[BRF] Rémanents de foréts et BRF

Comment anticiper au mieux le choc à venir (organisation de la société, questions politiques, conseils financiers, etc).

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Loup Espiègle
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Re: [BRF] Rémanents de foréts et BRF

Message par Loup Espiègle » 23 juil. 2008, 22:20

Ok, je vois bien l'utilité de broyer les rémanents de coupe de bois, sauf qu'il faut y mettre en face la dose d'azote pour pouvoir cultiver sans soucis dès la première année d'épandage. Sans azote, ça donne cela :
Image
Deux rangs de courgettes, même variété, même dose de compost à la plantation, même protection contre le froid (voile P17). Même après une dose de lisier de cochons les courgettes sur BRF ne sont pas revenu au niveau de leurs voisines, mais elles ont retrouvé une teinte verte.
Le BRF est super mais il faut procéder avec une grande rigueur ! Dans le bouquin "De l'arbre au sol" (où j'ai pu voir une photo de tes poireaux ;) ), on nous dit de bien attendre que le terrain soit gelé ou sec pour épandre le BRF, qu'il faut prévenir la faim d'azote en apportant du lisier ou en cultivant des légumineuses qui seraient moins sensibles étant donné qu'ils ont leur propre usine à azote fixée sur les racines. J'aime bien l'idée du pré-compost de BRF recouvert d'un fin mulch de BRF, à tester !

Bon, c'était juste pour dire qu'il faut prendre en considération la faim d'azote et en parler parce que les gens qui testent le BRF sans savoir ce détail vont rejeter en bloc cette technique (d'illuminés !) qui fait pâlir les légumes :-D

PS : pour l'essai BRF que j'avais effectué dans mon jardin, j'avais mis la dose de compost sur LA butte (voir photos dans le fil sur le potager), et je ne comprends que maintenant pourquoi la petite planche où je n'ai pas ajouté du compost était misérable : faim d'azote et donc des pieds de patates qui ne donnent qu'un ou deux tubercules gros comme un abricot... (alors que dans LA butte, c'était la ruée vers l'or avec des pépites Mac Cain grosses comme le poing :D ).

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Re: [BRF] Rémanents de foréts et BRF

Message par kercoz » 24 juil. 2008, 10:19

Super grand ton jardin , Loup.
Je suis malheureusement obligé de surpeupler mes qqs metres carrés : entre 2 pieds de tes courgettes , je case une tomatte, 6 salades et un chou!, apres ça végète par manque de lumiere.

C'est vrais que ta photo c'est pas une pub pour le BRF.
J'ai eu cette année de gros déboires sur tomates : Faim d'azote flagrante au repiquage apres semis. "Seconde épouse" fière de ses semis (6 races de tomates de Biogerm/Koko et idem pour les courgettes....depuis que j'ai fait une serre , elle s'éclate!),m'a transplanté les mini plants ds du compost maison + BRF de 3 mois . Résultat cata : les mycés se sont rués sur l'azote du terreau et mes plabntules ont végété minables et jaunies ..........meme apres essais de récupération, ça reste faiblard .....je ne le ferais plus , le stress du départ semble ne pas pouvoir se récupérer....a jeter!!Des plants faibles ou un peu meilleurs que j'ai cru conserver , repiqués en pleine terre (BRFé de deux ans, sans ajout de compost, terrain sabloneux /graveleux tres pauvre et drainant ), ont faiblement poussés ds leur cages (je ne tailles plus); Ils font a peine 1m et sont peu fournis.
Mon problème est de savoir si la raison provient du stress de départ , du non ajout de compost (sans ajout , j'ai eu de belles patates et mes courgettes sont "correctes" (idem les tiennes sans BRF)), ou du printemps tres humide et assez froid
4 pieds de tomates sous serre pleine terre , soit un gain de température nocturne de+5 et jour + 8 jusqu'a début juin , plus du terreau riche en complément des 10 cm de BRF, sont montées a +de 2 m et les noire de crimée produisent un max .

