Les futurs pics gaziers

Discussions libres mais portant sur le thème général de la déplétion.

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Schlumpf
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Message par Schlumpf » 27 avr. 2007, 22:20

Finalement, il serait judicieux de construire au moins un quatrième terminal méthanier à Fos
Pour qu'il soit bloqué par la CGT ? :-D
L'Homo sapiens se conjugue à la première personne du présent irresponsable...

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Jorkar
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Message par Jorkar » 22 juin 2007, 13:18

Source
The Big Picture for North American Natural Gas
Jim Letourneau
June 21, 2007
http://www.bigpicturespeculator.com

The graph below prepared by EOG Resources (using data provided by IHS Energy) illustrates the most important thing you need to know about the North American natural gas market. Decline rates of gas wells have almost doubled over the last 10 years!

Natural gas wells normally produce at their highest rates as soon as they are put into production. Over time the gas flow rates decrease until the revenue stream from the gas production is less than the cost required to maintain production. This is when the wells are shut in or abandoned.

The slope of each line on the graph represents the decline rate. A new natural gas well that produced 1 million cubic feet of natural gas per day (1 MMCF/D) on January 1, 1990 would produce .83 MMCF/D on January 1, 1991. While this well would likely produce natural gas for many decades, each successive year will see less production than the previous one. The greatest declines in natural gas wells typically occur during the first year and then they decrease to a few percent a year. This is illustrated by the ever decreasing slope of the production lines from left to right on the graph.

What is important to realize is that a natural gas well drilled on January 1, 2007 producing 1 MMCF/D will be producing only .68 MMCF/D on January 1, 2008. Increasing decline rates are the direct result of advances in petroleum engineering. Natural gas wells are drilled using methods that cause less damage to the gas bearing reservoir. Then the wells are "fracced", a method that creates fractures in the rock allowing more gas to flow in to the wellbore. Many of today's natural gas wells wouldn't flow any gas at all using drilling techniques from the 1960's. In other words, we can drain the natural gas out of the reservoir in less time using modern technology.

The constructive aspect of increasing decline rates is that exploration companies can recover their costs more quickly allowing them to reinvest their capital into more drilling. Unfortunately when drilling costs increase significantly or the natural gas prices are low, exploration activity naturally decreases. When decline rates were lower, it was relatively easy to "catch up" and create new natural gas supplies to replace production. The current situation where natural gas price declines are higher creates an "exploration treadmill" where more drilling is required to maintain current production levels. We are coming off of a period of low natural gas prices and lowered exploration budgets. A small increase in natural gas demand will create a volatile situation where prices spike and the industry struggles to replace natural gas reserves that are declining at ever increasing rates.

Other factors that weight heavily on the natural gas supply picture include an increasing reliance on unconventional natural gas sources and the trend towards lower natural gas production per well.
Image
Très intéressant!
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Cassandre
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Message par Cassandre » 22 juin 2007, 15:18

Je comprends rien, mais c'est très joli ! :D
regarder Oléocène
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GillesH38
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Message par GillesH38 » 22 juin 2007, 17:32

chaque couleur correspond à une année de mise en forage, a chaque moment la production est la somme de tous les gisements passsés, qui s'épuisent au fur et a mesure et sont remplacés par des nouveaux. Ce que dit l'article c'est que les gisements mis en service s'épuisent de plus en plus vite (donc durent de moins en moins longtemps). Je suppose que c'est aussi qu'on va les chercher de plus en plus petit, c'est comme les cerises dans le panier... ;)
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Jorkar
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Message par Jorkar » 22 juin 2007, 20:47

Cassandre a écrit :Je comprends rien, mais c'est très joli ! :D
Voila ce qu'il faut retenir:
traduction a écrit :Un nouveau puits de gaz naturel qui produisait 1 million de mètres cubes (1 MMCF/D) de gaz naturel par jour le 1er juillet 1990 produisait 1 an plus tard (le 1er janvier 1991) 0.83 MMCF/D. Ce qui donne bien un taux de dépletion de 17%/an.

Ce qui a changé depuis est que un puits mis en production en 2006 ne produisait plus que 0.68 MMCF/D le 1er janvier 2007. (32 % de dépletion!)

Simplement parce que le puits en question est bien plus petit et donc s'épuise beaucoup plus vite. Ce qui oblige l'industrie à trouver et mettre en exploitation des puits toujours plus rapidement pour maintenir la production ce qui ne sera évidemment pas possible pendant longtemps.

Il est d'ailleurs amusant de constater que l'exploitation d'un puits de gaz atteint son maximum au bout de moins d'un an, sûrement un mois ou quelquechose du genre. Contrairement au pétrole où il faut des fois plusieurs années me semble-t-il.
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Jägermeifter
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Message par Jägermeifter » 23 juin 2007, 11:47

Et si la mise en production s'arrêtait, la production baisserait de moitié en moins de deux ans !

