Nouveau papier de Laherrère
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- Kérogène
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Nouveau papier de Laherrère
une nouvelle présentation en français de Jean Laherrère (pour ATTAC Pays de Gex)
Ci dessous les conclusions de l'article:
-Conclusions
-une croissance constante n’a pas d’avenir dans un monde fini
-la société de consommation a pour but la croissance, qui est le Père Noël des politiciens
-tout ce qui monte doit descendre: tout est cyclique avec plusieurs pics et le déclin inévitable
-publier des données est un acte politique et dépend de l’image que l’on veut présenter
-les données de production et de réserves sont très douteuses, notamment pour l’OPEP qui détient 80%
des réserves
-les données publiques sont politiques et divergentes avec les données techniques qui sont confidentielles
-les réserves techniques sont incertaines vue la complexité géologique, et confidentielles vue la
compétition
-il faut obliger de fournir une fourchette (mini, espéré et maxi) et non un chiffre unique
-l’augmentation des prix du pétrole n’apporte pas une augmentation des réserves conventionnelles ou des
découvertes
-mythe des schistes bitumineux et des hydrates, c’est le bilan énergétique qui importe et non le coût
espéré
-la technologie ne peut changer la géologie des réservoirs
-la production imite la découverte avec un certain retard (5 à 50 ans), mais est contrainte par la demande
-les découvertes de pétrole des EU ont culminé dans les années 30 et la production a culminé en 1970.
-les découvertes mondiales de pétrole ont culminé dans les années 60 et la production culminera dans les
10 ans à venir
-les prévisions sur la demande d’énergie sont uniquement basées sur le désir politique d’une croissance
constante sans se préoccuper de l’offre
-toute prévision qui montre moins de passé que de futur est trompeuse
-le pic du pétrole peut être un plateau en tôle ondulée si l’économie mondiale entre en crise, ce qui est
probable
-la croissance de la consommation de pétrole en Chine est insoutenable et cette bulle peut éclater
-la production mondiale de gaz culminera après le pétrole, mais une pénurie locale de gaz est probable en
Amérique du Nord et aussi en Europe, bien avant la pénurie de pétrole
-les ressources de charbon semblent surestimées et un bon inventaire est nécessaire
-les combustibles fossiles culmineront vers 2030, mais la consommation par habitant, stable depuis 25
ans, le restera pour les 25 prochaines années
-il ne faut pas éliminer une source d’énergie par conviction, le monde aura besoin de toutes les diverses
formes
-il n’y a pas d’alternative dans le transport au pétrole, sinon le pétrole synthétique
-l’agriculture dépend fortement du pétrole et du gaz
-l’agriculture a atteint ses limites (productivité, surface, eau) et ne pourra pas nourrir plus d’habitants et
aussi fournir du biocarburant
-quand le prix du pétrole augmente, il faut augmenter le prix des produits de la terre et de la pêche, c’est
aux consommateurs de payer et non aux contribuables
-le coût de l’énergie ne représente que 5% du PIB alors que sa contribution y est de 50%; il serait normal
de payer l’énergie à son juste coût (prix des énergies renouvelables sans subvention), soit un prix plus
élevé. Il en est de même des produits agricoles.
-il faut que le baril arrive aujourd’hui à 100 $/b pour que l’on travaille au SMIC autant qu’en 1981 pour
l’acheter
-toutes les subventions, quelqu’elles soient, devraient être supprimées au bout de 5-10 ans maximum
-il faut que le consommateur accepte de changer de comportement et d’économiser l’énergie pour que les
besoins futurs en énergie soient satisfaits sans crise majeure. Il ne le fera que par nécessité.
-la croissance de la consommation ne peut continuer indéfiniment dans un monde fini où la population va
culminer. Le «Toujours plus» des Français doit être abandonné
-le creux de consommation de pétrole de 1980 à 1990 est dû aux économies d’énergie déclanchées, non
par les prix élevés de 1979, mais par le sentiment que le prix du pétrole allait tripler en 1990. Les
prévisions officielles actuelles sont pour 25$/b en 2020, il faudrait qu’elles soient pour 100 $/b pour que
ça change et il ne serait qu’équivalent au prix de 1980 et au coût des biocarburants!
-il faut que cela aille mal vite, pour que cela aille mieux plus tard.
