Le Peak Oil, encore loin ?
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Re: Le Peak Oil, encore loin ?
C'est mon intuition, mais ça reste pas évident à démontrer :
- La chine est devenue premier importateur mondial de pétrole cette année (enfin c'est ce qui était prévu...), et est en passe de siphonner le gaz russe devant les européens.
- En même temps on produit plus de brut qu'il y a un an, notamment grâce aux States, et à L’Arabie Saoudite qui ne ferme pas vraiment ses vannes (alors que 100$ le baril est l'objectif affiché de la monarchie, de mémoire).
- Globalement les émergents ne sont pas au plus mal mais ont des niveaux de croissance "raisonnables", notamment en chine dont la croissance "stagne" à des niveaux qui nous feraient fantasmer (+ de 7% cet année), mais loin des croissances à deux chiffre du milieu des années 2000-2010
- La croissance mondiale est aux alentours de 3%, ce qui est dans la moyenne de ce qu'on connait depuis 2000...
Quel niveau de croissance pour soutenir un pétrole haut ? Apparemment plus qu'aujourd'hui, mais il ne faut pas exclure également une "manipulation" des cours du brut par une action conjointe USA/Arabie saoudite pour déstabiliser leurs ennemis géopolitique : Iran, Russie, notamment.
Comme toujours, on y verra plus clair sur la situation actuelle dans 4-5 ans, mais pour l'instant pas facile de se faire une idée.
- La chine est devenue premier importateur mondial de pétrole cette année (enfin c'est ce qui était prévu...), et est en passe de siphonner le gaz russe devant les européens.
- En même temps on produit plus de brut qu'il y a un an, notamment grâce aux States, et à L’Arabie Saoudite qui ne ferme pas vraiment ses vannes (alors que 100$ le baril est l'objectif affiché de la monarchie, de mémoire).
- Globalement les émergents ne sont pas au plus mal mais ont des niveaux de croissance "raisonnables", notamment en chine dont la croissance "stagne" à des niveaux qui nous feraient fantasmer (+ de 7% cet année), mais loin des croissances à deux chiffre du milieu des années 2000-2010
- La croissance mondiale est aux alentours de 3%, ce qui est dans la moyenne de ce qu'on connait depuis 2000...
Quel niveau de croissance pour soutenir un pétrole haut ? Apparemment plus qu'aujourd'hui, mais il ne faut pas exclure également une "manipulation" des cours du brut par une action conjointe USA/Arabie saoudite pour déstabiliser leurs ennemis géopolitique : Iran, Russie, notamment.
Comme toujours, on y verra plus clair sur la situation actuelle dans 4-5 ans, mais pour l'instant pas facile de se faire une idée.
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Après le Pic : une synthèse des hypothèses de déclin
http://peakoilbarrel.com/peak-oil-2014/
Les US constituent la principale réserve de hausse pour compenser le déclin structurel hors OPEP.
Et l'OPEP est selon lui déjà à fond.
Avant les baisses phénoménales engendrées ces derniers temps, les prédictions de l'EIA étaient déjà que la hausse de production constatée aux US allait se modérer. Apparemment il ne sait pas trop quoi penser des baisses de prix des dernières semaines, mais il n'exclut pas un effet à la baisse d'ici 3 mois.
En très court, selon Ron Patterson, en dehors des US et de l'OPEP, point de salut.Did Peak Oil Arrive in 2014?
The recent price crash in crude oil, if it lasts for any length of time, will certainly affect oil production. The question is, just how great an effect will it have an how soon? But in this post I want to concentrate on what is, or was, happening to world oil production even before the price crash.
[..]
Russia, the largest producer of crude oil in the world, will peak in 2014
[..]
OPEC is a wild card but there is little doubt that they are producing flat out right now.
[..]
The EIA is saying that they expect that non-OPEC total liquids outside the USA will decline next year.
[..]
[..]
only the US is keeping the world from peak oil
[..]
I believe non-OPEC production less US production will be down between .5 and 1 million barrels per day next year. And I believe it unlikely that US production will be able to offset that. OPEC is still the wild card but I think it is more likely their production will decline rather than increase.
Les US constituent la principale réserve de hausse pour compenser le déclin structurel hors OPEP.