Pas facile a démelle les corrélations causes/effets.
Si l'on en croit les chiffres de l'U. Laval, la montée du taux d'humus est tres rapide , mais il faut rester lucide: 1% en moins de 10 ans c'est qd meme pas immédiatement un super terrain (et je pars de tres pauvre)/ se rappeler que pour le compost , l'humification est de 38à50ans pour 1% et 80 ans pour le fumier.
On a donc deux cas :
1/ si ton terrain est "correct", càd argilo calcaire et humifère normal non matraqué(si tes salades "pomment"), seule la faim d'azote va etre une gène , et seulement la premiere année lors de la "colonisation" du sol par la faune et la flore.
Je te conseille de faire chaque année un essai sans compost sur un rang pour voir s'il est nécessaire d'en mettre de réduire ou de ne plus en mettre
2/ si mon terrain est pauvre, la "faim d'azote ne me perturbe plus, mais la faiblesse structurelle du sol , va m'obliger a compenser par du compost ou purin certaines plantations.
Par ex , mes salades commencent a pommer (c'est un scoop sur mon sol), j'arrose beaucoup moins , mais je pense qu'il me faut enrichir ponctuellement le sol sur mes plants du type tomates , courgettes et aubergines, ...et ce pendant plusieurs années.

Par contre se méfier des tansplantation en pot ou jauge de semis : utiliser son sol de jardin BRFé ancien (de façon a bénéficier de sa richesse en oeufs , larves, humus , antibio ...), ne pas rajouter de broyat , y rajouter en mélange un compost si son sol n'est pas max en nutriment. De cette façon , la plante est déja en relation avec un support actif , et son repiquage en terre sera moins traumatisant (pure supposition de ma part!)

Si je peux me permettre un e suggestion , je trouve ton terrain assez nu; Le concept actuel est que le sol doit etre couvert , peu visible . Radis , salades , persil , n'importe quoi qui couvre.... Avant on craignait la concurence. Maintenant on dit que ce que ces plants retiennent comme nutriments ne sera pas lessivé ou drainé vers les profondeurs , mais restitués si on les laisse sècher sur le sol. Les plants ecartés et bien alignés favorisent une culture indus , ou le personnel ne peut paser sont temps a ramper sous les feuilles des courgettes , comme je le fais , pour dénicher un concombre qui s'y est planqué.
Loup Espiègle a écrit : Bon, c'était juste pour dire qu'il faut prendre en considération la faim d'azote et en parler parce que les gens qui testent le BRF sans savoir ce détail vont rejeter en bloc cette technique (d'illuminés !) qui fait pâlir les légumes
Bien sur , il faut rappeler les 1% en 10 ans, mais surtout , je pens , le fait que LA "découverte" des Québequois est surtout la primauté du ligneux sur l'herbacé pour faire de l'humus de qualité (tu le constateras sur le gout des légumes, et le peu de maladies)
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Re: [BRF] Rémanents de foréts et BRF

Message par Loup Espiègle » 04 août 2008, 14:02

kercoz a écrit :Si je peux me permettre un e suggestion , je trouve ton terrain assez nu; Le concept actuel est que le sol doit etre couvert , peu visible . Radis , salades , persil , n'importe quoi qui couvre....
Salut Kercoz,
Ben écoutes ce n'est pas mon jardin et en plus ce n'est pas un "jardin" mais plutôt une parcelle de maraîchage donc les petits bigoudis c'est pas possible. Devant l'attaque récente des chardons et la production très médiocre des concombres que l'on peut voir sur la droite de la photo, un coup de motoculteur sera passé dans les semaines à venir. Je n'y peux rien, ce n'est pas mon business...
D'après une analyse de sol d'un champ de blé peu éloigné de la zone de maraîchage, il y a 5% d'humus, donc ce n'est pas vraiment un soucis. :-D

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Re: [BRF] Rémanents de foréts et BRF

Message par GillesH38 » 04 août 2008, 14:45

euh ... ça me semble un ENORME probleme pour le BRF, ça !

