L'industrie agricole française.

Discussions traitant de l'impact du pic pétrolier sur l'économie.

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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par energy_isere » 19 juin 2019, 13:47

Pas d'apéro sans pistaches de France! Le pari d'agriculteurs en Provence

AFP•19/06/2019

Elles poussent à l'état sauvage en France, et pourtant, les pistaches de l'apéro à la française viennent de l'autre bout du monde. Pour y remédier, une poignée d'agriculteurs réintroduit le pistachier en Provence, un moyen aussi de se préparer au changement climatique.

Entre vignes, oliviers et chênes truffiers, sur un terrain vallonné du parc régional du Lubéron, dans le sud de la France, Jean-Louis Joseph a planté au début de l'année 600 plants de pistachiers, protégés de l'appétit des chevreuils par une imposante clôture électrique.

La première récolte n'est attendue que dans cinq ans mais, déjà, de minuscules fleurs rouges ont commencé à apparaître.

"C'est un pari mais nous ne sommes pas fous, on a les pieds sur terre", explique M. Joseph, qui pour ce test, en bio, a mixé deux variétés: des plants sélectionnés en Grèce, bien acclimatés à la Méditerranée, et la Kerman, une variété originaire d'Iran, très productive, et cultivée aux Etats-Unis.
...............

En France, les surfaces cultivées sont encore minimes, huit à dix hectares plantés cette année, qui devraient doubler l'an prochain, selon les projets de l'association. Une surface à rapporter aux 770.000 d'hectares dans le monde de Pistacia Vera, le nom scientifique de la pistache, selon l'organisation des Nations unies pour l'agriculture (FAO).

...............
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... f5e294443c

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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par energy_isere » 22 juin 2019, 12:03

Réchauffement climatique: comment le champagne s'y prépare

AFP•22/06/2019

Les dix hectares du domaine expérimental de Plumecoq près d'Epernay (Marne) sont un laboratoire en plein air dont les recherches grandeur nature ne visent qu'un objectif: continuer à faire du bon champagne malgré le réchauffement climatique.

......
Lire https://www.boursorama.com/actualite-ec ... d77010868e

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Message par energy_isere » 25 juin 2019, 08:56

Miel: récolte française "catastrophique" en vue, à cause du climat

AFP•25/06/2019

Les producteurs de miel français prévoient déjà une production de miel "catastrophique" pour cette année, la faute à des conditions climatiques désastreuses ces dernières semaines.

Alors qu'à ce stade, habituellement, "on a fait une bonne partie des miels, autour de 40, 50%, là, on ne les a pas", se désole mardi Henri Clément, porte-parole et secrétaire-général du syndicat majoritaire, l'Union nationale de l'apiculture française (UNAF).

"Les abeilles ne récoltent rien ! Dans les ruches, il n'y a pas à manger, les apiculteurs sont obligés de les nourrir avec du sirop car elles risquent de mourir de faim", déplore le syndicat agricole Modef (Mouvement de défense des exploitants familiaux), qui a lancé l'alerte dans un communiqué.

Les causes de ce désastre sont multiples, selon le syndicat : "Un hiver très doux a facilité une bonne reprise de ponte, les colonies très populeuses se sont trouvées sans fleurs ni miellée (nectar butiné, ndlr) et se sont effondrées en peu de temps. Ce nouveau coup dur est d'autant plus critique pour les apiculteurs qu'il intervient après plusieurs saisons difficiles".

"On a des conditions météo qui sont catastrophiques", renchérit M. Clément. "Ca fait quelques temps qu'on s'alarme du bouleversement climatique qui a un gros impact sur les productions. Pour l'instant, il ne s'est quasiement pas fait de miel, à part en Bretagne, où ils ont tiré un peu leur épingle du jeu".

