Après le Pic : une synthèse des hypothèses de déclin
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Re: Après le Pic : une synthèse des hypothèses de déclin
je reconnais que j'ai tendance à en mettre trop, j'en tiendrai compte à l'avenir.
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Re: Après le Pic : une synthèse des hypothèses de déclin
Alain à écrit
Sinon tu me fais penser à l'équipe musulmane qui a refusé de jouer avec une certaine équipe de Paris....
J'espère que c'est ironique, ce que je crois .......On s'en fout un peu, franchement, les points d'exclamations en triples fatiguent, tout comme les clins d'oeils au rabais, voilà tout ..
Edit : message idiot écrit au retour d'une bouffe un peu trop arrosée, mes excuses.
Sinon tu me fais penser à l'équipe musulmane qui a refusé de jouer avec une certaine équipe de Paris....
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Re: Après le Pic : une synthèse des hypothèses de déclin
à 1 17 am, il a le sang chaud le alain !!!! (pas sur la tete ! te faches pas c'est juste de l'humour)
L'Homme succombera tué par l'excès de ce qu'il appelle la civilisation. ( Jean Henri Fabre / Souvenirs Entomologiques)
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Re: Après le Pic : une synthèse des hypothèses de déclin
oui, on en déjà discuté mais tu refuses de tenir des comptes chiffrés.GillesH38 a écrit :
ah mais la production d'énergie totale va forcément se stabiliser à une valeur finie, on est tout à fait d'accord ! vu qu'elle ne peut tendre ni vers l'infini, ni vers zéro... (enfin on peut espérer).
Rien de ce qu'on connait n'indique cependant que le niveau de vie qu'on peut atteindre avec approche celui de l'occident actuel !
Dans le monde je n'ai pas fait le calcul, mais en France 13 Mtep sur 90 (dont peut-etre 5 utilisée en auto-consommation dans les raffineries), c'est loin d'être négligeable.ça a pas grand chose à voir avec le PO, le pétrole n'est PAS utilisé principalement pour l'usage du solaire thermique !
internet ça n'a pas été instantané, loin de là. En 1992 qui connaissait? Et ça a utilisé pour beaucoup pendant longtemps des infrastructures existantes, les lignes téléphoniques. Enfin, le prix d'entrée n'était/n'est pas le même. Et pour le solaire, on ne se gène pas pour l'utiliser, c'est juste que les constantes de temps ne sont pas les mêmes.je ne vois absolument pas pourquoi on se génerait pour utiliser une technique intéressante, tu n'as qu'a regarder à quelle vitesse se sont installés internet
Alors ça, je ne vois pas ce qui te permets de le dire. Si on a 20% de carburant dispo en plus, peut-etre que ça fait 15% de chomeurs en moins qui sait?non, ce n'est pas réaliste, ce que tu dis. parce que l'écart entre ce que tu appelles "faire le maximum" et ne pas le faire (qui ne concerne que des équipements pour l'eau chaude et peut etre 10 % de l'électricité en gros), ne représente surement pas une quantité assez significative pour faire passer de "gérable" à "ingérable". Ce ne sont certainement juste les 10 Mtep d'économisables par ce moyen qui marquent une frontière significative entre la tranquillité et le chaos ç!!!
Mais d'une part la crise actuelle n'a qu'une de ses composantes qui est énergétique et d'autre part le développement des EnR dans ces pays n'était pas un remplacement du pétrole.euh ben.. juste la réalité quotidienne de la crise vécue au jour le jour dans le monde entier, et ceci bien indépendamment du classement des pays selon le tableau de mérite du développement des EnR !!! a vue de nez, ça me parait d'ailleurs etre la corrélation inverse, sans vouloir etre taquin : les pays se glorifiant de leur investissement important en EnR, l'Islande, l'Espagne; le Danemark et meme l'Allemagne n'ont pas été les derniers à être rentrés en récession, et pas non plus ceux où elle s'est faite le moins sentir, loin de là...
non, car il s'agit de renouvelables.va falloir que tu payes très cher l'oxygène de l'air et l'eau de pluie alors.
Je dis qu'il va y avoir des réajustements. On payera plus pour l'énergie, parce qu'on continuera à trouver même à 200$ le baril que c'est encore diablement utile.y a juste un problème : le service rendu par une source d'énergie est d'autant plus GRAND qu'elle est PEU CHERE , puisque c'est justement ce qu'on lui demande !!! comment résous tu alors ce paradoxe...????
- GillesH38
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Re: Après le Pic : une synthèse des hypothèses de déclin
bon soyons un peu plus quantitatifparisse a écrit :oui, on en déjà discuté mais tu refuses de tenir des comptes chiffrés.GillesH38 a écrit :
ah mais la production d'énergie totale va forcément se stabiliser à une valeur finie, on est tout à fait d'accord ! vu qu'elle ne peut tendre ni vers l'infini, ni vers zéro... (enfin on peut espérer).
Rien de ce qu'on connait n'indique cependant que le niveau de vie qu'on peut atteindre avec approche celui de l'occident actuel !
Dans le monde je n'ai pas fait le calcul, mais en France 13 Mtep sur 90 (dont peut-etre 5 utilisée en auto-consommation dans les raffineries), c'est loin d'être négligeable.ça a pas grand chose à voir avec le PO, le pétrole n'est PAS utilisé principalement pour l'usage du solaire thermique !
voila un graphique que j'ai pris sur le site de la SFP, un peu ancien puisqu'il date de 1995 mais ça suffit à poser le problème.Ca donne la consommation en fossile (en fait le CO2 /hab mais c'est pareil ) en fonction du PIB pour différent pays.
Euh à la relecture, je m'aperçois que ce graphique est absurde, il donne l'allemagne et l'angleterre avec un PIB bien inférieur à celui de la France. C'est dingue que de telles erreurs trainent sur des sites comme la SFP, mais comme j'ai la flemme de le refaire avec des vraies données, je l'utilise qualitativement, ça ne change rien avec la question que je pose. Il faudra le refaire avec des vraies données.