Et l'OPEP est selon lui déjà à fond.
Avant les baisses phénoménales engendrées ces derniers temps, les prédictions de l'EIA étaient déjà que la hausse de production constatée aux US allait se modérer. Apparemment il ne sait pas trop quoi penser des baisses de prix des dernières semaines, mais il n'exclut pas un effet à la baisse d'ici 3 mois.
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Re: Après le Pic : une synthèse des hypothèses de déclin
J'sais pas mais lu comme ça hors contexte, ça revient à dire en dehors de la zone intertropicale point de salut pour la noix de coconi chaud ni froid a écrit :En très court, selon Ron Patterson, en dehors des US et de l'OPEP, point de salut.

Autrefois EPE http://www.oleocene.org/phpBB3/memberli ... file&u=110 Accès au compte perdu
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Re: Le Peak Oil, encore loin ?
cf. la partie en anglais, et la suite de mon texte :
Selon lui : La russie (pas une paille) atteint son pic en 2014 et l'OPEP est déjà au taquet.
J'y connais rien en noix de coco, mais ça laisse les USA pour compenser le déclin avec un prix pas bien motivant au vu de la ressource exploitée.
Patterson ne prétend pas révolutionner notre vision des hydrocarbures, il se contente d'émettre l'idée qu'on est peut-être en train de siffler la mi-temps...et je ne suis pas loin de souscrire à sa vision.
Selon lui : La russie (pas une paille) atteint son pic en 2014 et l'OPEP est déjà au taquet.
J'y connais rien en noix de coco, mais ça laisse les USA pour compenser le déclin avec un prix pas bien motivant au vu de la ressource exploitée.
Patterson ne prétend pas révolutionner notre vision des hydrocarbures, il se contente d'émettre l'idée qu'on est peut-être en train de siffler la mi-temps...et je ne suis pas loin de souscrire à sa vision.
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- Gaz naturel
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Re: Le Peak Oil, encore loin ?
Mwouais, il serait peut-être temps de la révolutionner notre vision des hydrocarbures, justement.ni chaud ni froid a écrit :Patterson ne prétend pas révolutionner notre vision des hydrocarbures, il se contente d'émettre l'idée qu'on est peut-être en train de siffler la mi-temps...
Pour ma part j'ai toujours beaucoup écouté feu Christophe de Margerie qui était un des seuls grands patrons pétrolier à défendre l'idée d'un pic de production proche et d'autant plus proche qu'on ne mettrait pas les grands moyens pour reporter l'échéance. Sauf que, toujours de son point de vue que je partage, le tight oil a repoussé le sujet aux calendes grecques. D'ailleurs je suis persuadé qu'on va encore en découvrir ailleurs dans le monde. Ce serait une coïncidence trop extraordinaire que les seuls gros bons gisements rentables et faciles à exploiter tant de pétrole de roche mère que de gaz de schiste se situent tous chez un des plus gros consommateur de la planète.
En revanche, ce dont je reste convaincu :
- L'explosion démographique humaine au XXème siècle a pour explication majeure l'exploitation de ressources non renouvelables, en premier lieu énergétiques (mais pas exclusivement) et parmi celles-ci le pétrole est en bonne place.
- La population humaine sera contrainte essentiellement par l'épuisement de ces ressources non renouvelable (mais aussi par l'exploitation de ressources renouvelables plus rapidement que leur cycle de renouvellement) Quoi que d'autres raisons comme des pandémies incontrôlables contre lesquelles on ne trouve pas de remède sont aussi possibles.
- Le peak de pétrole très bon marché est passé depuis longtemps
- Le peak de pétrole bon marché est passé aussi
- Le peak de pétrole pas trop cher semblait juste passé ou sur le point de l'être quand.... patatras, le tight oil est arrivé
- Le pétrole cher va connaître un premier peak, non par manque de ressource mais par manque d'investissement.
- Dans tous les cas, l'augmentation constante des coûts moyens de production (à ne pas confondre avec la variabilité des cours) va continuer de peser sur la croissance économique et à plus long terme sur la croissance démographique. Sauf découverte inattendue d'une nouvelle source d'énergie abondante, pratique et bon marché entretemps bien entendu. Il ne faut jurer de rien.