"Les acacias dans beaucoup de régions ont gelé. Il a fait un printemps pourri, on a été obligé de nourrir les ruches, plutôt que de récolter du miel. On attend de voir un peu comment la saison peut évoluer, parce que ça peut se redresser, mais la canicule qui s'annonce a l'air de vouloir compromettre véritablement les récoltes", s'inquiète Henri Clément.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 1042db8aef

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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par mobar » 25 juin 2019, 10:26

Ce serait pas plutôt à cause de la disparition d'une quantité record de colonies d'abeilles?
30% seraient mortes durant l'hiver selon Le Monde :wtf:
https://www.lemonde.fr/biodiversite/art ... 52692.html
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
« Ne doutez jamais qu'un petit groupe de personnes bien informées et impliquées puisse changer le monde, en fait, ce n'est jamais que comme cela que le monde a changé »

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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par Paulad » 25 juin 2019, 11:36

mobar a écrit :
25 juin 2019, 10:26
Ce serait pas plutôt à cause de la disparition d'une quantité record de colonies d'abeilles?
30% seraient mortes durant l'hiver selon Le Monde :wtf:
https://www.lemonde.fr/biodiversite/art ... 52692.html
Article de l'année précédente qui parle de l'hiver de... l'année précédente.

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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par kercoz » 25 juin 2019, 12:07

Paulad a écrit :
25 juin 2019, 11:36
mobar a écrit :
25 juin 2019, 10:26
Ce serait pas plutôt à cause de la disparition d'une quantité record de colonies d'abeilles?
30% seraient mortes durant l'hiver selon Le Monde :wtf:
https://www.lemonde.fr/biodiversite/art ... 52692.html
Article de l'année précédente qui parle de l'hiver de... l'année précédente.
Ceci dit, une abeille vit de 1 à 6 mois , sauf la reine ( 3 à 5 ans). Il faut plutôt parler de mortalité de colonies ( en faisant un peu d' organicisme)
L'Homme succombera tué par l'excès de ce qu'il appelle la civilisation. ( Jean Henri Fabre / Souvenirs Entomologiques)

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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par mobar » 26 juin 2019, 10:47

C'est bien de la disparition de 30% des colonies dont il est question
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
« Ne doutez jamais qu'un petit groupe de personnes bien informées et impliquées puisse changer le monde, en fait, ce n'est jamais que comme cela que le monde a changé »

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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par energy_isere » 26 juin 2019, 18:18

L'agriculture bio, c'est bon pour les abeilles, selon une étude

AFP•26/06/2019

"Il faut remettre de la diversité dans le paysage !": l'agriculture biologique apporte aux abeilles une alimentation diversifiée et surtout régulière, permettant d'atténuer le déclin de ces pollinisateurs, selon une étude publiée mercredi.

"Nous devons changer de système de production agricole. On peut très bien vivre autrement", explique à l'AFP Jean-François Odoux, chercheur à l'Inra, coauteur de l'étude publiée dans le Journal of Applied Ecology.

En analysant six années de données sur les abeilles domestiques, une équipe de recherche du CNRS, de l'Inra et de La Rochelle Université démontre, pour la première fois, qu'"à l'échelle du territoire, les abeilles sont sensibles à la présence de l'agriculture biologique".

Notamment à la fin du printemps. Le colza fleurit en avril ou en mai, le tournesol bien plus tard, en juillet/août: entre les deux, les régions d'agricultures intensives manquent cruellement de fleurs et donc de pollens et de nectar indispensables aux abeilles.

Et c'est prouvé, "plus la disette est forte plus on aura de mortalité à la sortie de l'hiver suivant", explique Jean-François Odoux. Une mortalité élevée qui, selon l'étude, peut être atténuée par l'agriculture biologique.

"Dans un territoire qui est cultivé en bio, la rotation est plus importante: les cultures sont plus diversifiées et d'avantage étalées dans le temps", explique Jean-François Odoux. Et chez les abeilles, comme chez l'homme, régime alimentaire équilibré rime avec résistance immunitaire.

Autre point positif, "l'agriculture biologique, du fait de l'absence d'herbicides, a plus de flore spontanée dans ses parcelles en cultures", ajoute Vincent Bretagnolle, chercheur au CNRS, également coauteur de l'étude.

Grâce à cette flore spontanée (trop souvent appelée à tort "mauvaises herbes"), "il y a toujours un petit peu quelque chose pour les abeilles", note Jean-François Odoux.

Les chiffres de l'étude parlent d'eux-même: dans les colonies entourées de parcelles agricoles biologiques les chercheurs ont constaté 37% d'œufs, de larves et de nymphes en plus et 20% d'abeilles adultes supplémentaires. La production de miel est double.

