GillesH38 a écrit : Là tu suis la meme logique que Prigogine

que veux tu la fin des certitudes nous rattrapent tous un jour ou l'autre

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GillesH38 a écrit : Là tu suis la meme logique que Prigogine
Nos amis, les Gitans, ont la réputation de passer entre les mailles du filet en ne payant pas ou peu d'impôts directs. Si tel était le cas, cela prouverait bien qu'il est possible de "quitter le navire". (ca passe là?)axelou a écrit :Citation:
""Mais je doute que la société française d’aujourd’hui empêche qui que ce soit de vivre dans le plus grand dénuement s’il en a envie du moment qu’il ne trouble pas l’ordre public et n’enfreint pas les Lois de la République.""
La fin de la phrase contredit le début. Les Lois de la République n'autorisent personne à quitter le navire (refuser la sécu, les impôts, les cotisations, la retraite, etc...).
je ne connais aucune période de développement qui n'ait pas été suivie d'une période de récession équivalente. Si il y a un développement moyen de l'humanité sur des millénaires, il y aura une régression sur la même durée. Les peuples dont tu parles avaient juste un développement plus lent, mais à une autre échelle de temps il n'était pas plus durable.Alter Egaux a écrit : Par choix, il y a des peuples qui ont géré un développement durable.
je crois que tu n'as pas bien perçu ce que je disais : le calcul en nombre de planète n'a aucun sens pour des ressources non renouvelables. Si tu as des réserves Q et que tu consommes P, ça durera un temps T = Q/P, tu peux changer la valeur de T mais tu ne peux pas le rendre éternel, sauf à ne pas toucher DU TOUT à des non renouvelables, ce qui s'appelle une société agricole (et même celle -là n'est probablement pas éternelle à cause de l'érosion et de la salinisation des sols). c'est quoi "une planète" de consommation pétrolière annuelle ????Alter Egaux a écrit :Se baser sur 1 planète serait déjà un sacré progrès..GillesH38 a écrit :par ailleurs, arrêter l'épuisement des ressources non renouvelables, ça je ne sais pas faire, d'aucune manière!
d'une part, le vécu des gens, c'est ce qui se passe localement, pas dans le monde entier. D'autre part,pendant une bonne partie de l'Antiquité et du Moyen Age, la population mondiale etait dominée largement par la Chine, l'Europe et l'Inde. Des épisodes comme la peste noire et le refroidissement climatique du XIVe siècle ont fait baisser la population mondiale. Il y a une croissance lente moyenne due aux progrès agricoles, mais comme je dis elle n'est pas plus éternelle que l'industrielle, elle est juste a évolution plus lente.Alter Egaux a écrit :A l'échelle d'un pays, oui.GillesH38 a écrit : En réalité les populations ont toujours été régulées par des crises (famines, épidémies guerres),
A l'échelle du monde, c'est faux.
excuse moi, kercoz, tu peux m'expliquer en termes simples pourquoi une épidémie, une famine, ou une guerre , faisant baisser de 20 ou 30 %, parfois localement 50 ou 60 % de la population, est "moins dramatique" que la fin du pétrole ?kercoz a écrit : Sauf que ds les sociétés archaiques , cette régulation était moins catastrophique, pour ne raison structurelle . C'est la structure globalisée centralisée qui induit des chiffres dramatiques . C'est un poblème Mathématique , pas idéologique.
absolument pas, puisque je ne place pas le débat sur un terrain moral, je n'ai rien à excuser. Je dis justement que les jugements globaux sur les civilisations n'ont aucun sens. Je ne cherche pas plus à excuser la société actuelle qu'à accuser les autres, je rappelle de simples faits objectifs pour dire qu'aucun des critères que vous utilisez pour "condamner" la société industrielle n'étaient objectivement meilleurs avant, c'est tout.Tu présente le passé comme une horreur qui t'escuse l'obscénité actuelle.GillesH38 a écrit :au gré des fléaux traditionnels de l'humanité.
ces mouvements n'étaient guidés que par le fait que le machinisme mettait localement les ouvriers au chomage, et résultaient donc du probleme fondamental de l'augmentation de productivité, c'est qu'elle profite un peu à beaucoup de gens (les clients) mais qu'elle fait porter un lourd fardeau à peu (les ouvriers au chomage). C'est bien la raison pour laquelle la société industrielle a été "obligée" (désolé Pierre) d'inventer de nouveaux métiers. Mais les raisons psychologiques profondes du luddisme etaient juste l'envie de continuer à travailler, et donc en rien une remise en cause du fait que les gens voulaient vivre le mieux possible ! c'est juste l'inégalité de répartition des fruits de la richesse qui posait probleme, pas la richesse en elle meme.Yves a écrit : Primo :
Il y a eu des mouvement alternatifs contre la société industriel. Comme les luddites. Aucun n'a été massif, car ils sont systématiquement écrasé par le pouvoir en place.
tu te rends compte de tous les obstacles légaux que franchit un type qui part d'Afrique pour aller immigrer clandestinement en Europe, souvent au péril de sa vie ? explique moi pourquoi des gens risquent leur peau dans ce sens là, et d'autres auraient peur de vendre des fromages de façon illégale, alors bien sur, ils sont obligés de rester dans leur deux pièces cuisines à regarder la télé.....Yves a écrit : - Si pour sortir du système tu dois acheter ton bout de terrain, alors pour une très forte proportion, cela revient à dire que pour en sortir, il faut s'endetter... Paradoxe insoluble qui explique que le choix que tu ennonce n'existe pas pour tous.
