[Raffinage] la question qui tue !

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Re: [Raffinage] la question qui tue !

Message par energy_isere » 16 avr. 2014, 14:05

Montebourg présente deux projets de réindustrialisation du site Petroplus Petit-Couronne

Usine Nouvelle le 16 avril 2014,

"Trois ou quatre" pistes industrielles pour reconvertir le site de Petroplus Petit-Couronne
Bolloré et Brownfields seraient intéressés pour dépolluer l'ancien site du groupe pétrolier Petroplus à Petit-Couronne (Seine-Maritime), selon le ministre de l'Economie Arnaud Montebourg.

Un an tout juste après sa fermeture définitive le 16 avril 2013, le site de la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne, en Seine-Maritime, pourrait à nouveau s'animer.

Plus question d'y raffiner du pétrole, mais d'y installer des projets de réindustralisation.
Dans un communiqué publié le 15 avril, le ministère de l'Economie a annoncé que deux projets sont en concurrence pour s'installer sur le site.

Portés par le conglomérat industriel Bolloré et le dépollueur de sites contaminés Brownfields, les projets prévoient d'installer sur le site "une zone de stockage stratégique d'hydrocarbures" et de développer "de nouvelles activités industrielles et portuaires", indique le communiqué.
140 à 180 emplois pourraient ainsi y être créés "à court terme".
http://www.usinenouvelle.com/article/mo ... ne.N256051

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Re: [Raffinage] la question qui tue !

Message par energy_isere » 16 avr. 2014, 14:36

suite de ce post viewtopic.php?p=359956#p359956
La raffinerie de Berre-l'Etang va fermer

Le Monde.fr avec AFP | 16.04.201

Image

Le groupe LyondellBasell a annoncé, mercredi 16 avril, la fermeture de la raffinerie de Berre-l'Etang, à l'arrêt depuis début 2012, après l'échec de négociations avec la société monégasque Sotragem SAM. « Après une analyse rigoureuse », cette offre, examinée depuis l'automne 2013, « ne présente aucune garantie pour un redémarrage effectif de la raffinerie et une reprise viable de ses activités », estime LyondellBasell dans un communiqué. « LyondellBasell a conduit l'ensemble du processus de négociations selon les procédures habituelles en pareil cas et en toute bonne foi, afin de donner toutes ses chances à un redémarrage de la raffinerie dans des conditions satisfaisantes », assure ainsi l'entreprise.

Face à l'échec des discussions avec Sotragem — « la seule société ayant soumis une offre engageante » —, le groupe américain met un terme au processus de recherche de repreneurs entamé en juin 2011. « La raffinerie va être définitivement fermée », a confirmé une porte-parole.

En septembre 2011 déjà, faute d'avoir trouvé un repreneur et invoquant « de lourdes pertes », LyondellBasell, immatriculé aux Pays-Bas et coté à Wall Street, avait annoncé la fermeture de la raffinerie, qui employait à l'époque 370 personnes. Mais après deux semaines de grève et de blocage des salariés, la direction avait annoncé l'octroi d'un sursis.

Depuis début 2012, l'usine était « sous cocon », c'est-à-dire arrêtée mais entretenue pour être prête à redémarrer en cas de reprise. Moins d'une quarantaine de salariés y travaillent encore, selon la direction. La raffinerie s'inscrit dans le complexe pétrochimique de Berre, qui compte 900 salariés et de nombreux sous-traitants, sur près de 1 000 hectares.

Plusieurs groupes avaient manifesté leur intérêt pour la raffinerie, comme le libyen Tamoil, l'indonésien Pertamina ou encore le financier américain Gary Klesch, mais aucune offre n'avait abouti
http://www.lemonde.fr/emploi/article/20 ... 98637.html

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Re: [Raffinage] la question qui tue !

Message par mobar » 16 avr. 2014, 22:55

energy_isere a écrit :
mobar a écrit : [.....
Globalement moins de pétrole et un pétrole plus lourd, des raffineries obsolètes qu'il faut fermer ou reconvertir pour traiter un pétrole plus lourd, plus soufré et plus couteux à transformer
Ben non, la production de pétrole n' a jamais été aussi haute.