actuellement, l'azote vient quasi exclusivement du gaz naturel transformé en ammoniac. Les réseaux d'assainissement envoie tout dans les egouts et hop a la mer, l'épuration des eaux n'en retournant qu'une toute petite partie. Tant qu'on n'a pas résolu ce probleme, ça me semble rédhibitoire ! (toilettes seches, ok, mais dans les villes de plusieurs millions d'habitants, faut qu'on m'explique comment on approvisionne et commet on récupère le compost)
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Re: [BRF] Rémanents de foréts et BRF

Message par kercoz » 04 août 2008, 17:42

GillesH38 a écrit :euh ... ça me semble un ENORME probleme pour le BRF, ça !
Je ne comprends pas le sens de ta question gilles .
5% d'humus , ça me parait un tres bon sol . (j'ai eu beaucoup de mal a trouver des valeurs chiffrées sur GG; on te refile toujours des adjectifs ou des qualificatifs , jamais de chiffre!: pertes de l'humus , taux démrimé , accroissement significatif , épuisement ...)
Ca signifierait que loup est en présence d'une "faim d'azote" malgres une bonne teneur en Humus .
Je rappelle que la "faim d'azote" est un phénomène qui ne dure que pendant l'explosion démographique des mycéliums, qui ne pouvant untiliser l'azote obtenue par la dépolymérisation de la lignine (pas encore disponoble), se sert sur le sol au détriment des plantes. Ca ne se reproduit pas lors d'une application ultérieure de bRF (4ou 5 ans plus tard)et dure rarement plus de 3 mois.
Un sol riche en humus est une chance mais ne supprime pas la pertinence des BRF: multiplier la popu du sol évite un max de travail, le lessivage du sol par la pluie et sembkle t il pas mal de maladies.
L'exemple montré par la photo de Loup serait une caricature de la mauvaise methode , Gilles . Les concept bio dynamie etc ... préconisent un sol couvert de mulch , brf , ou mieux , de végetation +mulch ; apparement la vie du sol a besoin de se protèger des rayons , de l'eau , des merles , du vent ...elle veut une canopée et une couverture . Les marofaune, microfaune et flore bien protègés bossent tres près de la surface . C'est une des raisons des plastocs noirs affreux qu'on voit partout.
Bien sur le relationnel n'est plus le meme : je parts a 4 pattes chercher des courgettes , en découvre des trop grosses , oubliées , des concombres qui ont tracé ds l'ombre des grosses feuilles et qqs tomates planquées qui ont aussi rampé hors de leur cage. Cette profusion n'est peut etre pas si bonne pour la polénnisation : un max de fleurs et peu d courgettes ........bon , j'apporterai mon pinceau pour aller ramper!
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Re: [BRF] Rémanents de foréts et BRF

Message par GillesH38 » 04 août 2008, 17:47

kercoz a écrit :
GillesH38 a écrit :euh ... ça me semble un ENORME probleme pour le BRF, ça !
Je ne comprends pas le sens de ta question gilles .
peut etre parce que j'ai mal compris le problème ? ;-) la "faim d'azote" n'est qu'un phénomène passager au moment de la première application, et ensuite l'apport en BRF suffit pour apporter l'azote nécessaire, c'est ce que tu dis? je suis un peu étonné qu'on puisse s'en tirer aussi facilement sans avoir à récupérer l'azote et le phosphore qui passe dans les excréments humains et végétaux, qui est pour moi LE probleme no 1.
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Re: [BRF] Rémanents de foréts et BRF

