Le cheval

Comment anticiper au mieux le choc à venir (organisation de la société, questions politiques, conseils financiers, etc).

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yann
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Taxi à cheval !

Message par yann » 20 déc. 2005, 14:51

En partant d'un scénario de hausse rapide du prix de l'essence : les transports urbains en voitures (paritculiers ou taxis) peuvent fortement diminuer.

Une demande de transport individuel peut se développer pendant la phase du pic si bien qu'il est peut-être intéressant de réfléchir à un dispositif de mise en place rapide d'un service de taxi à propulsion hippique :

1- contacter des associations de cheveaux de traits pour obtenir les moteurs
2 - étudier la question du carosse à partir de carosses existants ou en fabriquer à l'aide de matériaux de récupération[/list]
3 - se renseigner sur les normes juridiques et le circulation urbaine relative aux cheveaux[/list]
4 - attendre le bon moment pour lancer son entreprise[/list]

J'aimerai avoir vos avis de piquistes éclairés sur cette rêverie post peak oil.

Yves
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Message par Yves » 20 déc. 2005, 15:04

Bien que ton idée me semble aller de soit lors de pénurie de pétrole, je me pose plus des questions financières :

Quel seuil de rentabilité il faut avoir pour vivre de son travail ?
A partir de combien le baril cela devient compétitif face aux taxis à essence ?

Pis le gazogène ??
Trop tard, trop peu, trop cher, il n'y aura pas de miracle !!
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Message par Tiennel » 20 déc. 2005, 15:09

D'un point de vue purement business, il faut faire comme pour la Prius, commencer par le marché haut de gamme. Donc viser un public de "bobos" qui considèreront très tendance d'aller dîner en ville en calèche. Les marges dégagées permettront d'allécher facilement les investisseurs puis de financer le développement éventuel vers le marché "de masse".
Pour réduire les coûts initiaux, se rapprocher des cirques permanents et autres loueurs de poneys dans les parcs qui disposent déjà d'une petite infrastructure (écuries avec leur personnel, contacts auprès des bailleurs d'autorisations, etc)
Méfiez-vous des biais cognitifs

fabinoo

Message par fabinoo » 20 déc. 2005, 15:14

Moi, je persiste à penser qu'une action immédiate que nous pouvons mener serait de constituer des élevages d'ânes et de chevaux (de races plutôt rustiques).
D'abord parce que dès aujourd'hui, ces bébêtes se vendent à des prix tout à fait intéressants. Le bizness pourrait d'ores et déjà être viable.
Et le jour où les choses arriveront, ces chevaux et ces ânes seront des pièces vitales dans l'économie du moment.

Jeuf
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Message par Jeuf » 20 déc. 2005, 15:42

Je suis tout à fait contre le retour des voitures à cheval. C'est une technologie dépassé d'un siècle, et d'ailleurs, ce devait être réservé au riches. Si on garde le même cout horraire du travail d'aujourd'hui, ça sera vraiment réservé au très très riches.

Bon. Depuis le cheval, on a découvert un outils très efficace qui s'apelle la bicyclette. ça marche aussi pour le transport de marchandises, le vélo. Ce qui faut produire, c'est des remorques à vélo, des vélos à plusieurs personnes. Des vélorails, si on suppose qu'il n'y aura plus d'électricité pour les trains.
Et cet outil très efficace, le vélo, est incompatible avec le retour du cheval. Qui lui-même n'aime pas trop la route, l'abîme, et la salit (mélange de ses déchets organiques avec le goudron stériles), alors que ce n'est pas la matière qui manquera, avec le pétrole sale, pour faire des routes(si on suppose qu'il y aura encore une économie)

à la limite, en post-effondrement, ça servira pour des transports de marchandise à la campagne, ces chevaux. Quand les routes seront dégradées.

fabinoo

Message par fabinoo » 20 déc. 2005, 17:11

Je pense à ces ânes en zones de montagne pour le transport de bois, par exemple, et aux chevaux dans une optique agricole.
L'intérêt étant qu'on peut profiter pour l'instant, dans le monde tel qu'il est encore, de l'intérêt que ces bebêtes peuvent éveiller auprès des touristes, ou de gens fortunés, pour créer des élevages viables dès maintenant.

Yves
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Message par Yves » 20 déc. 2005, 17:32

Bon ben moi j'ai déjà commencé à préparer le futur et mon fiston apprend à monter à cheval. Son frère le suivra d'ici un an ou deux.

Voilà. Comme ça dans 15 ans, ils en auront pas peur. Et ptète qu'ils pourraient s'en servir dans leur futur occupation (ne parlons même pas de métier).
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Message par Jef » 20 déc. 2005, 17:40

