Parlons un peu du rôle des media ...
Modérateurs : Rod, Modérateurs
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- Brut lourd
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Je suis parfaitement d'accord avec ceux qui pensent que c'est très difficile de convaincre les médias de masse pour diffuser un message sur les changements de comportements nécessaires dans les transports. Trop d'enjeux commerciaux jouent contre. Et puis les transports c'est vraiment le point dur, si on veut initier la transition énergétique, il n'est pas opportun (pédagogiquement) de commencer par le plus difficile.
Par contre un sujet qui passe bien c'est par exemple le choix du mode de chauffage. Pour plusieurs raisons.
Le seuil de prix : le chauffage fioul perd de son intérêt au delà de 40$ le baril, alors que pour les substituts de carburants pétroliers le prix d'intérêt est autour de 90$. Le fait qu'on paye une ou quelques grosses factures de chauffage par an, qui font mal (et on conserve ses factures donc on peut facilement comparer sur plusieurs années), alors que pour le carburant on finit par s'habituer à des prix qui montent.
Changer de mode de chauffage implique peu de changement de comportement mais peut faire d'un seul coup une grosse économie : 2000 l de fioul domestique remplacé (idéalement par du bois) c'est équivalent à 25000 km en moins à 8l/100. Une fois la démarche initiée et les gens "conscientisés", on peut s'attaquer à des choses plus difficiles.
Il faut aussi se poser la question de quels médias associer : pour encourager les particuliers au chauffage bois, c'est plutôt FR3 régions à cause de l'audience en milieu rural. Il seront aussi plus faciles d'accès que TF1.
Dans le domaine du chauffage collectif c'est plus vers les élus ou les présidents d'offices HLM qu'il faut se tourner et passer par des médias plus ciblés (presse spécialisée).
Par contre un sujet qui passe bien c'est par exemple le choix du mode de chauffage. Pour plusieurs raisons.
Le seuil de prix : le chauffage fioul perd de son intérêt au delà de 40$ le baril, alors que pour les substituts de carburants pétroliers le prix d'intérêt est autour de 90$. Le fait qu'on paye une ou quelques grosses factures de chauffage par an, qui font mal (et on conserve ses factures donc on peut facilement comparer sur plusieurs années), alors que pour le carburant on finit par s'habituer à des prix qui montent.
Changer de mode de chauffage implique peu de changement de comportement mais peut faire d'un seul coup une grosse économie : 2000 l de fioul domestique remplacé (idéalement par du bois) c'est équivalent à 25000 km en moins à 8l/100. Une fois la démarche initiée et les gens "conscientisés", on peut s'attaquer à des choses plus difficiles.
Il faut aussi se poser la question de quels médias associer : pour encourager les particuliers au chauffage bois, c'est plutôt FR3 régions à cause de l'audience en milieu rural. Il seront aussi plus faciles d'accès que TF1.
Dans le domaine du chauffage collectif c'est plus vers les élus ou les présidents d'offices HLM qu'il faut se tourner et passer par des médias plus ciblés (presse spécialisée).
« Sauf événements majeurs, la probabilité est forte que le prix du baril redescende vers 30 dollars l’an prochain. » Thierry Desmaret, Le Figaro, novembre 2004
- MadMax
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- Localisation : Dans un cul-de-sac gazier
Est-ce que la santé financière d'un média peut avoir une influence sur le contenu éditorial ?
Regardez les quotidiens nationaux en France : Libération est en crise (grèves), France Soir cherche de l'argent et Le Figaro, qui a changé de formule il y a quelque mois, vient de relooker son site Internet.
Bref, je pense qu'ils sont plus intéressés par augmenter leur lectorat à coup de Star Ac' qu'à diffuser des infos "noir, c'est noir...".
Pour voir l'évolution des choses, imaginez que TF1 fût longtemps considérée comme LA référence des chaînes en matière d'info, avec un bureau politique conséquent (envoyés permanents dans pas mal de pays comme les USA, la Russie, l'Allemagne, le MO), le journal de minuit, des magazines d'informations... il ne reste aujourd'hui presque plus rien. Si, de l'info-spectacle, des micro-trottoirs, de la promotion déguisée pour Bouygues Telecom ("Euh, ils parlent pas du cartel des télécoms"), Colas et ses belles routes, Peugeot et sa 307SW dans Julie Lescaut ainsi que du lavage de cerveau avec Jean-Pierre Pernault et sa belle France sans ligne THT, sans HLM, sans chômage...
Regardez les quotidiens nationaux en France : Libération est en crise (grèves), France Soir cherche de l'argent et Le Figaro, qui a changé de formule il y a quelque mois, vient de relooker son site Internet.
Bref, je pense qu'ils sont plus intéressés par augmenter leur lectorat à coup de Star Ac' qu'à diffuser des infos "noir, c'est noir...".
Pour voir l'évolution des choses, imaginez que TF1 fût longtemps considérée comme LA référence des chaînes en matière d'info, avec un bureau politique conséquent (envoyés permanents dans pas mal de pays comme les USA, la Russie, l'Allemagne, le MO), le journal de minuit, des magazines d'informations... il ne reste aujourd'hui presque plus rien. Si, de l'info-spectacle, des micro-trottoirs, de la promotion déguisée pour Bouygues Telecom ("Euh, ils parlent pas du cartel des télécoms"), Colas et ses belles routes, Peugeot et sa 307SW dans Julie Lescaut ainsi que du lavage de cerveau avec Jean-Pierre Pernault et sa belle France sans ligne THT, sans HLM, sans chômage...

