Les négateurs du RC anthropique ...

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energy_isere
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Re: Les négateurs du RC ...

Message par energy_isere » 25 oct. 2010, 11:53

Des industriels européens financent des sénateurs climato-sceptiques américains :

Plusieurs grands noms de l'industrie européenne, dont les allemands Bayer et BASF, et français Lafarge et GDF-Suez, ont financé des sénateurs américains niant les dangers du réchauffement climatique, selon un rapport publié lundi par le Réseau action climat d'Europe (RAC).

Ce document révèle que "les plus gros pollueurs européens", selon ce collectif de 130 ONG, ont versé plus de 306.000 dollars en 2010 à des sénateurs climato-sceptiques ou opposants à la loi sur le climat aux Etats-Unis.

Le rapport est fondé sur des chiffres publiés en octobre par la Commission fédérale électorale américaine à l'occasion des élections à mi-mandat du président Obama le 2 novembre. Ils détaillent les sommes reçues par chaque sénateur et le nom du donateur, conformément à la politique de transparence américaine sur le financement des élus.

"Un groupe des plus gros producteurs de dioxyde de carbone (CO2) en Europe finance les campagnes politiques de certains des plus fervents opposants à l'action contre le changement climatique au sein du Sénat", affirment les auteurs du rapport.

Ils soulignent que "ces entreprises européennes font en même temps du lobbying contre des réductions drastiques de ces émissions (de gaz à effet de serre) en Europe avec l'argument qu'il ne faut rien faire avant toute action des Etats-Unis en la matière."

Le rapport affirme que le cimentier français Lafarge, responsable de l'émission l'an dernier de 15 millions de tonnes d'équivalent CO2, a versé 34.500 dollars, et GDF-Suez 21.000 dollars aux élus américains climato-sceptiques ou opposés à l'instauration d'un marché du carbone aux Etats-Unis.

............
http://www.boursorama.com/infos/actuali ... 6e1e67d1ef

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Re: Les négateurs du RC ...

Message par Mandro Sinimo » 27 oct. 2010, 01:08

Ah bon? Et moi qui croyais que tous ces climato-sceptiques étaient des héros modernes pourfendeurs du grand complot de la pensée unique crypto-réchauffisto-communiste!? On m'aurait menti? Ils seraient à la solde des grands industriels? Comme c'est étonnant! :-"
Sans trop, mini mot.

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Re: Les négateurs du RC ...

Message par GillesH38 » 27 oct. 2010, 08:21

tu parles des élus américains , là, ou des scientifiques qui émettent des doutes sur le discours climatique? j'en connais pas qui soient les deux à la fois !!

à lire : un post de la climatologue Judith Curry sur son blog, qui a été un moment l'égérie des climatologues par ses travaux sur les ouragans, avant d'être traitée d'hérétique à cause de la distance qu'elle a pris avec le GIEC, surtout après les mails du CRU.

http://judithcurry.com/2010/10/25/heres ... -monsters/

Chacun en pensera ce qu'il veut. Pour moi c'est clairement un modèle de courage et d'honnêteté scientifique, ne cachant rien de ses doutes et de l'honnêteté qui l'anime, sans comparaison avec ce que j'ai pu lire des Schmidt, Mann et autres Jones....
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".

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Re: Les négateurs du RC ...

Message par Mandro Sinimo » 27 oct. 2010, 23:33

GillesH38 a écrit :tu parles des élus américains , là, ou des scientifiques qui émettent des doutes sur le discours climatique? j'en connais pas qui soient les deux à la fois !
Je parlais des élus US. Mais je n'ai aucun doute que la plupart des "scientifiques" (notez les guillemets) climato-sceptiques sont aussi grassement payés par l'industrie. Courtillot en est le premier exemple.
Sans trop, mini mot.

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Re: Les négateurs du RC ...

Message par GillesH38 » 28 oct. 2010, 07:52

Ah bon, tu penses à qui précisément ?
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Re: Les négateurs du RC ...

Message par energy_isere » 01 nov. 2010, 11:59

Le Populisme climatique, Stéphane Foucart

le 28 octobre 2010

Le Populisme climatique : Claude Allègre et Cie, enquête sur les ennemis de la science est un livre écrit par Stéphane Foucart, édité en octobre 2010 aux éditions Denoël.

Au fil de ses chroniques, de ses livres et de ses interviews, Claude Allègre ne cesse de relativiser le réchauffement climatique. Si l'éminent géologue rencontre un tel succès, c'est qu'il ne doit pas être loin de la vérité...
Pourtant il n'y a aucune incertitude sérieuse, ni sur le fait que le climat terrestre se réchauffe, ni sur le fait que les activités humaines en sont les principales responsables. Comment le fossé s'est-il creusé en quelques années entre le monde scientifique, qui doute de moins en moins, et le public, qui doute de plus en plus, encouragé par le populisme de certains ?

