la récupération, le recyclage...

Comment anticiper au mieux le choc à venir (organisation de la société, questions politiques, conseils financiers, etc).

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Message par energy_isere » 06 janv. 2009, 21:26

Le recyclage fait les frais de la crise économique. La valeur desmatiéres recyclée devient si faible que le recyclage n' est plus rentable et les déchets s' amoncellent.
La grande crise des déchets
http://www.leblogenergie.com/2009/01/la ... crise.html

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Message par energy_isere » 26 janv. 2009, 20:06

ca ne s'arrange pas, toujours sur le blogenergie :
Crise de l'industrie du recyclage.

Par Patrick Reymond

L'industrie du recyclage traverse une crise de surproduction d'une violence inouï.

Un chiffre le fera mieux comprendre.
La moitié de la matière première utilisée pour la sidérurgie, c'était de la ferraille recyclée, soit, pour donner un ordre de grandeur, une dizaine de millions de tonnes sur 20, or, en décembre, la production française d'acier a baissé de 52 %.
Dans ce cas là, et dans le cas de bien d'autres productions, la récupération dépasse désormais les besoins.
Le cas de la pâte à papier est à part, à chaque recyclage, 20 % des fibres disparaissent.

On peut le comprendre, la rentabilité économique du secteur a complètement disparue, il surnage avec ube trésorerie réduite de jour en jour et souvent parce qu'ils ont une source de financement qu'il ne faut pas cacher : les collectivités locales.
En effet, les ordures ménagères notamment, sont grassement subventionnées par les impôts locaux.
On peut aisément dire que si le recyclage des ferrailles, activité ancienne et quasi noble dans l'industrie du recyclage souffre, les autres catégories souffrent encore plus.
Désormais, il faudra aussi compter avec l'impact des frais de transports. Les localisations, judicieuses ou non des sites de productions vont se révéler cruellement.
Quand le prix du produit chute fortement, la donne "transport" devient cruciale.
On ne transporte pas, ce qui ne vaut rien. On le trouve sur place.
http://www.leblogenergie.com/2009/01/cr ... indus.html

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Re: la récupération, le recyclage...

Message par Jaguar75 » 05 févr. 2009, 17:47

A ce propos, quelqu'un pourra peut-être éclairer ma lanterne :?: Je trie consciencieusement les déchets que je ne peux/veux éviter de produire et les dépose dans les réceptacles appropriés. Mais que deviennent-ils réellement ensuite, comment puis-je le savoir: écrire aux services municipaux? Autres sources d'infos?

La réponse doit varier selon les communes, non?

La question est moins bête qu'elle ne parait: je souhaiterais savoir ce qui est vraiment recyclé, pour quoi faire, par qui,... Et aussi que fait-on de ce qui n'est pas recyclé: les incinérateurs produisent-ils du chauffage/de l'électricité/ .. ?
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Re: la récupération, le recyclage...

Message par ticaribou » 05 févr. 2009, 18:16

faut demander localement non ?
dans la région lilloise, on peut vraiment trier les déchets à la déchetterie : les vêtements sont recyclés pour une 2ème vie, les huiles, les batteries, frigos etc ont tous leur circuit, un certain nombre de bennes c'est pour brûler mais je n'en sais pas plus. Et maintenant ils récupèrent les végétaux pour en faire du gaz qui alimente les bus. Le système ne fonctionne pas encore à 100 pour cent, c'est en cours. En outre il y a des entreprises de chômeurs en réinsertion qui reprennent vos appareils genre machine à linge, gazinières, ils les retapent et revendent. Franchement ça vaut le coup. Les appareils achetés chez eux offrent les mêmes services que ceux achetés en grande surface.
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Re: la récupération, le recyclage...