Message par kercoz » 04 août 2008, 18:08

GillesH38 a écrit :la "faim d'azote" n'est qu'un phénomène passager au moment de la première application, et ensuite l'apport en BRF suffit pour apporter l'azote nécessaire, c'est ce que tu dis? j
Tout a fait. C'est l'explosion des mycé qui pillel'azote . Une fois en place , la lignine dépolymèrisée apporte tous les nutriments nécessaire + antibio + va savoir?; de plus ça multiplie la faune du sol par 200à 500 en poids , qui va te labourer le sol.(c'est le principe millénaire de la pédogenèse)
GillesH38 a écrit :je suis un peu étonné qu'on puisse s'en tirer aussi facilement sans avoir à récupérer l'azote et le phosphore qui passe dans les excréments humains et végétaux, qui est pour moi LE probleme no 1.
Tu touches le coeur du problème. Avec les perspectives du PO , le bilan est simple:
-L'engrais chimio va erte hors de prix et dépendant des russes (gaz).
-Les fumiers et lisiers devraient salement diminuer en volume (importation des 2/3 des nourritures animales ; etpression suir la culture maraichère , diminution des prairies : nous sommes le grenier de l'europe.
-Il nous reste les "boues urbaines" , pas tres ragoutant , gavé de metaux lourds et d'antibio ... son cycle sur nos sol serait cumulatif en pollution........ou la lignine/ BRF apparemment exempt de métaux (fitrés par les mychorises des racines) dt l'utilisation est possible en quantité et en qualité , au moins pour le maraichage , les parcelles cultivées n'ayant plus besoin de l'horizon comme limite , on peut revenir aux haies.
Le bug , sera la tentation du bois/energie et surtout du bois ethanol pour les rémanents (voir le lien récent sur le non labour/CO2 en france).
Manger , rouler et se chauffer , tout en preservant le sol des forets , c'est pas gagné.
Le problème de l'ethanol est insidieux : on t'en colle 2 puis 5 puis 10 % ds ton littre sans te demander ton avis.
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Re: [BRF] Rémanents de foréts et BRF

Message par phyvette » 04 août 2008, 18:34

GillesH38 a écrit : je suis un peu étonné qu'on puisse s'en tirer aussi facilement sans avoir à récupérer l'azote et le phosphore qui passe dans les excréments humains et végétaux, qui est pour moi LE probleme no 1.
Voici une bonne synthèse (que tout les deux vous approuveraient), il me semble, écrite, par chaud partisan des TS.
Ce qui suit, est le paragraphe 2/4, le reste est a lire aussi.

Plus spécialement pour Gilles, le compostage en ville est possible. La démonstration en fut faite par le magazine "La Maison Écologique", dans un article. Malheureusement impossible de remettre la main dessus. :-(
La théorie classique de la fertilisation dit que le champ exporte ses nutriments (azote, phosphore, potasse, etc.) inclus dans les récoltes, et que pour le maintenir en état il faut les lui rendre. Cette restitution se fait ordinairement avec de l’azote obtenu par synthèse industrielle, et des produits miniers ou des déchets de l‘industrie pour les autres nutriments. Or selon cette théorie, l’homme qui récupère ses déchets et les rend au champ boucle le cycle des nutriments et dispense l’agriculture de tout recours à des engrais achetés.
Cependant cette théorie comptable qui assimile le sol à un tiroir-caisse n’a qu’un rapport lointain avec la réalité.
Pour ce qui est de l’azote, il est extrêmement abondant dans l’atmosphère (80 000 tonnes au dessus de chaque hectare de terre). Il entre et sort des systèmes sol-culture par des voies multiples : apports de l’agriculteur et récoltes, mais aussi lessivage, et surtout fixation et dénitrification bactérienne. Dans les sols en bon état et dans les systèmes de production écologiquement sensés, il est possible d’exporter durablement du sol beaucoup plus d’azote qu’on ne lui en rend, en stimulant la pompe bactérienne fixatrice, de sorte que le raisonnement comptable précédent le concerne peu.
Les autres nutriments sont présents dans tous les sols ou presque en quantités énormes par rapport aux exportations d’une récolte. Le problème est de maintenir ces nutriments sous des formes suffisamment solubles pour être accessibles aux plantes. C’est là tout l’aspect biologique de la fertilité, car ce sont les êtres vivants du sol qui assurent cette fonction de maintien des nutriments sous des formes accessibles, au prix d’une consommation d’énergie sous la forme de carbone organique prélevé dans le sol, oxydé par respiration, et rendu à l’atmosphère sous forme de gaz carbonique. Ce carbone est prélevé soit sur l’humus stable, qui devra être renouvelé, soit sur la matière organique fraîche apportée récemment dans le sol. Faute de ce travail permanent, les nutriments retournent vers des formes de plus en plus insolubles, et le sol rétrograde vers la roche mère d’origine.
Dans les milieux naturels, cette matière organique est fournie en continu par la végétation spontanée, les animaux n’ayant qu’un rôle relativement marginal de prédigestion de cette matière avant sa décomposition par les microbes. Dans ces milieux, la fertilité résulte du cercle vertueux qui s’établit entre la végétation, qui pourvoit le sol en humus, et le sol bonifié par l’humus, qui permet une végétation plus abondante. Dans un climat donné, les milieux naturels parviennent ainsi spontanément à un niveau de productivité (exprimée en quantité de matière sèche produite à l’hectare) équivalent à celui des meilleures récoltes.
Dans les systèmes agricoles, le cycle est perturbé par les déplacements de matière (récoltes, fumiers...), et surtout par le travail du sol. Mais là comme ailleurs, le carbone est la clef de la fertilité des sols, les engrais minéraux n’ayant qu’un effet fugace, et un rôle réel de correcteurs des carences induites par la pratique agricole elle-même.
Tout retour de matière organique au sol est donc un bénéfice pour celui-ci, et au-delà pour la vie qu’il fera naître. Ainsi le principe de restitution s’applique bien, non tant aux nutriments, sauf cas particulier, qu’au carbone, source de toute vie dans le sol. Remarquons pour finir ceci : en rendant au sol notre fumier, nous lui donnons l’énergie dont il a besoin pour vivre, nous lui rendons en même temps tous les éléments minéraux que la récolte lui a pris.
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Re: [BRF] Rémanents de foréts et BRF

