L'industrie agricole française.

Discussions traitant de l'impact du pic pétrolier sur l'économie.

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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par energy_isere » 26 mars 2018, 19:07

Un silo ultra-moderne pour mieux exporter le blé français vers l'Afrique

Par Claire Fages RFI 26 mars 2018

Image
Le nouveau silo du port de La Rochelle, le 13 mars 2018.AFP/Mehdi Fedouach

Pour relancer les exportations de blé français, le groupe Soufflet compte sur un tout nouveau silo à quai, sur le port de La Rochelle, dans le sud-ouest de la France. Il a été inauguré vendredi dernier.


Un silo portuaire ultra-moderne à La Rochelle, c’est le pari du groupe Soufflet pour mieux exporter le blé français vers l’Afrique. Le premier collecteur européen de céréales avait besoin d’augmenter ses capacités de stockage et ses cadences sur la façade atlantique, qui reçoit de plus en plus de grains par le chemin de fer.

Le nouveau silo, installé bord à quai, pourra charger directement le grain au fond des cales sans le projeter. Pas d’émissions de poussières. Fini également les 50 000 camions par an qui « brouettaient » la marchandise sur un kilomètre entre les anciens silos et le port. Autant d’émissions de CO2 et de dépenses en moins. Pour un blé plus compétitif.

32 cellules pour trier les qualités de blé

Le nouveau silo pourra également trier les qualités de blé. Grâce à 8 rangées de 4 cellules (un coût cher en investissement, avec 30 millions d’euros), l’exportateur sera capable de mesurer en continu la qualité moyenne du blé dans chacune de ces 32 cellules : le taux de protéine, les valeurs boulangères, les résidus ou non de pesticides, par des échantillonnages évalués en laboratoire.

Des critères qui permettront de faire des chargements complets extrêmement précis dans les bateaux. « Ce travail du grain, c’est ce qui permettra de rassurer le client industriel meunier à l’export », estime le porte-parole de Soufflet, à savoir lui garantir le niveau de qualité exigé et la régularité de cette qualité sur toute la campagne.
http://www.rfi.fr/emission/20180326-sil ... rs-afrique

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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par energy_isere » 26 mars 2018, 19:13

France: le lent redémarrage de la filière soja

Par Marie Normand Publié le 26-03-2018 RFI

En important son soja d’Amérique du Sud pour nourrir ses animaux, la France participe à la déforestation, selon le rapport de l’ONG Mighty Earth. Mais a-t-elle la possibilité de s’approvisionner localement ? Le soja d’origine France existe, mais les quantités produites sont encore limitées.


La production française ne couvre encore qu’une infime partie de la demande nationale, mais elle est en plein redémarrage : la surface cultivée est passée de 28 000 hectares en 2008 à 147 000 hectares aujourd’hui. En 2025, Terres Univia, l’Interprofession des huiles et protéines végétales créée en 2016 pour restructurer la filière vise les 250 000 hectares.

« En 2017, nous avons produit 410 000 tonnes de soja en France. Bien loin encore des 3 à 3,5 millions de tonnes de tourteaux [résidu obtenu après extraction de l’huile d’une graine de soja] qu’on importe chaque année », consent Françoise Labalette, ingénieure chez Terres Univia.

Cette production, exigeante en chaleur et en eau, s’ancre principalement dans le Sud-Ouest, dans la vallée du Rhône et jusqu’en Alsace. Sur un marché dominé par les États-Unis et l’Amérique latine, la filière française se démarque. Ici, conformément à la réglementation européenne et à la loi française, le soja est non-OGM.

Manque d’aides de l’État ?

La renaissance récente du soja français est moins due au soutien des pouvoirs publics qu’à une forte demande. « La filière est relativement peu ciblée par les aides de l’État, estime Françoise Labalette. Le soja est le moins bien loti du Plan protéines français. Il bénéficie d’une toute petite enveloppe d’accompagnement qui a très vite été consommée. La preuve : cette année, les producteurs vont toucher seulement 40 euros par hectare de soja cultivé ».

Heureusement, la demande en non-OGM est soutenue. Elle représente 10% à 15% de la demande totale, selon Terres Univia, qui prévoit une évolution positive les prochaines années.