Et puis les pétrole des schiste des US sont plutot de bonne qualité et non lourd.
Les hydrocrackeurs ne sont pas destinés à traiter de l'arabian light que tu aurais pu mettre dans une diesel des années soixante avec une simple filtration

La haute production tous pétroles confondus ne concerne plus depuis longtemps le pétrole conventionnel qui lui continue de décroitre, et ces nouveaux pétroles doivent être traités parfois même pour être extraits de la roche

Pour ta culture
Les habitudes changeantes dans la demande de carburants, les tendances vers le traitement de bruts plus lourds et une complexité accrue des raffineries, ainsi que la croissance de la mondialisation et du commerce des carburants raffinés ont amorcé une nouvelle dynamique dans l’aspect économique du raffinage et ont modifié les facteurs déterminants de la rentabilité des raffineries.
http://canadianfuels.ca/userfiles/file/ ... -FINAL.pdf
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
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Message par energy_isere » 17 avr. 2014, 10:06

mobar a écrit : .....Pour ta culture
Les habitudes changeantes dans la demande de carburants, les tendances vers le traitement de bruts plus lourds et une complexité accrue des raffineries, ainsi que la croissance de la mondialisation et du commerce des carburants raffinés ont amorcé une nouvelle dynamique dans l’aspect économique du raffinage et ont modifié les facteurs déterminants de la rentabilité des raffineries.
Ben oui, c'est bien pour ça que des énormes raffineries modernes comme Jubail vienennt de sortir du sable Saoudien.

voir ici : viewtopic.php?p=360003#p360003

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Re: [Raffinage] la question qui tue !

Message par energy_isere » 17 avr. 2014, 11:07

Merci, ça à l' air interessant.
Je vais jeter un oeil.
Vous ne pouvez pas consulter les pièces jointes insérées à ce message.

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Message par mobar » 17 avr. 2014, 13:26

energy_isere a écrit : Ben oui, c'est bien pour ça que des énormes raffineries modernes comme Jubail vienennt de sortir du sable Saoudien.

voir ici : viewtopic.php?p=360003#p360003
Le fait que des énormes nouvelles raffineries modernes sortent de terre montre que les anciennes ne répondent plus au besoin
Et comme les anciennes ne sont pas ferraillées pour autant on assiste à une augmentation théorique des capacités de raffinage
Cette capacité n'est que théorique parce que le pétrole qui rentrait, les produits qui sortaient ou la combinaison des deux ne répondent plus au marché.

C'est ce que les experts appellent pudiquement des sur capacités de raffinage ; elles aussi toutes théoriques puisque lorsque l'on soustrait de la capacité de raffinage totale les capacités obsolètes, en sommeils ou sous exploitées la capacité de raffinage utile et répondant au marché (du raffinage du pétrole conventionnel) décroit.

Le pétrole c'est comme l'énergie si on mélange le light, le lourd, le de schiste et le bitumineux on peut raconter n'importe quoi et même le croire

Quant au pétrole léger américain, comme il ne peut pas être exporté, il pourra toujours être mélangé avec des extra-lourds pour correspondre au spec des raffineries américanaines et être exporté ensuite comme produit fini

Mais ce n'est déja plus du conventionnel
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
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Re: [Raffinage] la question qui tue !

Message par energy_isere » 18 avr. 2014, 19:51

energy_isere a écrit :
Merci, ça à l' air interessant.
Je vais jeter un oeil.
J' ai tout lu. Vraiment trés interessant.
La capacité de raffinage mondiale s’est déplacée vers les marchés émergents, en particulier l’Asie, où la demande croît le plus rapidement.
La plus grande raffinerie au monde, conçue pour l’exportation internationale, qui dispose d’avantages quant aux coûts de la main-d’oeuvre, aux immobilisations
et à la conformité environnementale, se trouve à Jamnagar, en Inde. La capacité de raffinage de cet unique complexe (1,2 million de barils par jour) est égale à plus de la moitié de l’ensemble de la capacité de raffinage actuellement
disponible au Canada
. Il est clair que le raffinage du pétrole entre dans sa propre ère de mondialisation.
La capacité de raffinage augmente , mais le nombre de raffinerie n' augmente quasiment pas. Des petites anciennes ferment et des grosses performantes arrivent en service.

