le baril à 150$ puis 30$ puis 150$ ?

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Re: le baril à 150$ puis 30$ puis 150$ ?

Message par tita » 27 févr. 2015, 18:47

phyvette a écrit :Pour que le bbl monte à 150 us$ dans 12 mois il faudra un peu plus que des baisses de productions de pétrole non conventionnel. Ces baisses de productions sont justement une adaptation à la baisse de la demande et la baisse des prix, elles ne sont donc pas de nature à faire remonter très fort les prix, puisqu'elle sont une conséquence et non une causes.

Il faudra surtout que la croissance du pib mondial accélère comme en 2006 proche de 6 % contre moins de 3.5 % en 2014. Si la croissance stagne ou même baisse encore, il n'y aura pas de hausse de la demande d'énergies, pas de hausse importante du brut, on verrait plutôt une stabilisation entre 50 et 70 us$.

Les 6% du croissance du pib mondial pour les prochaines années, c'est pas dans la poche.
Quand j'entends à tout va "les prix du pétrole vont rester bas en 2015", c'est aussi un signal pour attirer un investissement dans le secteur. Si on nous dit qu'on croule sous le pétrole, alors on va opter pour le mazout pour un nouveau chauffage, moins regarder sur la consommation de la nouvelle voiture, etc. Une demande plus élevée semble à l'ordre du jour pour rejoindre l'offre actuelle. Mais cette offre va dans le même temps diminuer (cf les annonces à tout va des réductions d'investissement, et pas seulement dans le pétrole de schiste). Sauf que ça prend 18 mois pour l'observer. Les changements (demande et offre) sont très lents, et très peu élastique. Y'a juste l'OPEP qui réagissait relativement rapidement sur l'offre.

Et c'est un peu ce qui paraît aberrant quand on observe les cours actuels qui ne reflètent pas la réalité du marché actuel, mais spéculent sur la situation dans 6 mois. Ou alors, on a une information manquante.

Evidemment, c'est aussi de la pure spéculation de ma part d'envisager 30$ dans les 2 prochains mois, et 150 $ dans 18 mois. Mais ça me semble réaliste.

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Message par energy_isere » 11 mars 2015, 13:43

Pétrole : le WTI tombera à 40 dollars, selon Goldman Sachs

Le pétrole est-il reparti à la hausse durablement ? Plusieurs analystes de Goldman Sachs se sont penchés sur la question et ont répondu "non". Le récent redressement des cours du pétrole ne durera pas, selon ces derniers.

Le West Texas Intermediate (WTI) , référence du marché américain, risque de reculer jusqu'à 40 dollars (36,75 euros) le baril, un niveau qu'il n'avait plus atteint depuis fin 2008-début 2009 au plus fort de la crise financière mondiale, estiment les analystes de Goldman Sachs dans une note en date du 8 mars et diffusée ce lundi. Dans la foulée, le Brent se retrouverait également sous pression.
..............
http://www.latribune.fr/entreprises-fin ... sachs.html

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Message par energy_isere » 18 mars 2015, 13:49

Les marchés anticipent un pétrole à 40 dollars

LE MONDE ECONOMIE | 18.03.2015

La stratégie lancée depuis six mois par l’Arabie saoudite reste sans effet. Le maintien des vannes du pétrole grandes ouvertes et la surabondance d’or noir sur le marché ont entraîné une chute des prix sans pour autant freiner la production américaine, comme l’espérait le chef de file de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP). Après un rebond d’environ 20 % en février, le baril de Brent de la mer du Nord coté à Londres évolue autour de 53 dollars (50 euros), tandis que le Light Sweet Crude américain s’échange à New York autour de 43 dollars. A ce prix-là, de nombreux gisements d’huile de schiste ne sont plus rentables.

Les prix sont tombés à leur plus bas niveau depuis mars 2009 – l’économie mondiale était alors en pleine récession post-Lehman Brothers – et la chute pourrait se poursuivre au deuxième trimestre. Dans les grandes banques comme Citigroup ou Goldman Sachs, on n’exclut pas que la chute s’accélère dans les semaines à venir et que le Brent cède encore une dizaine de dollars pour tomber à environ 40 dollars. Ils notent, en effet, que l’hiver s’achève et que le printemps est la période où les raffineries réduisent leur activité – donc leurs commandes de brut – pour assurer la maintenance des installations.

