[Futur] l' idée non réaliste et utopique de s'en sortir dans l' espace.

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Re: [Futur] l' idée non réaliste de s' en sortir par l' espa

Message par Raminagrobis » 05 déc. 2015, 18:56

Le lanceur aéroporté ça existe depuis 25 ans, avec les Pegasus de Orbital Science.
Toujours moins.

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Alturiak
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Re: [Futur] l' idée non réaliste de s' en sortir par l' espa

Message par Alturiak » 05 déc. 2015, 21:39

Eléments de réponse tirés de la page wiki du Pegasus :
The carrier aircraft (initially a NASA B-52, now a L-1011 owned by Orbital) serves as a booster to increase payloads at reduced cost. 40,000 feet (12,000 m) is only about 4% of a low earth orbital altitude, and the subsonic aircraft reaches only about 3% of orbital velocity, yet by delivering the launch vehicle to this speed and altitude, the reusable aircraft replaces a costly first-stage booster.

The single biggest cause of traditional launch delays is weather. Carriage to 40,000 feet takes the Pegasus above the troposphere, into the stratosphere. Conventional weather is limited to the troposphere, and crosswinds are much gentler at 40,000 feet. Thus the Pegasus is largely immune to weather-induced delays and their associated costs, once at altitude. (Bad weather is still a factor during takeoff, ascent, and the transit to the staging point).

Air launching reduces range costs. No blastproof pad, blockhouse, or associated equipment are needed. This permits takeoff from a wide variety of sites, generally limited by the support and preparation requirements of the payload. The travel range of the aircraft allows launches at the equator, which increases performance and is a requirement for some mission orbits. Launching over oceans also reduces insurance costs, which are often large for a vehicle filled with volatile fuel and oxidizer.

(...)

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Re: [Futur] l' idée non réaliste de s' en sortir par l' espa

Message par Glycogène » 05 déc. 2015, 23:34

Pourquoi n'as-tu pas copié la version française de la page de Wikipédia ?
Les articles sont souvent plus fournis en anglais, mais pour cet article la version française du paragraphe que tu as copié contient les mêmes infos :
Le rôle de l’avion porteur n’est pas d’accroître la charge utile satellisable par la fusée : sa vitesse (0,8 mach) ne représente que 3 % de la vitesse du satellite et l’altitude à laquelle il lance la fusée (12 000 mètres) ne représente que 4 % du rayon de l’orbite basse généralement visée par les satellites. Par contre l’altitude à laquelle la fusée est lancée permet de s’affranchir des contraintes météorologiques. À 12 000 mètres Pegasus se trouve dans la stratosphère donc au-dessus de la troposphère dans laquelle se déroulent les phénomènes météorologiques les plus violents (vents…). Pegasus peut être ainsi lancé sans attendre une fenêtre météorologique favorable qui induit habituellement des frais importants liés à l’immobilisation des équipes au sol.

De plus l’avion porteur évite d’avoir à utiliser des installations de lancement au sol coûteuses. L’avion peut lancer le satellite depuis la position la plus économique, généralement située au niveau de l’équateur. Le montant de l’assurance est diminué car le lancement se fait au-dessus de l’océan loin des habitations qui pourraient être touchées par les retombées toxiques de la fusée.

Grâce à ce mode de lancement, la tuyère du moteur du premier étage a pu être allongée, ce qui améliore son efficacité, car à 12 000 mètres, elle ne subit pas une pression aérodynamique aussi forte qu’au sol. Pour la même raison les corrections d’attitude peuvent être réalisées par la seule action des ailerons simplifiant la conception du moteur du premier étage (moteur fixe).
https://fr.wikipedia.org/wiki/Pegasus_% ... on_porteur

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Re: [Futur] l' idée non réaliste de s' en sortir par l' espa

Message par Alturiak » 06 déc. 2015, 09:13

Bien vu, j'avoue avoir été voir directement la page anglaise, faisant l'hypothèse qu'elle était plus fournie que la page française, comme c'est souvent le cas (comme tu l'as également constaté).

Edit : la version anglaise est tout de même un peu plus fournie ici aussi !

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Message par energy_isere » 06 déc. 2015, 12:13

en bilan de masse on a donc 443 kg satellisés pour un engin de 23.1 tonnes (Pégasus XL). ça fait 1.9%

Ariane V G place 18 tonnes en orbite basse pour un poids au décollage de 750 tonnes, ce qui fait 2.4%.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ariane_5

En bilan de masse la solution aéroportée n' est même pas meilleure.

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Re: [Futur] l' idée non réaliste de s' en sortir par l' espa

Message par Alturiak » 06 déc. 2015, 13:57

energy_isere a écrit :en bilan de masse on a donc 443 kg satellisés pour un engin de 23.1 tonnes (Pégasus XL). ça fait 1.9%

Ariane V G place 18 tonnes en orbite basse pour un poids au décollage de 750 tonnes, ce qui fait 2.4%.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ariane_5

En bilan de masse la solution aéroportée n' est même pas meilleure.
Ce serait mieux de comparer avec une fusée qui envoie des charges du même ordre de grandeur.

