Malthus, pas plus que l'ensemble des économistes, n'a jamais basé sa vision du monde sur la finitude. Pour Malthus, il n'y a pas de limites en soi à l'exploitation de la nature ou des hommes, il y a juste divergence potentielle entre les rythmes d'évolution des richesses et des populations. Malthus préconise la contrôle (et non pas la limitation) démographique pour que cette augmentation s'ajuste à celle de la production. Il fonde même tout son raisonnement sur la maxime chrétienne "croissez et multipliez", il veut simplement trouver les conditions de réalisation de cette maxime qui représente pour lui le seul projet moralement acceptable.Krom a écrit :Il me semble plutôt logique qu'en étant attaché à une vision du monde basée sur sa finitude, on puisse être malthusien.
Malthus est un tenant de la croissance (y compris démographique). Il en est tellement le partisan qu'il lui semble indispensable de ne pas la compromettre en négligeant ce qui pourrait y mettre fin prématurément.
Si, justement, on prend en compte des contraintes de finitude, alors on ne peut que rejeter la vision malthusienne qui consiste en la mise en œuvre des conditions de perpétuation de la croissance.
http://www.decroissance.info/Malthus-theoricien-de-la