metamec a écrit :D'une façon générale, je pense que les solutions techniques ne sont qu'une toute petite partie de la solution, le reste venant des comportements. Et pour ce qui est des solutions techniques elles existent déjà pour le bâtiment qui représente 40% de la consommation en France (je sais c'est pas que du pétrole).
Pour moi le résidentiel-tertiaire est prioritaire depuis longtemps parce que :
- c'est effectivement le premier poste budgétaire, à la fois en termes de consommation, et en termes d'économies potentielles
- c'est là que nous faisons les plus grosses conneries
- nous avons des tas de solutions (je connais des bâtiments du 15e siècle mieux conçus que des bâtiments actuels)
- ce sont des réformes à faire de façon "rampante", c'est-à-dire qu'on fait pas trop de mousse, mais ça progresse quand même, avec zéro budget apparent
- ça fait travailler nos petits Français
Je m'arrête là, mais il n'y a pratiquement que des avantages, y compris détruire les zones à l'urbanisme criticable - je fais allusion aussi bien aux cabanes à lapins qu'aux lotissements sauvages.
En gros, j'ai une grande confiance dans les professionnels de ce domaine, même si aujourd'hui la préoccupation environnementale (en moyenne) est proche de zéro : une fois qu'on leur aura expliqué, ça va fonctionner ; comme nous sommes beaucoup plus gaspilleurs que nos voisins dans ce domaine facile, c'est bon signe, nous allons vite faire des économies ; le sujet est parfaitement identifié chez EdF, qui est fort mécontent à chaque fois qu'on en parle.
Pour le VE, son domaine de prédilection est la ville. Pour moi en ville la voiture n'est pas la solution (TC, vélo, marche). Mais là il s'agit de faire changer les comportements ce qui n'est pas simple
Le VE me plaît parce que c'est technique, c'est grandiose, c'est difficile, c'est de l'ingénierie. C'est aussi psychologique : plein de gens savent qu'on ne sait pas faire d'automobiles sans essence. Donc il faut, psychologiquement parlant, présenter une solution, même si cette solution est beaucoup plus tirée par les cheveux que les solutions du bâtiment, où je vais trouver mon -1% annuel sans me faire mal. Et puis je te rappelle que, contrairement à mon camarade Phyvette qui est fort optimiste en la matière, et à qui ça va coûter cher en Champagne, je n'envisage son avènement qu'en 2020 : à cette heure-là, toute l'industrie du bâtiment en France (et en Europe) ne construira plus que des bâtiments basse conso.