- Si tu sort du système en France, tu es toujours sous la législation française (et européenne), qui t'interdit par exemple de faire à l'ancienne du fromage pour le vendre et acheter, disons, tes alumettes... ou un fer de hache ...
Il faut arrêter avec cette argument. Ils ne fuient pas leur culture, ils fuient la misère, ou la guerre, souvent faite avec les tunes de grosses boîtes européennes, américaines ou chinoises. Demande à un africain qui balaye la gare du Nord à 7 heures du mat' s'il a rejoint l'Europe pour la beauté de notre civilisation, j'en doute...explique moi pourquoi des gens risquent leur peau dans ce sens là,
De l'ordre de quelques dizaines de milliers de barils je dirai: 2000 milliards de barils divisés par 100 millions d'années.GillesH38 a écrit : je crois que tu n'as pas bien perçu ce que je disais : le calcul en nombre de planète n'a aucun sens pour des ressources non renouvelables. Si tu as des réserves Q et que tu consommes P, ça durera un temps T = Q/P, tu peux changer la valeur de T mais tu ne peux pas le rendre éternel, sauf à ne pas toucher DU TOUT à des non renouvelables, ce qui s'appelle une société agricole (et même celle -là n'est probablement pas éternelle à cause de l'érosion et de la salinisation des sols). c'est quoi "une planète" de consommation pétrolière annuelle ????![]()
non, primaire signifie issu directement de l'exploitation des ressources naturelles par le travail humain. L'exploitation du charbon est une ressource primaire, j'en sais rien si il est essentiel ou pas.kercoz a écrit :""""""""vu que l'utilisation des machines réduit énormément le besoin de main d'oeuvre pour des productions primaires (et en premier lieu agricoles), sur quelle base détermines tu le droit à consommer de ceux dont on n'a plus besoin pour les produire ?"""""""
J'aime bien ta phrase , Gilles Je la recase.
N'y vois nul acharnement . Elle est symptomatique et révélatrice d'un changement de paradigme .
-"primaire" devrait etre remplacé par son signifiant :"essentielles"
en quoi un diagnostic d'une réalité est-il choquant? mon analyse est peut etre fausse, et on peut en discuter, mais ce n'est qu'une analyse, en aucun cas une défense morale d'un modèle.Le gain de productivité reste vertueux tant qu'il se limite aux besoins essentiels...
Ce qui me choque , c'est l'absence de réaction a la phrase de Gilles et la banalisation de cet inversion de concept.
bah personnellement, ça fait longtemps que j'aime bien l'histoire, mais je reconnais que m'intéresser au PO m'a fait aussi découvrir énormément de chosestranshuman a écrit :A gilles, pierre, etc :
Je suis très impressionné par vos connaissances encyclopédique de l'histoire mondiale. Je suis sincère, des ludites aux Dogons, de Marx à la Chine de l'an mille quelles sont vos sources d'informations ?
Je suis d'accord sur le fait qu'on se rapproche du coeur du problème ; le temps qu'il nous reste à vivre sera insuffisant pour qu'on se mette d'accord sur ce qui entre dans les "besoins essentiels", et pendant ce temps, le pétrole coule, coule ....kercoz a écrit : -"primaire" devrait etre remplacé par son signifiant :"essentielles"
-Le droit a consommer appartient au groupe , puisqu'il s'est groupé ds ce but :le gain de productivité.
On est là au coeur du problème.
Le gain de productivité reste vertueux tant qu'il se limite aux besoins essentiels.
Connaissant bien le sujet de l'agriculture (histoire familiale et réflexion sur la paysannerie), il est indéniable que l'industrialisation de l'agriculture (en France) a obtenu des gains de productivité énorme ainsi qu'une "facilité" de gestion par la mécanisation, les semences, l'agrochimie et les pesticides.GillesH38 a écrit :vu que l'utilisation des machines réduit énormément le besoin de main d'oeuvre pour des productions primaires (et en premier lieu agricoles), sur quelle base détermines tu le droit à consommer de ceux dont on n'a plus besoin pour les produire ?