C’est l’abondance de l’offre qui tire le marché vers le bas.
.......
http://www.lemonde.fr/economie/article/ ... _3234.html

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Message par energy_isere » 26 mars 2015, 21:05

Le Figaro provocateur :
Et si le baril de pétrole chutait à 20 dollars?

25/03/2015

Le pétrole n'en a pas fini de dégringoler. C'est en tout cas l'avis partagé par de nombreux experts. Depuis le début du mois, les prévisions pessimistes se succèdent alors que le baril de WTI a touché son plus bas niveau en six ans la semaine dernière.

La première salve est venue de Goldman Sachs, début mars. Dans une note, la banque américaine affirme que le baril de référence américain peut chuter à 40 dollars, un niveau qu'il n'avait plus visité depuis fin 2008-début 2009, au plus fort de la crise financière mondiale. Quelques jours plus tard, l'Opep assurait que les cours du pétrole auraient du mal à remonter jusqu'à 100 - 120 dollars le baril, c'est-à-dire leur niveau de l'été dernier. Aujourd'hui, les analystes de Bloomberg enfoncent le clou : selon eux, le cours du baril pourraient dévisser à 20 dollars, «voire même plus bas».

Tous pointent du doigt le problème des stocks américains de pétrole. La situation est en effet critique. Malgré la fermeture des plateformes de forage (335 en moins entre janvier et février selon les derniers calculs de la société parapétrolière Baker Hughes), la production des États-Unis ne donne aucun signe de ralentissement. Au contraire, elle défie les pronostics: en février, elle a atteint 12,6 millions de barils en moyenne chaque jour, contre 11,8 millions en 2014. Résultat: la semaine dernière, les stocks atteignaient des sommets à 458,5 millions de barils et battaient un record depuis novembre 1930. Les cuves de Cushing, référence des cours du WTI, sont quasi pleines, tout comme celles situées sur la Cote du Golfe.

Or la demande est loin de suivre le même rythme. «Les États-Unis accumulent un à deux millions de barils par jour de plus que ce qu'ils consomment. L'équilibre est mauvais et il ne fait qu'empirer», écrivent les analystes de Bloomberg. Les prochains mois seront à ce titre très sensibles. Le printemps est l'époque choisie par les raffineries pour faire leur maintenance. «Sans raffinerie, le pétrole n'a nulle part où aller», souligne Bloomberg. «On craint que les réserves atteignent en avril les limites des capacités de stockage aux États-Unis», renchérit Bart Melek, de TD Securities.

Les marchés attendent fébrilement la publication ce mercredi des nouveaux chiffres hebdomadaires sur les réserves pétrolières américaines. L'accumulation de l'offre de pétrole aux États-Unis s'ajoute au refus de l'Opep de fermer ses robinets et à un dollar fort qui pénalise les achats. A la mi-journée, le baril de WTI reculait à 47,38 dollars tandis que le Brent était stable à 55,3 dollars.
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2015 ... ollars.php

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Re: le baril à 150$ puis 30$ puis 150$ ?

Message par matthieu25 » 26 mars 2015, 21:12

Ceci est en contradiction avec la récente montée du prix du baril..
La religion est la maladie honteuse de l' humanité.la politique en est le cancer(Millon de Montherlant)

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Re: le baril à 150$ puis 30$ puis 150$ ?

Message par energy_isere » 30 mars 2015, 16:56

Les analystes ont analysés leur boule de cristal :
Stabilisation des cours du pétrole en vue au 2e semestre

Publié le 30 mars 2015, Usien Nouvelel et Reuters

Les cours du pétrole devraient se stabiliser au second semestre de cette année, puis remonter en 2016 et 2017, à la faveur d'une augmentation de la demande mondiale favorisée par les prix plus attractifs, selon une enquête Reuters publiée lundi.

L'enquête menée auprès de 34 analystes du secteur donne un cours moyen du Brent de Mer du Nord à 59,20 dollars le baril en 2015, en hausse par rapport à la moyenne d'environ 55 dollars sur les trois premiers mois de l'année. Cette prévision est en hausse de 20 cents par rapport à la précédente enquête.