-seul un prix élevé de l’énergie (aligné sur son vrai coût) peut amener les changements nécessaires pour
inciter le consommateur à économiser et ne plus chercher à toujours consommer plus, se posant la
question de ce qu’il va laisser à ses petits-enfants?
Ci dessous les conclusions de l'article:
-Conclusions
-une croissance constante n’a pas d’avenir dans un monde fini
-la société de consommation a pour but la croissance, qui est le Père Noël des politiciens
-tout ce qui monte doit descendre: tout est cyclique avec plusieurs pics et le déclin inévitable
-publier des données est un acte politique et dépend de l’image que l’on veut présenter
-les données de production et de réserves sont très douteuses, notamment pour l’OPEP qui détient 80%
des réserves
-les données publiques sont politiques et divergentes avec les données techniques qui sont confidentielles
-les réserves techniques sont incertaines vue la complexité géologique, et confidentielles vue la
compétition
-il faut obliger de fournir une fourchette (mini, espéré et maxi) et non un chiffre unique
-l’augmentation des prix du pétrole n’apporte pas une augmentation des réserves conventionnelles ou des
découvertes
-mythe des schistes bitumineux et des hydrates, c’est le bilan énergétique qui importe et non le coût
espéré
-la technologie ne peut changer la géologie des réservoirs
-la production imite la découverte avec un certain retard (5 à 50 ans), mais est contrainte par la demande
-les découvertes de pétrole des EU ont culminé dans les années 30 et la production a culminé en 1970.
-les découvertes mondiales de pétrole ont culminé dans les années 60 et la production culminera dans les
10 ans à venir
-les prévisions sur la demande d’énergie sont uniquement basées sur le désir politique d’une croissance
constante sans se préoccuper de l’offre
-toute prévision qui montre moins de passé que de futur est trompeuse
-le pic du pétrole peut être un plateau en tôle ondulée si l’économie mondiale entre en crise, ce qui est
probable
-la croissance de la consommation de pétrole en Chine est insoutenable et cette bulle peut éclater
-la production mondiale de gaz culminera après le pétrole, mais une pénurie locale de gaz est probable en
Amérique du Nord et aussi en Europe, bien avant la pénurie de pétrole
-les ressources de charbon semblent surestimées et un bon inventaire est nécessaire
-les combustibles fossiles culmineront vers 2030, mais la consommation par habitant, stable depuis 25
ans, le restera pour les 25 prochaines années
-il ne faut pas éliminer une source d’énergie par conviction, le monde aura besoin de toutes les diverses
formes
-il n’y a pas d’alternative dans le transport au pétrole, sinon le pétrole synthétique
-l’agriculture dépend fortement du pétrole et du gaz
-l’agriculture a atteint ses limites (productivité, surface, eau) et ne pourra pas nourrir plus d’habitants et
aussi fournir du biocarburant
-quand le prix du pétrole augmente, il faut augmenter le prix des produits de la terre et de la pêche, c’est
aux consommateurs de payer et non aux contribuables
-le coût de l’énergie ne représente que 5% du PIB alors que sa contribution y est de 50%; il serait normal
de payer l’énergie à son juste coût (prix des énergies renouvelables sans subvention), soit un prix plus
élevé. Il en est de même des produits agricoles.
-il faut que le baril arrive aujourd’hui à 100 $/b pour que l’on travaille au SMIC autant qu’en 1981 pour
l’acheter
-toutes les subventions, quelqu’elles soient, devraient être supprimées au bout de 5-10 ans maximum
-il faut que le consommateur accepte de changer de comportement et d’économiser l’énergie pour que les
besoins futurs en énergie soient satisfaits sans crise majeure. Il ne le fera que par nécessité.
-la croissance de la consommation ne peut continuer indéfiniment dans un monde fini où la population va
culminer. Le «Toujours plus» des Français doit être abandonné
-le creux de consommation de pétrole de 1980 à 1990 est dû aux économies d’énergie déclanchées, non
par les prix élevés de 1979, mais par le sentiment que le prix du pétrole allait tripler en 1990. Les
prévisions officielles actuelles sont pour 25$/b en 2020, il faudrait qu’elles soient pour 100 $/b pour que
ça change et il ne serait qu’équivalent au prix de 1980 et au coût des biocarburants!
-il faut que cela aille mal vite, pour que cela aille mieux plus tard.