Notons plusieurs choses :
Plus les pays sont en bas à droite, plus ils utilisent économiquement leurs fossiles; mais Il y a une "ligne de la mort" en dessous de laquelle aucun pays ne se trouve. La France est deja bien placée sur cette ligne grâce au nucléaire. En revanche, si on rajoute le nucléaire, elle va remonter en niveau de conso énergétique à peu près au niveau des autres pays européens.
Notons donc que le remplacement des fossiles par le nucléaire baisse certes la consommation carbonée, mais ne la rend pas plus riche pour autant par rapport à ses voisins : la compétitivité de son industrie et de son agriculture, la qualité de ses services, ne s'améliore pas parce qu'on fait de l'électricité nucléaire ! elle produit moins de CO2, mais pas plus de PIB.
maintenant imaginons le trajet suivi par la France en cas de dépletion pétrolière. Ca va forcément baisser sa consommation, et très probablement son PIB, si on ne fait rien. Donc on va suivre quelque chose comme une diagonale vers la gauche en bas. Ou serait-on dans 50 ans ? on sait pas tres bien, mais si la situation est grave, normalement assez en bas et à gauche.
Notons cependant que meme le niveau de vie de l'espagne en 1995 n'etait peut etre pas si catastrophique que ça....
mais la question est : que peut-t-on espérer de mesures d'économies d'énergie au juste? où va se retrouver le nouveau point ? très à droite, avec un PIB très supérieur ? ce qui voudrait dire qu'en mettant des chauffe-eau solaires, on gagnerait un point de croissance par an (ou ça diminuerait d'un point par an la décroissance ?) c'est quand même pas très plausible !! Il n'y a AUCUN signe nulle part qu'installer des EnR et des chauffe-eaux fassent gagner 30 points de croissance, surtout quand ça ne touche des dépenses totales que de quelques % du revenu. Il n'y a aucun signe d'ailleurs que la richesse soit tres corrélée à la façon dont l'électricité soit produite , que ce soit par EnR ou par nucléaire.
Dernière modification par GillesH38 le 24 sept. 2011, 08:18, modifié 1 fois.
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Re: Après le Pic : une synthèse des hypothèses de déclin
Pour l' allemagne ca doit venir du fait qu' en 1995 date de ta source ils venait de se prendre la réunion avec l' ex Allemagne de l' Est. Donc le PIB par téte avait fortement chuté pour l' ensemble.GillesH38 a écrit : .......Euh à la relecture, je m'aperçois que ce graphique est absurde, il donne l'allemagne et l'angleterre avec un PIB bien inférieur à celui de la France. C'est dingue que de telles erreurs trainent sur des sites comme la SFP, mais .....
Refait maintenant, le point Allemagne serait situé assez différamment.
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Re: Après le Pic : une synthèse des hypothèses de déclin
Je suis d'accord avec tes questions, c'est precisement ce que je souhaite qu'on essaie de calculer sans a priori. Ce qui veut dire par exemple ne pas limiter le solaire thermique comme se resumant aux chauffe-eau solaire.GillesH38 a écrit :mais la question est : que peut-t-on espérer de mesures d'économies d'énergie au juste? où va se retrouver le nouveau point ? très à droite, avec un PIB très supérieur ? ce qui voudrait dire qu'en mettant des chauffe-eau solaires, on gagnerait un point de croissance par an (ou ça diminuerait d'un point par an la décroissance ?) c'est quand même pas très plausible !!
Tu caricatures a nouveau les EnR ne se limitent pas a la production d'electricite, le chauffage est une composante au moins aussi importante. Et les economies d'energie touchent tous les secteurs, a commencer par les transports ou il faut considerer le terme au sens large (amelioration du rendement des moteurs, restructuration de la mobilite vers + de TC et de modes doux, inversement de la tendance a l'etalement urbain).Il n'y a AUCUN signe nulle part qu'installer des EnR et des chauffe-eaux fassent gagner 30 points de croissance, surtout quand ça ne touche des dépenses totales que de quelques % du revenu. Il n'y a aucun signe d'ailleurs que la richesse soit tres corrélée à la façon dont l'électricité soit produite , que ce soit par EnR ou par nucléaire.
De plus, il ne faut pas se tourner uniquement vers le passe, il faut aussi imaginer ce que pourrait etre le futur, sans tomber bien entendu dans le techno-optimisme beat ni negliger les constantes de temps. Il y a un juste milieu entre dire la technologie va emerger miraculeusement par la main du marche et nous sauver et dire de toutes facons les EnR et les economies d'energie c'est peanuts et qu'on ne fera plus aucun progres.
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Re: Après le Pic : une synthèse des hypothèses de déclin
Pas mal de diagrammes énergie co2 pib dans le livre de D MacKay :
http://www.inference.phy.cam.ac.uk/sust ... sewtha.pdf
Energie (kwh) - PIB par habitant échelle linéaire :