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Message par Jorkar » 11 oct. 2007, 19:43

Gas Output To Plummet
Supplies forecast to shrink 15% in slump
A major downturn in drilling for natural gas in Western Canada will shrink Canadian supplies of the clean-burning fuel by as much as 15% in the next two years, the National Energy Board predicted yesterday.

[...]

Under the NEB predictions, Canadian gas supplies will shrink to a range between 14.5 bcf/d to 15.8 bcf a day during 2007 to 2009. The flow of natural gas from Western Canada will decline to 13.7 bcf/d, from 16.2 bcf/d during the same period.
http://www.canada.com/nationalpost/fina ... =59392&p=1
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Tiennel
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Message par Tiennel » 27 oct. 2007, 19:28

Un article intéressant sur l'Argentine, qui vit en ce moment ce que certains pays d'Europe (Royaume-Uni, Pays-Bas, Ukraine...) vont peut-être bientôt connaître...
Les Echos a écrit :Crise énergétique : Buenos Aires au pied du mur

L'Argentine a connu cet hiver ses premiers problèmes sérieux d'approvisionnement en énergie. Un comble pour ce pays producteur de gaz et un casse-tête pour la prochaine équipe au pouvoir. L'Etat argentin est contraint de subventionner toujours plus la différence entre des prix mondiaux qui s'envolent et le prix intérieur bloqué.


L'hiver austral qui vient de s'achever en Argentine a été glacial, révélant l'ampleur de la crise énergétique à laquelle est confrontée le pays. Pour la première fois, le gouvernement a dû imposer des délestages. Campagne électorale oblige, les foyers ont été peu concernés. En revanche, la quasi-totalité des entreprises a été soumise à des coupures d'électricité : restrictions quotidiennes, chômage technique et usines fermées pendant des semaines, sans compter des pénuries de gazole dans les transports.

L'explication est simple : la vague de froid a fait exploser la demande en électricité à plus de 20.000 mégawatts en heure de pointe, alors que la capacité totale de l'Argentine culmine à 18.000 mégawatts. Les restrictions n'ont pas suffi, il a fallu importer de l'électricité du Brésil. Au prix fort. Et maintenant, les industriels craignent un nouveau pic de consommation si l'été est chaud.
Effet de ciseaux

« Quatre ans d'hivers doux et d'une pluviométrie exceptionnelle favorisant les centrales hydroélectriques [40 % de l'électricité argentine, NDLR] ont masqué le problème au grand public. Mais, cet hiver, tout a changé », note un opérateur.

Comment l'Argentine, pays producteur de pétrole et surtout de gaz naturel, en est-elle arrivée là ? Les causes sont connues, tout comme les remèdes, mais il devient urgent de les appliquer, explique Daniel Montamat, ex-secrétaire d'Etat à l'Energie et ex-directeur général de la compagnie pétrolière nationale YPF (avant sa vente à l'espagnol Repsol en 1999) : « Nos réserves prouvées d'hydrocarbures sont en chute libre. Celles de gaz sont passées de dix-sept à neuf ans entre 2002 et 2007 et la production décline. Nous exportons toujours du gaz mais nous sommes devenus importateurs nets, parce que, depuis dix ans, nous n'investissons quasiment plus dans l'exploration. »

Raison invoquée par tous les experts : le gel des tarifs publics et notamment du gaz, depuis la crise de 2002, qui dissuade les majors étrangères d'investir. Même si, affirme-t-on chez l'une d'elles, il y a encore beaucoup de gaz offshore à découvrir en Argentine. Le gisement de Total en Terre de Feu, découvert dans les années 1980, mais relancé seulement en 2003, est aujourd'hui l'un des rares en croissance.

« Le citoyen argentin paye son électricité 7 fois moins cher que le Brésilien et 5 fois moins que le Chilien », souligne un professionnel. Idem pour le gaz. De tels tarifs profitent d'abord aux plus riches. « Ce ne sont pas les pauvres qui chauffent leur piscine au gaz en hiver », ironise un économiste. Ces prix bas incitent surtout au gaspillage.

Depuis 2002, la forte croissance économique a dopé la demande énergétique, alors que l'offre est restée stable, générant un redoutable effet de ciseaux. Alerté depuis trois ans par les experts, le gouvernement a fini par s'émouvoir.