Image

Des chercheurs qui ont bataillé, dans les années 1980, aux côtés des cigarettiers reprennent du service sur le dossier climatique et appliquent les mêmes startégies que celles jadis mises en œuvre pour minimiser les risques du tabac ou de l'amiante. Dans les coulisses de cette bataille, on trouve pêle mêle l'ignorance, le mensonge et la manipulation. Nombre d'intellectuels, aveuglés par leur naïveté, sont séduits et deviennent à leur tour les porte-parole des climato-sceptiques. Mais les mouvements écologistes ont aussi leur part de responsabilité dans cette dérive, notamment par leurs recours à une médiatisation parfois outrancière.

Le constat est glaçant : c'est tout un domaine d'étude dont la vérité est menacée de disparition. Au risque de démobiliser l'opinion et d'encourager l'inaction des politiques.
La situation en France est très singulière. Deux éminents savants, Claude Allègre et Vincent Courtillot, en connivence avec d'influents think tanks, mènent croisade contre la science avec l'appui tacite ou non des institutions.

Fruit d'une enquête minutieuse, Le populisme climatique dévoile leurs arguments, leurs réseaux et leurs agissements de ces dernières années et révèle un abandon de toute éthique scientifique.
http://environnement.foxoo.com/video,st ... 74900.html


et dans l' Express :
Qui sont les climato-sceptiques ?

D'où viennent-ils et comment opèrent-ils? Le journaliste Stéphane Foucart a enquêté sur ces semeurs de doute de plus en plus médiatiques. Extraits de son livre choc.

C'est une somme. Mais aussi et surtout un passionnant document d'investigation. Dans son livre Le Populisme climatique (1), qui paraît le 28 octobre, Stéphane Foucart, journaliste au quotidien Le Monde, jette une lumière crue sur les procédés d'une gent scientifique - les climato-sceptiques - dont l'écho va grandissant. Au point qu'il en sera question lors de la prochaine Conférence mondiale de l'ONU sur le climat, du 29 novembre au 10 décembre à Cancun (Mexique).

.......
L'historienne des sciences Naomi Oreskes décrivait en ces termes, dans un entretien à La Recherche, les chercheurs, souvent âgés, engagés dans la croisade contre le Giec: "[...] L'affaire prend en réalité naissance à la fin de la guerre froide, avec la constitution d'un groupe de physiciens, souvent issus du projet Manhattan, regroupés précisément autour de Frederick Seitz. [...] Tous ces scientifiques, très anticommunistes et conservateurs, se considéraient comme des soldats de la liberté et se sont en quelque sorte retrouvés "sans ennemi" avec la chute du mur de Berlin. Ils ont perçu la montée des préoccupations environnementales et la tendance à une plus grande réglementation qui en découlait comme un recyclage de l'idéologie communiste, une menace pour le marché libre. Pour eux, les écologistes étaient des cryptocommunistes : des "rouges repeints en vert", selon leur expression." Une expression dont un avatar, "khmers verts", revient systématiquement dans la bouche des climato-sceptiques français. [...] En France, de petits think tanks libéraux comme l'Institut Turgot, l'Institut économique Molinari, ou l'Institut Hayek, basé à Bruxelles, bien plus modestes que leurs aînés d'outre-Atlantique, sont depuis peu très actifs dans la propagation du déni de changement climatique anthropique. En particulier, Vincent Bénard, analyste à l'Institut Turgot et directeur de l'Institut Hayek, a mis une remarquable énergie à relayer sur le Net, en langue française, les arguments par ailleurs diffusés outre-Atlantique par la machine à nier.
.....

Outre l' Express Stéphane Foucart est surtout journaliste pour LeMonde.

Il s' est attiré des ennemis, voir ici par exemple : http://archives.contrepoints.org/Stepha ... ncore.html

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Re: Les négateurs du RC ...

Message par osas09 » 01 nov. 2010, 12:58

J'avais lu l'article dans l'express et je l'avais trouvé trés interressant. Et c'est la qu'on se rends compte que les mêmes méthodes qui valaient pour les cigarettes ou l'amiante reserve aujourd'hui pour le rc
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Re: Les négateurs du RC ...

Message par GillesH38 » 01 nov. 2010, 21:35

c'est quand même assez différent, il est évident que l'amiante et les cigarettes n'enrichissent que ceux qui les vendent, et empoisonnent les autres. Le problème du discours sur le RC, c'est qu'il présente comme une évidence que l'augmentation de température est le pire des problèmes que l'humanité ait à résoudre, alors que se passer des fossiles ne presente aucun inconvénient, alors que tous les faits connus montrent exactement l'inverse- meme sans parler de l'incertitude des modeles climatiques.
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Re: Les négateurs du RC ...