Energie (kwh) PIB par habitant échelle logarithmique :

On voit que même en énergie tout compris quand même loin d'une linéarité PIB/hab et conso
C02 - PIB/hab :

CO2 - Energie consommée :

Et aussi en passant (hors sujet), sans doute la médaille d'or (ou très sérieux concurrent) du green washing :


http://www.guardian.co.uk/environment/g ... els.energy
lol ...
http://www.inference.phy.cam.ac.uk/sust ... sewtha.pdf
Energie (kwh) - PIB par habitant échelle linéaire :

Energie (kwh) PIB par habitant échelle logarithmique :

On voit que même en énergie tout compris quand même loin d'une linéarité PIB/hab et conso
C02 - PIB/hab :

CO2 - Energie consommée :

Et aussi en passant (hors sujet), sans doute la médaille d'or (ou très sérieux concurrent) du green washing :


http://www.guardian.co.uk/environment/g ... els.energy
lol ...

- GillesH38
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Re: Après le Pic : une synthèse des hypothèses de déclin
certes mais encore une fois : consommer moins de fossile ne produit pas forcément de la richesse (et surtout, pas forcément chez ceux qui les économisent, puisque les fossiles relibérés peuvent etre consommés par d'autres qui en ont bien plus besoin). Dans la mesure ou tout compris , ça ne revient pas moins cher (ou en tout cas pas beaucoup moins cher), y a la meme somme à la fin sur ton compte en banque, et si tu te retrouves au chomage ou que ta banque fait faillite, t'es embeté EXACTEMENT de la meme manière ! la richesse est due à la productivité du travail (plus quelques mecanismes monétaires revenant à des vols en bande organisée ...parisse a écrit : Tu caricatures a nouveau les EnR ne se limitent pas a la production d'electricite, le chauffage est une composante au moins aussi importante. Et les economies d'energie touchent tous les secteurs, a commencer par les transports ou il faut considerer le terme au sens large (amelioration du rendement des moteurs, restructuration de la mobilite vers + de TC et de modes doux, inversement de la tendance a l'etalement urbain).
De plus, il ne faut pas se tourner uniquement vers le passe, il faut aussi imaginer ce que pourrait etre le futur, sans tomber bien entendu dans le techno-optimisme beat ni negliger les constantes de temps. Il y a un juste milieu entre dire la technologie va emerger miraculeusement par la main du marche et nous sauver et dire de toutes facons les EnR et les economies d'energie c'est peanuts et qu'on ne fera plus aucun progres.

