Si je comprends bien, il n'en reste plus qu'un qui n'a pas encore vu la lumière ? Je ne suis pas étonné

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Aujourd'hui, les désagréments dus au Réchauffement Global sont rares et incertains - parfois même on peut les considérer comme intéressants. Il n'est pas étonnant que la majorité des gens s'en désintéressent.
Dans 20 ans, ce sera différent : les manifestations seront plus évidentes, et surtout les ennuis seront plus coùteux : l'agriculture connaîtra plus de soucis que de progrès, et de grands états actuellement exportateurs nets deviendront importateurs : nous verrons que les tensions autour de la nourriture n'auront rien à envier à celles qui entourent le pétrole - on peut toujours consommer moins de pétrole, moins de viande, moins de poisson ; mais consommer moins de blé ?
Dans 40 ans, on commencera à abandonner des villes ; non pas en bloc comme on a abandonné Alésia pour l'enfouir dans nos mémoires, mais lentement et irrémédiablement, comme cela a été le cas pour Galveston (TX) ou Aigues-Mortes - sauf qu'il s'agira de villes de plus d'un million d'habitants. Deux ans après Katrina, New Orleans, située dans le pays le plus riche et le plus avancé de la planète, et à proximité d'une ressource stratégique pour son pays, a retrouvé... 70 % de sa population.
Tous ceux qui seront morts avant cette date ont une responsabilité vis-à-vis de l'histoire ; il ne me paraît plus possible de discuter avec ceux qui refusent d'endosser cette responsabilité ; dans ce débat, il n'y a plus rien d'autre. Je me sens capable d'expliquer beaucoup de choses sur un plan scientifique, mais sur le plan moral, que faire ?
Une bonne partie d'entre nous, ainsi que la totalité des décideurs actuellement en exercice, seront effectivement morts quand les vrais ennuis arriveront. Rappelons le mot des climatos : "A +5°C, nous changeons de planète".