Un scenario, vite !

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nemo
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Re: Un scenario, vite !

Message par nemo » 08 janv. 2008, 21:28

@ nemo
Saint Jean et Debord ? Etrange...
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"Tu connaîtras la vérité et la vérité te rendra libre"
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"Dans le spectacle la vérité est un moment du mensonge"
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"Aucun compromis sur les principes, toutes les adaptations sur le terrain."
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GillesH38
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Re: Un scenario, vite !

Message par GillesH38 » 18 janv. 2008, 09:34

En attendant de savoir où est passé le fil "le PO/RC vous salue bien" (Tiennel, tu as une idée? ) , je vous signale une lettre de David Strahan faisant le point sur le charbon.

http://www.davidstrahan.com/blog/?p=116

On se croirait sur une discussion sur le pétrole !

* Grande opacité des chiffres (seuls la moitié des pays producteurs fournissent des chiffres utilisables).
* des pays comme la Chine (!!) et le Vietnam n'ont pas changé leur réserves depuis des décennies, bien qu'ils en aient extrait des dizaines de Gt.
* des signes de tensions apparaissent déjà, les prix montent...

Bref, on pourrait etre beaucoup plus proche du pic du charbon que prévu. Rutledge, un chercheur de Caltech, prévoit que les réserves pourraient etre aussi basses que 450 Gt, soit la moitié des chiffres officiels !! Sans revenir sur la discussion des scénarios du GIEC, il est bien évident que ces chiffres sont beaucoup plus bas que ce qui est dans ces scénarios. En reprenant la méthodologie du GIEC, Rutledge trouve que la concentration en CO2, si ses estimations sont exactes, ne dépasserait pas 450 ppm


Image

NB Rutledge n'a rien d'un négationniste du climat, puisqu'il reprend les hypothèses de travail du GIEC : il étudie juste le scénario (non envisagé par le GIEC) où on ne pourrait pas extraire plus que les réserves estimées par des méthodes conservatives - c'est exactement l'hypothèse de l'ASPO pour le pétrole.

L'article conclut quand même que la lutte contre le RC n'est pas inutile puisqu'économiser des fossiles servira de toutes façons pour adoucir la transition, mais il dit assez clairement que le problème des ressources risque de se poser bien avant celui du RC.
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Re: Un scenario, vite !

Message par kercoz » 18 janv. 2008, 11:24

Désolé de "sauter" ton info , Gilles , je poursuits la réfexion amorcée plus haut /

Je suis persuadé de la vanité des efforts internes au système (endogène?), pour influer sur l'inertie des dynamiques en cours .
Que ces efforts soient radicaux(tout a plat) ou parcellaires . Seuls des moyens aussi "catastrophiques" et traumatisants (dictature) le pourraient et ses dégats seraient similaires a ceux que l'on voudraitr éviter . Le fait que les victimes et les "ELUS" puissent etre choisis , dans ce cas fait craindre une probabilité non nulle .
Par contre , lors de phases de dynamique, volentes , de ruptures ou point d'inflexion , une action endogène peut avoir une chance de "modifier" la trajectoire d'une dynamique (sociétale , politique , consumeriste , ecologique ...) sans passer par la case du dictat.
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Re: Un scenario, vite !

Message par FOWLER » 14 févr. 2008, 14:42

Du coup, on est un peu dans la position d'un gardien de but, dans les secondes avant le tir du penalty, c'est ça ?
la nuit la raison dort, et simplement les choses sont.
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Tout ça pour dire comment ils ne savent pas pourquoi.
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Re: Un scenario, vite !

Message par kercoz » 14 févr. 2008, 15:18

Tout a fait Thierry !!
Tu peux juste dévier la balle , et pas forcément ds le sens ou tu aurais voulu .
On peut "visualiser" le truc : plus on fait rien , plus on "retrousse" les courbes et accentue les points d'inflexion .
Points d'inflexions montrant des phenoménes cata , c'est a dire non maitrisables , trop rapides .
Il est intellectuellement curieux de constater que l'inertie enorme du système qd il est a peu pres stable empèche toute intervention non exogène , alors que les periodes cata , instables peuvent (peut etre) offrir un moyen d'action (statistiquement peu probable)
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Re: Un scenario, vite !

