Le retour de la consigne de bouteille verre

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Le retour de la consigne de bouteille verre

Message par energy_isere » 21 févr. 2018, 20:20

La consigne du verre fait son come-back à Clermont-Ferrand

15 fev 2018

La boutique Aperetik, située rue de la Treille, à Clermont-Ferrand, s’engage pour la réduction des déchets. Le fer de lance du magasin, spécialisé dans l’apéritif, reste la consignation des bouteilles en verre.

Le recyclage a le vent en poupe, et c’est tant mieux. Pourtant, il existe, pour le verre, une pratique plus indiquée : la consignation. Elle consiste au versement d’une petite somme supplémentaire lors de l’achat d’un produit emballé dans du verre, que le client se voit rembourser une fois la bouteille vide restituée.

Instituée en France au début du XXe siècle, la consignation a peu à peu disparu dans les années 1960 au profit du recyclage. Mais la tendance est à son retour.

A Clermont, la boutique Aperetik, dont l’enseigne affiche des ambitions « 100 % éthiques », a fait le pari de la consignation. « On propose une quarantaine de bières en consigne » indique Jean Borie, cofondateur de l’enseigne éco-responsable.

Du liquide en vrac

Avec Jérémy Muller, son associé et ami, le duo tente de faire revivre cette pratique boudée par les grandes enseignes. Non comptant de proposer une consigne sur les bières, la boutique s’est dotée d’une tireuse à vin et de bocaux de liqueurs en vrac. Le client peut ainsi se servir lui-même et emporter son breuvage dans une bouteille consignée.

Aujourd’hui, le circuit d’une bouteille est le suivant : d’abord collecté puis cassé, le verre est ensuite fondu à 1.400 °C pour en faire une nouvelle bouteille. Une pratique coûteuse et énergivore. Qui plus est, tous les types de verre ne sont pas recyclables.

Néanmoins, la consigne présente des inconvénients : un espace de stockage conséquent pour les bouteilles consignées ainsi qu’une laveuse. Jean et Jérémy ont choisi de faire fi de ces contraintes : « Ce genre de projet ne doit pas se faire nécessairement sur un schéma de rentabilité », affirment-ils. Mais les deux comparses ne se font pas d’illusions.

Changer les habitudes de consommation passe forcément par l’investissement public : « Plus que de la sensibilisation, on a besoin de concrets. C’est-à-dire des moyens. »

Depuis l’inauguration du commerce en juin 2017, de plus en plus de clients s’intéressent à l’offre de consigne. D’autant que les gérants ont fixé un tarif de 30 centimes pour la consignation, alors que la moyenne se situe généralement autour de 10 centimes : « C’est un moyen d’inciter les clients à rendre les bouteilles » explique Jean. Selon lui, le taux de retour se situe à un peu plus d’un tiers, une moyenne encourageante après six mois d’existence.

L’autre objectif affiché est d’abolir l’image élitiste du bio. Comme le note un client, devenu régulier : « On se rend compte, grâce à ce genre d’initiative, que consommer écologique et pas cher est tout à fait possible. »
https://www.lamontagne.fr/clermont-ferr ... 40054.html