Le cours moyen du Brent devrait ensuite atteindre 72,10 dollars en 2016 et 78,70 dollars en 2017, selon l'enquête.

Les cours du pétrole ont chuté de plus de 60% de juin 2014 à janvier et, même s'ils ont légèrement rebondi depuis, ils restent en repli d'environ 50% par rapport aux pics de juin, ce qui relance la consommation industrielle et automobile.

Energy Aspects, cabinet d'étude basé à Londres, s'attend à ce que la demande mondiale de pétrole augmente de 1,5 million de barils par jour (bpj) cette année, une prévision de hausse deux fois plus rapide que le rythme de croissance annoncé pour l'an dernier par l'Agence internationale de l'Energie (AIE).

"La hausse (de la demande) est généralisée", a expliqué son analyste Virendra Chauhan lors d'un forum organisé par Reuters. "La demande de diesel s'est poursuivie à un rythme spectaculaire."

L'analyste d'Intesa Sanpaolo, Daniela Corsini, estime également que la hausse de la consommation est mondiale.

"La demande mondiale de pétrole va surprendre à la hausse, Etats-Unis, Chine et Asie émergente en tête", dit-elle.

L'augmentation de la demande devrait contribuer à absorber une offre supplémentaire en provenance de l'Iran si un accord sur son programme nucléaire met fin aux sanctions de l'Occident.

Certains analystes s'attendent même à ce que la demande dépasse l'offre.

"Le marché mondial évolue vers une situation déficitaire au second semestre, le déficit atteignant un million de barils par jour au quatrième trimestre", dit Paul Horsnell, analyste chez Standard Chartered, qui s'attend à un baril de Brent à 76,00 dollars en moyenne en 2015.

Vingt-deux des 32 analystes ayant participé aux deux enquêtes, de février et de mars, ont laissé leurs estimations pour le Brent en 2015 inchangées. Six d'entre eux ont relevé leurs prévisions et le même nombre les ont abaissées.

L'enquête donne un brut léger américain à 53,60 dollars en moyenne cette année et à 66,50 dollars en 2016.
http://www.usinenouvelle.com/article/st ... re.N321911

Les visions de boules de cristal de CitiGroup, Goldman Sachs et Bloomberg, avec leur pétrole à 40 $ n' ont visiblement pas été retenues. (voir posts au dessus)

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Re: le baril à 150$ puis 30$ puis 150$ ?

Message par tita » 31 mars 2015, 18:26

energy_isere a écrit :Les analystes ont analysés leur boule de cristal :

Les visions de boules de cristal de CitiGroup, Goldman Sachs et Bloomberg, avec leur pétrole à 40 $ n' ont visiblement pas été retenues. (voir posts au dessus)
En plus, elles se contredisent complètement sur la demande. De toute évidence, les facteurs sont tellement nombreux et peu prévisibles rendent l'exercice impossible.

La dernière, qui dit prendre l'avis de 34 analystes est très prudente. Elle semble se baser sur le prix du marché "idéal" qui contenterait à la fois les producteurs (un prix suffisamment élevé pour maintenir l'investissement) et les consommateurs (plus bas que les 100$ qui ralentissent la croissance). Mais ça tient plus d'un voeu que d'une analyse de tous les éléments.

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Re: le baril à 150$ puis 30$ puis 150$ ?

Message par tita » 03 avr. 2015, 15:10

L'annonce d'un léger déclin de la prod américaine laisse présager d'un pic (pour cette année) de ladite production. Quels facteurs seront déterminants pour pousser les prix à la hausse ou à la baisse?
This Is What Will Determine If Oil Prices Go Up Or Down
By Nick Cunningham
Posted on Thu, 02 April 2015 23:15


It appears as if oil prices could be on the verge of a rebound, with new data showing that the U.S. oil patch is hitting an inflection point. While specific shale regions – such as North Dakota’s Bakken and Texas’ Eagle Ford – have posted production declines, overall U.S. oil output managed to edge up in recent months.

But now that U.S. production has finally dipped, it may augur a new phase for oil markets in which production cutbacks could lead to higher prices. The Energy Information Administration reported on April 1 that total U.S. oil production fell for the week ending on March 27, falling 36,000 barrels per day to 9.38 million barrels per day.