Message par GillesH38 » 04 août 2008, 22:54

je ne dis pas que c'est pas possible de composter en ville, je dis juste qu'on en est loin et que personne n'en parle... :-(

a noter qu'a terme, le probleme du phosphore est encore plus critique que celui de l'azote, parce que lui, il n'existe pas dans l'atmosphère et il n'y a aucun substitut, on en a deja parlé....
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Re: [BRF] Rémanents de foréts et BRF

Message par vincent128 » 05 août 2008, 01:14

kercoz a écrit : Je rappelle que la "faim d'azote" est un phénomène qui ne dure que pendant l'explosion démographique des mycéliums, qui ne pouvant untiliser l'azote obtenue par la dépolymérisation de la lignine (pas encore disponoble), se sert sur le sol au détriment des plantes. Ca ne se reproduit pas lors d'une application ultérieure de bRF (4ou 5 ans plus tard)et dure rarement plus de 3 mois.
Merci du rappel, car ce n'en est pas un pour moi ! Je découvre ! Ca me permet de réconcilier deux infos apparemment contradictoires qui traînaient dans mon cerveau :
1 - du bois broyé déposé en surface accapare l'azote du sol et empêche les plantes de pousser (source : le petit guide du jardinage biologique de Thorez, si j'ai bonne mémoire)
2 - le BRF c'est formidable, ça permet d'avoir de super rendements même sur des sols pauvres et on arrose beaucoup moins (etc.)

Je me demandais qui avait tort ou raison. Parce qu'avoir des super rendements sans azote, ben c'est pas bien possible. Tu viens d'éclairer ma lanterne : il y a bien un phénomène de piégage de l'azote, mais il est temporaire : 3 mois environ à la première application de BRF. C'est pour ça qu'il faut mettre le BRF à l'automne. Ah, tout s'éclaire. Et Thorez n'avait pas tout faux...
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Re: [BRF] Rémanents de foréts et BRF

Message par FOWLER » 05 août 2008, 09:32

PUB

L'eurl Laplace à PAU commercialise un broyeur original et très costaud qui convient pour le BRF. Pas de couteaux, pas d'amenage, pas de grande vitesse de rotation. Le principe c'est une visse sans fin coupante qui tourne dans un cone en acier à la vitesse de la prise de force du tracteur (500 t/m): c'est tout. Elle tire la branche et la déchiquete en même temps. Les seules pièces d'usures sont deux gros roulements. Prix 2500 euros avec une visse BRF et une visse bois de chauffage. J'en ai pris un, ça marche impec.
la nuit la raison dort, et simplement les choses sont.
St Ex

Tout ça pour dire comment ils ne savent pas pourquoi.
Prévert (et pas Guitry !)

