mahiahi a écrit :Faudrait savoir, tu as toi-même rappelé qu'une modification mineure dans une gène peut modifier une protéine du tout au tout

Cela fait toute une différence dans son mode d'infection, ainsi que dans ses effets (la population la plus touchée était les 20-50 ans, contrairement à toutes les autres grippes)
La question est qualitative, pas quantitative. Quelques acides aminés qui changent dans l'hémagglutinine et c'est des millions de morts. La modification est très grande d'un point de vue qualitatif, limitée quantitativement. C'est parce qu'en génétique on parle d'information.
En Allemagne, au XIVème siècle, Magdebourg perd 50 % de sa population suite à l'arrivée de la peste ; quand l'épidémie atteint Hambourg, elle provoque 65% de pertes et Brême détient le record avec 70% de citoyens en moins ; là, je ne compte pas les villes et villages (c'était surtout les villes, évidemment, qui étaient touchées) épargnées par la maladie, ce qui fait que les comptes par pays sont toujours plus optimistes
Non, pas vraiment. D'ailleurs ça permet de revenir au pic pétrolier, tiens !!

La courbe de Hubbert est une gaussienne dans la théorie. En pratique, il faut en additionner beaucoup pour rendre compte de la réalité. Concernant la peste, c'est la même chose : il n'y a pas eu une seule épidémie, mais beaucoup d'épidémies, qui se sont étalées de 1347 à 1352 environ, et les villes ont été touchées plusieurs fois, ce qui explique certains taux de mortalité (selon la wikipedia, Quimper a été touchée en 1348 puis de nouveau en 1349).
En fait, les épidémiologistes considère qu'à 70% de mortalité, un microbe tue trop de gens pour pouvoir provoquer une vraie pandémie (il n'y a pas assez de porteurs sains pour répandre le microbe). C'est pour cela que les épidémies de Marburg en Afrique cet hiver n'ont pas fait la une des journaux chez nous. Encore que :
http://news.tf1.fr/news/sciences/0,,3212598,00.html
Dans le cas de la peste, les rats formaient un redoutable réservoir mobile qui relançait l'épidémie d'année en année et de communauté en communauté.
Pis sinon une page qui semble bien documentée :
http://www.bium.univ-paris5.fr/histmed/medica/peste.htm
Elle donne un taux de mortalité global de 50% sur l'Europe entière (ce qui veut dire que la matière est à creuser car finalement, les chiffres sont très très variables !!).