GillesH38 a écrit : ↑28 oct. 2019, 07:37
Je ferais deux remarques en plus :
* Un problème que vous semblez ignorer est qu'une population n'est pas homogène et que tout le monde n'a pas le même niveau de vie : il y a toute une distribution de richesse. On a donc un pic de distribution avec des extrêmes riches et avec des extrêmes pauvres. Vous êtes obnubilés par ce que vous pensez etre du gaspillage par la partie riche, mais vous oubliez que l'avantage essentiel de déplacer la moyenne vers le haut, c'est de diminuer considérablement la proportion de très pauvres. Et que de la même façon redescendre la moyenne créera de plus en plus de très pauvres, et augmentera mécaniquement la proportion de gens qui auront le sentiment de ne pas gagner assez (quel que soit la légitimité de ce sentiment selon vous).
Le problème est que la question est mal posé dit comme cela.
Tu n'est pas sans remarquer que les inégalités augmentent ce qui signifie que dans la phase actuelle la richesse ne "ruisselle" pas mais se concentre entre les mains de quelques uns. La question est donc bien une répartition et pas de moyenne. C'est d'ailleurs évident puisque la production actuelle est tout à fait capable (et largement) d'assurer les besoins de chacun et ce même au niveau mondial.
Cette répartition entre extréme riche et extréme pauvre surtout avec cette amplitude n'a rien d'une fatalité. Et discuter de ce que devrait être cette amplitude me parait être comme le moindre des bons sens quand on parle de répartition des richesses.
GillesH38 a écrit : ↑28 oct. 2019, 07:37
* l'autre remarque est qu'il est très courant que ce soit les mêmes personnes qui prétendent incarner des combats climatiques ET qui défendent l'amélioration du niveau de vie des plus pauvres - et l'amélioration du niveau de vie, tournez le comme vous voulez, ça veut toujours dire plus d'argent à dépenser à la fin. Il y a là quand meme une contradiction qui devrait vous interpeller un peu.
Cela est complètement faux puisque nous sommes largement dans un monde qui gaspille a tout va. Il y a plusieurs aspect à cette question.
Si on en reste à nos société (parce que la problématique est assez différente dans le monde dit "non développé") la question de la misère n'est pas forcément dans des questions qui coûteraient de l'énergie. Par exemple des logements vides et des gens dormant dans la rue vu qu'on a pas besoin de construire de nouveau logement dans ce cas le coût énergétique est nul. On pourrait étendre ce raisonnement à d'autre problème notamment la nourriture et les vêtements.
Ensuite vient la question du mode de vie et de l'organisation économique. En quoi est ce de la richesse de faire 2h de bagnole par jour pour aller à son boulot? Pourtant le cout énergétique est énorme. Avec la transformation socio-économique adaptée il y a d'énorme économie à faire. Et une part de la transformation est assez simple à faire puisqu'il s'agit d'un retour partiel à une organisation économique qui ne date que d'il y a quelque décennies (année 70). Revenir au stockage, au rail, augmenter les couts du voyage en avion tout cela est facile (techniquement s'entends, pas politiquement)...
Cette part ne demande ni révolution, ni effort sur-humain mais simplement une volonté politique. Et il est évident qu'une fois engagé dans cette transformation bien d'autres choses se mettrons en place. Parce que ce qui aura changer ce sont les priorités, et donc l'optique et ce changement d'optique ménera au changement de paradigme.
Ceci est la vision optimiste où notre "élite" prend la mesure du problème je ne sais pas si elle est probable.