chakiroul a écrit : ↑10 janv. 2018, 23:03
Il y a quelque chose d'admirablement pratique et confortable dans le fait d'être résigné mais surtout fataliste. "On est foutu,
déjà là se pose tout de suite la question : c'est quoi "etre foutu" ? à part mourir, il n'y a rien d'irrémédiable à aucune mode de vie. Des gens vivaient et vivent encore bien en travaillant la terre , comme Kercoz, alors que pour d'autres ça les fait profondément ch.... Mais le monde est assez vaste pour que chacune puisse tenter de vivre sa vie comme il l'entend, aujourd'hui comme il y a 1000 ans, et comme dans 1000 ans.
il n'y a rien à faire,
bah, il y a plein de choses intéressantes à faire, mais chacun a sa propre vision de ce qu'il faut faire, et le monde est le résultat de toute cette hétérogénéité. Pour ce qui est de l'énergie mondiale, le facteur essentiel de changement, c'est le désir qu'on des milliards de chinois, d'indiens et d'africains de sortir de leur pauvreté et de se rapprocher au moins de la moyenne mondiale. Les capacités d'augmentation de consommation de ces populations sont bien plus grandes que celles de réduction des occidentaux , ce qui veut dire en pratique que tout effort de réduction de notre part sera immédiatement avalé par la croissance démographique mondiale et le développement des pays pauvre, inarrêtable dans les 50 ans qui viennent. C'est juste un fait objectif. Ca ne veut pas forcément dire qu'il ne faut pas le faire, on peut voir ça comme un effort méritoire de diminuer les inégalités mondiales, et c'est très bien. Ca n'aura juste pas pour effet de réduire la quantité totale de fossiles consommée dans le monde.
aménager n'agit qu'à la marge donc ça ou rien c'est bonnet-blanc ou blanc-bonnet, de toute façon le RCA est largement exagéré, et sucer tous les hydrocarbures en mode BAU ne changera rien, puisque, fort opportunément, la dose restant à cramer est pile la dose qui ne va rien changer au climat".
Si je fais un résumé caricatural des propos pessimistes.
oui c'est évidemment caricatural, vu que "la dose qui ne va rien changer au climat", ça n'existe pas

. De façon générale, d'ailleurs, la croissance économique et démographie a bouleversé l'environnement dans lequel on vit, et pas seulement par le climat. Il suffit de regarder le paysage autour de soi pour voir qu'il n'a plus rien à voir avec les forêts primaires et que l'essentiel de la faune et de la flore sauvage ont été essentiellement soigneusement nettoyés - mais personne ne redemande d'y retourner ! la dose "qui ne va rien changer" n'existe pas, en revanche, dire que le climat représente le plus gros problème de notre civilisation, ça ne repose sur strictement rien à part un matraquage médiatique en boucle.
S'il n'y a pas de solutions, il n'y a pas de problèmes. C'est un proverbe Shadok mais pas que.
Précepte trop pratique pour continuer sans remise en cause : continuer de voter pour les mêmes abrutis ou leurs clones, continuer de voter avec ses pieds ou sa carte bleue, continuer de s'en mettre jusque là en trinquant à la santé des générations qui suivent (et qui sont déjà nées, d'ailleurs).
Cependant, Mignerot ne dit pas qu'il ne faut rien faire ; simplement, les aménagements ne sont pas l'objet principal d'Adrastia.
bah pour moi, la dépletion énergétique et la mort subséquente de la civilisation industrielle sont des phénomènes aussi certains et aussi naturels que le vieillissement et la mort inéluctable de tout un chacun. Elle ne dépend pas des abrutis au pouvoir, elle touchera certainement et inéluctablement les américains, les chinois, les russes, les blancs et les noirs, les gros et les maigres, les gentils et les méchants ... tout le monde quoi !
Ca ne veut pas dire qu'il n'y a rien à faire, tout comme le fait -inéluctable et indéniable- qu'on va mourir n'implique pas qu'il n'y a rien à faire pendant sa vie ! mais comme dit le professeur Moustache "vous mourrez moins bête ... mais vous mourrez quand même " !
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".