Tabler sur l'économie réalisée quand le baril vaudra 200 $ n'est pas consistent : si on en est réduit à se chauffer à 10 °C, c'est que la demande se sera tellement écroulée que le baril ne sera certainement pas à 200 $. Les 200 $ ne peuvent qu'etre un pic provisoire dus à un déséquilibre offre-demande, mais ils provoqueront rapidement une destruction de la demande qui le raménera à un coût raisonnable.
Est ce que mon schéma de principe sur ce que deviendrait la consommation/PIB avec ou sans ENR est juste ou faux? sinon quel est le bon ?
Une autre solution est de dire que ça retarderait simplement l'évolution, c'est à dire qu'on suivrait meme bien la meme courbe, mais moins vite. Mais bon d'une part ce n'est que provioire, d'autre part je pense que l'intégrale de ce qu'on peut raisonnablement économiser ne représente que quelques mois, allez peut etre un an de conso (sur 20 ans, ça fait 5 %). Pas de quoi crier au miracle !
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".
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Re: Après le Pic : une synthèse des hypothèses de déclin
on voit également dans le graphe la trés mauvaise place de la BMW à hydrogéne comme cela avait déjà été rapporté par ailleurs dans le forum.Alain75 a écrit : Pas mal de diagrammes énergie co2 pib dans le livre de D MacKay :
...............Et aussi en passant (hors sujet), sans doute la médaille d'or (ou très sérieux concurrent) du green washing : Earth Eco Boat
....
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Re: Après le Pic : une synthèse des hypothèses de déclin
Yves, globalement je ne suis pas d'accord , déjà il ne s'agit pas nécessairement de faire des économies, mais des choix de stratégies d'investissements aux niveaux personnels et communs, si de l'isolation a un retour sur investissement de 4 ou 5 ans, on ne fait PAS d'économies avant, donc point 4 et 1 non valide, et je n'ai jamais dit qu'il fallait commencer par le facile, dans tous les cas ça n'est pas des économies à faire mais financer et mettre en place des changements vers une infrastructure moins dépendante en fossiles.Yves a écrit : Mais justement, c'est là où la différence entre projets structurants et non strucurants est essentielle.
Un projet structurant gagne systématiquement à être fait avant, car sa mise en oeuvre nécessite de bonne conditions économiques ; de plus sa durée de mise en oeuvre est longue ; il faut en outre une décision politique forte pour l'assumer et donc un gouvernement qui ne soit pas en mauvaise posture...
1/ Il s'ensuit de toutes ces contraintes qu'on ne peut pas faire de projet structurant au dernier moment. En revanche, pour les économies "faciles", elles peuvent par définition être faites n'importe quand (sinon elles seraient pas faciles).
2/ Le fait est, également, qu'il n'est pas possible de mettre en oeuvre toutes les solution au même moment, et qu'il faut bien arbitrer un calendrier.
3/ Il est aussi acquis que dans les moments les plus dificiles, il est nécessaire que les gouvernement fassent "quelquechose", et si possible (humour) qqch de positif avec un impact réel et rapide...
4/ Enfin, il apparait de fait que des améliorations faite avant crise ne font que réorienter le besoin d'énergie (l'économie sur le remplissage de la cuve fioul permet d'acheter un teléviseur plasma grande taille (qui consomme plus que le petit d'avant ..).
De tout cela, il ressort que de commencer par faire les économie faciles n'est pas une bonne idée. Trop tôt, elles n'économisent rien en énergie (point 4), elles nuisent à la mise en place de programmes plus compliqués (points 1 et 2) alors qu'elles ont un intéret supplémentaire à être mise en place tardivement (point 1 et 3).
