Hé oui, le cauchemar continue...
De la même façon que certains font ici de la prospective sur la voiture électrique, voici un peu de créativité en matière d'ingénierie, le
complexe nucléaro-industriel , future clé de voute du scénario
Harold & Maude :
Il s'agit ni plus ni moins que d'introduire de la cogénération sur un réacteur nucléaire génération 3 et de l'utiliser à produire de l'hydrogène quand le réseau n'a pas besoin de lui, plutôt que d'aller turbiner des lacs de montagne à des centaines de kilomètres de là.
Tous ses composants industriels existent à des centaines d'exemplaires dans le monde ou sont en voie d'industrialisation. C'est juste un gros investissement (de l'ordre de 10 G€, soit 3 EPR), mais en retour, que de fonctionnalités !
- architecture compatible avec les surgénérateurs haute température (Generation-Four Ready !)
- zéro émission de GES
- sûreté équivalente à une installation nucléaire classique
- produit de l'hydrogène qui peut soit être utilisé comme entrée d'une réaction de Fischer-Tropsch à base de biomasse, soit envoyé dans le réseau de transport de gaz pour alimenter des piles à combustible urbaines, des stations-services de bus à H2 voire des unités BTL valorisant les déchets ménagers en banlieue des villes
- on peut régler le mix H2/BTL/CH4 en fonction des besoins (et donc des prix de vente)
- la chaleur alimente le procédé FT ci-dessus mais aussi des unités industrielles "énergo-intensives" comme la papeterie, la céramique, l'agro-alimentaire (serres comprises)
L'exploitation rationnelle de la cogénération multiplie par 2 le rendement du réacteur : il n'y a donc plus besoin en 2050 que de la moitié des réacteurs chiffrés dans les posts précédents
On notera aussi l'élégance de ce complexe digne de Simon du Fleuve, qui règle en même temps la question des carburants liquides ET des émissions de CO2.
Pour les Sud-Africains, les Canadiens et les Chinois, ce modèle existe aussi avec l'option CTL ou l'option transformation de sables bitumineux