Autrefois EPE http://www.oleocene.org/phpBB3/memberli ... file&u=110 Accès au compte perdu
- mobar
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Re: Le Peak Oil, encore loin ?
La mise au point d'un procédé permettant de faire passer le taux d'extraction des gisements déja découverts et exploités de 30 à 60%, permettrait aussi de repousser l'échéance d'autant que de nombreux gisements découverts et jugés non rentable avant les années 80, pourraient revenir dans le fichier des reserves prouvéesEPE_bel a écrit : Sauf découverte inattendue d'une nouvelle source d'énergie abondante, pratique et bon marché entretemps bien entendu. Il ne faut jurer de rien.
A prés les gaz et pétrole de schiste, on risque d'avoir les hydrates de gaz et peut être d'autres surprises pour nous maintenir sous perfusion
Ca me rappelle Bubka et ses records en saut à la perche , jamais plus d'un centimètre à chaque fois, pour faire durer le plaisir

https://youtu.be/0pK01iKwb1U
« Ne doutez jamais qu'un petit groupe de personnes bien informées et impliquées puisse changer le monde, en fait, ce n'est jamais que comme cela que le monde a changé »
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Re: Le Peak Oil, encore loin ?
Globalement on est d'accord, sauf là dessus :
Malheureusement, financièrement, ça ne marche pas comme ça.
- D'une part, il faut un prix du baril stable ou dont les perspectives sont connues, puisque c'est ce qui va piloter la décision d'investir. Les événements en cours, ainsi que les finances pas si brillantes des opérateurs dans le tight oil n'ont à mon avis pas fini d'agir comme repoussoir pour les investisseurs.
- D'autre part, il faut l'infrastructure, la logistique et les gens formés, et ça coute des ronds quand on a pas une histoire longue d'exploitation de ce type de ressource. Les USA ont l'expérience, le matériel, et la technique. Ce n'est pas pour rien qu'ils y sont allés les premiers (outre leur dépendance forte aux hydrocarbures)
- Il faut un prix du baril suffisamment fort pour permettre de "manger" sur la bête tout en remboursant prêts et investissements.
-Il faut un prix du baril suffisamment faible pour éviter les tensions inflationnistes de moyen terme sur les couts d'opérations, qui exposent de manière plus prononcée l'investissement aux variations du prix du baril.
Il faut reconnaitre que le LTO à l'avantage et l'inconvénient de fractionner l'investissement : il faut forer tout le temps. On peut donc forer, s'arrêter quand c'est plus rentable, puis reforer, puis s'arrêter. En théorie. En pratique, il faut des investisseurs patients et des opérateurs capables de supporter financièrement ces arrêts...Je doute que les deux existent.
Je l'ai déjà évoqué, mais avec le pétrole du Golfe qui demeure la ressource majoritaire et qui a un EREOI très confortable, on peut exploiter n'importe quelle ressource avec un EREOI un peu supérieur à 1. J'exagère à peine : ce pétrole agit comme un numérateur sur tous les EREOI consécutifs. Ca c'est pour la physique.Sauf que, toujours de son point de vue que je partage, le tight oil a repoussé le sujet aux calendes grecques. D'ailleurs je suis persuadé qu'on va encore en découvrir ailleurs dans le monde. Ce serait une coïncidence trop extraordinaire que les seuls gros bons gisements rentables et faciles à exploiter tant de pétrole de roche mère que de gaz de schiste se situent tous chez un des plus gros consommateur de la planète.
Malheureusement, financièrement, ça ne marche pas comme ça.
- D'une part, il faut un prix du baril stable ou dont les perspectives sont connues, puisque c'est ce qui va piloter la décision d'investir. Les événements en cours, ainsi que les finances pas si brillantes des opérateurs dans le tight oil n'ont à mon avis pas fini d'agir comme repoussoir pour les investisseurs.
- D'autre part, il faut l'infrastructure, la logistique et les gens formés, et ça coute des ronds quand on a pas une histoire longue d'exploitation de ce type de ressource. Les USA ont l'expérience, le matériel, et la technique. Ce n'est pas pour rien qu'ils y sont allés les premiers (outre leur dépendance forte aux hydrocarbures)
- Il faut un prix du baril suffisamment fort pour permettre de "manger" sur la bête tout en remboursant prêts et investissements.
