la récupération, le recyclage...

[Cassandre]

Je pensais plus en disant « vivre sur les déchets » à une solution collective quand les matières premières commenceraient à manquer : la vile, ou les industriels, s'en chargeraient…

[DominiqueBoscher]

... Une idée suggérée par Geispe pour le stockage des bouteilles en verre : s'en servir en les plantant à l'envers comme bordure pour les carrés de potager.... On pourra toujours les ressortir si un jour on en a beoin pour autre chose...
Un petit truc : un bouteille en verre remplie d'eau et plantée à l'envers peut servir de goutte à goutte pour certaines plantes, cela économise de l'eau et permet de faire autre chose...

[Schlumpf]

un bouteille en verre remplie d'eau et plantée à l'envers peut servir de goutte à goutte pour certaines plantes

c'est d'ailleurs vrai aussi (malheureusement) pour les bouteilles en plastique...

[energy_isere]

dans LeMonde :

Comment sont recyclés les emballages

Une très faible part de nos déchets ménagers (18 %) est réutilisée. Le recyclage permet pourtant d'économiser les ressources naturelles en faisant maigrir nos poubelles (360 kg par an et par personne). A condition de les trier. La Semaine nationale de réduction des déchets, du 3 au 11 novembre, est l'occasion d'afficher le retard français en ce domaine, et de rappeler que tous les emballages ne font pas jeu égal en matière de recyclage.

La brique alimentaire.
Chaque année, 4,5 milliards (soupe, jus de fruit...) sont vendues en France, selon le groupe d'emballages Tetra Pak. A ce jour, 75 % de la brique est recyclable : le carton est réutilisé pour fabriquer des essuie-tout, du papier toilette, du papier cadeau ou des plaques de plâtre. Au premier semestre 2008, les 25 % restants (le polyéthylène et l'aluminium) devraient pouvoir être réutilisés pour fabriquer des intercalaires de palettes, des ardoises et des poteaux. Problème : "Moins d'un tiers des briques sont jetées dans la poubelle jaune alors que nous avons la capacité de tout recycler", déplore Patrick de Noray, le directeur environnement de Tetra Pak.

Le carton.
Les boîtes (de gâteaux, de céréales...) se recyclent une dizaine de fois en papier carton si elles sont correctement triées. Mais l'utilisation de certaines encres ou l'excès de colle peut entraver le processus. Le papier carton est réutilisé essentiellement pour faire des emballages. Des marques comme Skip, Materne, Bresse Bleu ou Banania utilisent déjà du carton recyclé, selon le magazine LSA.

Le verre.
Six bouteilles et bocaux sur dix sont jetés dans les containers prévus à cet effet (contre neuf sur dix aux Pays-Bas, en Suède ou en Allemagne). C'est peu pour un procédé de tri lancé en 1974. La bouteille de verre a, pour des raisons liées à son transport, un gros impact sur l'environnement : dans son cycle de vie, un récipient d'un litre émet 250 grammes de dioxyde de carbone (CO2), contre 90 g pour la brique alimentaire par exemple, selon diverses études allemandes publiées en 2006. Quel est alors l'intérêt de recycler ? Le verre (calcin) peut être réutilisé à l'infini. Une bouteille sur deux est fabriquée à partir de matière recyclée.

Les boîtes de conserve.
Quand elles sont mises dans la poubelle jaune, celles en acier finiront "dans les hauts fourneaux pour être refondues puis devenir diverses pièces automobiles, par exemple", explique Marie-Luce Grimault, de la Collective de la conserve. Quand elles ne sont pas triées et atterrissent dans la poubelle verte, les boîtes peuvent être récupérées dans le mâchefer libéré par les incinérateurs. Sinon, elles sont "mises en décharge", c'est-à-dire enfouies avec 40 % des déchets ménagers. Chez nous, à peine la moitié des boîtes en acier (54,4 %) sont actuellement recyclées.

Le plastique.
Les bouteilles et flacons sont les seuls contenants en plastique capables d'être retraités en France, s'ils sont mis dans la poubelle jaune. La bouteille sera fragmentée en paillettes puis transformée en fauteuil de jardin, en pull polaire (27 bouteilles sont nécessaires), en tubes, tuyaux, revêtements de sols ou flacons opaques non alimentaires.