Message par energy_isere » 05 févr. 2009, 19:17

Jaguar75 a écrit :A ce propos, quelqu'un pourra peut-être éclairer ma lanterne :?: Je trie consciencieusement les déchets que je ne peux/veux éviter de produire et les dépose dans les réceptacles appropriés. Mais que deviennent-ils réellement ensuite, comment puis-je le savoir: écrire aux services municipaux? Autres sources d'infos?

La réponse doit varier selon les communes, non?

La question est moins bête qu'elle ne parait: je souhaiterais savoir ce qui est vraiment recyclé, pour quoi faire, par qui,... Et aussi que fait-on de ce qui n'est pas recyclé: les incinérateurs produisent-ils du chauffage/de l'électricité/ .. ?
Par exemple pour Grenoble la réponse est la : http://www.la-metro.org/fr/environnemen ... thanor.htm
Poubelle je trie :
Leur traitement débute par un tri manuel. Il permet de séparer les différents matériaux afin qu'ils puissent être pris en charge par des repreneurs spécifiques :

L'acier est ainsi valorisé par Recycl'acier à Fos sur mer (Bouches du Rhône)
Les bouteilles plastiques sont recyclées par Valorplast à Beaucaire (Bouches du Rhône)
Le papier est recyclé par la papeterie Eymin-Leydier à Saint Vallier (Drôme)
La valorisation de l'aluminium est assurée à Affimet à Vincennes (Val de Marne) .


Ensuite les déchets résiduels sont soumis à un tri mécanique qui comprend trois étapes et permet d'extraire les ferrailles et plastiques

1. Un broyeur déchiquète en morceaux tout ce qui n'a pas été capté par le tri manuel (certains papiers et ferrailles)
2. Un tamis très fin sépare les produits lourds et finement broyés des produits volumineux et légers. Le ferrailles et plastiques continuent leur cheminement le long de cette chaîne de tri tandis que les autres les autres matières sont dirigées vers l'incinérateur.
3. Un aimant permet de récupérer les ferrailles de toutes tailles. Expédiées chez des sidérurgistes, elles seront transformées en boîte de conserve.

Les déchets non recyclables sont valorisés par incinération. Trois fours, composés de rouleaux inclinés, mélangent et transportent les ordures, assurant leur auto-combustion. Les gaz de combustion, dont la température atteint 950°C, transfèrent leur énergie à l'eau qui circule dans des tuyaux installés autour des chaudières. L'eau se vaporise sous l'action de la chaleur, entraînant un turbo alternateur qui produit l'électricité nécessaire à l'alimentation d'Athanor. Cette eau permet aussi d'alimenter le réseau d'eau du chauffage urbain de l'agglomération. En sortie de chaudière, ces fumées sont lavées et refroidies avant d'être rejetées vers l'extérieur.

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Re: la récupération, le recyclage...

Message par Alturiak » 05 févr. 2009, 20:45

Et voici pour Paris.
Les déchets de la ville de Paris sont traités au sein du SYCTOM, syndicat intercommunal de traitement des ordures ménagères, dont Paris fait partie avec 89 autres communes et qui gère les centres de tri et les usines d’incinération. Une fois leur tournée achevée, les bennes sont dirigées soit vers les usines d'incinération du SYCTOM, à Issy les Moulineaux, Ivry sur Seine et Saint-Ouen où les ordures sont valorisées par incinération. Les déchets qui transitent par le centre de transfert de Romainville sont pour une petite partie dirigés vers les centres d’enfouissement technique et, pour l'essentiel, envoyés en usine d'incinération. Les bennes de collecte des déchets recyclables (bacs à couvercle jaune) sont dirigées vers les centres de tri, à Romainville, Nanterre, Ivry et Gennevilliers en vue de préparer leur valorisation matière.
La combustion des déchets produit de la vapeur d’eau. Récupérée, celle-ci permet de chauffer et d’alimenter en eau chaude 210 000 logements de l’agglomération parisienne.
Le verre, déposé dans les bacs à couvercle blanc ou les colonnes à verre suit une filière de recyclage spécifique. Il est transporté dans un centre de préparation du calcin (verre brisé destiné à être refondu) qui appartient à SaintGobain à Rozet Saint-Albain dans l’Aisne.