Message par FOWLER » 14 févr. 2008, 21:08

Actuellement on fait de la moyenne et l'occasion va se présenter, ou pas, de faire du meilleur, ou du pire. Je vois ça comme ça aussi...
Bon mais en attendant, dans mes cages avec mon short et mes gants, j'ai pas l'air con...
la nuit la raison dort, et simplement les choses sont.
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Re: Un scenario, vite !

Message par hoo » 07 juin 2008, 19:14

.
Dernière modification par hoo le 07 sept. 2010, 18:43, modifié 1 fois.

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[Libération] Le scénario brut qui fait peur

Message par tyzef » 28 juin 2008, 10:56

Vu dans le libé de ce samedi : http://www.liberation.fr/actualite/econ ... 508.FR.php

Le pire de la crise du crédit américaine est peut-être passé, mais le pire de la crise économique globale reste à venir. «Pendant une longue période, le monde a profité d’une combinaison de croissance robuste et de faible inflation, mais il affronte maintenant des vents contraires» , euphémisait, mi-juin, le G8 Finances. «Il y a de quoi être inquiet et bâtir des scénarios noirs» , résume l’économiste Anton Brender, qui se refuse pourtant à y croire.

Ces derniers temps, on voit bien que la crise s’aggrave, attisée par un pétrole qui, hier encore, s’est offert un nouveau record, à près de 143 dollars (90 euros) le baril. Un prix vertigineux, résultat, comme le croit Michael Master, un manager de hedge fund, de spéculateurs achetant à tour de bras, «autant que de la demande de la Chine». Mais cette exubérance, même irrationnelle, n’explique pas tout. La fin structurelle du pétrole bon marché est-elle liée au boom de la demande ou au peak oil, le déclin inexorable de la production, voire aux limites de production actuelles (lire ci-contre) ?

Le «pétropessimisme» - ou le réalisme - se retrouve alimenté quotidiennement. Jeudi, le président de l’Opep, Chakib Khelil, évoquait un baril qui pourrait atteindre «170 dollars cet été». Vendredi, le patron du géant de l’énergie russe Gazprom, Alexeï Miller, prédisait un or noir bientôt «à 250 dollars»… En attendant, les places boursières, dans la tourmente, se raccrochent au moindre semblant de bonne nouvelle pour ne pas trop dévisser (vendredi, la consommation américaine, meilleure que prévue)… Mais la contagion de la finance à l’économie réelle gagne du terrain. La croissance flageole et la hausse des prix (pétroliers, bien sûr, mais aussi alimentaires) s’emballe : + 3,3 % de hausse des prix en Allemagne en juin, du jamais vu depuis 1993. Le moral des ménages est dans les chaussettes (Libération de vendredi) avec, dit un économiste, «la peur de voir les entreprises défaillir, et le spectre d’un chômage de masse revenir.»

De nouveaux cadavres vont-ils sortir du placard de la finance véreuse d’où sont sorties les subprimes il y a dix mois ? «Pas forcément, note l’économiste Anton Brender, mais de nouveaux vont y rentrer avec le ralentissement de l’économie.» En économie, le cinéma zombiesque de George A. Romero s’appelle la stagflation. Un cocktail de mort-vivant fait de croissance molle et d’une inflation dure. Et que redoutent évidemment les banques centrales car très délicat à guérir. Comme le dit Nouriel Roubini, l’un des premiers économistes américains à avoir prédit le choc des subprimes : «Le scénario cauchemardesque n’est pas loin.»

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Re: [Libération] Le scénario brut qui fait peur

Message par tyzef » 28 juin 2008, 10:58

Et sur la même page : http://www.liberation.fr/actualite/econ ... 505.FR.php

Une offre insuffisante tire les cours vers le haut
Selon le bilan énergétique mondial 2007, la production de pétrole a légèrement diminué.
SYLVESTRE HUET

Et si les spéculateurs n’étaient pas vraiment responsables de l’envolée des cours de l’énergie ? A cette question, la première synthèse connue des grandes évolutions du paysage énergétique mondial en 2007, produite par Enerdata (1), apporte une réponse claire. La tension entre l’offre et la demande constitue la première cause de cette envolée, rendant d’autant plus efficace l’action des spéculateurs, mais plus improbable une chute prochaine des prix.

Incapacité. Cette tension se lit d’abord dans les chiffres globaux. Plus 2,9 % pour la consommation d’énergie - qui culmine à 12,1 milliards de tonnes équivalent pétrole - une hausse supérieure à celle de 2006. Et plus 1 % pour le pétrole malgré l’élévation brutale de son prix.