« Les cahiers des charges évoluent sous la pression des consommateurs français et d’autres pays européens. En Allemagne, quasiment toute la filière laitière s’appuie désormais sur des vaches nourries sans OGM », explique Corinne Peronnet, ingénieur d’études alimentation animale. Une demande qui pousse à la fois la filière soja et la culture d’autres sources de protéines non-OGM, comme le tourteau de colza ou de tournesol.

Problème : le soja français coûte toujours plus cher que celui importé d’Amérique du Sud. Il bénéficie cependant ces derniers mois de cours plutôt favorables. « La prime non-OGM sur le tourteau en provenance du Brésil a souvent flirté avec les 100 euros la tonne », explique Terres Univia. De quoi rendre le soja français plus compétitif.
http://www.rfi.fr/france/20180326-franc ... mportation

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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par ni chaud ni froid » 26 mars 2018, 21:08

Pour le coup, au lieu de compenser un modèle non durable d'agriculture par un autre modèle non durable d'agriculture très industriel, on ferait mieux de "désintensifier" l'élevage animal pour éviter de ruiner les sols avec les monocultures fourragères.

Bref.
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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par energy_isere » 03 avr. 2018, 19:46

Les exports de céréales plombés... par les perturbations du rail

Usine Nouvelle le 03/04/2018 Infos Reuters

Déjà en difficulté face à la concurrence russe et ukrainienne, les exportations françaises de céréales sont aussi handicapées par des problèmes logistiques, dont la longue grève perlée du trafic ferroviaire qui commence ce mardi 3 avril.

Déjà en difficulté face à la concurrence russe et ukrainienne, les exportations françaises de céréales sont aussi handicapées par des problèmes logistiques, dont la longue grève perlée du trafic ferroviaire qui commence ce mardi 3 avril. Plus de la moitié des contrats signés impliquant une logistique ferroviaire pourraient ne pas être honorés en raison de ce mouvement social annoncé pour trois mois par les syndicats de la SNCF.

S'ajoutent des problèmes logistiques fluviaux en raison des fortes pluies survenues depuis le début de l'année et de travaux sur différents canaux. Les camions, qui représentent la majorité du transport de céréales, sont quant à eux saturés et ne peuvent compenser les problèmes rencontrés par le fret fluvial et ferroviaire.

Depuis plusieurs années, les entreprises de transport routier sont attirées par des activités plus rentables que l’agriculture, comme le transport de gaz. "Ce n'est pas élastique la logistique, on ne remplace pas en un claquement de doigt un camion par un train", explique un courtier interrogé par Reuters. "Des opérateurs peuvent avoir un surcoût logistique de 2 à 4 euros la tonne, c'est colossal."

UNE CAMPAGNE DÉJÀ MAL ENGAGÉE

Pour atteindre ses objectifs d'exportation de céréales, la France devait accélérer la cadence lors des trois derniers mois de cette campagne 2017/2018, mais la tâche paraît de plus en plus ardue. Après une année 2016/2017 noire pour les exportations françaises de céréales en raison d'événements climatiques, l'année 2017/2018 devait être l'année de la reconquête des parts de marché perdues.

Las ! Les exports français font grise mine et sont en retard par rapport à leurs objectifs. De 10,2 millions de tonnes au début de la campagne, les exports vers les pays tiers ont été abaissés à 8,5 millions de tonnes par l'organisme public FranceAgriMer. La faute à des exportations de céréales record de Russie et d'Ukraine, qui concurrencent les céréales françaises même sur les marchés historiques du Maghreb et d'Afrique subsaharienne.

"Nos clients se sont tournés vers d'autres origines puisqu'on ne peut plus alimenter les ports. A cause de la logistique, on va perdre des parts de marché cette année", estime le même courtier.

Résultat, malgré trois mois de campagne restants, les différents acteurs pensent déjà à l'année prochaine. "Je crains qu'on tire peu à peu le rideau sur l'origine France sur cette campagne. Le stock de report s'organise contraint et forcé." Signe de cette faiblesse logistique, les reports de stocks sont attendus à la hausse et principalement dans les régions agricoles éloignées des ports français, comme le Loiret ou la Bourgogne.
https://www.usinenouvelle.com/article/l ... il.N675134

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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par Silenius » 03 avr. 2018, 20:13

ni chaud ni froid a écrit :
26 mars 2018, 21:08
Pour le coup, au lieu de compenser un modèle non durable d'agriculture par un autre modèle non durable d'agriculture très industriel, on ferait mieux de "désintensifier" l'élevage animal pour éviter de ruiner les sols avec les monocultures fourragères.

