En quoi le revenu universel ou inconditionnel, empêcherait t'il quelqu'un d'avoir un activité pour améliorer son quotidien ou celui de la communauté?Remundo a écrit : Mais si les gens s'imaginent un peu qu'on peut toucher de l'argent à ne rien faire, que la vie est somme toute plus agréable en glandouillant qu'en allant bosser, ça c'est mauvais... Je pense personnellement qu'on pourrait imaginer un filet de sécurité autour de 400-500 €/mois sans prestation additionnelles en dehors d'allocations familiales + une couverture maladie. Il faut que les gens soient incités à travailler pour améliorer leur quotidien. Le RU doit les laisser financièrement un peu secs sans pour autant les plonger dans la rue. Sinon c'est l'apologie du farniente et l'étranglement des finances publiques (par cercle vicieux : moins d'activité économique -> moins de recettes fiscales et plus d'allocataires -> moins d'activité économique).
Le revenu universel (ou inconditionnel) intéresse tout le monde de l'extrême gauche aux libéraux les plus musclés. Cela doit interroger car il est évident qu'ils n'ont pas les mêmes choses en tête même si les "2 mots magiques" sont identiques.
On voit plein de retraités qui s'activent dans le bénévolat, plein de salariés qui ont des activités parallèles dans des clubs, des associations indispensables au bon fonctionnement de la société, ils font ça pour des raisons qui n'ont pas grand chose à voir avec le besoin de gagner de l'argent
c'est aussi une question d'offres et d'incitations, se former, participer à des réalisations, construire l'amélioration est aussi une motivation. Les doutes viennent que l'essentiel de la motivation à l'activité est présentée dans notre société sous la forme de l'acquisition de biens, de propriété individuelle ou de l'appropriation de biens communs
Le revenu inconditionnel change d'abord le rapport au travail contraint, le rapport à l'activité choisie est facilité, la réflexion sur les rémunérations attachées aux activités bénéfiques à la société doit surement être menée en parallèle avec la taxation des activités nuisibles et la participation de chacun au fonctionnement de l'ensemble
Je ne crois pas que qui que ce soit puisse se complaire dans l'inactivité sauf si celle ci est socialement encouragée, ce n'est pas le but du RIB et il faudra peut être accompagner les attributaires inactifs socialement avec des propositions leur ouvrant des perspectives. Le vivre ensemble est aussi une attention à l'autre
Ce qui est sûr c'est que c'est un nouvelle approche de la socialisation qui répond à des questions de complexité administrative, de justice sociale, de prise en compte des révolutions technologiques, de déclassement récurrentes ... on peut pas l'évacuer d'un revers de main sans l'avoir étudié en détail et poussé dans tous ses retranchements
L'adjectif inconditionnel est peut être trop ambitieux, universel serait peut être plus adapté dans un premier temps, associé avec des mécanismes d'acquisition de compétences et d'éducation
L'idée est quand même une rupture radicale avec le toujours plus et le chacun pour soi dont on commence à voir les limites
Le salaire à vie de Friot est aussi intéressant sous ces aspects là, trop centré à mon gout sur la fonctionnarisation du travail, mais pour quoi pas, quelques aménagements peuvent être pensés pour éviter de rentrer dans une collectivisation rampante dont on connait trop bien les limites