De toute façon il faut bien raffiner la production de pétrole croissante. :mrgreen:
Que ca soit du brut conventionel (dont la production décroit) , le brut non conventionel et les merdouilles de l' Alberta et de l' Orinocco belt (Venezuela), et les oil shale.

Enfin, jusqu' à ce que tout ca peake un de ces quatre matin.
Vous ne pouvez pas consulter les pièces jointes insérées à ce message.

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Re: [Raffinage] la question qui tue !

Message par mobar » 19 avr. 2014, 00:15

energy_isere a écrit :
La capacité de raffinage augmente , mais le nombre de raffinerie n' augmente quasiment pas. Des petites anciennes ferment et des grosses performantes arrivent en service.

De toute façon il faut bien raffiner la production de pétrole croissante. :mrgreen:
Que ca soit du brut conventionel (dont la production décroit) , le brut non conventionel et les merdouilles de l' Alberta et de l' Orinocco belt (Venezuela), et les oil shale.

Enfin, jusqu' à ce que tout ca peake un de ces quatre matin.
Les surcapacités aussi augmentent, quelle est la capacité réellement utile et utilisée et quelle est sa dynamique?
Est ce que dans ces capacités, on inclut les bioraffineries qui font du diester, le GtL, le CtL le BtL demain et le WtL après demain?
Bien évidemment

A force de tout mélanger on en vient à douter du peak et on ne se rend même plus compte de la mutation
Le peak oil est passé, d'autres sources sont en train de prendre le relais et elles peakeront aussi pour être remplacées par d'autres jusqu'au collapse ou la rédemption
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
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Re: [Raffinage] la question qui tue !

Message par energy_isere » 30 avr. 2014, 18:55

Ex-raffinerie Petroplus de Rouen : Bolloré et Valgo retenus

le 29/04/2014 lemarin.fr

Image
L'ex-raffinerie de Petit-Couronne (qui valait au port de Rouen 2 à 2,5 millions de tonnes de trafic d'hydrocarbures) ne sera plus qu'un site de stockage pour le compte de Bolloré Énergie. (Photo : Éric Houri)

Le tribunal de commerce de Rouen a retenu le projet soutenu par le groupe Bolloré (via sa filiale dédiée à la distribution de raffinés, deuxième part de marché en France derrière Total), ainsi que le groupe Valgo (spécialisé dans la dépollution de sites) pour reconvertir l’ex-raffinerie Petroplus de Petit-Couronne (sud de Rouen).

L’alliance Bolloré-Valgo l’emporte donc face aux offres de Brownfields (dépollution et réindustrialisation) et Rubis (distribution et stockage).

L’arrêt de la raffinerie, fondée en 1929, et qui employait encore 449 salariés avant sa liquidation judiciaire en avril 2013, a figuré durant des mois comme l’un des conflits sociaux emblématiques à la fois de la crise du raffinage en France et en Europe, et de la désindustrialiation qui avait justifiée la création du ministère du Redressemement productif d’Arnaud Montebourg.

La préfecture de Seine-Maritime fait valoir dans un communiqué que le projet de Bolloré (stockage et distribution de fioul) permettra de créer 150 emplois à court terme puis jusqu’à 300.

Les représentants CGT des salariés n’ont eu de cesse, pour leur part, de militer en faveur d’une reprise de l’activité de raffinage, et de chercher des repreneurs, lesquels n’ont cependant pas été jugés crédibles par les autorités françaises.

La réindustrialisation de l’ex-raffinerie a été confiée à une mission réunissant l’ensemble des collectivités et élus locaux, sous l’égide du préfet de Haute-Normandie Pierre-Henry Maccioni.