Cette augmentation de la consommation de pétrole peut sembler faible au regard de l’explosion de son prix, mais il faut la rapprocher d’un fait qui pourrait sembler curieux : sa production a légèrement diminué en 2007. Résultat d’un double mouvement en sens contraire : la production de l’Europe (mer du Nord), de l’Amérique latine et du Moyen-Orient a baissé, tandis que l’Amérique du Nord, la Russie et l’Afrique augmentaient la leur. Autrement dit, c’est uniquement en puisant dans les stocks que le marché a été approvisionné. Et lorsque l’Arabie Saoudite décide de ne pas augmenter sa production, ce n’est peut-être pas seulement pour soutenir les prix… mais par simple incapacité à le faire. En revanche, charbon et gaz affichent une hausse de 4,7 % de leur production.

D’autres chiffres du bilan énergétique mondial 2007 servent d’indicateurs pour l’avenir. Et ils plaident tous dans le sens d’un maintien de prix élevés pour l’énergie. D’abord en raison de la faim énergétique des pays émergents qui dirigent le marché. Ainsi, la Chine et le reste de l’Asie accaparent 90 % de l’augmentation de la production de charbon. Ce dernier est surtout utilisé pour générer de l’électricité, dont la consommation a augmenté de 4,7 % à l’échelle mondiale, encore plus que les années précédentes et… pile-poil la croissance du PIB. Dans cette évolution, la Chine représente l’acteur majeur, puisqu’elle représente à elle seule 45 % des 900 tw/h supplémentaires produits en 2007. De leur côté, les Etats-Unis ont renforcé leur dépendance au gaz et au charbon pour leur électricité.

Sobriété. A l’inverse, seuls l’Europe et le Japon semblent avoir enclenché, timidement, le cercle vertueux de la sobriété. L’Union européenne est en effet le seul ensemble régional à afficher une baisse (- 1,2 %) de sa consommation d’énergie. Au regard de l’évolution probable des prix et des ressources, c’est le début de la sagesse.

(1) http://www.enerdata.fr/enerdatafr/

E.T.
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Re: [Libération] Le scénario brut qui fait peur

Message par E.T. » 28 juin 2008, 11:46

tyzef a écrit : En économie, le cinéma zombiesque de George A. Romero s’appelle la stagflation. Un cocktail de mort-vivant fait de croissance molle et d’une inflation dure.
MDR :-D

Du grand Libé..... =D>

J'ai super peur, ou la la ..... :lol:

Qu'est ce qu'on écrirait pas pour vendre du papier.
Sont fort. \:D/
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Message par Tovi » 28 sept. 2008, 13:30

peaknik a écrit :Le batiment est un secteur majeur d'endettement des ménages, donc de création monétaire. Une partie des dollars en circulation dans le monde ont comme contrepartie finale une maison en cagette du fin fond d'une suburbia quelconque du texas ou de la nouvelle angleterre.

L'augmentation du prix des energie fossile joue de deux manières:

elle génere de l'inflation sur l'ensemble des prix. Cette inflation sera combattue par une hausse de la remuneration des actif en dollars. L'endettement des menage devient plus cher. Le pouvoir d'achat pour acheter une maison en cagette d'une suburbia du texas baisse. La valeur des maison avec.

D'autre part la hausse du cout des energie rencherie à la fois le chauffage et le transport automobile. Dans une maison quelconque de suburbia, le cout du transport + chauffage est mettons de 3000 dollars en 2007. Il passe à 6500 dollars en 2010. Il est evident qu'une maison dont le cout d'entretiens, et le cout de la vie qu'elle génère ( transport) augmente la valeur de la maison, son attractivité decroit. ( toute chose egale par ailleurs).

Le dollars est basé in fine et pour une part non négligeable sur la valeur de marché de ses habitation de banlieue... Le jour ou la valeur de ces actifs baissera, le dollars baissera.

La politique monetaire visera jusqu'au bout à eviter une crise massive du à la depreciation de l'immobilier par la baisse des taux.
Mais cette baisse des taux entraine une baisse de la valeur du dollars entraine sur le marché des change... et donc une hausse du cout du baril.

La hausse du baril entraine une baisse du dollars, la baisse du dollars entraine une hausse du baril.

A 80$ de le baril, le reste de l'économie, l'economie hors petrole est encore suffisament importante pour garder un minimum de stabilité, et permet à la fed de conserver quelques marge de manoeuvre. Mais il existe un seuil ou les levier de correction ne marcheront plus.