-Il faut un prix du baril suffisamment faible pour éviter les tensions inflationnistes de moyen terme sur les couts d'opérations, qui exposent de manière plus prononcée l'investissement aux variations du prix du baril.
Il faut reconnaitre que le LTO à l'avantage et l'inconvénient de fractionner l'investissement : il faut forer tout le temps. On peut donc forer, s'arrêter quand c'est plus rentable, puis reforer, puis s'arrêter. En théorie. En pratique, il faut des investisseurs patients et des opérateurs capables de supporter financièrement ces arrêts...Je doute que les deux existent.
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- sherpa421
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Re: Le Peak Oil, encore loin ?
Avec la ressente baisse des cours du pétrole, on connait maintenant la limite de ce raisonnement. Pour le moment, se pause la question de gisements qui étaient rentable en 2013 et qui ne le seront peut être plus en 2015. Avec cette nouvelle donne, il faudrait recalculer les réserves prouvés à la baisse.mobar a écrit : de nombreux gisements découverts et jugés non rentable avant les années 80, pourraient revenir dans le fichier des reserves prouvées
Cette baisse des prix, c'est peut être le symptôme inattendu que l'on vient de dépasser le pic. Depuis quelques années, je suis persuadé que les automobiles s'arrêterons de rouler avec le réservoir plein mais sans les pièces détachés nécessaires à leur réparation. La question est de savoir si la baisse des cours va induire une reprise économique forte. Sans reprise économique forte dans les 12 mois avec un baril en dessous de 80 $ on pourra conclure que les carottes sont cuites.
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Moi, j'aime pas le foot.
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Re: Le Peak Oil, encore loin ?
Bien sur qu'il peut y avoir d'autres choses sympathiques pour nous aider, mais la question qui demeure est celle de la vitesse de déploiement : le LTO a probablement réussi à repousser le pic, mais plus les ressources précédentes sont en repli , plus la nouvelle technologie qui sauve le monde doit être déployée rapidement...mobar a écrit :La mise au point d'un procédé permettant de faire passer le taux d'extraction des gisements déja découverts et exploités de 30 à 60%, permettrait aussi de repousser l'échéance d'autant que de nombreux gisements découverts et jugés non rentable avant les années 80, pourraient revenir dans le fichier des reserves prouvéesEPE_bel a écrit : Sauf découverte inattendue d'une nouvelle source d'énergie abondante, pratique et bon marché entretemps bien entendu. Il ne faut jurer de rien.
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Re: Le Peak Oil, encore loin ?
Et les guignols qui investissent des milliers de milliards sur 10 ans, ils aiment bien savoir si le baril vaudra 50 ou 100 dollar....et ça....c'est beaucoup moins facile en
2014...a priori....
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Tout ça pour dire comment ils ne savent pas pourquoi.
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J'ai fait fortune...parce que j'ai toujours vendu trop tôt !
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http://www.les-pieds-sur-terre.info
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Re: Le Peak Oil, encore loin ?
Bon, si je comprends bien, c'est comme quand j'étais petit et qu'on disait que le pétrole c'était fini, que dans 30 ans il n'y en aurait plus. Plus de 30 ans plus tard, il y en a encore pour au moins 30 ans...
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Re: Le Peak Oil, encore loin ?
Non, en fait il y encore jusqu'à la mort du système solaire : on n'a jamais dit autre chose. 

- hyperion
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Re: Le Peak Oil, encore loin ?
oui, un belle arnaque qui a masqué le caractère deflationiste de l'organisation économique actuelle, c'est bien sur là que se situe le pb: le libre échange ne fonctionne pas ( à part d'entrainer un peu plus de conso d'hydrocarbure pour masquer la deflation) et rajouté à celà pour l'Europe , l'euro ne fonctionne pas non plus.
dans 1984, la novlangue; mais surtout la double pensée: la guerre c'est la paix, la liberté c'est l'esclavage, l'ignorance c'est la force, l'hcq c'est hautement toxique
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Re: Le Peak Oil, encore loin ?
http://www.latribune.fr/opinions/tribun ... k-oil.htmlProduction pétrolière, on est bien loin du peak oil !