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- Condensat
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- Inscription : 18 sept. 2005, 22:54
- Localisation : Toulouse
Jean-Marc Sylvestre a parlé du peak oil ce matin !!!
Enfin presque, dans son débat avec Bernard Marie il a évoqué la fin du pétrole et la nécessité des entreprises EDF, E.ON, ... (c'etait le sujet du debat) d'investir et de chercher des alternatives.
Il a même évoqué les problèmes de polution liés à l'usage des energies fossile.
A t'il lu mon message que je lui avait envoyé, dans lequel je citait l'ASPO, le GIEC, ... ? Je veux y croire
. J'ai eu un mail de réponse comme quoi mon message avait été transmit à la rédaction.
Je pense que ça vaut la peine d'écrire aux média, avec des messages informatifs, non polémiques.
Le reste du discours de Sylvestre a été un plaidoyer pro nucleaire basique, auquel Bernard Maris à répondu par l'argument des réserves d'uranium, auquel Sylvestre a répondu l'argument du surgénérateur.
Y'a encore du boulot pour leur faire évoquer la nécessité de la décroissance énergetique !
(comme aux 95 % des économistes, d'ailleurs !)
Enfin presque, dans son débat avec Bernard Marie il a évoqué la fin du pétrole et la nécessité des entreprises EDF, E.ON, ... (c'etait le sujet du debat) d'investir et de chercher des alternatives.
Il a même évoqué les problèmes de polution liés à l'usage des energies fossile.

A t'il lu mon message que je lui avait envoyé, dans lequel je citait l'ASPO, le GIEC, ... ? Je veux y croire

Je pense que ça vaut la peine d'écrire aux média, avec des messages informatifs, non polémiques.
Le reste du discours de Sylvestre a été un plaidoyer pro nucleaire basique, auquel Bernard Maris à répondu par l'argument des réserves d'uranium, auquel Sylvestre a répondu l'argument du surgénérateur.
Y'a encore du boulot pour leur faire évoquer la nécessité de la décroissance énergetique !