The prior week’s production level of 9.42 million barrels per day was the highest level in three decades. If output continues to decline, mid-March 2015 could mark the peak of U.S. oil output, at least for the foreseeable future.

That would raise the possibility that oil prices have bottomed out. Where do they go from here? Is it possible that oil prices could dip any lower? If they are indeed about to rise, will they rise quickly or stay flat for a while before gradually ascending?

There are several major determinants of oil prices one should consider.

1. U.S. Production. The first and most important thing to watch is the aforementioned levels of U.S. production. Weekly figures come out from the EIA and we should get a better sense of where U.S. oil flows are going next week. Consistent weekly drops will put upward pressure on prices.

2. Iran Negotiations. In the very short-term, a lot depends on the outcomes of the Iranian negotiations. A breakthrough in negotiations on April 2nd sent oil prices down immediately but this will likely only be temporary. Oil prices will again correct themselves once the markets realize that Iranian oil won’t begin flowing overnight, as there are still several months before a final accord is signed and even more time before the U.N. Nuclear Agency confirms compliance. Still, over the long-term, new Iranian oil will keep prices from rising too much. On the flip side, a breakdown in the ongoing talks between now and June will raise geopolitical tension and ensure Iranian crude stays on the sidelines, resulting in higher oil prices.

3. Credit Crunch. Another significant development is the reevaluation of credit lines for distressed oil drillers. Banks typically readjust their credit facilities for oil and gas companies in April and October. With the onset of April, smaller oil producers will find that their assets are no longer worth what they once were in the eyes of their creditors. That will lead to a large cutback in credit as oil firms become unqualified for generous lending. As a result, junk oil firms could face a liquidity crisis as they run out of cash, pushing some into bankruptcy. Quicksilver Resources filed for Chapter 11 bankruptcy in March. Oklahoma-based Samson Resources hinted on March 31 that it may do the same. Bankruptcies could pick up pace in the next few weeks, and the quicker it happens, the quicker the supply side of the oil equation will begin to balance out, which will eventually push up oil prices.

4. Oil storage. Fears have arisen that oil storage is running out. Indeed, oil diverted into storage has skyrocketed, and key hubs have seen their storage tanks filling up rather quickly. More than 77 percent of storage capacity is used up in Cushing, Oklahoma. Yet with production slowing and a much improved pipeline network, storage will probably not reach its limits. Once that becomes apparent, investors will shed their fears and bid up oil prices.

5. Oil Demand. Demand is starting to look stronger as well. U.S. drivers drove a record amount of miles for the month of January, capitalizing on lower gasoline prices. Major U.S. oil refineries are also taking advantage of the glut. Normally a time for spring maintenance, refineries processed 15.7 million barrels per day for the week ending on March 27, a record level for this time of year. As we move through spring and summer approaches, refineries will ramp up processing even further, providing a lift to demand.

6. The Fed. Another influential development on oil prices will be the next moves by the U.S. Federal Reserve. The Fed is expected to raise interest rates, but a specific timeline is unknown. If and when interest rates rise, there will be two effects. First the dollar will appreciate, pushing down oil prices. At the same time, higher interest rates will raise the cost of capital for oil producers, potentially cutting into marginal oil production. The possible termination of cheap money could spell an end to a lot of oil production, although this would likely take place over time. It is hard to say how these two countervailing forces ultimately shake out. In the immediate aftermath at least, a stronger dollar will prevail, causing oil prices to sink.

7. China. As with most things in the energy world, a lot hinges on China. China has been taking advantage of collapsed prices by stepping up its purchases of oil to fill its strategic petroleum reserve (SPR). That provided a bit of a demand boost in recent months, putting a floor beneath prices. But now China’s SPR is nearly full, so its imports could plateau for a while. Lower oil demand – or at least demand not growing as fast as expected – will keep oil prices from rising too much.

By Nick Cunningham
source: Oilprices.com

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Message par energy_isere » 03 avr. 2015, 16:13

facteur 2 au dessus !
L’accord sur le programme nucléaire de l’Iran tire le pétrole à la baisse


03 Avril 2015 Usine Nouvelle

Le pas décisif franchi le 2 avril dans les négociations entre six puissances occidentales et l’Iran sur son programme nucléaire civil rapproche l’échéance de la levée des sanctions qui avaient divisé par deux les exportations iraniennes de pétrole. Mais le retour du pétrole iranien devrait être progressif.