Si on prend le premier pays à s'être industrialisé, l'Angleterre, on ne peut pas dire que ça :Là où je rejoins en partie Gilles, c'est sur le fait que les peuples qui ont adopté la modernité l'ont voulu. Il y'a eu des tas de résistance, en Europe ou ailleurs, mais le rapport de force a penché en faveur de la modernité. C'est sûr que ça attire...
(p.89)Sale a écrit :” La chaleur qui avait suivi cet étrange été n’avait pas été bonne pour les récoltes (…) Pour la troisième fois de suite, elles étaient mauvaises à la fois en Angleterre et sur le continent. Le gouvernement en prélevait une part croissante pour nourrir les troupes toujours plus nombreuses de son armée (…) Il fallait un shilling et cinq pence pour un pain (…). En somme la plupart des gens ne pouvaient pas acheter le peu qu’il y avait.
(…)
A Londres en revanche, la vie mondaine n’avait jamais connu un tel faste. Les dandys, ces gravures de mode, donnaient le ton, le Beau Brummel en tête. A cette même époque, il avait déclaré “qu’en dépensant le moins possible”, un Londonien pouvait s’habiller pour mille livres par ans.
A la nouvelle lumiere des infos de Deun, il semble que ces informations peuvent etre parfois sélectives. Et qu'il faille sans cesse se méfier des erreurs de pêrspectives pour éviter les erreurs de prospectives (juste pour faire un mot!)transhuman a écrit :A gilles, pierre, etc :
Je suis très impressionné par vos connaissances encyclopédique de l'histoire mondiale. Je suis sincère, des ludites aux Dogons, de Marx à la Chine de l'an mille quelles sont vos sources d'informations ?
C'est là une belle pirouette , si l'animal homme s'est socialisé c'est pour améliorer son "gain de productivité" sur des besoins essentiel. L'afrique fait du fer depuis longtemps sans réelle industrie.GillesH38 a écrit :non, primaire signifie issu directement de l'exploitation des ressources naturelles par le travail humain. L'exploitation du charbon est une ressource primaire, j'en sais rien si il est essentiel ou pas.
Je persigne pour"" choquant"" . Tu semble chercher la raison pour laquelle il faudrait redistribuer a l'individu le bénéfice de sa mise "en société", de son gain de productivité.GillesH38 a écrit : en quoi un diagnostic d'une réalité est-il choquant? mon analyse est peut etre fausse, et on peut en discuter, mais ce n'est qu'une analyse, en aucun cas une défense morale d'un modèle.
GillesH38 a écrit :(juste la deuxieme partie), la premiere c'est kercoz:
Oui : a faire la sieste si tu es assez stupide pour ne partager la tache. Tu pars du principe que l'individu DOIT bosser ses 40 heures . C'est un concept qui n'a pas de base cohérente . Le gain de productivité n'est pas forcément créé pour induire des productions inutiles .
La question est : une fois que tu as mis au chomage 90 % de la population agricole grâce aux machines agricoles et aux engrais (chose qui n'a eu lieu QUE dans la civilisation industrielle occidentale !!! ) , à quoi tu l'occupes au juste ? tu as une réponse simple à cette question ?
il faudra que tu m'expliques comment tu calcules un "coût énorme " qui "augmente le PIB" !!! je crains que tu ne mélanges deux niveaux totalement différents (une estimation économique objective et un jugement moral subjectif), c'est difficile à suivre !Alter Egaux a écrit : Bref, une industrie agroalimentaire tenue à bout de bras et qui a un coût énorme pour notre société (non seulement en emplois, mais aussi en coût environnemental et humain, et je ne parle même pas de l'univers concentrationnaire que cela implique pour nos animaux).
Pour le droit à consommer (pour ceux qui le peuvent), la société est justement organiser pour n'en faire que des consommateurs, dû justement à l'état du système capitaliste qui ne peut survivre qu'en faisant croitre son PIB.
Le gain de productivité (subventionné) est transformé en usine à consommation.
on ne sera pas là ni toi ni moi pour en juger dans 1000 ans. Mais à voir la tendance à l'idéalisation du passé, qu'on voit très clairement même ici quand les gens parlent avec des trémolos dans la voix des sociétés anciennes, je pense plutot que notre civilisation laissera la mémoire d'un âge d'or perdu, avec des prouesses techniques inouïes (voler dans les airs, communiquer à l'autre bout de la planète, et même aller sur la Lune), genre comme l'Atlantide. J'ai rappelé une caractéristique universelle qui est d'effacer les défauts et les mauvais souvenirs du passé et de n'en garder que des aspects positifs, ça jouera surement là aussi.Dans 1000 ans, nous serons considérés comme une génération immature, scandaleusement irresponsable (no limit, no futur, no mature, no nature). Alors la cage est en or massive ? Probablement pour celui qui croit que le progrès technique est dépendant d’un système politique. Perso, je pense que la plus grande révolution est l’invention de l’imprimerie, et à partir de là, tout était possible.