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Re: la récupération, le recyclage...

Message par Jaguar75 » 06 févr. 2009, 15:32

Merci pour les infos et pour les liens, je vais pouvoir creuser un peu.
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Re: la récupération, le recyclage...

Message par kercoz » 06 févr. 2009, 16:37

Sauf que ....a une certaine époque (maintenant sait pas), le papier carton etait revendu aux décheteries/brulage because avé le tri , le coef de brulabilité etait insuffisant ...ou alors ils rajoutait gaz ou fuel .Triez , triez !
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Re: la récupération, le recyclage...

Message par ticaribou » 06 févr. 2009, 17:20

quelques chiffres (sans doute plus parlants pour vous que pour moi) concernant la méthanisation du compost (enfin, pour moi, on leur donne végétaux et pelures de patates etc, ils se débrouillent avec !) si j'ai bien compris

à partir de 2009, chaque année, 108.600 tonnes de déchets en 34.000 tonnes de compost et 4 millions de mètres cubes de biogaz-carburant, soit l’équivalent de quatre millions de litres de diesel et la consommation annuelle de 100 bus.

http://ecosac.info/spip.php?article111

pour le reste :


* Triselec : modèle technologique et social de centre de tri (90 000 tonnes triées/an)

* Centre de Valorisation Energétique ANTARES : Capacité de 350 000 tonnes/an pour une production d’électricité de 185 GWh/an.
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Re: la récupération, le recyclage...

Message par ticaribou » 12 févr. 2009, 20:56

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Alain75
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Re: la récupération, le recyclage...

Message par Alain75 » 12 févr. 2009, 21:05

La collecte des déchets par aspiration pneumatique arrive en France
LE MONDE | 12.02.09 | 15h25 • Mis à jour le 12.02.09 | 20h17
BARCELONE ENVOYÉ SPÉCIAL

Avec sa toiture en vagues multicolores, le marché Sainte-Catherine, à Barcelone, ne passe pas inaperçu. Mais les profondeurs du bâtiment recèlent une autre curiosité : une centrale de collecte des déchets par tuyaux pneumatiques. Un système de ramassage des poubelles entièrement souterrain et automatisé. De quoi libérer les rues des bennes encombrantes et du ballet des camions, avec son cocktail de gaz d'échappement, de boucan d'enfer et d'odeurs variées.

Le système devrait bientôt arriver en France, où il a longtemps été ignoré. La Ville de Paris veut l'installer dans le futur éco-quartier des Batignolles. Et les communes de Romainville et des Lilas (Seine-Saint-Denis) s'apprêtent à choisir l'opérateur qui les en équipera. Les travaux doivent commencer fin 2009 dans les deux villes mitoyennes, pour un investissement total de 11 millions d'euros.

La cité catalane a commencé dès 1992, dans son village olympique, à s'équiper de cette technologie mise au point par le suédois Envac et bien implantée en Europe du Nord. Depuis, le réseau barcelonais s'étend sans cesse. Avec 1 300 bornes de dépôt des ordures et six centrales de collecte, c'est 15 % de la ville qui voit ses déchets aspirés en sous-sol. L'objectif de la municipalité : parvenir à une couverture de 40 % des rues, soit 400 000 habitants.

Le principe a de quoi séduire. Déposés dans une borne encastrée dans un mur ou posée dans la rue, les sacs poubelle descendent dans une colonne. Après minuit, quand l'électricité est moins chère, un ordinateur met la machine en branle : les sacs sont aspirés à 70 km/h dans le tuyau collecteur qui serpente sous les trottoirs, jusqu'aux conteneurs de la station centrale. En moins d'une heure, ni vu ni connu, tout est plié.

