Les mots exacts que j'ai écris sont "à l'espèce humaine de prospérer". Dans ces 5 mots, il me parait compliqué de trouver la moindre considération sur le niveau de vie des être humains.GillesH38 a écrit :évidemment, employer des arguments comme "relative stabilité climatique" pour l'holocène (qui a connu quand meme un sahara humide et verdoyant, puis désertique et sableux) ou "prospérer sans énergie fossile", qui suppose que vivre dans des huttes ou des maisons en argile en consacrant 80 % de son temps à l'agriculture, avec une mortalité infantile de 2/3 et une espérance de vie de 30 ans, c'est de la "prospérité", ça rend la discussion un peu difficile, car tout le monde de partage pas le meme champ sémantique du vocabulaire apparemment.Eugene a écrit : En réponse à 1, j'objecterais juste que les archives paléoclimatiques montrent une relative stabilité du climat au niveau mondial depuis le début de l'holocène, et que c'est cette stabilité qui a probablement permis à l'espèce humaine de prospérer, sans énergie fossile, pour lier au point 3. (sans nier bien entendu que la trajectoire s'est très nettement accélérée avec l'utilisation des énergies fossiles).
Si vous pensez que les variations climatiques de l'holocène sont plus importantes que celles qu'a du vivre l'humanité durant les innombrables cycles glaciaires - interglaciaires qui ont précédé, libre à vous. Ne vous en déplaise, les climats de l'holocène ont moins variés, en moindre intensité, que sur la période -800 000 / -10 000 ans. C'est ce point là que je voulais mettre en avant. Et c'est pour cela que j'ai parlé de stabilité relative. Relative à avant l'holocène bien sûr. Mon propos n'est pas de dire que les climats sont restés inchangés.
Ne vous en déplaise également, il a fallu 90 000 ans pour que la population mondiale passé d'un misérable demi million d'unités à entre 1 et 10 millions ( entre -100 000 ans et -10 000 ans). A contrario il n'a fallu "que" 10 000 ans pour qu'elle passe de 10 millions d'unités à 200 millions (-10 000 ans à +400 ans). Il me parait évident que la stabilité climatique de l'holocène a joué un rôle majeur dans cette prolifération, et à priori l'absence de retour à un cycle glaciaire comme les précédents cycles.
Sur les conditions de vie de nos ancêtres, vous avez l'air d'en savoir long, mais je vous laisse à vos considérations car mes propos de portaient pas sur ce point. Toutefois je vous ferais remarquer que la formidable prospérité permise par les combustibles fossibles à laquelle vous semblez faire référence laisse sur le côté du chemin une part majoritaire de l'humanité...
Je ne saurais trop vous engager à lire et à ne pas surinterpréter les messages auxquels vous répondez.GillesH38 a écrit : (les données des scénarios sont par exemple disponibles ici : https://www.ipcc.ch/pdf/special-reports/spm/sres-fr.pdf , je ne saurais trop vous engager à les LIRE (ce que personne ne fait), les situations qu'ils décrivent en 2100 sont assez remarquables !)
Bien cordialement,
Eugene