Les sanctions économiques contre l’Iran implémentées par les Etats-Unis et l'Europe devraient être levées après signature d’un accord le 30 juin, a affirmé le ministre iranien des Affaires étrangères Javad Zarif.

Suite à cette annonce, le 2 avril, le prix du Brent est tombé de près de 4%. La perspective d’un brut iranien venant brutalement inonder le marché mondial a créé quelques remous sur les marchés. Mais les détails qui ont suivi ont rasséréné les acheteurs de contrats à terme, qui se sont stabilisés rapidement. En effet, l’accord ne sera pas signé avant fin juin… Si aucun élément de désaccord n’intervient d’ici là. Les sanctions, elles, ne seront sans doute pas levées avant fin 2015 ou début 2016.

L’Iran pourra alors augmenter rapidement ses volumes exportés, de quelque 200 000 à 600 000 barils par jour. Les sanctions américaines et européennes avaient réduit ce volume d’1,5 million de barils par jours depuis 2012. Mais il faudra du temps, quelques années sans doute, pour que l’Iran retrouve un niveau de production proche de son niveau de 2010-11, soit environ 3,6 millions de barils par jour.

Reste que l’Iran démarche activement des acheteurs potentiels pour son pétrole, non seulement celui qu’il produit quotidiennement, mais aussi les quelque 30 millions de barils stockés en mer dans des supertankers. Selon une source dans le fret maritime citée par Reuters, une quinzaine de VLCC (Very large crude carriers) de la compagnie maritime nationale NTIC d’une capacité de 2 millions de barils sont actuellement déployés à fins de stockage flottant.

L’arrivée de ce pétrole-là sur le marché pourrait suffire à déstabiliser un marché prudent, qui tend à répercuter plus facilement les hausses que les risques pesant sur la production.

Myrtille Delamarche
http://www.usinenouvelle.com/article/l- ... se.N323027

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Re: le baril à 150$ puis 30$ puis 150$ ?

Message par tita » 02 mai 2015, 15:30

Bon, là le baril WTI est à quasi 60$. C'est bien loin de mon pronostic à 30$. Pas mal de raisons à cela:

- Le stockage. Quand le prix "futur" à long terme est plus élevé, des investisseurs payent le stockage sur 6 mois. Et on a été très très loin d'être à saturation, contrairement à l'information donnée par certains médias. Ça représente quand même 200 mio de barils au-dessus de la moyenne.
- Fracklog. On pourrait dire une autre forme de stockage. Des puits sont forés, mais doivent encore être "frackés" et exploités. On parle de 4'700 puits dans cette situation, ~500'000 bpd
- Offre/Demande. Il n'y a pas eu de grande baisse de l'offre. On peu raisonnablement penser que la demande s'est suffisamment renforcée pour inverser la tendance sur les prix. Plus rapidement que ce qu'on pouvait prévoir.
- Géopolitique. Mouvementé, mais au final peu d'effets sur la production, dans un sens ou dans un autre. Certains ont diminués (Lybie) tandis que d'autres se sont renforcés (arabie saoudite, Irak).

Bon, la phase baissière semble définitivement derrière. Et sans même que les effets de la baisse d'investissement ne se fassent sentir sur la production, on a déjà atteint le prix considéré comme adéquat entre producteurs/consommateurs. Le prix va donc probablement se stabiliser dans cette zone de 60-70$ pour un temps. Reste à voir s'il sera suffisant pour inverser la tendance de la baisse des forages US, et du développement de production hors US. Sans cela, on va repartir à la hausse à partir de juillet. A moins que l'OPEP ne décide de produire plus... Pour autant qu'ils aient une marge de production.

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Re: le baril à 150$ puis 30$ puis 150$ ?