"the greatest shortcoming of the human race is our inability to understand the exponential function"- Bartlett.
- Stéphane
- Goudron
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- Inscription : 02 mai 2005, 10:13
- Localisation : Toulouse
Je commençais à émerger doucement au moment de cette chronique économique. Je n'ai pas entendu JMS utiliser l'expression "Peak Oil" ou même "Pic de production". Il me semble que son argumentaire reposait essentiellement sur le problème du prix élevé du baril, qui obligeait à se tourner vers d'autres solutions (d'où son playdoyer pour le nucléaire).th a écrit :Jean-Marc Sylvestre a parlé du peak oil ce matin !!!
Par contre, ce que j'ai bien entendu, à la fois dans la bouche de Sylvestre, de Maris et de l'animateur, c'est qu'il restait du pétrole pour encore 40 ans ! C'est encore l'imposture du ratio R/P ! Purée, ça m'agace !

Ne serait-il pas bon de se fendre d'un petit texte commun, argumenté, pas trop technique, pour expliquer que cette donnée n'est pas pertinente et occulte le problème crucial de la déplétion ?
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- Hydrogène
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- Localisation : versailles
Entierement d'accordJe pense que ça vaut la peine d'écrire aux média, avec des messages informatifs, non polémiques.

Comment faire en pratique ? Comme je l'ai déjà écrit antérieurement il ne faut pas être trop "noir". Mais dans ce cas, on se fait "démolir" en interne sur le forum. Et cela est fatigant à la longue. Pas simple.
Pourtant, il me semble que c'est le seul moyen d'être constructif et utile. Sinon, on tourne en rond entre nous (0.01% d'audience).
- Sylvain
- Modérateur
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- Inscription : 17 déc. 2004, 08:34
Bonne idée !Stéphane a écrit :Ne serait-il pas bon de se fendre d'un petit texte commun, argumenté, pas trop technique, pour expliquer que le ratio Réserves/Production n'est pas pertinente et occulte le problème crucial de la déplétion ?