Bref.
Desintensifier l'elevage bovin ca veut dire reduire la part de concentres (tourteaux de soja, cereales) dans la ration au profit des fourrages grossiers et allonger la periode d'engraissement. Donc a production animale egale, plus de surface fourragere.

Pour les monogastriques, l'indice de consommation (kg d'aliments/kg produit animal) est d'autant plus faible que l'elevage est intensif, donc aussi effet inverse que ce que tu decris.

Bref.

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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par kercoz » 03 avr. 2018, 22:43

energy_isere a écrit :
26 mars 2018, 19:13
France: le lent redémarrage de la filière soja


« Les cahiers des charges évoluent sous la pression des consommateurs français et d’autres pays européens. En Allemagne, quasiment toute la filière laitière s’appuie désormais sur des vaches nourries sans OGM », explique Corinne Peronnet, ingénieur d’études alimentation animale. Une demande qui pousse à la fois la filière soja et la culture d’autres sources de protéines non-OGM, comme le tourteau de colza ou de tournesol.

Problème : le soja français coûte toujours plus cher que celui importé d’Amérique du Sud. Il bénéficie cependant ces derniers mois de cours plutôt favorables. « La prime non-OGM sur le tourteau en provenance du Brésil a souvent flirté avec les 100 euros la tonne », explique Terres Univia. De quoi rendre le soja français plus compétitif.

http://www.rfi.fr/france/20180326-franc ... mportation


L' aliment poule semble ne plus utiliser de soja. Ca m' ennuyait de payer le double pour du bio, et j' en faisais la remarque au magasin ( souhait de non ogm et suspicion du soja inclus). Je viens de m' apercevoir que le "tourteau de soja" de l' étiquette semble avoir été remplacé par du tourteau de tournesol produit en france.
L'Homme succombera tué par l'excès de ce qu'il appelle la civilisation. ( Jean Henri Fabre / Souvenirs Entomologiques)

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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par ni chaud ni froid » 04 avr. 2018, 10:25

Silenius a écrit :
03 avr. 2018, 20:13
ni chaud ni froid a écrit :
26 mars 2018, 21:08
Pour le coup, au lieu de compenser un modèle non durable d'agriculture par un autre modèle non durable d'agriculture très industriel, on ferait mieux de "désintensifier" l'élevage animal pour éviter de ruiner les sols avec les monocultures fourragères.

Bref.
Desintensifier l'elevage bovin ca veut dire reduire la part de concentres (tourteaux de soja, cereales) dans la ration au profit des fourrages grossiers et allonger la periode d'engraissement. Donc a production animale egale, plus de surface fourragere.

Pour les monogastriques, l'indice de consommation (kg d'aliments/kg produit animal) est d'autant plus faible que l'elevage est intensif, donc aussi effet inverse que ce que tu decris.

Bref.
Un poil passif agressif ? Peu m'importe.

D'une part, désintensifier au sens de limiter la production animale, justement.

D'autre part, favoriser les coproduits dans l'alimentation et la production des fourrages et céréales sur l'exploitation. (ce qui permet en outre de "redistribuer à la source" par épandage).

Les monocultures fourragères ou céréalières sur de grandes surfaces sont une catastrophe au niveau du paysage, de la biodiversité et des nappes phréatiques. On se fout d'occuper nominalement plus de surface par bête si la gestion des sols et des écosystèmes est pérenne et si le cheptel diminue.

A l'échelle d'une exploitation, favoriser le modèle "polyculture-élevage", avec un nombre de tête limité va forcément vers des parcellaires plus petits et probablement vers une gestion plus raisonnable qu'un modèle hyper spécialisé avec monocultures et elevages séparés.

C'est une question de bon sens et de protection des exploitations, qui sont forcément fragilisées par les achats (de maïs ou de tourteaux de soja).
Il faut être profondément débile ou formaté pour ne pas le comprendre.