"La réduction de la pression pesticide semble également améliorer la survie des abeilles, alors que l'augmentation des réserves en miel résulterait d'une disponibilité accrue des fleurs mellifères à proximité de la ruche", précise l'étude.

Face au déclin des abeilles, l'usage des pesticides, notamment des néonicotinoïdes, est depuis longtemps montré du doigt. Mais pour Jean-François Odoux ce n'est qu'"un maillon d'un processus général, le dessus de l'iceberg" et c'est tout "le système de production agricole qu'il faut adapter à une consommation raisonnée".
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 6cf16111ab

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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par kercoz » 26 juin 2019, 21:05

Moins connu, l' agro foresterie qui fait revenir les chauves souris qui bouffent les insectes nuisibles nocturnes sur le blé et autres cultures.
https://agroof.net/old/agroof_dev/docum ... _10ans.pdf
L'Homme succombera tué par l'excès de ce qu'il appelle la civilisation. ( Jean Henri Fabre / Souvenirs Entomologiques)

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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par energy_isere » 05 juil. 2019, 20:52

:shock:
La balance commerciale agroalimentaire de la France est devenue déficitaire

Par Agnieszka Kumor Publié le 05-07-2019

Pour la première fois depuis le lendemain de la guerre, la France enregistre un déficit dans ses échanges agroalimentaires avec le reste de l'Union européenne. C'est l'Institut national de la recherche agronomique (INRA), qui tire la sonnette d'alarme. La France, réputée puissance agroalimentaire vend moins qu'elle n'achète.

Les chiffres sont explicites : en 2018, la France a exporté pour 38,1 milliards d'euros vers l'Europe et elle a importé pour 38,4 milliards. 300 millions d'euros de différence. En soi, ce n'est pas énorme. Mais c'est aussi la première fois depuis 1945 que cela arrive. Sur les sept dernières années, la balance agroalimentaire de la France est passée d'un excédent de 6 milliards d'euros à un déficit de 300 millions d’euros.

La principale raison à cela

La France est en train de perdre en compétitivité face à d'autres pays européens plus productifs, comme l'Espagne ou la Pologne. Avec 40 millions d'habitants, déterminée à combler son retard, la Pologne a augmenté de manière considérable sa production agroalimentaire. 80% de cette production, notamment la viande de bœuf, ainsi que les fruits et légumes sont vendus sur le marché européen. L'Espagne, pays très dynamique, s'est mise aussi à exporter des fruits et légumes, des boissons et de la viande porcine. Résultat : les importations en provenance des voisins européens ont bondi en France de 24%.

Mais il y aussi d'autres facteurs qui expliquent cette perte de vitesse. Et notamment, un facteur démographique enregistré chez les clients historiques de la France comme l'Italie, l'Espagne ou les pays d'Europe centrale. Ces pays n'ont pas une croissance démographique soutenue et ne sont pas obligés d'importer autant de produits agroalimentaires que par le passé. Ajoutez à cela une hausse des coûts de production et une baisse des prix des matières agricoles, notamment des céréales. Tous ces facteurs conjugués ont créé cette situation inédite.

Que faire pour ramener la balance commerciale à l’équilibre ?

Pourtant des voies existent pour que la balance commerciale agroalimentaire de la France retrouve son équilibre. Il faudra sans doute revoir à la baisse les coûts de la production, estime Vincent Chatellier, économiste à l'Institut national de la recherche agronomique : « Il faut maîtriser des prix pour passer à l’international. Il faut aussi proposer des produits qui sont soit qualitatifs, soit technologiquement très appréciés. On a beaucoup dynamisé depuis quelques années les exportations de poudre de lait infantile à destination de la Chine. Le fait d’être dans un pays qualitativement bien vu nous a bien servi. Car les Chinois ont trouvé que nous avions des garanties de qualité qu’eux-mêmes n’avaient pas avec leur production nationale. »

La partie n'est pas perdue

La France est toujours réputée pour ses boissons, notamment les vins et spiritueux. C'est d'ailleurs un des rares postes du commerce agroalimentaire français où la balance est excédentaire. Les céréales, les produits laitiers et les bovins ont aussi la cote. Mais la France réalise la moitié de ses exportations alimentaires sur seulement cinq pays : la Belgique, l'Allemagne, le Royaume-Uni, l'Italie et l'Espagne. Entre, les Allemands qui se sont mis à produire leurs propres fromages, les Italiens dont le pouvoir d'achat baisse et les Britanniques pour lesquels les produits français seront sans doute plus chers après le Brexit, il faudra une politique très réfléchie secteur par secteur pour inverser la vapeur.
http://www.rfi.fr/economie/20190705-bal ... citaire-ue