Message par GillesH38 » 02 nov. 2010, 07:29

Je vais poser quelques questions de pur principe :

* admettons, je dis bien * admettons* (c'est une simple hypothèse) que le total du carbone fossile extractible au cours du XXe siecle soit en soit suffisant pour limiter le RC à environ 2°C, sans rien faire de spécial, juste parce qu'il n'y en a pas assez pour faire plus.

* admettons également, je dis bien * admettons* que l'humanité ne soit pas capable de maintenir une société industrielle sans fossile, c'est à dire que la disparition inéluctable des fossiles la condamne de façon quasiment inéluctable à revenir à une société industrielle.

Il ne s'agit pas de discuter si ces hypothèses sont vraies, mais juste de savoir ce qu'on en déduirait si elles étaient vraies.

Dirait-on encore ceci ?
"Revenons rapidement aux vrais débats : quelles mesures prendre et à quelle vitesse pour limiter le changement climatique, s’adapter à ses conséquences pour la part qui est inévitable et en atténuer l’impact pour les populations concernées ?.....
"

Question annexe : quelle probabilité associez vous aux deux hypothèses ci-dessus ?
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Re: Les négateurs du RC ...

Message par AJH » 02 nov. 2010, 08:00

GillesH38 a écrit :* admettons également, je dis bien * admettons* que l'humanité ne soit pas capable de maintenir une société industrielle sans fossile, c'est à dire que la disparition inéluctable des fossiles la condamne de façon quasiment inéluctable à revenir à une société industrielle.
C'est pas clair ça ;) #-o
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Re: Les négateurs du RC ...

Message par GillesH38 » 02 nov. 2010, 12:14

ooups :oops: la condamne à revenir à une société PREindustrielle, bien sûr, vous aurez tous rectifié de vous-même, vous commencez à me connaitre :-P
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Re: Les négateurs du RC ...

Message par AJH » 02 nov. 2010, 18:58

@Gilles
Que penses tu de http://alaingrandjean.fr/2010/07/02/le- ... -fossiles/

La dérive climatique est liée, comme on le sait, aux émissions de gaz à effet de serre (environ 50GTCO2 eq par an en ce moment) dont 60 % en gros sont dues à la combustion d’énergie fossile. A-t-on assez d’énergie fossile pour déstabiliser le climat ? La réponse est malheureusement très claire : on a beaucoup trop d’énergies fossiles.

Pelle
Creative Commons License photo credit: Grégory Tonon

Quelques chiffres simples permettent de le montrer. Dans un papier publié dans Nature en 2009[1] Meinshausen et al. évaluent à 1000 GTCO2 notre « budget cumulé d’émissions «sur la période 2000-2050 si nous voulons ne pas dépasser une augmentation de 2°C de la température moyenne planétaire, avec une probabilité de 75%. En 2008, nous avons déjà consommé le tiers de ce budget. Il nous en reste donc en gros 650 GTCO2. [precision 3 juil 2010 ] Une tonne de CO2 étant générée par la combustion de 0,27 tonne de carbone, il ne nous faut donc pas bruler plus de 180 GTC sur la période 2010-2050. Il s’agit là d’une surestimation puisque la déforestation est également à l’origine d’émissions importantes de CO2[2].


Du coté des ressources les estimations de réserves prouvées de BP 2009[3] sont les suivantes (exprimées en G tonnes de carbone):

* pétrole : 150
* gaz : 220
* charbon : 715


Total : 1085 GTC, soit 6 fois notre « budget » d’ici 2050.

Les estimations de ressources résiduelles (les réserves prouvées augmentées des ressources probables) varient fortement notamment pour le charbon. Un ordre de grandeur de 2000 GTC pour le total des fossiles encore sous terre n’est probablement pas sur estimé[4]. Il est donc bien évident que nous avons beaucoup trop de fossiles par rapport à ce qu’il est suffisant de déstocker pour déstabiliser le climat.

Allons-nous assez vite ? Actuellement nous « tournons » pour le déstockage des fossiles à environ 8 GTC par an. A ce rythme, nous aurons donc dépassé les 180 résiduels dans un peu plus de 20 ans. [correction du 3 juil 2010, merci aux commentateurs pour leur attention]

Bref la messe est plus que dite. Aucun espoir n’est permis du côté du stock physique des énergies fossiles pour limiter la dérive climatique. Il va nous falloir ralentir très vite leur combustion et /ou les émissions dans l’air liées à cette combustion. Cela ne peut que nécessiter une véritable révolution énergétique et des moyens considérables qui lui soient affectés, maintenant !