Ah oui, on m'informe dans l'oreillette que ce n'est pas le sens de l'histoire.
Oui, le sens de l'histoire c'est de tranformer les exploitants en "transformateurs", qui achêtent tout leur ensilage, laissent leurs bêtes en bâtiment toute l'année, avec un cheptel énorme qui demande une logistique de malade pour gérer les approvisionnements et les effluents pour une marge la plus fine possible, histoire de bien les fragiliser voire les condamner en cas de pépin (maladie, perte d'une bête ou deux...voire pire en cas de contagion).

C'est marrant, mais ceux que je vois qui savent compter, ne comptent plus sur ce modèle, justement.
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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par sherpa421 » 04 avr. 2018, 10:44

Un peu de courage, fait pousser ton soja toit même ! :D
La guerre tue.
Moi, j'aime pas le foot.

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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par ni chaud ni froid » 04 avr. 2018, 10:49

Pour ma propre conso ? Non merci ! :-D

En revanche, les ovins rentrent sur la parcelle en juin (le temps que les agnelles soient sevrées) \:D/ . En attendant, j'ai pas mal de boulot d'aménagement, un verger tout juste planté à entretenir et mon assainissement à reprendre intégralement.
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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par kercoz » 06 avr. 2018, 10:46

ni chaud ni froid a écrit :
04 avr. 2018, 10:25
Silenius a écrit :
03 avr. 2018, 20:13


Desintensifier l'elevage bovin ca veut dire reduire la part de concentres (tourteaux de soja, cereales) dans la ration au profit des fourrages grossiers et allonger la periode d'engraissement. Donc a production animale egale, plus de surface fourragere.

Pour les monogastriques, l'indice de consommation (kg d'aliments/kg produit animal) est d'autant plus faible que l'elevage est intensif, donc aussi effet inverse que ce que tu decris.

Bref.
Un poil passif agressif ? Peu m'importe.

D'une part, désintensifier au sens de limiter la production animale, justement.

D'autre part, favoriser les coproduits dans l'alimentation et la production des fourrages et céréales sur l'exploitation. (ce qui permet en outre de "redistribuer à la source" par épandage).

La notion de "rationalité" proposée par Silénius" oublie ou évacue le fait important que ce ratio calorie végétale/calorie animale implique de n' utiliser le processus de valorisation d' un sol par l' animal ne doit être choisi que si ce sol n'est pas apte à une valorisation végétale. ( prés salés, pentes, parcelles trop morcelées etc). Cette dispersion n'est pas compatible avec l' intensification. Le circuit court traditionnel ( qqs poules - lapins et un cochon), permet à la fois une production animale suffisante et un recyclage des déchets ménagers ou de production, en engrais.
Avec seulement 5 poules et un coq, j' ai bien trop d' oeufs ( 20 par semaine)
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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par Silenius » 07 avr. 2018, 04:21

La notion de "rationalité" proposée par Silénius" oublie ou évacue le fait important que ce ratio calorie végétale/calorie animale implique de n' utiliser le processus de valorisation d' un sol par l' animal ne doit être choisi que si ce sol n'est pas apte à une valorisation végétale. ( prés salés, pentes, parcelles trop morcelées etc). Cette dispersion n'est pas compatible avec l' intensification.
Oui, c'est pourquoi dans le systeme actuel d'elevage bovin les naisseurs sont dans les regions marginales et les ateliers d'engraissement dans des zones plus aptes a une production vegetale intensive.

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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par mobar » 11 avr. 2018, 19:07

Piqure de rappel, les Bourguignon
https://youtu.be/7ipPmc5RplU
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
« Ne doutez jamais qu'un petit groupe de personnes bien informées et impliquées puisse changer le monde, en fait, ce n'est jamais que comme cela que le monde a changé »

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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par energy_isere » 04 mai 2018, 12:57

Le préfet de Saône-et-Loire rejette un projet de ferme aux 4.000 bovins

AFP04/05/2018

Un projet de ferme qui aurait pu accueillir plus de 4.000 bovins à Digoin, en Saône-et-Loire, auquel s'opposaient notamment la Confédération paysanne, des riverains et des associations de défense de l'environnement, a été rejeté par le préfet, ont indiqué vendredi ses services à l'AFP.