Ce genre de choix est d'ailleurs souvent en oeuvre dans notre vie, par exemple pour ceux qui font des études, lors d'examen : faut-il d'abord réviser les choses faciles et rapides ou les choses compliquées et longues ? Stratégiquement, là aussi le bon ordre est celui là.
D'autre part des projets structurants peuvent se lancer en temps de crise (typiquement le cas dans les sociétés privés), et en crise on y est, la suite pouvant aussi être "que le gouvernement fasse quelque chose" n'ait plus forcément beaucoup de sens.
Quand au dernier point pas vraiment compris, commencer pas le facile ou le difficile, faire du facile au millieu du difficile, avancer dans des concepts devenant plus difficiles à partir de faciles, passer par un point difficile avec des conséquences faciles, beaucoup de cas et de choix ...
A la fin pour deux pays au même PIB/hab, A à 6% en fossiles, B à 3, il reste pour moi tout à fait évident que B est toujours* en meilleure posture.
*Ou disons de manière très générale, car certainement moyen de définir des cas pathologiques où par exemple le pays B a une infrastructure batiments et transports très peu dépendante en fossiles mais ne produit que des grosses berlines à l'exportation, et se rétame plus au prochain choc qu'un A qui lui produit principalement des céréales ou du riz.
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Re: Après le Pic : une synthèse des hypothèses de déclin
Bon,
Bin mon hypothèse de déclin à moi, c'est qu'on va continuer tranquille jusqu'à peut plus, comme si de rien n'était, et les préparatifs ne seront pas faits comme vous l'entendez. Rien, nada.
De demi mesures en demi mesures (car il faut bien noyer le poisson, répondre quelque chose à l'angoisse palpable qui monte
) on pietinera en suivant la courbe, les yeux fixés sur les...prochaines élections.
Et la sortie de crise sera pour l'an prochain pendant des années encore, et ça marchera puisque personne n'a envie d'entendre autre chose.
Ceux qui sont éveillés au risque systémique, qui ont vraiment conscience qu'il faut agir, ce sont ceux que le système rejette, dans la pauvreté, la misère, les asiles, les prisons, la violence, le froid, la faim. Mais quand on est dans ce genre de merdier, l'avenir du monde, on a moins le temps de s'en préoccupper, le monde est bien mal fait.
L'eau chaude ? L'isolation ? A mon avis la question n'est pas là. Concrètement, c'est plutot le disfonctionnement de l'hopital qui va entrainer demain la mort d'une personne, dans des conditions ou cela ne serait pas arrivé dans le passé. Et ce n'est pas qu'une question de Terrawatt.
En fait, et c'est ce qui me choque un peu dans ce fil : Quest-ce qui nous inquiète finalement ? Que ce qui se passe ailleurs dans le monde commence à se dérouler aussi chez nous ?
Et que croyiez vous donc finalement ? Que nous allions rester dans notre bulle française, entre nos spécialité culinaires et nos 316 fromages, à chercher sur le web les moyens techniques de traverser tranquillement ces temps troublés ??
Ce que l'on perd de vue parfois c'est la différence entre ce qui est précieux (alimentation, santé, minima vitaux) et le vaste reste.
Bin mon hypothèse de déclin à moi, c'est qu'on va continuer tranquille jusqu'à peut plus, comme si de rien n'était, et les préparatifs ne seront pas faits comme vous l'entendez. Rien, nada.
De demi mesures en demi mesures (car il faut bien noyer le poisson, répondre quelque chose à l'angoisse palpable qui monte