Pour la Vega on a : jusqu'à 2,3 tonnes pour 136 tonnes, soit un ratio au mieux de 1,7%.

Et pour d'autres lanceurs on est sur les mêmes chiffres, 1,9% est pas mal comme ratio. [Calculs du ratio à partir des données dispo ici.]

Caracérisiques : Vega Rocko Dnepr aurus PSLV Falcon 1e Soyouz-1 Angara 1.1
Masse au décollage : 137 107 211 73 294 45 160 149
Charge utile en orbie basse circulaire : 2,3 1,85 3,65 1,35 3,7 1,01 3 2
Ratio : 1,68 1,73 1,73 1,85 1,26 2,24 1,88 1,34

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Message par energy_isere » 06 déc. 2015, 13:59

Alturiak a écrit : ......Ce serait mieux de comparer avec une fusée qui envoie des charges du même ordre de grandeur.......
Trés bonne remarque. ;)
Pour les gros lanceurs il y a des effets d' échelle favorables.

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Message par energy_isere » 06 déc. 2015, 14:00

et Pegasus est toujours actif mais faiblement.

Il va y avoir un lancement pour la NASA en 2016. Vol précédent était en Juin 2013.

Le Pégasus est en position ventrale sous l' avion porteur tristar (dont très peu sont encore actifs).
Un Pegasus lancera la constellation CYGNSS de la Nasa

Air&Cosmos le 30/03/2014 , par Stefan Barensky

La Nasa a passé un contrat d'environ 55 M$ à Orbital Sciences Corp. (OSC) pour la mise sur orbite des six satellites de la mission CYGNSS (Cyclone Global Navigation Satellite System) par un lanceur aéroporté Pegasus XL en octobre 2016.

Le Pegasus XL sera largué par l'avion porteur « Stargazer », un Lockheed L-1011 TriStar modifié, au large de Cape Canaveral.

En analysant les signaux GPS et leur réflexion sur l'océan, les huit satellites de 18 kg pièce, construits par le Southwest Research Intitute (SwRI) pour le centre spatial Ames de la Nasa et l'université du Michigan, effectueront des mesures des vents à la surface de la mer pour améliorer la prédiction et le suivi des tempêtes tropicales et des ouragans, afin d'en améliorer la prédiction. Leur instrumentation sera fournie par la filiale américaine de Surrey Satellite Technology Ltd (SSTL).

Le dernier vol du Pegasus XL remonte à juin 2013 pour le satellite astronomique Iris (Interface Region Imaging Spectrometer). Aucune autre mission ne figure sur le manifeste d'Orbital pour son petit lanceur aéroporté (42 vols depuis 1990, dont seulement deux au cours des cinq dernières années), mais celui-ci est considéré comme lanceur de référence pour l'emport en 2017 des satellites Icon (Ionospheric Connexion Explorer) et Tess (Transiting Exoplanet Survey Satellite) commandés l'an dernier à Orbital.

Image
Un lanceur Pegasus XL d'Orbital, composé de moteurs ATK, sous l'avion porteur Stargazer © Orbital
http://www.air-cosmos.com/un-pegasus-la ... nasa-21359

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Re: [Futur] l' idée non réaliste de s' en sortir par l' espa

Message par alga » 06 déc. 2015, 14:03

Ariane 5 est une fusée cryogénique oxygène/hydrogène, moteur Vulcain, assistée au décollage par deux boosters à poudre, ce qui la rend extrêmement performante.

Pégasus est seulement une fusée a poudre étagée. Donc la comparaison n'est pas valable.

Pégasus Vs Vega serait plus pertinente.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Pegasus_%28fus%C3%A9e%29

Vs

https://fr.wikipedia.org/wiki/Vega

De mon point de vu, un petit statoréacteur récupérable en premier étage de Pégasus, pourrait donner des bons résultats.

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Re: [Futur] l' idée non réaliste de s' en sortir par l' espa

Message par Alturiak » 06 déc. 2015, 14:05

alga a écrit :De mon point de vu, un petit statoréacteur récupérable en premier étage de Pégasus, pourrait donner des bons résultats.
C'est ce que je me suis dit aussi, un 1er étage récupérable ça serait top :-)

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Re: [Futur] l' idée non réaliste de s' en sortir par l' espa

Message par Raminagrobis » 06 déc. 2015, 16:00

y'a eu un projet français tiré à vitesse supersonique d'un Rafale, le Aldebaran (vidéo) mais ilénble abandonné.
Toujours moins.