Tout le reste, à savoir les pots de yaourt, les boîtes et barquettes en plastique, les films transparents qui recouvrent les packs de 6 bouteilles, n'est pas recyclé, faute de filière appropriée. "Il n'a pas été considéré comme nécessaire de les collecter séparément", explique Alain Geldron, chef du département recyclage à l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe). Cela vaut pour les sacs en plastique, les barquettes en polystyrène ou les étuis des portions individuelles qui nourrissent le feu des incinérateurs ou sont enfouis dans le sol. En France, seul un emballage en plastique sur cinq est recyclé ; en Allemagne, le taux atteint presque 100 %. "Nous allons devoir changer des choses si le gouvernement veut faire passer le taux de déchets ménagers recyclés à 35 % d'ici à 2012", dit M. Geldron.

Une vigilance accrue au moment de faire ses courses permettrait de diviser par deux la quantité de déchets. Il suffit de troquer son essuie-tout pour un torchon en tissu ; ses lingettes pour une serpillière ; les petits conditionnements au profit des grands ; d'éviter les doses individuelles ; de fuir l'eau en bouteille...

[Francis Déry]

J'ai une imprimante depuis janvier. Je n'ai pas encore ouvert les cartouches d'encres (B/N et couleurs) de leur emballage. Mon imprimante ne sert que pour numériser mes rapports, feuilles de temps, photos et chèques.

Pour les étudiants, puis-je recommender de fouiner dans les salles de photocopies ou d'impression de leurs établissement et de recueillir les copies en déshérences (mauvaise qualité, anciennes versions de textes, doublons de pages etc...). J'ai moi-même recueilli à profusion de ces feuilles au verso vierge pour me faire des cahiers de notes de cours et des brouillons de devoirs écrits à l'ancienne façon.

Je n'ai jamais acheté de feuilles lignées ou de cahiers. Quand une version de devoir était finale, je la photocopiais pour remettre une copie propre et garder le brouillon comme copie de référence.

Quant aux notes de cours, je ne les conservent jamais tels qu'écrits pendant les cours. Au mieux, je le transcris sur ordi. Et j'expédie les versos usés au recyclage.

Je sauve les arbres de la stupidité des autres. En particulier des étudiants de médecine.

[peaknik]

Au pays bas les bouteille plastique ( coca cola notament) ne sont recyclé mais réutilisées tel quel grace à un système de consigne. Les magasin sont equipé de recuperateur qui vous donne 20 centime d'euro par bouteille. Si quelqu'un dispose d'un article sur l'organisation de cette filière suis preneur...

[Schlumpf]

oui. Pareil en Allemagne. Il y a quelques années, l'Europe a souhaité que l'Allemagne arrête ses "consignes". Lever de bouclier. Entre temps ce sont les bouteilles plastiques aussi qui sont consignées...

Aucune idée sur la façon dont c'est organisé dans le détail. Mais il me semble avoir vu souvent les distributeurs approvisionnant les grossistes ou les supermarchés recharger les boîtes vides (cageots ? comment on dit ? 12 bouteilles ?) après avoir déchargé les pleines.

Ca fait sans doute un peu de transbahutage pour le livreur, mais ca a l'air de fonctionner. Et puis ca évite à la communauté de payer la destruction/incinération/recyclage ? d'un nombre incalculable de bouteilles.

[phyvette]

Au pays bas les bouteille plastique Si quelqu'un dispose d'un article sur l'organisation de cette filière suis preneur...

Comme Fabienne le faisait remarquer, une manière de réduire notre dépendance au pétrole serait de réduire le nombre de bouteille en plastique que nous consommons. Ici aux Pays-bas la solution adoptée est toute simple : les bouteilles en plastiques sont consignées. A 0,25 € la bouteille le calcul est vite fqit et aucune bouteille en plastique n'est jettée à la poubelle. Je penses que c'est un bonne façon d'économiser sur notre consomation de polymères.

http://perso.hirlimann.net/~ludo/blog/a ... trole.html



http://www.eco-sapiens.com/dossier-76-R ... lages.html

[Francis Déry]

Les bouteilles d'eau jonchent les rues de ma ville (Montréal).
Pourquoi le monde consomme-t-il des bouteilles d'eau ?
Elle n'est pas meilleure que celle du robinet.
Mais elle est acheté directement du magasin (frigo) prête à boire.
Si au moins la bouteille était réutilisée par remplissage au robinet.
Mais non c'est trop compliqué de conserver. Puis, lorsque l'eau est assez réchauffée, la bouteille dégage un goût de plastique. Alors, souvent les bouteilles ne sont qu'à moitié ou au quart vidées.