Deux nouvelles centrales thermiques sont en construction. Mais elles n'entreront pas en activité avant la fin 2008. « D'ailleurs, lâche Daniel Montamat, elles fonctionnent au gaz et il n'y a plus assez de gaz. » La production nucléaire (10 % de l'électricité) est relancée mais, là aussi, cela prendra du temps. Logiquement, l'Argentine a réduit drastiquement ses livraisons de gaz au Chili, avec lequel elle a pourtant conclu un accord de fourniture de 19 millions de mètres cubes par jour. Elle a aussi signé un accord avec la Bolivie prévoyant de porter de 7 à 27 millions de mètres cubes par jour les ventes de gaz bolivien à Buenos Aires. Un nouveau gazoduc est en construction, mais le gaz supplémentaire (4 fois plus cher que le gaz argentin) n'arrivera pas avant 2011. « Pour La Paz, le marché argentin passe après la Bolivie et le Brésil. Nous sommes sa variable d'ajustement, comme le Chili l'a été pour nous », ajoute Daniel Montamat. Autre idée : faire fonctionner les centrales au fioul au lieu du gaz même si c'est plus cher, plus polluant et moins efficace. Les achats argentins sur les marchés mondiaux du fioul ont d'ailleurs décuplé en cinq ans. « Le Venezuela vend du fuel lourd 6 dollars au-dessus du prix international à l'Argentine, cette dernière payant en matériel agricole et en matières premières », ironise le dirigeant d'un groupe pétrolier étranger. Caracas et Buenos Aires n'en ont pas moins signé un « traité de sécurité énergétique ».

Les solutions de substitution restent donc limitées et coûtent une fortune à l'Etat, contraint de subventionner toujours plus la différence entre des prix mondiaux qui s'envolent et le prix intérieur bloqué. Pour les entreprises gourmandes en énergie, notamment pétrochimiques et agro-industrielles, ces risques de pénuries sont très pénalisants, tout comme ils le sont pour la croissance à venir.
Relancer l'investissement privé

« L'impact de l'énergie sur le budget croît de façon exponentielle » avertit Daniel Montamat, qui prône la mise en place d'un cadre régulateur stable et, avant tout, une hausse des tarifs, sujet longtemps tabou. « C'est le seul moyen de restaurer la confiance et de relancer l'investissement privé. Si l'Argentine veut 6 % de croissance, le secteur énergétique doit investir 4 milliards de dollars par an. Actuellement, il n'investit que la moitié. » Selon lui, il faut carrément doubler les prix pour que cela ait un impact. « Mais il faut aussi mettre fin au prix unique et instaurer un tarif social pour les couches les plus pauvres de la société. » Cristina Kirchner a évoqué une possible hausse des tarifs en 2008. La mesure sera impopulaire et gonflera encore l'inflation. Si la hausse est faible, l'effet sera nul. Si elle est forte, le coût politique sera très lourd. L'Etat est désormais au pied du mur.
Méfiez-vous des biais cognitifs

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Message par Jägermeifter » 11 déc. 2007, 23:38


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Re: Les futurs pics gaziers

Message par epe » 30 janv. 2008, 17:45

Lu sur le fil info du soir.be
Le gaz en hausse d’au moins 20 % d’ici 2020
mercredi 30.01.2008, 14:35

L’Europe, qui bénéficie de tarifs gaziers très bon marché, fera face à une augmentation du prix du gaz d’au moins 20 % d’ici 2020. Cette hausse interviendra dans un contexte d’augmentation de la consommation de gaz par les ménages et de concurrence entre l’Europe, la Chine et l’Inde pour accéder au gaz naturel en provenance de Russie, analyse le cabinet de conseil A.T. Kearney dans une étude.
-Il vaut mieux pomper même s'il ne se passe rien que de risquer qu'il se passe quelque chose de pire en ne pompant pas.
Les Shadoks

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Re: Les futurs pics gaziers

Message par nemo » 30 janv. 2008, 19:31

20%? en 13 ans? ce serait a peine l'inflation.
S'il y a des problémes d'approvisionnement ça me parait peu.
"Tu connaîtras la vérité et la vérité te rendra libre"
Saint Jean 8, 32
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Debord
"Aucun compromis sur les principes, toutes les adaptations sur le terrain."
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Re:

Message par valid » 10 mars 2008, 09:46

Jorkar a écrit :Voila ce qu'il faut retenir:
traduction a écrit :Un nouveau puits de gaz naturel qui produisait 1 million de mètres cubes (1 MMCF/D) [...]
MMCF = Million Cubic Feet... un peu mois qu'un million de mètres-cubes... (1 pied = 30,48 cm)
Ce qu'il faut retenir, sans se tromper dans les unités... ;)
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Re: Les futurs pics gaziers

Message par hoo » 12 mai 2008, 21:11

.
Dernière modification par hoo le 04 sept. 2010, 20:33, modifié 1 fois.

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Re: Les futurs pics gaziers

Message par fuste23 » 12 mai 2008, 21:24

Le prix du gaz est indexé sur celui du pétrole, je crois...

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Raminagrobis
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Re:

Message par Raminagrobis » 16 mai 2008, 18:26

"A ce sujet il y a eu une analyse tres interessante sur f.s.e il y qq temps :"

;-)
Ca fait drole de retrouver ici un truc que j'ai écrit sur l'usenet y'a trois ans :)
Toujours moins.

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