"Il y a une amélioration sanitaire en surface, mais ce n'est pas une solution miracle", tempère Christophe Berard, président du bureau d'étude Inddigo, spécialiste du développement durable, qui conseille les mairies de Romainville et des Lilas. "On évite les camions, mais le bilan énergétique n'est pas si clair : il faut beaucoup d'électricité pour faire fonctionner le système. C'est surtout intéressant dans les quartiers où l'on cherche à reconquérir des espaces publics ou créer des espaces verts."

Le système peut s'adapter partout, à condition que le sous-sol offre de la place pour un tuyau supplémentaire - une contrainte parfois rédhibitoire dans les villes historiques. Mais le principal défaut de cette technologie, c'est son coût, même si Romainville en espère une économie de fonctionnement annuelle de 20 %.

Aux Batignolles, l'investissement prévu est de 12 millions d'euros, pour 8 000 habitants et une estimation de 3 000 tonnes de déchets par an. "L'investissement est important et l'économie de fonctionnement pas évidente. Mais c'est un vrai choix politique. La circulation des camions est la principale nuisance ressentie par les Parisiens", justifie François Dagnaud, adjoint au maire de Paris chargé des déchets et président du Syndicat intercommunal de traitement des ordures ménagères, qui est allé visiter les installations barcelonaises, début février.


Ce coût jugé démesuré a conduit Narbonne à stopper le chantier de son système de collecte pneumatique après un changement de majorité aux élections municipales de mars 2008. La ville, qui avait été la première en France à signer un contrat avec Envac en 2006, se retrouve aujourd'hui avec une centrale de collecte, mais sans bornes ni tuyaux.

"Le coût de collecte est de 35 euros la tonne. Le système est amorti en dix ans par rapport au ramassage par camions", assure Toni Monclus, délégué régional d'Envac en Espagne. A condition d'éduquer les citoyens au bon usage de la poubelle aspirée : " Les Barcelonais y balancent absolument tout ce qu'ils peuvent, y compris du verre, formellement interdit. Heureusement, le système est très puissant, il peut aspirer à peu près n'importe quoi."

Y compris une jolie quantité d'emplois. A Barcelone, huit personnes suffisent pour faire fonctionner six stations de collecte.

Grégoire Allix
http://abonnes.lemonde.fr/planete/artic ... _3244.html

Quelqu'un sait ce que ça donne en termes d'énergie ? Cout de fonctionement inférieur sans doute du en grande partie au fait qu'il n'y a plus de conducteurs et ramasseurs, mais ça ne m'étonnerait pas que ça consomme plus d'énergie. Exemple typique de "green washing" pour un "eco quartier" ?

Yves
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Re: la récupération, le recyclage...

Message par Yves » 12 févr. 2009, 21:12

Et quand les gosses essaient de rentrer dedans ? :shock:
Trop tard, trop peu, trop cher, il n'y aura pas de miracle !!
Notre futur sera d'être la banlieue ouest de la Russie alors que celle-ci aura le regard tourné vers la Chine...

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Re: la récupération, le recyclage...

Message par energy_isere » 24 mars 2009, 22:35

La logique du recyclage est fragilisée par la crise que traverse le secteur

LE MONDE | 24.03.09

Jusqu'à l'automne, le secteur du recyclage vivait sur un petit nuage : progression à deux chiffres de l'activité et du chiffre d'affaires ; prix des matières premières secondaires (issues du recyclage) orientés durablement à la hausse ; image surfant sur la vague environnementale... Mais, en septembre 2008, avec la crise, tout s'est arrêté : "La demande a disparu, témoigne Christophe Cros, directeur général délégué de Suez Environnement. L'effondrement des prix n'y a rien changé : il n'y a plus de demande."

