Chaque année, le grand labo spatial pompe pourtant 3 à 4 milliards de dollars à la Nasa qui finance à 75 % sa partie occidentale.
Plutôt coûteux. C'est le coût total de la station MIR durant toute sa durée de vie. Et avec ça, on obtient quoi? Ben pas grand chose à vrai dire. Les expériences scientifiques les plus utiles sont celles qui concernent la vie en milieu spatial, dans la perspective de missions sur la Lune ou sur Mars. C'est surtout une vitrine pour les instituts spatiaux et un savoir-faire qui est maintenu... càd envoyer des gens dans l'espace. Et un outil éducatif. Bref, la principale utilité est d'avoir une présence humaine dans l'espace et de faire la maintenance de la station. Au niveau scientifique, y'a pas énormément d'expériences qui nécessitent d'être dans un environnement spatial. La masse de la station est d'ailleurs trop grande pour certaines expériences en apesanteur, qui se font dans des cubesat.
« Le fond du problème c'est qu'on ne sait trop comment on va la désorbiter, chaque participant est responsable de ses objets, décrypte un vieux briscard du spatial. Mais pour cela il va falloir lancer des vaisseaux cargo aux moteurs ultra-puissants qui iront ensuite se crasher au-dessus du Pacifique. Cela va coûter beaucoup d'argent, or personne n'a envie de dégager les budgets pour, tout le monde a d'autres chiens à fouetter »,
Explication un peu boiteuse... Le coût du démantèlement serait nettement inférieur au simple coût annuel. C'est avant tout parce que personne n'a envie de dégager un budget pour créer une nouvelle station spatiale.
Si la station était démantelée, la NASA perdrait 25% de son budget et toute l'activité liée à l'ISS. Et avec ça, tout l'axe de développement de lanceurs pour envoyer des hommes dans l'espace (le
COTS), et les entreprises qui travaillent dessus (SpaceX et Northrop Grumman), et qui repose sur l'existence de l'ISS.
Bref, on a l'impression de voir un gros serpent qui se mange la queue... Et c'est un peu ça.
Tout comme la station MIR, ce sera la restriction des budgets qui va décider de la date de son démantèlement.