Cette mission précise que sur les 449 salariés licenciés, 312 ont une « perspective » (retraite, contrat de travail, formation ou création d’entreprise), la situation des 137 autres personnes étant toujours suivie par la cellule de reclassement.

La raffinerie Petroplus représentait environ 2 à 2,5 millions de tonnes de trafic annuel pour le port de Rouen. Les volumes de raffinés qui seront désormais importés directement n’ont pas été précisés.
http://www.lemarin.fr/articles/detail/i ... tenus.html

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Re: [Raffinage] la question qui tue !

Message par energy_isere » 04 juil. 2014, 21:15

ExxonMobil investit plus d’un milliard d’euros dans sa raffinerie à Anvers


2 juillet 2014, lesoir.be

Le site est « stratégique » et a bénéficié de plus de 2 milliards de dollars d’investissement en moins de 10 ans.

Le groupe pétrolier américain ExxonMobil va investir « plus d’un milliard de dollars » (731 millions d’euros) dans une raffinerie située dans le port d’Anvers, annonce-t-il mercredi dans un communiqué. Cet investissement dans une nouvelle unité vise à répondre à la demande énergétique dans le nord-ouest de l’Europe, « malgré un climat industriel difficile », souligne le groupe, en référence aux faibles marges et aux pertes principalement attribuables à une surcapacité dans le secteur en Europe.

La nouvelle unité, un « delayed coker », permettra de répondre à un manque de capacité de transformation du pétrole résiduel lourd, à forte teneur en soufre, « en produits pétroliers plus propres et en carburants de transport tels que le gazole pour les bateaux et le diesel ». « Cette nouvelle unité, ainsi que la récente centrale de cogénération de 130 MW construite à Anvers et l’installation de désulfuration pour le diesel, confirment une fois encore la position de leader d’ExxonMobil sur le marché énergétique européen et mondial », affirme Jerry Wascom, patron de la division raffinage du groupe américain.

Selon le groupe pétrolier, cela porte l’investissement total d’ExxonMobil dans sa raffinerie d’Anvers, qualifiée de « stratégique », à plus de 2 milliards de dollars en moins de 10 ans. Le groupe pétrolier précise que son investissement à Anvers « est le premier d’une série actuellement envisagée pour renforcer » ses raffineries stratégiques en Europe.

La raffinerie anversoise d’Esso Belgium, filiale du groupe ExxonMobil, affiche une capacité de production de quelque 320.000 barils par jour. La raffinerie fonctionne à Anvers depuis 1953. Selon la page internet de l’entreprise, le site emploie 600 personnes.

ExxonMobil dispose d’une raffinerie et de trois usines chimiques en Belgique. Le centre européen de recherche et de développement du groupe américain se trouve également dans notre pays.
http://www.lesoir.be/588518/article/eco ... rie-anvers

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Re: [Raffinage] la question qui tue !

Message par energy_isere » 30 juil. 2014, 22:36

Notre Dame de Gravenchon, la cité du pétrole

27 Juillet Les Echos


L’or noir a bouleversé la vie tranquille d’un petit village des bords de la Seine normande devenu en quelques années une véritable ville.

Sa présence peut difficilement se faire oublier : tapi dans un ancien marais asséché, le monstre d’acier ronronne en permanence et étale largement ses formes entre la Seine et les premières maisons. La plate-forme ExxonMobil de Notre-Dame-de-Gravenchon, avec ses torchères, ses tours et ses tuyaux enchevêtrés, est la plus grande raffinerie exploitée par le géant pétrolier hors des Etats-Unis. Ici, on fabrique des essences, du gazole, des fuels, du kérosène, des huiles, du bitume, du caoutchouc ou encore des plastiques.