Quand les transports mécanisés devront s'arrêter faute de carburant bon marché, il faudra bien reconsidérer des moyens archaïques mais moins gourmands. Le cheval aura t'il encore une place dans la société post-pétrolière ?
Le travail des chevaux, des boeufs et des ânes était rentable tant que l'herbe poussait gratis et en abondance, mais l'après peak ne sera pas un remake du moyen âge : Rappelez vous, nous venons de passer le cap des 6,5 milliards d'êtres humains ...
Dans la période immédiatement post-peak, ne vous risquez pas à caracoler sur votre monture devant les colonnes de réfugiés affamés, ils seront trop tentés d'en faire des biftecks.
Ne rêvez pas trop non plus à de paisibles et bucoliques labours en compagnie de votre percheron favori. Vous ferez grise mine en pensant à ce qu'il mange, lui, avec son féroce appétit. Pour nourrir votre famille (végétarienne par nécessité) sur une terre dégradée, sans engrais ni pesticide, vous aurez besoin du moindre mètre carré cultivable, et les animaux, domestiques ou non, devront aller paître ailleurs. Même chose chez le voisin.
Ce sera à nouveau la belle époque pour la bicyclette, difficilement comestible et incroyablement frugale.
Mais le cheval aura sa revanche plus tard, si la race ne s'éteint pas avant. Quand les excédents de population humaine se seront entre-dévorés, nous aurons peut-être la chance de voir notre nombre se stabiliser peu à peu à un niveau supportable pour la planète. Alors l'herbe recommencera à pousser dans les fossés, et s'il reste des animaux sans doute pourront-ils de nouveau paître et se multiplier. Alors, qui sait ? Echangerons-nous alors notre bicyclette, fidèle mais rongée par la rouille, pour un fringant coursier ?
Pire, c'est impossible. Mais si, soyons optimistes ! (Proverbe roumain)

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Message par Geispe » 20 déc. 2005, 18:03

il n'y a pas de bicyclettes sans pétrole.
Et pas de cheval dans l'immédiat après-pétrole. Peut-être effectivement que par la suite si on s'organise bien on pourra y revenir car cela suppose pas mal de contraintes.

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Message par Jeuf » 20 déc. 2005, 18:33

il n'y a pas de bicyclettes sans pétrole.
Ah oui? volatilisé comme ça, du jour au lendemain, les dizaines de millions de vélos dans notre pays?
c'est incroyable.
ou bien, peut-être qu'ils ne fonctionnent plus, faute de pétrole. Pourtant, j'ai bien regardé : il semble n'y avoir que mes jambes pour faire avancer mon vélo, qu'aucun moteur ne soit caché quelque part et approvisionné en essence pendant que je regarde pas. pour le reste, j'ai des rustine, des pièces de rechange(éventuellemnt à prendre sur d'autre vélos), j'ai pensé que ça pouvait bien faire quelques années..

Mais si geispe dit qu'il n'y a pas de bicyclettes sans pétrole, il doit y avoir une faille quelque part dans ma vision de mon vélo.

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Message par guino » 20 déc. 2005, 19:18

La bicyclette est une invention assez ancienne. A part les chambres à air, et encore il y avait des solutions..., tout le reste peut s'imaginer sans petrole...et je parle de fabrication locale, industries de petites taille, voire méthodes artisanales...
mai 2010. je passais de moins en moins, j'ai acheté mon terrain, commencé à le travailler. L'ambiance sur oléocène se dégrade d'une façon alarmante, peu réjouissant quant à la capacité de l'humanité à réagir à des crises.Je ne me sens plus à ma place ici.

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Message par Jéjé » 20 déc. 2005, 19:22

On fabrique de très jolis vélos en bois.

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Message par Geispe » 20 déc. 2005, 19:57

"on verra çà sur place" mais à m. avis un vélo moderne utilisé intensivement il dure un mois puis plus de pneu, roulé sur une épine de ronce ou un caillou pointu il dure cinq minutes, puis le temps de liquider les rustines et la colle au pétrole. J'en sais quelque chose. J'ai renoncé au vélo à force d'en avoir marre d'acheter des pneux, des chambres à air, des rustines et de la colle tout le temps.
Faut dire que chez moi y a des ronces partout, sales bêtes... :-)

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Message par energy_isere » 20 déc. 2005, 20:01

guino a écrit :La bicyclette est une invention assez ancienne. A part les chambres à air, et encore il y avait des solutions..., tout le reste peut s'imaginer sans petrole...et je parle de fabrication locale, industries de petites taille, voire méthodes artisanales...
La différence avec un retour à des techniques et méthode vieilles de 100 ans va étre le cout d'acquisition.

Mon VTT acheté à Déc.....n en 2000 m'a couté 1 dixiéme de mon salaire mensuel.

Avec les techniques et méthode vieilles de 100 ans il va me "couter" quelque chose comme 1 demi voire méme 1 salaire mensuel entier.

Mais comme j' aurais plus de voiture accesible à mon pouvoir d'achat, c'est le vélo qui sera acheté à crédit !

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Message par energy_isere » 20 déc. 2005, 20:05

Geispe a écrit :"on verra çà sur place" mais à m. avis un vélo moderne utilisé intensivement il dure un mois puis plus de pneu, roulé sur une épine de ronce ou un caillou pointu il dure cinq minutes, puis le temps de liquider les rustines et la colle au pétrole. J'en sais quelque chose. J'ai renoncé au vélo à force d'en avoir marre d'acheter des pneux, des chambres à air, des rustines et de la colle tout le temps.
Faut dire que chez moi y a des ronces partout, sales bêtes... :-)
j'ai eu ce probléme.
Il faut acheter des pneu d'avance et les faire vieillir un bout de temps (au moins 6 mois) pour faire durcir le caoutchouc.
Aprés ca il sont moins sensibles aux ronces.

Les pneus fabriqués en masse à vil prix ne peuvent étres stockés pour durcissement car ca coute en immobilisation des stocks.

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