La demande de l'agriculteur "pour être autorisé à exploiter un élevage de 3.910 bovins destinés à l'exportation, 240 bovins à l'engraissement et 320 vaches allaitantes sur la commune de Digoin, est rejetée", selon l'arrêté daté de jeudi pris par le préfet de Saône-et-Loire.

La préfecture s'appuie notamment sur l'avis du Conseil départemental de l'environnement et des risques sanitaires et technologiques (Coderst), qui avait souligné des "antécédents très défavorables (de l'agriculteur) en matière de maîtrise des nuisances et de la capacité à respecter les obligations réglementaires applicables", précise le préfet dans son arrêté.

Des difficultés en matière de "respect du voisinage, de la sécurité et de la salubrité publiques" ou encore une distance trop faible de l'un des bâtiments avec le cours d'eau voisin ont aussi été pointés par la préfecture, qui s'inquiète notamment d'éventuelles nuisances olfactives ou d'une possible pollution des sols et des eaux.
................................
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 04af8c986d

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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par energy_isere » 29 mai 2018, 11:18

Crainte d'un "choc pétrolier" pour l'agriculture française (Organisation professionnelle)

Paris 29 Mai 2018

La hausse des cours de l'or noir fait craindre un "choc pétrolier" pour l'agriculture, estime une organisation patronale de l'agriculture française, dans un communiqué lundi.


"Le prix du gasoil non routier (GNR) a augmenté de 30% en un an, atteignant 1 euro TTC/L la semaine dernière. Cette hausse laisse entrevoir un nouveau choc pétrolier sur le monde agricole et les entrepreneurs de travaux si le cours du pétrole, passé de 55 dollars à 80 dollars le baril, se maintient à un tel niveau", estime la FNEDT (Fédération nationale entrepreneurs des territoires).

"Le poste carburant, qui représente 14% des charges de l'entreprise de travaux agricoles française, flambe au moment où la saison des travaux agricoles bat son plein", souligne Gérard Napias, président de FNEDT, qui redoute "une déprise agricole sur les terres à faible potentiel et donc un arrêt de l'activité agricole".

La FNEDT regroupe 21.671 entreprises de travaux agricoles, forestiers et ruraux et 98.000 salariés permanents et saisonniers, qui réalisent des chantiers au service des exploitants agricoles et forestiers, des propriétaires et des entreprises, des collectivités locales et établissements publics gestionnaires de réseaux.

M. Napias craint des difficultés pour les entreprises "à répercuter la hausse du coût du carburant dans le prix de vente de la prestation aux agriculteurs, eux-mêmes confrontés à des prix agricoles bas, des charges courantes élevées et une baisse probable des soutiens publics".

De surcroît, "alors que le recours aux produits phytosanitaires doit être diminué, les passages d'engins mécaniques vont se multiplier, entraînant donc une consommation supplémentaire de carburant", prévient M. Napias, parallèlement à l'ouverture des discussions à l'Assemblée nationale au sujet de l'interdiction du glyphosate, herbicide controversé, dans le cadre des débats autour de la loi agriculture et alimentation.

Après avoir dépassé les 80 dollars il y a une semaine, le baril de Brent, référence européenne, pour livraison en juillet, a oscillé lundi autour de 75 dollars.
https://www.romandie.com/news/Crainte-d ... 922154.rom

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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par kercoz » 29 mai 2018, 22:56

L' info prend tout son sens qd on sait que comme pour les pecheurs, le carburant agricole n'est pas taxé. Qd le baril prend 30 % , le litre agri prend 30% plein pot.
Par contre, ça :

""De surcroît, "alors que le recours aux produits phytosanitaires doit être diminué, les passages d'engins mécaniques vont se multiplier, entraînant donc une consommation supplémentaire de carburant", prévient M. Napias,"""
C'est faux. Konrad Schreiber, qui a convertit une partie des agris bretons à la TCS et au SD, montre que que ceux qui appliquent ces méthodes, ne font pas un meilleur rendement mais font beaucoup moins de passages tracteurs et remplacent leurs engins par des tracteurs moins puissants. Leur trésorerie se trouve améliorée par un usage moindre du matériel et des produits.
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