On ne peut pas durablement conserver un niveau de richesse constant ou croissant quand la base de cette richesse disparait. raisonnement basique...

Le senario d'emballement inflationniste - qui permet en general un reajustement a la baisse des salaire réels- parait difficilement évitable.
Remplacer le petrole par un xTL ca reviendra de fait à substituer un baril a 80$ par un baril a 200$ ce qui ne rendra pas suburbia plus atractif...

L'interet de l'approche par la finance, c'est que la crise financiere precedera de beaucoup la "crise geologique" le peak oil à proprement parler.
Très pertinent au vu de la situation actuelle...
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Re: Re:

Message par energy_isere » 30 sept. 2008, 19:45

le scenario de l agence internationale de l' energie :

soit à peu prés 1000 milliards de $ par an (au niveau mondial) pour les 45 ans à venir ......

(on peut comparer avec les 700 milliards du plan US Paulson .....)
AIE:45 000 milliards de dollars pour développer les Enr

(src : AIE)

L'Agence Internationale de l'Energie (AIE) appelle les décideurs à mettre en place des mesures fortes pour viser 50% de l'approvisionnement en électricité dans le monde provenant d'énergies renouvelables. Un niveau élevé, mais que l'Agence estime nécessaire pour réduire de moitié les émissions de CO2 d'ici 2050 et minimiser les impacts du changement climatique.
Pour atteindre un tel objectif, 45 000 milliards de dollars d'investissements seront nécessaires d'ici à 2050, estime un nouveau rapport présenté lundi à Berlin. Pour Nabuo Tanaka, directeur de l'AIE, il s'agit surtout de rediriger les dépenses existantes vers les énergies renouvelables. "Nous ne pensons pas qu'il s'agisse d'une somme élevée" a-t-il avancé.

Pour y parvenir, "il faudra un engagement politique sans précédent ainsi qu'une conception et une mise en oeuvre efficace". "Seul un nombre limité de pays ont mis en oeuvre des politiques efficaces de soutien aux énergies renouvelables, il y a un grand potentiel d'amélioration."

Pour la première fois, l'AIE a réalisé une étude comparative des dispositifs mis en place dans le monde pour promouvoir les énergies renouvelables. L'analyse note que ces dernières années, certains pays ont réalisé des progrès considérables, avec à la clé une expansion considérable des marchés.

L'étude couvre 35 pays,dont les membres de l'OCDE et les BRICS : Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud, et envisage les trois postes clés de la production d'énergie : électricité, chauffage et transport. En 2005, ces 35 pays représentaient 80% de la production commerciale d'électricité renouvelable, 77% du chauffage renouvelable (hors usage traditionnel de la biomasse) et 98% du carburant renouvelable.

Le rapport met notamment en évidence les obstacles qui entravent l'expansion rapide des Enr, et augmentent les coûts de leur développement.

"Fixer un prix pour le carbone ne suffit pas", a plaidé M.Tanaka. "Afin de favoriser une transition harmonieuse et efficace vers l'intégration des énergies renouvelables sur les marchés de masse, les politiques d'énergies renouvelables devraient être conçues autour de principes fondamentaux, insérés dans des principes politiques prévisibles, transparents et stables, et mis en oeuvre par une approche intégrée."

Selon l'étude, les politiques d'énergie renouvelable devraient refléter 5 principes clés:

# La suppression des barrières non économiques, comme les démarches administratives, les freins à l'accès au réseau, la mauvaise conception du marché de l'électricité, le manque d'information et de formation, et la lutte pour l'acceptation sociale (NIMBY : "Pas dans mon jardin")

# La nécessité d'un cadre de soutien prévisible et transparent pour attirer les investissements.

# L'introduction de mesures incitatives de transition, abaissées au fil du temps, pour encourager et suivre l'innovation technologique et déplacer rapidement les technologies vers un marché compétitif.

# Le développement et la mise en oeuvre de mesure incitatives appropriées garantissant un niveau de support spécifique aux différentes technologies en fonction de leur degré de maturité technologique, en vue d'exploiter le potentiel considérable du large éventail de solutions.

# La prise en considération de l'impact à large échelle des technologies d'énergie renouvelable sur le système énergétique général, en particulier dans les marchés libéralisés, en ce qui concerne les coûts et l'efficacité du système.