Xerfi Canal | 30/01/2015,
La Tribune publie chaque jour des extraits issus des analyses diffusées sur Xerfi Canal. Aujourd'hui, production pétrolière, on est bien loin du peak oil !
Les années 80 commencent par une baisse brutale de la production mondiale de pétrole qui passe de 64 millions de barils jours à moins de 58 en 1983. Le détonateur, c'est l'arrivée au pouvoir de l'ayatollah Khomeini et l'institution d'une république islamique en Iran. Très vite un conflit se déclenche avec l'Irak, ce qui déstabilise la production pendant deux ans. L'impact sur le prix du baril est terrible : il est multiplié par 3 pour atteindre 35$. Ce choc pétrolier casse la croissance mondiale. Conséquence, la demande de pétrole se fige.
L'offensive des pays consommateur
Les pays consommateurs organisent la riposte face à l'Opep qui fournit 40% du pétrole mondial. Les contre-offensive prend trois directions :
1- limiter sa demande en encourageant les économies d'énergie,
2- miser sur d'autres sources d'énergie, notamment le nucléaire pour produire de l'électricité.
3- varier les sources d'approvisionnement en pétrole par une diversification de la prospection, notamment en mer du Nord.
La réplique de l'Opep ne se fait pas attendre. Elle vient de l'Arabie Saoudite qui coupe ses approvisionnements : son offre passe de plus de 10 millions de barils/jour en 1981 à moins de 4 en 1985. La chute des prix enrayée : le baril se stabilise à 30$.
Un accord tacite entre les Etats-Unis et l'Arabie Saoudite en 1986 va rechanger la donne : la sécurité des routes du pétrole et de la région est échangée contre une hausse massive de la production pour faire baisser les prix. C'est bon pour le consommateur américain. C'est aussi une arme décisive pour déstabiliser l'économie soviétique très dépendante comme aujourd'hui du pétrole.
On connait la suite...
La production mondiale remonte, et retrouve en 1988 son niveau de 1980. La conjonction de l'effondrement de l'Union Soviétique et de la guerre du Golfe provoque un plateau de la production pétrolière. Elle reprendra son ascension qu'à partir de 1995, mais la crise financière de 1998 marque un coup d'arrêt à 75 millions de barils/jours
Après l'explosion de la bulle internet, le volume de production va rester hésitant jusqu'à la fin de la crise de la nouvelle économie. Mais en sortie de crise, en 2003, tout se précipite. L'accélération de la mondialisation, l'entrée de la Chine dans l'OMC, sa croissance spectaculaire, et la montée des autres émergents fait exploser la demande.
Dans un premier temps, l'offre va suivre. Mais la production cale à partir de 2006 alors que la consommation continue de s'envoler.
La grande peur du « peak oil »
Les experts relayés par les médias et certaines banques d'affaires nous rejouent le scénario de grande peur du « peak oil » : celui du pic de production maximum. Certains prétendent même qu'il est déjà atteint et que la production ne peut plus que baisser. Le baril atteint 150 $. Certains le prédisent déjà 200 voire à 250.
Effectivement, cette manipulation des marchés sera auto-réalisatrice : conjugué avec la crise des subprimes, la flambée du pétrole accélère le déclenchement de la récession. La consommation baisse en 2008, la production aussi. Puis contre toute attente, malgré la rechute des prix, la production s'envole de nouveau.
A la manœuvre les Etats-Unis dont les choix radicaux en matière d'énergie fait exploser son offre de pétrole non-conventionnel : sa production s'envole de plus de 57% entre 2008 et 2014 et dépasse l'Arabie Saoudite ! Dans un contexte de croissance mondiale ralentie, la chute des prix s'accélère. Dans la tourmente, plusieurs grands pays producteurs augmentent leur production pour préserver leurs parts de marché.
Bilan la production s'envole et atteint 91,4 millions de baril, un record historique. Le scenario du peak oil est bien oublié !
- matthieu25
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Re: Le Peak Oil, encore loin ?
L'auteur se garde bien de donner une date au futur pic pétrolier....à moins que l'auteur soit terraplatiste..
La religion est la maladie honteuse de l' humanité.la politique en est le cancer(Millon de Montherlant)