To collapse or not to collapse?

Comment anticiper au mieux le choc à venir (organisation de la société, questions politiques, conseils financiers, etc).

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cicero
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Message par cicero » 25 nov. 2006, 05:34

hyperion a écrit :...sinon pour se rapprocger de notre pb je n'arrive tjs pas à envisager le collapse, surtout dans l'agriculture, je rabbache le tableau de manicore le % est faible pour l'agiculture
...
bref ,de mon point de vue nous ne sommes pas pres de retourner tous aux champs.
[/quote]

Ce n'est pas très important le % de la tarte pétrolière. C'est le niveau de dépendance qui compte et elle est total et absolue. Le fait est que si les prix du pétrole explosent, ils exploseront également pour la nourriture produite. Cela risque aussi de ruiner les paysans qui déjà sont au bord de la ruine. Et de toute façon il faut bien la transporter la récolte et tu tombe alors dans la catégorie transport... (etc, jusqu'au consomateur) Autant l'effondrement que la faim/famine me sembles inévitables vue l'extrême complexité du réseau alimentaire et la totale dépendance face au pétrole à toute les mailles de la chaîne.
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GillesH38
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Message par GillesH38 » 25 nov. 2006, 08:37

Je serais assez d'accord avec Hyperion, sur un argument simple : on observe aussi l'exode rural dans les pays pauvres qui ne consomment pas beaucoup de pétrole. La mécanisation de l'agriculture est tellement efficace pour se passer de main d'oeuvre qu'il sera surement toujours plus interessant de faire fonctionner des machines au (bio)diesel que de payer des journaliers, meme avec un baril à 200 ou 300 $. La baisse de production pétrolière touchera amha d'abord et avant tout le transport de marchandises, certes agricoles mais aussi industrielles. La principale conséquence sera la basisse d'activité industrielle qui provoquera ce qu'on observe deja dans les pays "en développement" (je ne sais plus comment les appeler correctement ceux là !) : le développement d'une masse pauvre de 20, 30 % de chomeurs et la constitution de grandes banlieues de plus en plus "bidonvilles", peuplées de gens a qui on n'aura plus de travail à donner.
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Message par Geispe » 25 nov. 2006, 09:50

on observe aussi l'exode rural dans les pays pauvres qui ne consomment pas beaucoup de pétrole
oui, mais la raison de l'exode rural n'est pas le manque de pétrole, mais une question d'économie, de prix des produits agricoles (dumpés par nous) et de salaires, il me semble.

Si l'on veut imaginer que l'on continue chez nous de faire tourner l'agriculture en cas de restriction sévère de pétrole, cela implique diverses choses, à mon avis peu faisables... :
- il faudrait que l'on arrive à faire suivre le pétrole disponible pour le répartir de façon ciblée aux agriculteurs. Or s'il manque au niveau mondial je doute que l'on se mette d'accord pour le répartir équitablement et paisiblement, car çà va être la panique et l'écroulement de l'économie mondiale.
- pour le carburant huile végétale les presses que j'ai vues sont rares et ne pressent que quelques litres en 24H... à l'électricité : cela est insuffisant et suppose qu'il n'y ai pas de panne électrique.
- l'agriculture nécessite également la poursuite des activités industrielles en amont (machines, pièces de rechange, lubrifiants, engrais, produits de traitement, fabrication et transport de tout çà et des toutes les personnes impliquées) et en aval (industries alimentaires, abattoirs, chaines du froid, moyens de stockage et conservation (chimiques, électriques), fonctionnement des grossistes, des commerces pour la disribution dans le pays, boulangeries, donc transport là aussi de tout çà et des personnes... poursuite aussi du fonctionnement des activités rattachées : usines de poids lourds, produits et matériels du froid, usines de transformation alimentaires, (énergie, machines, entretien, personnels, etc.. etc...)
Tout ça revient à dire qu'on va arriver à fonctionner... comme avant... avec "un peu" de pétrole... donc je n'y crois pas.

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Message par cicero » 27 nov. 2006, 05:25

GillesH38 a écrit :...il sera surement toujours plus intéressant de faire fonctionner des machines au (bio)diesel que de payer des journaliers, même avec un baril à 200 ou 300 $.
Le biodiésel ou plus exactement le phytodiesel implique une production agricole qui sur le plan énergétique est positive hors ce n'est absolument pas le cas on brule entre *9 et 10 joules pour en produire une récolter. L'agriculture mécaniser d'aujourd'hui est essentiellement la transformation de pétrole en nourriture. Chercher à maintenir le niveau actuel de mécanisation par les phytocarburants est une abération thermodynamique totale. Ce qui signifie que les phytocarburants actuel sont des dérivées du pétrole, et on un effet aggravant sur l'effet de serre. Mais ça les escronomistes et même les écolos ne vous le diront par parce qu'ils ont une pensé par compartiment typique de notre société moderne.

* voir publications d'Yves Cochet député vert, ainsi que de nombreux ouvrages d'agricultures.
Giespe a écrit :Tout ça revient à dire qu'on va arriver à fonctionner... comme avant... avec "un peu" de pétrole... donc je n'y crois pas.
C'est limpide! La loi de Murphy impliquera obligatoirement que ça plante. La chaine est trop longue et trop fragile pour tenir le coup ça prendrait un miracle. On peut toujours prier Jupiter Capitolin Très Grand et Très Puissant pour que cela tienne le coup mais bon... ça non plus j'y crois pas trop. :-D
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Message par Lo » 27 nov. 2006, 06:42

cicero a écrit :Mais ça les escronomistes et même les ecolos ne vous le diront par parce qu'ils ont une pensé par compartiment typique de notre société moderne.
Il est étonnant de voir à quel point le mot "écolo" fait figure d'épouvantail, y compris dans le milieu écolo. Si vous avez une analyse socio-linguistique de ce problème, je suis preneur.
Sinon, d'accord avec ton post Cicero le "latinophile".

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Message par cicero » 27 nov. 2006, 21:26

Lo a écrit :Il est étonnant de voir à quel point le mot "écolo" fait figure d'épouvantail, y compris dans le milieu écolo.
d'épouvantail?! Ici il fait plus figure d'abréviation ;) Non sérieusement, je voulais seulement attirer l'attention sur le fait que même les gens qui se préocupe sérieusement de l'écologie (Greenpeace) ne regarde pas plus loins que le compartiment concerné. Alors que dans ce domaine, plus que dasn tout autre, il faudrait une aproche globale, holistique. Cette vision fragmentaire de la réalité les amènent sur des solutions qui sont finalament p-e des problèmes plus grave que le mot qu'il cherche à soigner...
Sinon, d'accord avec ton post Cicero le "latinophile
J'imagine que c'est mon pseudo qui a trahis ma passion pour l'époque romaine... :-D Il y en a qui aime le moyen-âge je préfère Rome.
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