Essai :
________________________________________________
DE L'INTÉRÊT DES ANNÉES DE RÉSERVE DE PÉTROLE
Lorsque l'on parle des réserves de pétrole, on entend souvent dire que « nous avons des réserves pour 40 ans ». Cette manière de voir les choses donne l'impression que la situation n'est pas problématique : « les problèmes ne commenceront que dans 40 ans. ». Mathématiquement, cette assertion est vraie : lorsque l'on divise les réserves de pétrole par la consommation annuelle actuelle, on obtient un résultat de 40 années.
Il y a pourtant 2 objections à faire à ceci :
- La consommation de pétrole dans le monde n'est pas constante d'une année sur l'autre. Elle augmente (les seules périodes où la consommation mondiale n'a pas augmentée sont les 2 chocs pétroliers de 1974 et 1979). Ainsi, avec une consommation croissante, nos réserves dureront moins de 40 ans.
- Et le plus important : lorsque l'on parle de « 40 années de réserves », on suppose implicitement que dans 41 ans, tous les gisements de pétrole de toute la planète tomberont tous à sec, tous au même moment. Cela laisse perplexe.
D'une part, la production d'un gisement de pétrole ne tombe pas à zéro du jour au lendemain : le déclin est progressif. Voir par exemple le déclin de la production des champs de la Mer du Nord. D'autre part, on peut raisonnablement supposer que les champs qui sont exploités depuis plus longtemps déclineront plus tôt que les champs nouvellement mis en production. Par exemple, le champ ayant le plus important débit de la planète (Ghawar en Arabie Saoudite, qui produit 4,5 millions de barils par jour) est exploité depuis 19XX. Son déclin arrivera avant celui de (exemple de champ récemment mis en production. Nigéria ?) qui produit X barils de pétrole par jour.
PS : Concernant la mise en production des champs pétroliers, on peut aussi supposer que lorsque les compagnies pétrolières explorent une région, elles mettent d'abord en production les champs les plus intéressants (débit important, pétrole facilement raffinable). Et lorsque le déclin des « meilleurs » champs commence, elles doivent alors mettre en production les champs peu intéressants (faible débit, mauvaise qualité du pétrole). Ainsi, plus la production des meilleurs champs déclinera, plus nous devrons nous accomoder de débits faibles.
________________________________________________
TODO list :
--> Parler du déclin de la production des États-Unis.
--> lien vers un article parlant de la baisse de production des champs de la Mer du Nord
--> préciser les infos sur Ghawar
Qu'en pensez-vous ?
Dernière modification par Sylvain le 26 févr. 2006, 16:11, modifié 3 fois.
- Tiennel
- Modérateur
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On peut quand même expliquer que le ratio P/R est bâti sur P constant aors que l'histoire montre que la consommation et donc la production de pétrole croît de x% par an.
A partir de là, un peu de mathématiques :
soit P la production actuelle et R la valeur des réserves, supposée constante. On sait que R/P = 40 (1)
Soit n le nombre d'années d'autonomie qu'il nous reste en pétrole. Avec une croissance de la production de t=(1+x)% par an, n est la solution de l'équation
R = P + P*t+P*t^2+...+P*t^n /* somme des productions annuelles actuelles et futures */
En injectant (1) et en éliminant P :
1 + t + t^2 +...t^n = 40
ou encore
(1-t^(n+1))/(1-t) = 40
soit n ~25,67 si t = 1,03 (croissance annuelle de 3%)
Donc, sans introduire du tout le PO, ni les problèmes de difficulté croissante de l'extraction, mais simplement en tenant compte de la croissance, on arrive à vider la planète de pétrole dans 25 ans et non 40.
Question subsidiaire : combien ai-je faite d'erreurs de calcul ?
A partir de là, un peu de mathématiques :
soit P la production actuelle et R la valeur des réserves, supposée constante. On sait que R/P = 40 (1)
Soit n le nombre d'années d'autonomie qu'il nous reste en pétrole. Avec une croissance de la production de t=(1+x)% par an, n est la solution de l'équation
R = P + P*t+P*t^2+...+P*t^n /* somme des productions annuelles actuelles et futures */
En injectant (1) et en éliminant P :
1 + t + t^2 +...t^n = 40
ou encore
(1-t^(n+1))/(1-t) = 40
soit n ~25,67 si t = 1,03 (croissance annuelle de 3%)
Donc, sans introduire du tout le PO, ni les problèmes de difficulté croissante de l'extraction, mais simplement en tenant compte de la croissance, on arrive à vider la planète de pétrole dans 25 ans et non 40.
Question subsidiaire : combien ai-je faite d'erreurs de calcul ?