Message par nemo » 02 mai 2015, 22:24

tita a écrit :Bon, là le baril WTI est à quasi 60$. C'est bien loin de mon pronostic à 30$. Pas mal de raisons à cela:

- Le stockage. Quand le prix "futur" à long terme est plus élevé, des investisseurs payent le stockage sur 6 mois. Et on a été très très loin d'être à saturation, contrairement à l'information donnée par certains médias. Ça représente quand même 200 mio de barils au-dessus de la moyenne.
- Fracklog. On pourrait dire une autre forme de stockage. Des puits sont forés, mais doivent encore être "frackés" et exploités. On parle de 4'700 puits dans cette situation, ~500'000 bpd
- Offre/Demande. Il n'y a pas eu de grande baisse de l'offre. On peu raisonnablement penser que la demande s'est suffisamment renforcée pour inverser la tendance sur les prix. Plus rapidement que ce qu'on pouvait prévoir.
- Géopolitique. Mouvementé, mais au final peu d'effets sur la production, dans un sens ou dans un autre. Certains ont diminués (Lybie) tandis que d'autres se sont renforcés (arabie saoudite, Irak).

Bon, la phase baissière semble définitivement derrière. Et sans même que les effets de la baisse d'investissement ne se fassent sentir sur la production, on a déjà atteint le prix considéré comme adéquat entre producteurs/consommateurs. Le prix va donc probablement se stabiliser dans cette zone de 60-70$ pour un temps. Reste à voir s'il sera suffisant pour inverser la tendance de la baisse des forages US, et du développement de production hors US. Sans cela, on va repartir à la hausse à partir de juillet. A moins que l'OPEP ne décide de produire plus... Pour autant qu'ils aient une marge de production.
Quelque chose qui risque de changer un peu la donne c'est si l'Iran peut de nouveau exporter son pétrole vers l'occident. Y aurais 1 Mb/j en plus sur le marché.
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Re: le baril à 150$ puis 30$ puis 150$ ?

Message par mobar » 02 mai 2015, 23:17

nemo a écrit : Quelque chose qui risque de changer un peu la donne c'est si l'Iran peut de nouveau exporter son pétrole vers l'occident. Y aurais 1 Mb/j en plus sur le marché.
Amplement suffisant pour maintenir les prix à leur niveau tant que la consommation stagne

Et comme le seul évènement qui pourrait relancer la consommation est une baisse significative des prix, la probabilité que les prix s'envolent restera faible

La peur du PO aura été salutaire, un peu comme la peur du bug de l'an 2000
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
« Ne doutez jamais qu'un petit groupe de personnes bien informées et impliquées puisse changer le monde, en fait, ce n'est jamais que comme cela que le monde a changé »

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Re: le baril à 150$ puis 30$ puis 150$ ?

Message par tita » 20 mai 2015, 10:02

Pour Art Berman, la situation de surproduction ne s'est pas encore tassée. La récente montée du brut n'est donc due qu'à de la spéculation. Il prévoit une nouvelle baisse du prix baril quand les traders réaliseront que la baisse attendue aux Etats-Unis ne sera pas suffisante pour stabiliser la situation, face à la production mondiale plus solide que jamais.
http://www.artberman.com/oil-prices-wil ... n-gravity/

Goldman Sachs fait plus ou moins la même prédiction
http://oilprice.com/Energy/Oil-Prices/G ... tober.html

La stratégie de l'OPEP (enfin, surtout l'arabie saoudite) de produire au maximum pour inonder le marché, réduire les prix et affaiblir certaines productions est toujours en vigueur. La production américaine n'est pas prêt de se relever, avant même de voir apparaître une baisse sensible de sa production. Certains prévoyaient de relancer des projets avec un prix stable à 60-65$. On oublie trop souvent que les variations sur les prix (parfois très rapides) ont des effets très lents sur la demande et l'offre.

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Re: le baril à 150$ puis 30$ puis 150$ ?

Message par Raminagrobis » 20 mai 2015, 11:01

Avec la levée imminante des sanctions sur l'Iran, c'est presque 1 Mb/j qui va revenir sur le marché. Je ne vois pas de remontée sensible des prix cette année.
Toujours moins.

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Re: le baril à 150$ puis 30$ puis 150$ ?

Message par Alturiak » 20 mai 2015, 14:10

tita a écrit : La production américaine n'est pas prêt de se relever, avant même de voir apparaître une baisse sensible de sa production.
Que veux-tu dire ? On ne peut se relever que si on est tombé.

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