L'effet s'en fait sentir aujourd'hui sur l'ensemble de la planète. En Chine, des millions de travailleurs, dont l'activité consistait à trier des déchets en provenance des pays riches, ont perdu leur emploi du jour au lendemain. En Europe et en Amérique du Nord, les stocks de papiers, métaux et plastiques recyclables s'amoncellent. "De cinq à six bateaux de ferrailles qui partaient chaque mois pour la Turquie, le premier importateur mondial, on est passé à un ou deux", assure Claude Platier, porte-parole de la Fédération des entreprises du recyclage (Federec).

Le chiffre d'affaires des entreprises françaises de recyclage a enregistré un recul de 33 % au quatrième trimestre 2008, par rapport à la même période de 2007. Au premier semestre 2009, 2 400 emplois (sur 32 000 dans le secteur) seraient menacés. Et les perspectives de reprise de l'activité restent très incertaines.

C'est tout l'équilibre du secteur qui est remis en cause par la crise, et, à travers lui, la pérennité de la filière de tri, de collecte et de recyclage des déchets. "Nous avons deux sources de revenus : le prix des matières premières que nous revendons, et la prestation de l'enlèvement que nous facturons au détenteur du déchet, explique Jean-Luc Petithuguenin, patron de la société Paprec. Si vous vendez la tonne de carton aux alentours de 100 euros, vous pouvez ne rien facturer au détenteur. Mais quand elle est à 20 euros, comme actuellement, ça ne vaut pas le coup d'aller la chercher si vous ne pouvez pas en tirer 30 ou 40 euros supplémentaires de prestation."

Résultat : plutôt que de payer, les détenteurs de déchets qui le peuvent stockent en attendant des jours meilleurs. Les voitures s'entassent dans la filière, le prix actuel des métaux et des matières plastiques ne justifiant plus économiquement leur démantèlement. Le cours des ferrailles était monté à 480 euros la tonne en juillet 2008. Il est passé sous la barre des 100 euros fin 2008.

"La filière recyclage découvre que les matières premières peuvent être soumises à de très fortes variations, constate Philippe Chalmin, professeur à l'université Paris-Dauphine. Ce coup de grisou pourrait conduire à une remise à plat et obliger les absolutistes du recyclage à mettre un peu d'eau dans leur vin. Le recyclage n'est pas la seule solution : l'incinération avec récupération d'énergie peut être une alternative intelligente du point de vue économique."

Dans une étude publiée lundi 23 mars, le cabinet de conseil en stratégie Frost & Sullivan enfonce le clou : la crise du secteur "risque d'entraîner une flambée des prix du recyclage, ce qui en réduirait l'attrait économique", écrivent les auteurs, soulignant qu'au Royaume-Uni le prix de la tonne de papier collecté a déjà augmenté de 20 livres sterling (21 euros).

A court terme, faute de perspective de remontée rapide des cours, le risque existe aussi de voir les détenteurs de stocks de déchets périssables tenter de s'en débarrasser en les envoyant en décharge ou en incinérateur. La présidence tchèque de l'Union européenne s'en est alarmée dans une note du 25 février. Pour soutenir la filière, elle suggère de "maintenir les objectifs existants en matière de recyclage", d'appeler les citoyens à ne pas se démobiliser et à continuer de trier, et d'étudier la possibilité d'une réduction de la TVA pour certains produits à base de matériaux recyclés.

Malgré la gravité de la situation, les acteurs du secteur semblent rester relativement confiants. "Pourquoi le recyclage a-t-il autant progressé depuis vingt-cinq ans ? Parce que c'est une solution économique par rapport aux autres modes de gestion des déchets, estime M. Petithuguenin, de Paprec. Si on me demande si la filière recyclage risque de s'arrêter, ma réponse est non. Elle souffre, mais il s'agit d'une phase d'ajustement des prix."

Chez Suez Environnement, Christophe Cros n'est pas loin de partager cet avis : il considère que le marché est sorti d'une période spéculative qui a vu les cours atteindre des sommets artificiels et que l'on revient aujourd'hui à "des prix qui ne sont pas à des niveaux anormaux".