Elles ne sont pas consignées. Quand j'ai suggéré à la ministre de l'Environnement et du Développement Durable, l'Honorable Lyne Beauchamp, d'étendre la consigne aux bouteilles d'eau, sa réponse fut que l'imposition de consigne aux bouteilles de vin en Ontario a fait chuté les mises au recyclage et que le taux de récupération a plutot baissé. Sauf que l'Ontario est une société distincte du Québec et n'impose pas la consigne aux cannettes et bouteilles de liqueurs. C'est une autre culture, inculte diraient certains.

Aussi les cannettes et bouteilles consignées sont souvent jeté à la rue ou au bord du chemin. Je les ramasse souvent en passant en vélo avec l'aide de sacs d'épiceries jetés dans la nature. La cagnotte finit par grossir et j'en fais don à une cause qui me tient à coeur. Sans cause, où trouver la motivation de ramasser la merde des autres?

[Schlumpf]

Aussi les cannettes et bouteilles consignées sont souvent jeté à la rue ou au bord du chemin.

Il y a longtemps que je n'ai plus vu ça. Ca se passe où ? Au Québec ? Tu peux nous envoyer des photos de ce monde révolu ?

[Francis Déry]

Aussi les cannettes et bouteilles consignées sont souvent jeté à la rue ou au bord du chemin.

Il y a longtemps que je n'ai plus vu ça. Ca se passe où ? Au Québec ? Tu peux nous envoyer des photos de ce monde révolu ?

Monde décadent, mais pas révolu.

Je n'ai pas de caméra numérique.
Pardon Thorgal pour l'anglicisme !
Tape Montréal sale Gérald Tremblay sur Google, et il pourrait apparaître des articles qui défont la fierté des Montréalais.

Lorsque que je me rend au travail en vélo, j'apporte des sacs d'épiceries dans mes fontes pour ramasser les cannettes et bouteilles. Aussi je fréquente un terrain de soccer (football) pour y recueillir les consignes délaissés. La cagnotte des consignes m'a permis de faire un don de 165$ cette année à Projet Montréal.

[Schlumpf]

La cagnotte des consignes m'a permis de faire un don de 165$ cette année ...

Et l'année prochaine à Oléocène !

[energy_isere]

Vos papiers, s'il vous plaît !

Avec la mise en place d’EcoFolio, un pas supplémentaire est fait pour la récupération des papiers. Mais qui en a la maîtrise ?

La loi fait désormais obligation à "toute personne physique ou morale qui, gratuitement, met pour son propre compte à disposition des particuliers sans que ceux-ci en aient fait préalablement la demande, leur fait mettre à disposition, leur distribue pour son propre compte ou leur fait distribuer des imprimés dans les boîtes aux lettres, dans les parties communes des habitations collectives, dans les locaux commerciaux, dans les lieux publics ou sur la voie publique, [...] de contribuer à la collecte, la valorisation et l’élimination des déchets ainsi produits. Cette contribution peut prendre la forme de prestations en nature." (Article L 541-10-1 du Code de l’environnement).

Pour collecter cette éco-contribution (et pour organiser et valider les contributions "en nature") a été mis sur pied l’éco-organisme EcoFolio dont la mission essentielle est de reverser l’argent collecté (moins frais de gestion), sous forme de soutiens, aux collectivités territoriales, en favorisant la collecte sélective et le recyclage.

Les montants des soutiens sont nationaux et sont les suivants :

65€ / tonne pour le recyclage,
30€ / tonne pour la valorisation hors recyclage,
2€ / tonne pour l’enfouissement.
Comme l’explique Maire-Info du 13/12/07, « lancée en juin dernier, la première campagne d’adhésion « émetteurs » d’EcoFolio a rencontré un grand succès. En moins de deux mois, près de 5.000 entreprises, représentant 95% du gisement d’imprimés gratuits, ont adhéré à EcoFolio et versé une éco-contribution. »

Il faut dire que les "émetteurs" sont financièrement motivés, puisque, s’ils ne versent pas cette éco-contribution, ils sont redevables d’une taxe générale sur les activités polluantes (TGAP) beaucoup plus onéreuse pour l’assujetti, recouvrée par les Douanes, et versée au budget général de l’Etat.

Quant à savoir si ce dispositif est aussi écologique que son label le laisse entendre, peut-être faudrait-il y regarder de plus près.

En effet, on dit souvent que le moyen de mieux éliminer des déchets c’est d’en moins produire. Or il n’est pas certain qu’EcoFolio ait vocation à être le fer de lance de la réduction à la source.

source : http://www.enerzine.com/408/Vos-papiers ... patif.html

[energy_isere]

La fonderie FMGC utilise des broyats de pneus

Après deux années de tests, l’utilisation de broyats de pneus en fonderie est passée en phase d’expérimentation industrielle. En effet, depuis juin 2007, ils sont utilisés en continu par la fonderie FMGC de Soudan (Loire-Atlantique).