Et la sortie de crise sera pour l'an prochain pendant des années encore, et ça marchera puisque personne n'a envie d'entendre autre chose.
Ceux qui sont éveillés au risque systémique, qui ont vraiment conscience qu'il faut agir, ce sont ceux que le système rejette, dans la pauvreté, la misère, les asiles, les prisons, la violence, le froid, la faim. Mais quand on est dans ce genre de merdier, l'avenir du monde, on a moins le temps de s'en préoccupper, le monde est bien mal fait.
L'eau chaude ? L'isolation ? A mon avis la question n'est pas là. Concrètement, c'est plutot le disfonctionnement de l'hopital qui va entrainer demain la mort d'une personne, dans des conditions ou cela ne serait pas arrivé dans le passé. Et ce n'est pas qu'une question de Terrawatt.
En fait, et c'est ce qui me choque un peu dans ce fil : Quest-ce qui nous inquiète finalement ? Que ce qui se passe ailleurs dans le monde commence à se dérouler aussi chez nous ?
Et que croyiez vous donc finalement ? Que nous allions rester dans notre bulle française, entre nos spécialité culinaires et nos 316 fromages, à chercher sur le web les moyens techniques de traverser tranquillement ces temps troublés ??
Ce que l'on perd de vue parfois c'est la différence entre ce qui est précieux (alimentation, santé, minima vitaux) et le vaste reste.
Dernière modification par FOWLER le 09 oct. 2009, 23:25, modifié 1 fois.
la nuit la raison dort, et simplement les choses sont.
St Ex
Tout ça pour dire comment ils ne savent pas pourquoi.
Prévert (et pas Guitry !)
J'ai fait fortune...parce que j'ai toujours vendu trop tôt !
Rotschild.
http://www.les-pieds-sur-terre.info
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Re: Après le Pic : une synthèse des hypothèses de déclin
Je vois qu'on est pas du tout sur la même longueur d'onde. Quand je parle d'économie, je ne parle pas de sous, mais d'énergie.
Quand je parle de projet structurant, je parle de ce qui structure le mode de vie, pas de ce qui structure une entreprise privée ...
"l'isolation qui a un retour sur investissement de 4 ou 5 ans", on s'en fou complètement, ce qui est important, c'est qu'elle économise de l'énergie immédiatement.
L'isolation est une choix facile parceque c'est instantané : tu sort du fric, un montant aisément estimable et peu élevé (à la rentabilité économique certaine pour celui qui paie) et tu a immédiatement ton résultat (quelques semaines tout au plus). La filière existe déjà, les produits aussi, la compétence également, et il n'y a aucune ambiguité quand à l'efficacité du résultat. Les effets nefastes sont à la fois mineurs et de courte durée (les travaux chez toi).
Tout l'inverse d'un choix structurant comme "supprimer les supermarchés et rétablir les commerces de proximité ...". Celui qui paie pour cela (l'état) n'aurra pas de retour sur investissement, les montant sont elevés et leur estimation peu fiable, ça prendra des années avant de faire effet. Les petit commerçants ont été dévastés depuis 40 ans, les banlieues n'ont même pas de centre ville, ne parlons pas des transports en communs qui sont à (re)dessiner et en plus personne n'a jamais fait cela nul part.
Bien evidement ce choix est vivement contesté par un tas d'acteurs et les estimations des résultats possibles sont sujets à des contreverses infinies (et pas que sur les forum d'oléocène
). Enfin, il apparait clairement que la transition ne se fera pas sans un minimum de "dégats collatéraux" (doux ephémisme) difficiles à gérer (perte d'emploi, augmentation des prix ..)