Alain Grandjean


[1] Meinshausen Malte, Nicolai Meinshausen, William Hare, Sarah Raper, Katja Frieler, reto Knutti, david Frame, et Myles allen (é009) . « Greenhouse-gas émission targets for limiting global warming to 2°C ». Nature 458, 1158-1162. http://www.nature.com/nature/journal/v4 ... 08017.html

[2] A un rythme d’environ 5 GTCO2 en ordre de grandeur par an…avec un stock important de l’ordre de 2000 GTC.

[3] Voir http://www.bp.com/productlanding.do?cat ... Id=7044622

[4] Le GIEC a évalué, dans son rapport 2007, à 3700 GTC le stock de l’ensemble des fossiles sous terre avant leur exploitation industrielle et à 244 GTC le déstockage de 1750 à 1994. On peut donc évaluer le déstockage industriel à ce jour, à environ 600GTC. Il resterait donc 3100 GTC.
S'il n'y a pas déjà un fil, ce serait peut être intéressant d'en ouvrir un nouveau sur ce sujet..
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Re: Les négateurs du RC ...

Message par GillesH38 » 02 nov. 2010, 20:05

je pense que cette formulation est idiote
Quelques chiffres simples permettent de le montrer. Dans un papier publié dans Nature en 2009[1] Meinshausen et al. évaluent à 1000 GTCO2 notre « budget cumulé d’émissions «sur la période 2000-2050 si nous voulons ne pas dépasser une augmentation de 2°C de la température moyenne planétaire, avec une probabilité de 75%.
c'est du faussement sérieux pour deux raisons :
première raison, comment calculer une "probabilité de 75 % " alors qu'il n'y a pas de distribution avérée de probabilité que tel ou tel modèle soit juste ? les auteurs font des statsistiques sur les modèles existants, mais ça n'a pas de sens ! pour le voir, imaginez que vous polluiez un échantillon de modèles relativement corrects par des modèles faux physiquement mais conduisant à une sensibilité au CO2 bien plus élevée. Votre "probabilité" qu'on ne descende pas en dessous de 2°C va diminuer au fur et à mesure que vous rajoutez des modèles faux ... c'est idiot. A la limite moins on connait de chose sur la sensibilité climatique, plus l'intervalle d'incertitude augmente , et plus la probabilité que le RC soit en dessous d'une limite donnée est faible... ce qui conduit à la conclusion étrange que moins on sait de chose sur le climat, plus il est urgent d'agir.

La deuxième raison est que "75 % au-dessous de 2°C" ne dit rien de la distribution au-dessus et ne dit rien non plus du coût des mesures à prendre pour y arriver. Ce n'est en rien un calcul d'optimum qui doit faire une évaluation coût-bénéfice. Imaginez qu'on décide que le "bon seuil" pour ne pas attraper une maladie est de 2%, mais qu'une vie saine et peu couteuse donne quand meme une chance de l'attraper de 3%, mais que pour la faire descendre à 2% il faille un traitement hypercouteux de plusieurs milliers de $ par an ! conclueriez vous qu'il est indispensable de suivre ce traitement? ça n'a pas de sens ....

Or , désolé, mais se passer de fossiles a un coût, c'est indéniable (sinon je sais pas ce qu'on fiche ici...). Se donner a priori une limite de probabilité (par ailleurs impossible à calculer proprement) n'est pas correct.

Les discours climatiques sont remplis de "likely" , "very likely" faussemnt scientifiques, qui n'ont aucun sens objectif. On ne peut calculer une probabilité que si on connait assez exactement la loi de probabilité sous-jacente. Et on ne le connait que soit parce qu'on a une théorie formelle sous-jacente ("un dé équilibré " est équiprobable par exemple, la Meca Q donne des règles précises de calcul de probabilités d'expérience), soit parce qu'on a une statistique expérimentale suffisante (cas des assurances). Ce n'est aucunement le cas des scénarios climatiques ...

NB : ma question sur la "probabilité" des hypothèses A et B ci-dessus est donc faussement simple. Personnellement, je ne pense pas que ces probabilités soient calculables avec un sens précis. Mais si certains pensent que ça a un sens pour le climat, alors ça devrait aussi en avoir un pour les réserves fossiles, et c'est donc à eux que j'adresse la question ;)
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Re: Les négateurs du RC ...

Message par AJH » 02 nov. 2010, 20:35

Es tu d'accord avec l'affirmation de Granjean concernant les réserves? ( Il nous en resterait donc en gros 1085 GTC utilisables )
Qu'elle est la proportion, sur cette quantité, de réserves "facilement" accessibles (disons à un prix de marché stabilisé inférieur à 100 $ le baril, ou même 100 € si on veut)? ...
Les 180 GTC qui induiraient selon lui une augmentation de 2% sur 40 ans (2010 - 2050) sont-elles des réserves à coût inférieur à ce seuil que je considère, de 100$ le baril?

Merci
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