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Re: [Futur] l' idée non réaliste de s' en sortir par l' espa

Message par alga » 06 déc. 2015, 19:22

A voir peut-être le Pegasus II aéroportée par l'avion de Stratolaunch Systems en 2017 ?

https://www.google.fr/search?q=stratola ... DrwQsAQIQA

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Re: [Futur] l' idée non réaliste de s' en sortir par l' espa

Message par alga » 06 déc. 2015, 19:49

Alturiak a écrit :
alga a écrit :De mon point de vu, un petit statoréacteur récupérable en premier étage de Pégasus, pourrait donner des bons résultats.
C'est ce que je me suis dit aussi, un 1er étage récupérable ça serait top :-)
Avec un amerrissage en parachute pour la récupération.

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Re: [Futur] l' idée non réaliste de s' en sortir par l' espa

Message par energy_isere » 12 déc. 2015, 19:36

L'Onera travaille sur le lancement des petits satellites

Air&Cosmos le 02/12/2015, par Yann Cochennec

L'Onera dévoile son projet de système de lancement à faible coût de petits satellites. Répondant au doux nom d'ALTAIR pour "Air Launch space Transportation using an Automated aircraft and an Innovative Rocket", ce projet implique sept partenaires de six pays différents : Bertin Technologies, Piaggio Aerospace, GTD Sistemas de Informacion, l'Institut fédéral de Technologie de Zurich, NAMMO Raufoss, SpaceTec Partners et le CNES.

Objectif : mettre au point un sytème semi-réutilisable de type "lancement aéroporté", dont le porteur est un avion automatisé réutilisable, larguant en altitude un lanceur consommable. Le système doit être capable de lancer des satellites de 50 à 150 kg sur des orbites basses entre 400 et 1000 km d'altitude.

Le lanceur utilisera une propulsion hybride "écologique", une structure composite haute performance, une avionique innovante et un étage supérieur "apportant de la flexibilité aux missions". L'architecture des systèmes sol sera simplifiée et doit rendre "les opérations plus économiques".

Les partenaires d'ALTAIR vont plancher 36 mois sur leur projet qui doit aussi déboucher sur "un business plan ainsi que sur une feuille de route et une proposition d'organisation industrielle".

Image
Exemple d'architecture de véhicule possible pour le futur système de lancement aéroporté ALTAIR. © Onera
http://www.air-cosmos.com/l-onera-trava ... ites-52046


sur le site de l' ONERA : http://www.onera.fr/fr/dcps/L3AR
L’intérêt de ce choix d’architecture, comparé à un lanceur classique partant du sol, est multiple :

Tout d’abord : un gain en performances pour le lanceur. En effet, le fait de démarrer en altitude le vol propulsé du lanceur conduit à une diminution des effets perturbateurs de l’atmosphère (traînée atmosphérique et perte de performances de la propulsion fusée). De ce fait, ce système permet d’obtenir un lanceur plus petit que son équivalent partant du sol ayant la même performance. D’autre part, le porteur est réutilisé, alors que tous les étages sont consommables dans un lanceur classique.

Un mode opératoire en principe plus simple et des infrastructures au sol plus légères, car les opérations au sol se rapprochent dans une certaine mesure de celles d’un aéronef, en particulier grâce au décollage horizontal sur piste. En outre, ce système rend plus facilement envisageable l’exploitation du système de lancement depuis des sites différents, ainsi que des applications de type « lancement à la demande ».

Une plus grande souplesse d’utilisation en terme de missions. En effet, ce système offre la possibilité de démarrer le vol du lanceur dans la zone géographique souhaitée, en particulier en mer. L’intérêt est notamment d’élargir les possibilités en terme d’azimut de tir (et donc d’inclinaison orbitale visée) par rapport aux contraintes de sécurité que peut connaître un site de lancement terrestre.

Ces avantages font du lancement aéroporté une piste prometteuse pour le développement à moindre coût d’un système de lancement dédié aux petits satellites, notamment les très petits satellites de 50 kg ou moins. Pour cette gamme de masse, il n’existe en effet aucun moyen de lancement réellement adapté. Actuellement, les satellites de ce type doivent être lancés en tant que passagers secondaires, donc avec des contraintes très fortes sur l’orbite visée et la date de lancement, imposées par la charge utile principale.

alga
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Re: [Futur] l' idée non réaliste de s' en sortir par l' espa

Message par alga » 20 déc. 2015, 16:26

J'ai trouvé une série de 3 vidéos en accord avec le sujet:

1 - "Comment envoyer l'humanité dans l'espace ? "
https://www.youtube.com/watch?v=6RpprimoniY

2 - "Des canons vers l'espace ?"
https://www.youtube.com/watch?v=PBxpP8R21wA

3 - "Nous n'irons pas dans l'espace"
https://www.youtube.com/watch?v=noADnHKyRmc

Elles sont riches en information de toutes sortes, structurées d'un point de vu "Oleocénien".

Cependant, le marché des satellites est resté croissant depuis l'age d'or de la conquête spatiale (1961 -1971), il me semble ?

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