"Les gouvernement doivent prendre des mesures d'urgence" a conclut M.Tanaka. "Nous les encourageons à développer soigneusement des cadres politiques adaptés aux technologies à différents niveaux de maturité, et éventuellement à appliquer des mesures d'incitation appropriées, tel le prix du carbone, pour les énergies renouvelables les plus matures. La migration vers un solide portefeuille de technologies d'énergie renouvelable en vue d'une pleine intégration par le marché est l'un des principaux éléments dont nous avons besoin pour que la révolution de la technologie énergétique se réalise."
http://www.enerzine.com/14/5967+aie--45 ... -enr+.html

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Re: Un scenario, vite !

Message par Tovi » 03 oct. 2008, 20:48

Tu risques de la perdre rapidement ta bonne humeur en cas de crise.

"il y a un fort potentiel d'amélioration"... c'est vrai que je commence de plus en plus à considérer ce type de raisonnement comme totallement délirant.
Mais ma réaction face à ça n'est pas le fatalisme. Vous savez, c'est un peu comme dans ces séries américaines où le héros a une vision de l'avenir dans laquelle il voit New York rasé par une bombe H (les scenaristes se foulent rarement). Eh bien le héros se dit "ok, il faut que je fasse quelque chose", et en général il ne participe pas à des manifs anti-nucléaire :lol:
Il a aussi l'option "fuir le plus loin possible de New York", mais ça n'est pas très télégénique.
Le branleur se contenterait de prendre du pop corn pour assister au spectacle sur CNN (option : héros inutile)
Plus généralement ça consiste à "trouver le méchant et le buter".
Et c'est surement la seule chose de censée à faire.

Pour revenir IRL, la solution serait donc la lutte. La guerrilla contre Babylone. Mais à moins d'être à la tête d'une société secrète de type "Illuminati", je ne vois pas trop comment agir...
Un mouvement terroriste ferait trop plaisir aux maniaques des interventions armées et de la répression. Devenir l'alibi des fascistes est contre-productif.
Il y a la lutte juridique, que pratique certaines associations, mais les autres auront toujours une longueur d'avance et plus de moyens.
Il y a l'option Greenpeace (mon option actuelle), mais ça ne fera jamais changer la donne fondamentalement.
L'assassinat (politique ou industriel) est pas trop mal et colle au scenario de type "buter le méchant" à l'américaine. Mais le nombre de cibles est impressionant. Et puis ça risque de lasser.
L'exemple vertueux : creer une ville utopique en disant "regardez, c'est comme ça qu'il faut faire". Sauf qu'ils ne le feront jamais, ou pas à temps.
Un bon gros virus, de type "armée des 12 singes" et autres conspirations écologistes. Méthode 100% bio.
Déclencher une guerre nucléaire : un peu plus sale que l'option précedente. Et un peu plus compliqué aussi, mais faisable je pense.
L'option "refuge" (voir discussion dans le fil "hors sujet"), qui consiste en gros à attendre que ça pète et reconstruire sur les ruines de l'ancien monde. L'option "fuir loin de New York " en somme, celle du lâche. Dans un film français ça marcherait.
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Re: Un scenario, vite !

Message par Tovi » 07 oct. 2008, 21:34

nemo a écrit :"L'histoire a plus d'imagination que le hommes"
Mais ceux qui font l'histoire regardent toujours vers le futur...
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Re: Un scenario, vite !

Message par Tovi » 09 oct. 2008, 00:40

Alors, comment voyez vous la suite des évènements ? Un petit pronostic ?

Je dois admettre que je suis impressioné de la fragilité du système économique. Je sais que plus un système est complexe, plus il est fragile, mais de là à s'écrouler sans qu'aucun paramètre réellement fondamental -comme le PO, une guerre ou une catastrophe naturelle- n'intervienne, ça me laisse pantois. Au point que ça a largement bousculé mon calendrier survivaliste #-o
Sans être catastrophique donc, je vois un gros gros ralentissement de l'économiqe réelle. Mais globalement il y aura toujours des liquidités en circulation. Tout simplement parcequ'on n'a pas le choix. Une fois qu'on aura tous stocké pour un an de bouffe on va bien continuer à consommer des trucs inutiles et faire fonctionner la machine. L'assurance chômage peut financer cette consommation pendant au moins 2 ans (bonjour la dette, mais ça c'est pas grave), le temps que l'économie se reprenne.
Ce qui est certain c'est que celà éloigne le spectre du PO et qu'il va peut être faire prendre conscience qu'il faut se poser des questions à grande échelle en cas de crash économique durable.
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