Les projets structurants ont ceci de particulier comparés à la bête optimisation energétique faite éléments par éléments qu'ils provoquent une baisse strucurelle de la consommation d'énergie. Pour lacher un "gros mot", les seuls projets structurant d'économie d'énergie sont des projets de décroissance. Des projets qui font baisser le PIB !!
(Tu notera bien que construire une centrale nucléaire pour remplacer une centrale à pétrole n'est en rien structurant pour la société et sa consomation de pétrole. Pour preuve, la part de consommation du pétrole dans la société Française cf la première heure du cours de Janco.)
Alors finalement, si on considère qu'un pays peut diminuer sa consomation sans toucher à son PIB (choix facile) ou bien diminuer sa consomation en faisant baisser son PIB, laquelle des deux solutions est la plus adaptée au moment où le pic frape à la porte (maintenant si Pic en 2008).
Ton pays qui paye 6% d'energie dans son PIB pourra passer à 3 % sans que son PIB n'en souffre plus que par la ressession post pic. Ton pays qui est à 3% n'a que comme alternative que la récession PLUS la décroissance structurelle du PIB. En général c'est bien trop pour un élu.
Dans ton exemple, si on considère un plateau ondulé de période 3 ans entre chaque récession, le pays "le plus avantagé" selon toi, se retrouvera en situation de guerre civile 3 ans avant l'autre pays (maigre consolation pour ce dernier)
Mais faut pas s'inquéter, parceque dans le joyeux monde de bisounours dans lequel nous vivons (les démocraties occidentales), AUCUN gouvernement n'acceptera de baisser volontairement son PIB ... ni devant la crise et SURTOUT PAS en dehors des période de crises ... On ne choisira que les solution faciles (des avions "plus économiques", l'isolation des maisons...).
Mais merde alors, t'as quel age ? tu as connu les crises pétrolières des années 70 ? Parceque c'était exactement les mêms rengaines, et ça ne nous a pas protéger du tout de cette crise là !! Et si on a pu en France gagner quelques % d'eficacité energétique comparés aux USA, cela nous raproche d'autant plus du moment où seul un changement structurel pourra nos faire baisser la consomation. Et comme on ne choisira pas de le faire (ou précisement comme le gouvernement choisira de ne pas toucher à l'idéologie sociale en place), ça se fera dans la douleur.
Quand je parle de projet structurant, je parle de ce qui structure le mode de vie, pas de ce qui structure une entreprise privée ...
"l'isolation qui a un retour sur investissement de 4 ou 5 ans", on s'en fou complètement, ce qui est important, c'est qu'elle économise de l'énergie immédiatement.
L'isolation est une choix facile parceque c'est instantané : tu sort du fric, un montant aisément estimable et peu élevé (à la rentabilité économique certaine pour celui qui paie) et tu a immédiatement ton résultat (quelques semaines tout au plus). La filière existe déjà, les produits aussi, la compétence également, et il n'y a aucune ambiguité quand à l'efficacité du résultat. Les effets nefastes sont à la fois mineurs et de courte durée (les travaux chez toi).
Tout l'inverse d'un choix structurant comme "supprimer les supermarchés et rétablir les commerces de proximité ...". Celui qui paie pour cela (l'état) n'aurra pas de retour sur investissement, les montant sont elevés et leur estimation peu fiable, ça prendra des années avant de faire effet. Les petit commerçants ont été dévastés depuis 40 ans, les banlieues n'ont même pas de centre ville, ne parlons pas des transports en communs qui sont à (re)dessiner et en plus personne n'a jamais fait cela nul part.
Bien evidement ce choix est vivement contesté par un tas d'acteurs et les estimations des résultats possibles sont sujets à des contreverses infinies (et pas que sur les forum d'oléocène