Les tensions sur le secteur ne devraient pas avoir de répercussions directes pour les particuliers : la filière de collecte sélective des ordures ménagères est financée par les entreprises qui commercialisent des produits emballés, et les collectivités territoriales disposent de clauses leur garantissant l'enlèvement des déchets recyclables. "Demander aux gens de trier plus ou moins en fonction de la conjoncture n'aurait pas de sens", estime Carlos de los Llanos, directeur du département technique et environnement chez Eco-Emballages.

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Re: la récupération, le recyclage...

Message par energy_isere » 27 août 2009, 19:02

Le marché du recyclage au plus bas

27/08/2009

Dans sa note du second trimestre 2009, la Fédération des entreprises de la récupération, du recyclage et de la valorisation (Federec) fait état d’«une nouvelles dégradation très importante» de la situation économique. Entre le deuxième trimestre 2008 et le deuxième trimestre 2009, les volumes commercialisés ont ainsi diminué de 15%. Avec les importantes remises sur les prix, «le chiffre d’affaires de la profession perd encore 40% de sa valeur au cours du printemps», estime Federec.

Les marchés les plus touchés sont les ferrailles et les plastiques. Les papiers-cartons résistent encore un peu et seules les ventes de textiles affichent une croissance depuis 2008.
Chez les déconstructeurs automobiles, alors que les volumes explosent grâce à la prime à la casse, le chiffre d’affaires recule de 20% par rapport à l’an passé. Lors du dernier conseil des ministres, le ministre en charge de la relance, Patrick Devedjian, a d’ailleurs donné les dernières estimations de cette mesure: 320.000 véhicules ont bénéficié de la prime à la casse. En mai dernier, ces estimations concernaient 175.000 véhicules (1).

(1) Dans le JDLE «Une prime à la casse plus chère que prévu»
http://www.journaldelenvironnement.net/ ... &idThema=4

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Re: la récupération, le recyclage...

Message par energy_isere » 30 sept. 2009, 18:21

Le verre d’emballage veut faire plus et mieux pour son recyclage

30 septembre 09

......., il paraît que les jeunes (16-35) se soucient moins du tri et du recyclage que leurs aînés. Peut-être faut-il remettre une cause «solidaire» au goût du jour pour les convaincre. Car sans nul doute trier au profit de la lutte contre le cancer a largement contribué à faire connaître le geste du tri du verre d’emballage et favorisé ainsi son recyclage.

C’est en 1974 qu’est née la première initiative du recyclage du verre.
En 2008, le taux de recyclage du verre a atteint 61% et 100% des Français ont la possibilité de déposer leur verre d’emballage pour qu’il soit recyclé (120 000 containers en France). Sur un gisement estimé à 3,1 millions de tonnes, 1,9 million de tonnes est recyclée. 200 000 tonnes toujours au profit de la lutte contre le cancer.

Mais ce taux doit aujourd’hui progresser et devra atteindre 75%, l’objectif fixé pour 2012 par la loi du grenelle de l’environnement. Quant on sait que 6 bouteilles sur 10 sont recyclées aujourd’hui on mesure le gisement à optimiser. Mais comme l’a fait remarquer MicheL Gardes, président de verre avenir, alors qu’on a gagné 10 points en 15 ans, avec l’objectif de Grenelle, c’est 15 points en trois ou quatre ans. «Ce qui veut dire qu’il va falloir changer de braquet» a–t-il dit, en ajoutant «le déchet est une ressource». Et de rappeler que le verre est recyclable à l’infini, le moins cher à collecter en apport volontaire. Le verre collecté est broyé et transformé en calcin qui sert à la production du verre d’emballage, or une tonne de calcin utilisée permet d’éviter de rejeter 500 kg de CO². Le recyclage du verre c’est aussi moins de consommation énergétique liée à la transformation des matières premières, une réduction de l’empreinte carbone de la production à la collecte et à la re-production.
http://www.emballagedigest.fr/blog.php? ... -recyclage

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