-seul un prix élevé de l’énergie (aligné sur son vrai coût) peut amener les changements nécessaires pour
inciter le consommateur à économiser et ne plus chercher à toujours consommer plus, se posant la
question de ce qu’il va laisser à ses petits-enfants?
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- Brut lourd
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Y compris celles pour l'art, l'éducation, la santé ?-toutes les subventions, quelqu’elles soient, devraient être supprimées au bout de 5-10 ans maximum
Rien à dire pour le reste.
"I know not with what weapons World War III will be fought, but World War IV will be fought with sticks and stones."
Albert Einstein
Albert Einstein
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- Condensat
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- Localisation : Toulouse
Re: Nouveau papier de Laherrère
J'ai trouvé le papier globalement interessant, sauf la derniere partie sur le rechauffement climatique.Daniel_Z a écrit :une nouvelle présentation en français de Jean Laherrère (pour ATTAC Pays de Gex)
Laherrère est peut être competent pour juger que les scenario d'emissions du GIEC sont des 'insultes à la science'.
Mais il a certainement tord d'ecrire que
"Beaucoup cherchent la chaleur pendant les vacances et à la retraite, pourquoi refuser que la température monte un peu vers ce qui était la norme, il y a quelques millions d’années ou même quelques siècles?
Dommage..
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- Hydrogène
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je me suis posé la même question... non pas pour passer d'agréables vacances ou retraites, mais si le mécanisme se stabilisait cela permettrait de cultiver plus facilement certains endroits ingrats de la planète (je pense cultures vivrières, bien entendu)Mais il a certainement tord d'ecrire que"Beaucoup cherchent la chaleur pendant les vacances et à la retraite, pourquoi refuser que la température monte un peu vers ce qui était la norme, il y a quelques millions d’années ou même quelques siècles?
- phylippe
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- Inscription : 19 mai 2005, 09:04
- Localisation : Belgique, Bruxelles
Parce que "réchauffement climatique" ne signifie pas quelques degrés de plus, mais bouleversements climatiques (Katrina, rejet de méthane suite à la fonte des hydrate de gaz, froid polaire chez nous une fois le Gulf Stream disparu, montée des océans et j'en passe...)Geispe a écrit :Mais il a certainement tord d'ecrire que"Beaucoup cherchent la chaleur pendant les vacances et à la retraite, pourquoi refuser que la température monte un peu vers ce qui était la norme, il y a quelques millions d’années ou même quelques siècles? je me suis posé la même question... non pas pour passer d'agréables vacances ou retraites, mais si le mécanisme se stabilisait cela permettrait de cultiver plus facilement certains endroits ingrats de la planète (je pense cultures vivrières, bien entendu)
«Lorsque le dernier arbre aura été abattu, le dernier fleuve pollué, le dernier poisson capturé, vous vous rendrez compte que l'argent ne se mange pas» - Proverbe Cree
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- Gaz naturel
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Non seulement c'est quelques degrés en plus, mais sur quelques decennies, ce qui est un fait unique depuis millions d'années (crétacé ?)phylippe a écrit :Geispe a écrit :Mais il a certainement tord d'ecrire que Parce que "réchauffement climatique" ne signifie pas quelques degrés de plus, mais bouleversements climatiques (Katrina, rejet de méthane suite à la fonte des hydrate de gaz, froid polaire chez nous une fois le Gulf Stream disparu, montée des océans et j'en passe...)
Il y a dejà eu sur terre des bouleversements climatiques très brutaux, sans doute même plus brutaux que celui que nous prédit le Giec.
Ils ont été catastrophiques pour les populations en place (végétales, animales, puis humaines), conduisant à des disparitions d'espèces, de déplacements de populations, etc...
Le mécanisme de déclenchement des glaciations, par exemple, est très rapide, de l'ordre de quelques années.
La grosse différence, c'est que l'on n'avait jamais eu une telle biomasse animale (en l'occurence humaine) à la surface de la planète, et surtout que lors des précédentes crises, l'espèce dominante ne possédait pas les moyens de transformer la terre en désert radioactif.
Ils ont été catastrophiques pour les populations en place (végétales, animales, puis humaines), conduisant à des disparitions d'espèces, de déplacements de populations, etc...
Le mécanisme de déclenchement des glaciations, par exemple, est très rapide, de l'ordre de quelques années.