Cette aventure pétrolière commence au début des années 1930 alors que Notre-Dame-de-Gravenchon n’est qu’un modeste village de 550 habitants. C’est là que les compagnies Esso et Mobil, alors dissociées, décident de construire des installations qui s’étendront à terme sur 750 hectares, soit le tiers de la superficie de la commune. Le conseil municipal dit oui tout en prévenant qu’il sera dans l’incapacité de financer les charges de viabilisation ou l’entretien des routes. Qu’importe : les compagnies se substitueront à l’autorité publique impécunieuse. En quelques années, elles créent deux cités, l’une Esso et l’autre Mobil, pour loger le personnel, des écoles, des réseaux d’eau potable et d’assainissement, une épicerie coopérative, une salle de cinéma, des clubs de sport et une église… Les compagnies se chargent même de la taille des haies et du ramassage des ordures ménagères ! « C’était un Etat dans l’Etat », raconte Jean-Claude Weiss, qui fut maire de la commune de 1983 à 2014.Très vite, le village devient une petite ville qui se singularise par sa modernité à côté de ses voisines aux prises avec le déclin de leur industrie textile. « Les maisons des cités qui ont été construites selon un plan d’urbanisme américain, en arc de cercle, étaient d’une modernité terrible avec leur chauffage central et leur salle de bains », souligne Didier Lutsen, porte-parole de la plate-forme. Pendant trois décennies, l’osmose sera totale entre les raffineries et Notre-Dame-de-Gravenchon, qui compte aujourd’hui 8.000 habitants. Quelque 80 % des actifs, mais aussi le maire et la majorité des conseillers municipaux, travaillent dans ces usines.

600 millions d’euros d’investissements

La sphère publique ne reprendra ses droits qu’avec le développement de la fiscalité des entreprises. « Quand elles ont commencé à payer des impôts elles se sont désengagées des services publics qu’elles rendaient à la place des collectivités », ajoute Jean-Claude Weiss. La prise de distance s’est encore accentuée avec la vente des maisons des cités à leurs habitants. Mais la plate-forme, qui a été confortée avec 600 millions d’euros d’investissement depuis 2007, reste aujourd’hui l’acteur principal sur le territoire de la vaste communauté de communes Caux vallée de Seine (CVS) au sein de laquelle Notre-Dame-de-Gravenchon a accepté de s’intégrer. Pour cette intercommunalité moins touchée par le chômage que le reste de la région, ExxonMobil avec ses 2.300 salariés représente un actif sur trois dans son industrie et plus de la moitié de ses recettes fiscales entreprises. A cette échelle, les élus peuvent mieux répartir la manne pétrolière et commencer à penser à l’après-pétrole en misant sur l’éolien et le tourisme.
La CVS a ainsi réhabilité une abbaye pour en faire un lieu culturel et aménagé une halte pour les paquebots de croisière
http://www.lesechos.fr/pme-innovation/a ... 028066.php

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Re: [Raffinage] la question qui tue !

Message par Alturiak » 31 juil. 2014, 13:34

energy_isere a écrit :
Merci, ça à l' air interessant.
Je vais jeter un oeil.
Fort intéressant en effet !
J'y lis notamment :
La hausse du prix du pétrole est un autre facteur important
de la transition à la mondialisation du commerce des produits
pétroliers. Contrairement à ce qui se produit dans d’autres
secteurs manufacturiers, la croissance des coûts de l’énergie
constitue un incitatif additionnel à l’expédition du pétrole
brut et des produits pétroliers raffinés autour du monde, la
valeur accrue du pétrole réduisant l’importance relative du
coût du transport, même si les prix plus élevés de l’énergie
font croître ce coût en termes absolus.
Par opposition à l’élan
que des prix du pétrole plus élevés donnent au commerce in-
ternational des produits pétroliers raffinés, certains analystes
mentionnent le coût croissant de l’expédition dû à la hausse
du prix du pétrole comme étant un facteur favorisant le re-
tour du secteur manufacturier de l’Asie à l’Amérique du Nord.

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Re: [Raffinage] la question qui tue !

Message par energy_isere » 09 août 2014, 13:15

Pétrole : Eni va réduire de 25% les surpacacités de raffinage en Europe

09 Aout 2014 MILAN (Reuters)

La volonté du groupe pétrolier italien Eni de réduire de plus de moitié ses capacités de raffinage pourrait soulager l'ensemble du secteur en Europe, plombé par des surcapacités qui pèsent sur ses marges et qui se retrouveraient ainsi diminuées d'un quart.