J'ai fait fortune...parce que j'ai toujours vendu trop tôt !
Rotschild.

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Re: [BRF] Rémanents de foréts et BRF

Message par kercoz » 05 août 2008, 09:57

Salut Fowler .
C'est bien d'essayer le BRF. 2500 me parait cher , mais ça épend de l'usage que tu en as et surtout du débit . La vis sans , c'est assez lent . Le mien tient un peu du gadget , mais suffisant pour un jardin , en complément de la fourniture d'un élagueur (pour "corriger" les erreurs de taille ou de mono-essence ), 400 euros , je crois , mais pas plus de 1,5 metre cube / jour (J'ai jamais tenu plus de 2 heures , je broie qd j'ai des branches ou que j'ai besoin , a petite dose , c'est une activité sympa).
Sue le forume des "jardins de BRF" tu as un fil consacré a un comparatif des experiences sur broyeur.
L'option bois de chauffage est sympa et peut te rembourser la bète si tu peux broyer de 7 à 20.
Si tu veux commercialiser le BRF , on s'aperçoit que le prix de 15 à20 euros e metre cube qu'on cherche a maintenir, et qui ravit les élagueurs qui, actuellement paient pour mettre en décharge(Un élagueur nouvellement convertit a payé 8000 euros de décharge l'année derniere), donc ce prix n'est pas suffisant aux yeux de ceux qui veulent exploiter ce créneau en tant que tel .
C'est vrais que , par experience , meme si je ne suis pas pro , l'etetage d'un fresne +débardage + broyage = un demi metre cube ds la journée (fatiguante) , ce qui n'est pas rentable en tant qu'activité ciblée .
J'en déduis que les rémanents d'élagueurs ne sont rentable en terme de BRF , que s'ils se substituent a l'obligation de nettoyage du chantier et de d'élimination en décharge.
La taille de haies "dédiées" en courte rotation , dans le sens ou elle peut s'automatiser avec un engin spécifique, ou meme manuellement , peut etre aussi rentable.
Les rémanents de forets , j'en ai discuté avec des forestiers a FIGEAC, c'est la galère , les procédures et le rapport travail/volume ne sera jamais , selon eux interressant financierement .Seul le producteur consommateur pourrait etre interresser pas cette démarche.
Ds le sud EST , une coop de jeunes vendent a 15 euros le sac en grande surface, (frise l'arnaque mais permet la découvertede la methode)mais le propose a 20 euros en vrac .
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Re: [BRF] Rémanents de foréts et BRF