Les projets structurants ont ceci de particulier comparés à la bête optimisation energétique faite éléments par éléments qu'ils provoquent une baisse strucurelle de la consommation d'énergie. Pour lacher un "gros mot", les seuls projets structurant d'économie d'énergie sont des projets de décroissance. Des projets qui font baisser le PIB !!
(Tu notera bien que construire une centrale nucléaire pour remplacer une centrale à pétrole n'est en rien structurant pour la société et sa consomation de pétrole. Pour preuve, la part de consommation du pétrole dans la société Française cf la première heure du cours de Janco.)
Alors finalement, si on considère qu'un pays peut diminuer sa consomation sans toucher à son PIB (choix facile) ou bien diminuer sa consomation en faisant baisser son PIB, laquelle des deux solutions est la plus adaptée au moment où le pic frape à la porte (maintenant si Pic en 2008).
Ton pays qui paye 6% d'energie dans son PIB pourra passer à 3 % sans que son PIB n'en souffre plus que par la ressession post pic. Ton pays qui est à 3% n'a que comme alternative que la récession PLUS la décroissance structurelle du PIB. En général c'est bien trop pour un élu.
Dans ton exemple, si on considère un plateau ondulé de période 3 ans entre chaque récession, le pays "le plus avantagé" selon toi, se retrouvera en situation de guerre civile 3 ans avant l'autre pays (maigre consolation pour ce dernier)
Mais faut pas s'inquéter, parceque dans le joyeux monde de bisounours dans lequel nous vivons (les démocraties occidentales), AUCUN gouvernement n'acceptera de baisser volontairement son PIB ... ni devant la crise et SURTOUT PAS en dehors des période de crises ... On ne choisira que les solution faciles (des avions "plus économiques", l'isolation des maisons...).
Mais merde alors, t'as quel age ? tu as connu les crises pétrolières des années 70 ? Parceque c'était exactement les mêms rengaines, et ça ne nous a pas protéger du tout de cette crise là !! Et si on a pu en France gagner quelques % d'eficacité energétique comparés aux USA, cela nous raproche d'autant plus du moment où seul un changement structurel pourra nos faire baisser la consomation. Et comme on ne choisira pas de le faire (ou précisement comme le gouvernement choisira de ne pas toucher à l'idéologie sociale en place), ça se fera dans la douleur.
Trop tard, trop peu, trop cher, il n'y aura pas de miracle !!
Notre futur sera d'être la banlieue ouest de la Russie alors que celle-ci aura le regard tourné vers la Chine...
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Re: Après le Pic : une synthèse des hypothèses de déclin
Pour moi, ça veut dire plus de richesses, puisque d'une part celui qui économise les fossiles continue à bénéficier du même service, alors que d'autres vont bénéficier d'un peu de confort (ou richesse) grace à ces fossiles économisés.GillesH38 a écrit : certes mais encore une fois : consommer moins de fossile ne produit pas forcément de la richesse (et surtout, pas forcément chez ceux qui les économisent, puisque les fossiles relibérés peuvent etre consommés par d'autres qui en ont bien plus besoin).
De toutes façons dans la réalité, les Chinois et autres pays en voie de développement ne vont pas nous demander notre avis, ils vont prendre tout ce qu'ils peuvent. C'est pour ça que je suis persuadé qu'on a très intérêt à prendre des mesures structurelles pour économiser le plus possible de pétrole dès maintenant, d'autant plus que contrairement aux US par exemple, nous ne pouvons même pas compter sur un approvisionnement intérieur.
Il y a une différence importante, c'est que la part de pétrole qu'on continuera à pouvoir importer en France s'ajoutera à l'énergie produite par les EnR (ou non consommée par des mesures d'économies). Je suis assez convaincu que cette part de pétrole sera à peu près la même qu'on utilise ou pas des EnR. Elle est aujourd'hui d'environ 2.5% et va forcément diminuer.Dans la mesure ou tout compris , ça ne revient pas moins cher (ou en tout cas pas beaucoup moins cher), y a la meme somme à la fin sur ton compte en banque, et si tu te retrouves au chomage ou que ta banque fait faillite, t'es embeté EXACTEMENT de la meme manière ! la richesse est due à la productivité du travail (plus quelques mecanismes monétaires revenant à des vols en bande organisée ...), mais se chauffer au solaire n'augmente pas en soi cette productivité.
je ne crois pas à ce scénario que le prix du baril ne peut pas rester à 200$ durablement. Il faut quand même voir qu'à 200$ le baril de 1/7ème de tep, ça fait un peu plus de 10 cents le kWh (thermique) donc environ 10 centimes d'euros (hors taxe), ça reste encore très bon marché. La crise qui s'est produite en 2008 est la conjonction de plusieurs raisons dont le prix du baril mais on ne peut pas en faire un modèle pour les crises futures. D'ailleurs même si c'était le cas, qui aurait prédit il y a 5 ans qu'en période de crise le baril puisse rester durablement à 70$?Tabler sur l'économie réalisée quand le baril vaudra 200 $ n'est pas consistent : si on en est réduit à se chauffer à 10 °C, c'est que la demande se sera tellement écroulée que le baril ne sera certainement pas à 200 $. Les 200 $ ne peuvent qu'etre un pic provisoire dus à un déséquilibre offre-demande, mais ils provoqueront rapidement une destruction de la demande qui le raménera à un coût raisonnable.
Je n'ai pas bien compris quel est ton schéma de principe.Est ce que mon schéma de principe sur ce que deviendrait la consommation/PIB avec ou sans ENR est juste ou faux? sinon quel est le bon ?
Ca c'est toute la question de la place que les EnR et économies d'énergie peuvent prendre dans le mix dans 20 ou 40 ans. Mais je pense que ton estimation est très pessimiste, puisque sur le secteur des transports et le secteur résidentiel, on a déjà toutes les technologies pour diviser les consommations par 2 sans que ça ne coute plus cher en régime permanent.Une autre solution est de dire que ça retarderait simplement l'évolution, c'est à dire qu'on suivrait meme bien la meme courbe, mais moins vite. Mais bon d'une part ce n'est que provioire, d'autre part je pense que l'intégrale de ce qu'on peut raisonnablement économiser ne représente que quelques mois, allez peut etre un an de conso (sur 20 ans, ça fait 5 %). Pas de quoi crier au miracle !
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Re: Après le Pic : une synthèse des hypothèses de déclin
P.S.: concernant l'impact du nucléaire en comparaison de nos voisins. A l'époque de sa construction, je pense que le nucléaire nous a permis d'économiser pas mal de pétrole. Aujourd'hui, je pense qu'il nous permet d'économiser du gaz et du charbon, mais assez peu de pétrole (il faudrait connaitre le mix énergétique pour produire de l'électricité ailleurs pour être plus précis). C'est pour ça que pour atténuer la déplétion du pétrole, je pense qu'il faut en priorité supprimer des consommations de pétrole, donc sur les 13 Mtep de fuel domestique remplaçables en grande partie par des EnR/isolation ainsi que des économies dans les transports.