Menées par Aliapur, le Centre Technique des Industries de la Fonderie (CTIF), l’Ademe et la fonderie FMGC elle-même, les recherches ont porté sur l’utilisation de broyats de pneus poids-lourds, en substitution partielle des matières premières que sont les ferrailles et le coke de fonderie. En effet, cette catégorie de pneus contient environ 25% d’acier et 21% de « noir minéral », forme de carbone dont les propriétés chimiques permettent de remplacer le coke en quantités équivalentes.

Les résultats de ces recherches ont montré que le chargement de broyats de pneus en fonderie n’altère, ni les procédés de fusion, ni la qualité et les propriétés de la fonte ainsi coulée, tout en diminuant le coût de fabrication.


D'un côté, les pneus usagés doivent être recyclés, de l'autre côté, l'acier, la fonte neuve, le carbure de silicium et le coke sont des matières premières coûteuses. Le chargement de broyats de pneus usagés dans les cubilots à vent chaud permet le remplacement partiel de ces matériaux onéreux.

Les pneus contiennent approximativement 43% de caoutchouc. Lorsqu'ils sont chargés, les pneus pyrolysent et produisent de grandes quantités de composés organiques gazeux qui doivent être brûlés dans la chambre de combustion. Les fumées doivent ensuite être refroidies.

La taille et la forme des broyats de pneus dépendent de l'outil de transformation et de l'usure des couteaux. Il faut procéder à une sélection attentive de cette matière première pour pouvoir la charger sans problème.

Cette communication présente également une évaluation des bénéfices possibles résultant du changement de matière chargée au cubilot.

En 2006, 360 000 tonnes de pneus ont été mis sur le marché français, dont 240 000 tonnes de pneus VL (véhicules légers), 84 000 tonnes de pneus PL (poids lourds) et 21 000 tonnes de pneus agraires. Environ 369 000 tonnes ont été collectées et éliminées.

la suite : http://www.enerzine.com/14/4877+la-fond ... neus+.html

[energy_isere]

Une cucurbitacée pour bâtir des maisons écologiques

LE MONDE | 12.12.08

Une idée de Elsa Zaldivar, militante associative du Paraguay.

Prenez une cucurbitacée un peu oubliée, le luffa, qui donne - une fois séchée - une éponge rêche aux propriétés exfoliantes. Mélangez-la à des feuilles de maïs et de caranday, un palmier originaire d'Amérique du Sud, ajoutez-y du plastique recyclé : vous obtenez des panneaux solides, légers et entièrement recyclables, pour bâtir à l'envi des maisons bon marché. Il fallait y penser. Elsa Zaldivar l'a fait. La technique qu'elle a inventée doit permettre tout à la fois de résoudre la pénurie de logements au Paraguay, où 300 000 familles ne disposent pas d'habitation décente, et de préserver les forêts du pays, déjà réduites à moins de 10 % du territoire national. "Pour faire cuire 10 000 briques de construction, il faut détruire au moins quatre arbres, et nous n'avons presque plus de forêt", explique cette militante associative paraguayenne, directrice de l'organisation Base educacion, communicacion y tecnologia alternativa. "Le plus important, c'est que nous recyclerons les montagnes de déchets produites par les matières plastiques et que nous créerons des emplois, dit-elle. Nous voulons trouver des solutions de logements durables pour les pauvres tout en trouvant de nouveaux marchés pour leurs produits agricoles, notamment le luffa. C'est la combinaison parfaite." C'est pour améliorer le quotidien des femmes des zones rurales que cette spécialiste en développement a convaincu celles-ci, dans les années 1990, de reprendre la culture de la luffa et de s'organiser en coopérative pour la vendre sous forme d'éponges, de tapis ou de pantoufles. Ce n'est qu'ensuite qu'est venue l'idée d'utiliser les déchets des cucurbitacées pour fournir une maison aux cultivateurs. Elsa Zaldivar est une des cinq lauréats des prix Rolex 2008, décernés à Dubaï, en novembre. Des prix qui récompensent, chaque année, des initiatives alliant esprit d'entreprise et progrès pour l'humanité. Les 100 000 dollars (75 000 euros) de la récompense lui permettront de construire trois "maisons-témoins" en panneaux de luffa, ainsi qu'un centre de promotion près d'Asuncion.