Dernière modification par Tiennel le 24 févr. 2006, 12:30, modifié 3 fois.
Méfiez-vous des biais cognitifs
- Stéphane
- Goudron
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Suite à un "Le téléphone sonne" (France Inter) dont le sujet était l'avenir de l'aviation, j'avais envoyé ce billet à un responsable de la stratégie Airbus, présent à l'émission (il y avait aussi JMJancovici).
En tous cas, cela pourrait servir de base de travail, si vous le jugez opportun.
Je ne suis pas pleinement satisfait de la forme, qui me semble encore trop complexe, pour expliquer l'imposture du ratio R/P. Mais peut-être ne suis-je pas le mieux placé pour en juger ? Je l'ignore.... je n'ai pas compris pourquoi vous avez affirmé avec aplomb que tous les experts pétroliers travaillant en collaboration avec Airbus (j'ignorais d'ailleurs qu'il y en avait) prévoyait du pétrole pour encore 40 ans. Tout comme moi, vous étiez présents au colloque organisé par Fedespace sur "Le transport aérien face au défi énergétique", en février dernier, et les conclusions qui en ressortaient ne prédisaient rien de cela.
N'auriez-vous pas confondu par hasard la date du pic de production pétrolière (2010-15 en gros pour l'ASPO, 2020-25 pour Pierre-René Bauquis et 2037 pour l'USGS) avec le ratio R/P calculé par BP, ratio qui rapporte le montant des réserves prouvées au niveau de production pétrolière du moment (et qui vaut 40 ans effectivement en 2004) ?
Ce dernier, souvent invoqué par les media, n'a aucune pertinence dans les faits :
+ il ne tient pas compte de la croissance continue de la consommation, puisqu'il suppose implicitement que celle-ci va rester constante à l'avenir (avec une consommation pétrolière en hausse de 2% par an en moyenne, les réserves seraient épuisées en 29 ans au lieu de 40)
+ il ne prend pas en considération le fait que le débit de l'extraction pétrolière va inéluctablement chuter après le pic pétrolier (courbe en cloche). Autrement dit, du pétrole, il y en a pour encore au moins 100 ans (voire plus), mais pas avec les mêmes volumes de production, c'est tout. Cela ne sert donc à rien de dire qu'il en reste pour 40 ans : si en 2045, on en extrait plus que 50% de la quantité de 2005, vous imaginez bien que le donne ne sera pas du tout la même pour l'aviation civile, et en l'occurrence pour Airbus.
Il ne faut donc pas parler de ratio R/P, qui laisse croire insidieusement à une situation d'abondance, suivie brutalement par une pénurie (on fermerait le "robinet" en quelque sorte), mais à une situation de déclin progressif, entraînant une hausse probable et continue du prix du pétrole. Avec toutes les implications plutôt négatives que cela pourrait avoir sur notre activité, surtout si l'on refuse d'ouvrir les yeux et d'anticiper cette décroissance d'une manière ou d'une autre.
En tous cas, cela pourrait servir de base de travail, si vous le jugez opportun.
- Sylvain
- Modérateur
- Messages : 1812
- Inscription : 17 déc. 2004, 08:34
- Stéphane
- Goudron
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- Localisation : Toulouse
Sylvain, je trouve tes explications claires et pertinentes. C'est un excellent texte pour converger vers le meilleur compromis concision/clarté/percussion.
Je viens pour ma part de me souvenir de propos tenus par Richard Heinberg, dans "The End Of Suburbia". Et je me dis qu'on pourrait alors aussi présenter l'affaire comme cela:
Le pétrole dans le sous-sol, ce n'est pas la même chose que l'essence dans un réservoir de voiture. Même lorsque celui est presque à sec, la voiture peut continuer à rouler à n'importe quelle allure, ce qui signifie que le moteur peut être alimenté par l'essence qui reste àun taux d'injection arbitraire, éventuellement très élevé. A contrario, pour des raisons purement géologiques, l'extraction du pétrole dans un gisement, quel qu'il soit, ne peut pas se faire à n'importe quel débit arbitraire. Comme toute ressource non renouvelable, la production d'un champ pétrolier passe par une phase de croissance, aboutissant à un pic (où le maximum du débit d'extraction est atteint), suivi par un inéluctable déclin. L'exemple mondialement reconnu est celui des "Lower US48" aux Etats-Unis, dont le pic de production date de 1970 (comme prédit par Sir King Hubbert en 1957). Récemment, les gisements de Mer du Nord ont atteint leur pic, et le Grande-Gretagne essaie de gérer tant bien que mal cette situation délicate.
La conséquence de cette réalité imposée par la physique est que plus le temps passe, et plus nous nous rapprochons du moment où la production de pétrole globale va commencer à décliner, l'apport des gisements nouvellement découverts, de moins en moins nombreux, ne permettant plus de compenser la baisse de débit des champs plus anciens.
Les implications sont doubles :
Je viens pour ma part de me souvenir de propos tenus par Richard Heinberg, dans "The End Of Suburbia". Et je me dis qu'on pourrait alors aussi présenter l'affaire comme cela:
Le pétrole dans le sous-sol, ce n'est pas la même chose que l'essence dans un réservoir de voiture. Même lorsque celui est presque à sec, la voiture peut continuer à rouler à n'importe quelle allure, ce qui signifie que le moteur peut être alimenté par l'essence qui reste àun taux d'injection arbitraire, éventuellement très élevé. A contrario, pour des raisons purement géologiques, l'extraction du pétrole dans un gisement, quel qu'il soit, ne peut pas se faire à n'importe quel débit arbitraire. Comme toute ressource non renouvelable, la production d'un champ pétrolier passe par une phase de croissance, aboutissant à un pic (où le maximum du débit d'extraction est atteint), suivi par un inéluctable déclin. L'exemple mondialement reconnu est celui des "Lower US48" aux Etats-Unis, dont le pic de production date de 1970 (comme prédit par Sir King Hubbert en 1957). Récemment, les gisements de Mer du Nord ont atteint leur pic, et le Grande-Gretagne essaie de gérer tant bien que mal cette situation délicate.
La conséquence de cette réalité imposée par la physique est que plus le temps passe, et plus nous nous rapprochons du moment où la production de pétrole globale va commencer à décliner, l'apport des gisements nouvellement découverts, de moins en moins nombreux, ne permettant plus de compenser la baisse de débit des champs plus anciens.
Les implications sont doubles :
- 1. Il y aura encore du pétrole à extraire dans 100 ans, voire plus. La fin du pétrole n'est donc pas pour demain, ni même pour dans "40 ans". Mais ...
- 2. ... la production va décliner avant les fameux "40 ans". Même si les experts ne s'accordent pas tous sur la date du pic, la majorité d'entre eux la situe avant 2020. Aujourd'hui, on extrait quotidiennement, en moyenne sur l'année, environ 85 000 000 de barils. Peut-être atteindra-t-on au moment du pic 95 ou 100 000 000 de barils ? Mais ce qui compte, c'est qu'à partir de ce moment-là, la quantité de pétrole disponible au quotidien va diminuer inexorablement. Et ce, très vraisemblablement dans moins de 20 ans. Or, ce qui importe pour faire tourner l'économie, ce ne sont pas les réserves, mais bel et bien la quantité de pétrole que l'on peut utiliser au jour le jour.
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- Hydrogène
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voila un site "sérieux" :
http://www.industrie.gouv.fr/energie/pe ... onde04.htm
un extrait :
!
PROBLEME : fabinoo a trouvé ce document (en pdf sur un autre site) en aout 2005 et personne n'a réagi !
http://www.oleocene.org/phpBB2/viewtopi ... light=2013
En retravaillant toutes les données de ce fil on peut faire quelque chose de compact et "béton".
http://www.industrie.gouv.fr/energie/pe ... onde04.htm
un extrait :
On voit plus loin que si tout va au mieux au Nigéria, en Angola, en Mer Caspienne, au Moyen-Orient et dans l'offshore profond et polaire avec les découvertes non encore exploitées on tient jusqu'en 2013. Après 2013, cela dépendra des découvertes faites entre 2005 et 2013. Il faudra trouver 20 nouveaux Gb par an chaque annéeSi l'on s'en tient au pétrole brut et à la période 2005-2030, en appliquant à la production actuelle un taux de croissance de 2 % l'an, la demande devrait atteindre 131 Mb/j à l'horizon 2030 et totaliser un cumul de 940 Gb pour les années 2005 à 2030. Compte tenu de réserves prouvées actuelles de 1080 Gb (3), les approvisionnements de la période 2005-2030 sembleraient a priori solidement assurés d'autant que de nouvelles réserves seront réalisées d'ici 2030.
En fait, cette approche d'une grande simplicité, ne traduit en aucune façon la réalité dans la mesure où elle ne prend pas en considération les rigidités techniques qui s'imposent aux opérateurs (Cf. encart 1). Au nombre de ces rigidités qui s'imposent de facto aux opérateurs figure le déclin des productions des gisements actuellement en exploitation (dans cette présentation on retiendra le taux de 3 %, ordre de grandeur le plus généralement admis). Du fait de ce déclin, la production des gisements en cours d'exploitation sera ramenée de 78,5 Mb/j en 2004 à 76,1 Mb/j en 2005 tandis que la demande en hausse de 2 % passera de 78,5 Mb/j en 2004 à 80 Mb/j en 2005. Dès 2005 un déficit de 3,9 Mb/j apparaîtra donc entre la demande et la production. Ce déficit s'amplifiera avec le temps et atteindra finalement 96 Mb/j pour la seule année 2030, puisque à cette date les gisements actuellement exploités ne produiront plus que 35 Mb/j tandis que la demande s'élèvera à 131 Mb/j.
Pour combler ce déficit, les opérateurs devront installer chaque année de nouvelles capacités de production qui à leur tour déclineront dès leur mise en service. Ainsi dès 2005, les opérateurs devront installer une capacité de production de 3,9 Mb/j. Pour cela il leur faudra mobiliser et développer des réserves de 22 Gb qui seront produites sur plusieurs décennies suivant un échéancier assez rigide en raisons des contraintes techniques et économiques précitées.
Chaque année, après 2005, il leur faudra renouveler l'opération ; ces nouvelles capacités de production iront en déclinant avec le temps comme l'illustre le graphique 1 ci-contre pour les capacités de production installées de 2005 à 2010. Pour installer les nouvelles capacités de production, les opérateurs solliciteront dans un premier temps les réserves découvertes avant le 1er janvier 2005 mais non encore développées à cette date.