Message par kercoz » 05 août 2008, 10:36

vincent128 a écrit :C'est pour ça qu'il faut mettre le BRF à l'automne. Ah, tout s'éclaire. Et Thorez n'avait pas tout faux..
Je me sers de son bouquin pour jardiner (il est ds la biblio des chiottes en permanence!). Je pense que c'est le plus clair et le plus lucide. "le terreau de feuille nettement meilleur que le fumier".
Le problème des BRF c'est qu'ils changent carrément de concept ou de paradigme (c'est ça qui me branche). L'agri primitive est l'agri forestiere. Nous sommes passé a la plaine en voyant le boostage que provoquait les bouses autours des habitations...mais le sol ne peut que s'appauvrir en Humus et ,nourrir les racines par des nutriments et des surdoses d'azote a vite contraint l'homme a des pratiques complexes (rotations, jachères...) ;sans parler des inepties actuelles.
Le problème , donc des BRF , c'est qu'ils remettent le sol en route et que celui ci va nourrir la plantemais que ça prend du temps si le sol est pauvre(10 ans pour 1% d'humus en plus ). ne pas oublier qu'il faut 38à50 ans de compost et 80 ans de fumier pour ce meme 1%.
Qd on nourrit direct la racine , on a des résultats immédiats (2 mois apres), sur un sol moyen , le Brf a des resultats immédiats sur des productions pas trop exigeantes (choux , carottes , salades , mpoireaux..), mais pas sur des productions voraces (tomates, poivrons, ..)curieusement mes cougettes sont tres belles alors que mes tomates en jardin sont rachto.
Sur bon sol , apres la faim d'azote , tu ne mets plus d'engrais en sus du BRF.
Perso , mon sol etait déplorable , sans apport de compost supplémentaire, j'ai eu carottes et poireaux présentables sur un étal , des oignons énormes .....la premiere saison .en serre (découverte a partir de mi juin , avec apport de compost et 10 cm de BRF (methode J HEBERT), j'ai 4 pieds de tomate : la marmande dépasse les 3 m les noires et san truc, sont a plus de 2m avec profusion de fruits et pas une trace de maladie .
vincent128 a écrit :1 - du bois broyé déposé en surface accapare l'azote du sol et empêche les plantes de pousser (source : le petit guide du jardinage biologique de Thorez, si j'ai bonne mémoire)
Pour se multiplier (les scientos parlent d'explosion de population), les mycélium ont besoin d'azote (100types de mycés par essense d'arbre).Comme la lignine du broyat n'est pas decomposée , ils se servent de l'azote du sol .
Ce qui est curieux, cest qu'un débat s"est instauré sur les compensation a apporter (compost, purin d'ortie..) et qu'un thèsard est intervenu en disant qu'apporter de l'azote pouvait retrarder ou bloquer le process.
C'est le début de ma réflexion qui a aboutit a des posts provocateurs du style : "le bio n'est pas bio!"
En effet , la démo du thèsard montre que c'est la plante stressée qui en balançant des sucres par la racine , provoque des réactions en chaine res nombreuses , une multiplication des populations qui vont ET se nourrir , ET se multiplier X 200/500, Et travailler le sol intensivement ET libérer des nutriments ET des antibio naturels ET des tas de trucs qu'on connait pas....
....mais qui sont certainement interressant et plus complets que les qqs nutriment apportés par des compost ou du NPK.
Cet "élaguage" d'un tas de cycles naturels, provoqué par le nourrissement direct des racines et donc le non larguage du signal-sucres me permet d'étayer cette provo.
Désolé d'etre long.
L'Homme succombera tué par l'excès de ce qu'il appelle la civilisation. ( Jean Henri Fabre / Souvenirs Entomologiques)

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Malmedy
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Re: [BRF] Rémanents de foréts et BRF

Message par Malmedy » 05 août 2008, 13:18

FOWLER a écrit :PUB

L'eurl Laplace à PAU commercialise un broyeur original et très costaud qui convient pour le BRF. Pas de couteaux, pas d'amenage, pas de grande vitesse de rotation. Le principe c'est une visse sans fin coupante qui tourne dans un cone en acier à la vitesse de la prise de force du tracteur (500 t/m): c'est tout. Elle tire la branche et la déchiquete en même temps. Les seules pièces d'usures sont deux gros roulements. Prix 2500 euros avec une visse BRF et une visse bois de chauffage. J'en ai pris un, ça marche impec.

As-tu un lien vers une description de ce matériel ? Quel est le débit pour le BRF ou les plaquettes de chauffage ?
Merci pour ces renseignements.

vincent128
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Re: [BRF] Rémanents de foréts et BRF

Message par vincent128 » 05 août 2008, 17:10

J'ajoute : marque du matériel ? Diamètre maxi du bois ?

2500 euros, c'est donné pour un broyeur. Un broyeur à branches à couteaux sur disque, de bonne marque, capacité 15 cm, sur prise de force, c'est environ 10 000 euros.
Le fond de l'air est frais.

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