La grosse différence, c'est que l'on n'avait jamais eu une telle biomasse animale (en l'occurence humaine) à la surface de la planète, et surtout que lors des précédentes crises, l'espèce dominante ne possédait pas les moyens de transformer la terre en désert radioactif.
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- Condensat
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- Inscription : 05 juil. 2005, 12:24
- Localisation : Marseille
Je pense que c'est exagéré !fabinoo a écrit :Le mécanisme de déclenchement des glaciations, par exemple, est très rapide, de l'ordre de quelques années.
Et les dinos ?fabinoo a écrit : La grosse différence, c'est que l'on n'avait jamais eu une telle biomasse animale (en l'occurence humaine) à la surface de la planète
Là je suis d'accord.fabinoo a écrit : et surtout que lors des précédentes crises, l'espèce dominante ne possédait pas les moyens de transformer la terre en désert radioactif.
- mahiahi
- Modérateur
- Messages : 7243
- Inscription : 14 sept. 2004, 14:01
- Localisation : île de France
J'ai lu une fois qu'on estimait que le dernier pic de glaciation s'était terminé dans un réchauffement de... 6 ou 9°C en l'espace d'une saisonLo a écrit :Je pense que c'est exagéré !fabinoo a écrit :Le mécanisme de déclenchement des glaciations, par exemple, est très rapide, de l'ordre de quelques années.
- nopasaran
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- Inscription : 23 avr. 2005, 00:35
Les changements climatiques ne sont pas nécessairement lents. De récentes études prouvent que des «basculements» se sont déjà produits en moins d’une décennie...
CLIMAT: DES À-COUPS INSOUPÇONNÉS
La carotte montrait, comme prévu, une hausse de température correspondant à la fin de la dernière période glaciaire, il y a environ 11 000 ans. Mais elle révélait aussi que ce réchauffement s’était produit pour l’essentiel en l’espace d’une quarantaine d’années seulement. Dans un premier temps, personne ne sut que faire de ce résultat, qui contredisait radicalement tout ce que les scientifiques savaient – ou croyaient savoir – des changements climatiques. Mais d’autres carottes furent extraites et donnèrent des résultats encore plus spectaculaires: en 20 ans à peine, la température du Groenland avait augmenté de 5 à 10 degrés et les précipitations avaient doublé.
CLIMAT: DES À-COUPS INSOUPÇONNÉS
La carotte montrait, comme prévu, une hausse de température correspondant à la fin de la dernière période glaciaire, il y a environ 11 000 ans. Mais elle révélait aussi que ce réchauffement s’était produit pour l’essentiel en l’espace d’une quarantaine d’années seulement. Dans un premier temps, personne ne sut que faire de ce résultat, qui contredisait radicalement tout ce que les scientifiques savaient – ou croyaient savoir – des changements climatiques. Mais d’autres carottes furent extraites et donnèrent des résultats encore plus spectaculaires: en 20 ans à peine, la température du Groenland avait augmenté de 5 à 10 degrés et les précipitations avaient doublé.
- Eric
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- Inscription : 26 août 2004, 20:20
- Localisation : Colombes
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[mode HS]Roland a écrit :Ca veut dire le "pays vert", à la base, alors donc...nopasaran a écrit : Groenland
J'ai entendu une fois dans un documentaire que certaines pensaient que les noms Groenland ("pays vert") et Islande ("Ile de glace" ?) auraient été intervertis (peut être délibérément pour empêcher les concurents de les retrouvers) par les colonisateurs vikings...
[/mode HS]
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- Condensat
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- Inscription : 05 juil. 2005, 12:24
- Localisation : Marseille
Il s'agit souvent de débacles glaciaires avec lâchers massifs d'eau douce (événements de Heinrich). C'est rapide et violent mais ça met des siècles ou des millénaires à se préparer et surtout où sont les glaciers et les lacs géants capables de faire ça aujourd'hui ? Peut-être à une petite échelle au Groenland.nopasaran a écrit :Les changements climatiques ne sont pas nécessairement lents. De récentes études prouvent que des «basculements» se sont déjà produits en moins d’une décennie...
Les événements de Heinrich entraînent une chute de température de 2-3° dans l'Atlantique nord, ce qui est énorme en quelques décennies. Équivalent, en ordre de grandeur, à ce qu'on devrait subir, en moyenne mais à l'envers, sur... toute la planète ! Si c'est pas plus.
