Je pense au seuil de rentabilité qui serait franchi avec la hausse des cours du pétrole.
Pendant la Grande Dépression, il n'était pas rare de voir des fermiers jeter du lait, ou d'autres produits frais, parce qu'il n'était pas rentable de les amener à la ville.
Comme notre économie dévore de l'énergie, si le prix de celle-ci augmente, des entreprises pourraient être obligées de fermer ou de licencier. Par exemple, des boulangeries ou des pizzerias (premier truc qui me vient à l'esprit, il y a bien sûr d'autres exemples hein).
Je pense que les habitants des banlieues pavillonnaires et de la campagne (encore plus dépendante de la bagnole...) vont continuer à utiliser leur voiture, même avec de l'essence chère, mais beaucoup moins fréquemment.
Le niveau de vie va s'en ressentir, ainsi que nombre de petits boulots qui dépendent de la mobilité (services à domicile : infirmière, coiffeur, soutien scolaire...) et/ou du pouvoir d'achat (femmes de ménage domestiques), des petits boulots dont beaucoup de ménages dépendent.
Bref, cela pourrait nous précipiter dans une récession, et fort probablement dans une Dépression, vu que le pouvoir d'achat serait tellement amputé que nombre d'activités économiques péricliteraient et entrediendraient donc cette Dépression.
Tout ce qui est superflu (les clubs de gym, des restaurants, nombre d'associations et de hobbies) serait contraint à la faillite ou à l'arrêt.
Tiens, avant que j'oublie, ce site (en anglais) relatant de la crise en Argentine est tout à fait à-propos ici
http://www.buildanark.net/survival_stories.html
Comme notre économie est fondée sur la consommation, on pourrait voir une crise financière dévastatrice qui mettrait en cause jusqu'au fonctionnement du pays.
A la manière post-soviétique : l'assainissement d'eau qui ne recoit plus de courant, faute de pouvoir payer EDF, coupures des lumières municipales etc.
Bien sûr, la valeur du patrimoine urbain s'effondrerait aussitôt, ruinant toute une catégorie de petits rentiers.
Comptez sur les banques pour se saisir de tout ce qu'elles peuvent (appart', bien de valeurs) voire de tout, si vous avez des dettes auprès d'elles. Une banque n'aura absolument aucun scrupule à revendre pour 10 quelque chose qui vaut 100. Notons que nombre de profiteurs gravitent autour des banques et des notaires dans ces périodes...
A noter qu'une partie du revenu disponible irait dans des solutions individuelles ("durables") type cellule photovoltaïque ou bricolage élecrtique (éolienne à partir d'alternateurs de bagnole...), au détriment accru des solutions collectives.
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Ce scénario, il adviendra avec une probabilité relativement élevée. Mais somme toute, cela ne serait "que" une grosse crise économique.
Le scénario apocalyptique serait le CHOC pétrolier.
Là, le problème ne serait pas que le pétrole soit cher, mais qu'il ne nous arrive plus. A pu.
Dans ce cas, le mouvement de panique serait énorme. Les supermarchés vidés en l'espace d'une journée, sans possibilité de ravitaillement, ou un ravitaillement difficile et de toutes manières fortement inégalitaire.
Dans ce cas, comme 75% des français habitent en ville, on aurait droit à des émeutes quasi instantanées, avec chaos et pillages très violents.