PROBLEME : fabinoo a trouvé ce document (en pdf sur un autre site) en aout 2005 et personne n'a réagi !
http://www.oleocene.org/phpBB2/viewtopi ... light=2013
En retravaillant toutes les données de ce fil on peut faire quelque chose de compact et "béton".
-
- Hydrogène
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J'ai essayé de faire un résumé de ce site :
http://www.industrie.gouv.fr/energie/pe ... onde04.htm
ici :
http://perso.wanadoo.fr/pic-petrole/picpetrole.html
Je veux bien y intégrer les contributions de Stéphane, Sylvain, Tiennel, ...
Evidemment, je suis ouvert a toute critique sur le fond (ou la forme : feuille de style, couleurs, ...)
http://www.industrie.gouv.fr/energie/pe ... onde04.htm
ici :
http://perso.wanadoo.fr/pic-petrole/picpetrole.html
Je veux bien y intégrer les contributions de Stéphane, Sylvain, Tiennel, ...
Evidemment, je suis ouvert a toute critique sur le fond (ou la forme : feuille de style, couleurs, ...)
- Cassandre
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1e lien : mets une marge à gauche, qu'on puisse lire !sceptique a écrit :(ou la forme : feuille de style, couleurs, ...)

C'est tout ce qui me choque, c'est dire !

• regarder Oléocène •
• « No fate but what we make » (Sarah) « If you're listening to this, you are the resistence. » (John) •
• « No fate but what we make » (Sarah) « If you're listening to this, you are the resistence. » (John) •
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- Hydrogène
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- Localisation : versailles

Et si je le recopiais intégralement sur mon site ? Là, je pourrais faire ce que je veux. D'ailleurs quand je regarde le code source, beaurk !

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- Hydrogène
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Et voila comment un site officiel cra-cra :
http://www.industrie.gouv.fr/energie/pe ... onde04.htm
devient en 5 minutes de boulot :
http://perso.wanadoo.fr/pic-petrole/exp ... onde04.htm

Noter ce qui se passe quand on réduit la largeur dans les 2 versions ...
problème : ais je bien le droit ? On peut dire qu'Oléocène est un site "familial". Et comme mon site n'est référencé qu'ici ...
http://www.industrie.gouv.fr/energie/pe ... onde04.htm

devient en 5 minutes de boulot :
http://perso.wanadoo.fr/pic-petrole/exp ... onde04.htm

Noter ce qui se passe quand on réduit la largeur dans les 2 versions ...
problème : ais je bien le droit ? On peut dire qu'Oléocène est un site "familial". Et comme mon site n'est référencé qu'ici ...