Les capacités globales des raffineries européennes avoisinent aujourd'hui 15 millions de barils par jour (bpj) mais, au vu de la baisse de la demande et de l'intensification de la concurrence, les analystes estiment nécessaire de mettre "sous cocon" 1,5 à deux millions de bpj d'ici 2018 pour ramener le marché à l'équilibre.

Le nouvel administrateur délégué d'Eni Claudio Descalzi a donc fait des heureux la semaine dernière en dévoilant un projet visant à réduire d'environ 400.000 bpj les capacités de raffinage du groupe dans le cadre d'un vaste plan d'assainissement des comptes et de recentrage sur l'exploration-production. La réduction de la voilure dans le raffinage était prévisible mais son ampleur a surpris les observateurs.

"La vitesse de réaction adoptée pour rajeunir la structure organisationnelle et fermer les raffineries peu performantes est celle d'une Ferrari", résume Oswald Clint, analyste spécialisé de Bernstein.

La division raffinage-distribution d'Eni, qui représente 10% des capitaux employés selon les analystes, est dans le rouge depuis trois ans et ses pertes d'exploitation ont atteint 1,5 milliard d'euros l'an dernier, après 1,3 milliard en 2012.

La marge de raffinage d'Eni affiche sur l'ensemble du premier semestre un recul de plus de 45% sur un an, à 1,73 dollar par baril. A ce niveau, l'activité est déficitaire une fois pris en comptes les coûts d'exploitation.

L'agence de notation Fitch a prévenu le mois dernier qu'en l'absence de redressement de la branche d'ici 12 à 18 mois, Eni pourrait voir sa note A+ dégradée.

REDRESSER LES MARGES

En convertissant trois de ses six raffineries italiennes en sites de stockage ou en sites de production de biocarburants tout en réduisant son exposition à l'international, Eni estime que la division pourra revenir à l'équilibre financier fin 2015.

Le choix d'une conversion des sites, plutôt que d'une fermeture totale, permettra au groupe d'éviter de très lourds frais de démantèlement et de dépollution tout en préservant une partie des emplois.

"Cela vise avant tout à ne pas licencier. Les marges de raffinage étant négatives, cela a plus de sens de conserver la main d'oeuvre même si elle n'a en fait rien à faire", explique un analyste spécialisé à Milan, en référence au risque politique que ferait courir l'annonce d'un plan de licenciements massif par une entreprise contrôlée par l'Etat.

Oswald Clint, de Bernstein, estime que la diminution de 460.000 bpj des capacités d'Eni se traduirait par une amélioration de 1,5 à 2,0 dollars par baril des marges de raffinage européennes. Il juge toutefois que d'autres fermetures seront nécessaires sur le Vieux Continent.

L'Agence internationale de l'énergie (AIE) pense que les capacités de raffinage en Europe ont diminué d'environ 1,8 million de bpj depuis 2008, soit de 600.000 bpj en Allemagne, de 400.000 en France, de 400.000 en Grande-Bretagne et de 400.000 en Italie.

Eni n'a pas dit quelles raffineries seraient concernées par sa restructuration mais des représentants syndicaux du groupe ont déclaré à Reuters qu'il s'agirait des sites de Tarente, Gela et Livourne. Et même si le groupe assure ne prévoir aucune réduction d'effectifs, les syndicats craignent la suppression de 6.000 emplois à terme.

Des discussions entre la direction et les représentants du personnel sont prévues d'ici au 15 septembre, a précisé Sergio Gigli, secrétaire général de la centrale Femca-Cisl.
http://www.boursier.com/actualites/reut ... 61271.html

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Re: [Raffinage] la question qui tue !

Message par energy_isere » 15 sept. 2014, 20:37

Dans Usine Nouvelle du 11 Sept 2014

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Re: [Raffinage] la question qui tue !

Message par energy_isere » 20 nov. 2014, 14:46

Usine Nouvelle 13 Nov 2014
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