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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par kercoz » 05 juil. 2019, 23:04

Pisani disait qu' on était déja déficitaire en terme de calorie.
L'Homme succombera tué par l'excès de ce qu'il appelle la civilisation. ( Jean Henri Fabre / Souvenirs Entomologiques)

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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par energy_isere » 06 juil. 2019, 14:48

La difficile renaissance du bocage breton

AFP•06/07/2019

Arrachées à partir des années 60 et désormais vantées pour leurs multiples bienfaits écologiques, les haies bocagères font l'objet d'actions très volontaristes de replantation. Mais elles peinent toujours à reprendre racine dans les campagnes bretonnes.

"Encore un super talus!", s'enthousiasme Thierry Guehenneuc, au volant de sa fourgonnette blanche. Pour ce technicien agri-forestier, replanter des haies, avec ou sans talus, relève à la fois du métier et de la passion.

Depuis la fin des années 90, il estime avoir participé à planter au moins 900.000 arbres, notamment avec le collectif d'agriculteurs Terres et Bocages. "Mais plus que le nombre, c'est de savoir ce qu'ils deviennent qui m'importe", assure-t-il.

Doué de multiples vertus, "l'arbre est un couteau suisse", pointe Laurence Ligneau, chargée de mission énergie climat à la chambre d'agriculture de Bretagne: "il atténue le risque de gel ou de trop forte chaleur, limite l'érosion, stocke le carbone, fournit des énergies ou des matériaux renouvelables, est un refuge de biodiversité..."

L'arbre, pourtant, a presque disparu de beaucoup de campagnes françaises, sous l'effet du remembrement et de la mécanisation de l'agriculture. Pour former des champs plus grands accessibles aux tracteurs, des arbres ont été arrachés par milliers, parfois contre l'avis de la population.

Selon certaines estimations, près de 70% des haies présentes en France à l'apogée du bocage, au XIXe siècle, ont été détruites, soit environ 1,4 million de km. Symbole d'une société rurale formée d'une multitude de petites fermes, la haie n'a pas survécu à l'agriculture intensive et mécanisée.

L'érosion des sols, la disparition des oiseaux des champs ou le réchauffement climatique l'ont remis au goût du jour. L'hiver dernier, les membres Terre et bocages ont ainsi planté 14.000 arbres.

- Chant des oiseaux -

Mais "y en a plein qui ne comprennent pas: pour eux, c'est du boulot à tailler, ils ne veulent pas s'emmerder avec ça", confie Guillaume Robin. Éleveur de 36 ans, en conversion bio à Mûr-de-Bretagne (Côtes-d'Armor), il a planté des arbres en bordure de ses champs pour faire de l'ombre à ses 60 vaches laitières. Mais aussi pour "le paysage, la biodiversité, pour entendre les oiseaux".

Le chant des oiseaux, c'est aussi la première chose que souligne Alain Quéro, éleveur laitier de 56 ans (en arrêt maladie) à Saint-Barnabé. "Avant y avait plus d'arbres, j'entendais pas un moineau", dit-il. Aujourd'hui, c'est un véritable concert de gazouillements qui accueille le visiteur.

Il faut dire qu'Alain Quéro a replanté dès les années 90 sur l'ancienne exploitation de ses parents et dispose aujourd'hui de 1.500 mètres de haies épaisses, idéales pour la nidification.

"Ça coupe le vent, les rendements ne sont pas moins bons, les insectes qui mangent les pucerons ont un abri et je commence même à avoir du bois pour me chauffer", énumère-t-il.

Avec 90 membres, Terres et Bocages aide les agriculteurs qui le souhaitent au cours de chantiers participatifs de plantations. L'implication financière et physique du paysan est importante car elle garantit que la haie sera bien entretenue sur le long terme, souligne M. Guehenneuc.

Pour améliorer la qualité de l'eau, la région Bretagne, avec l'aide de l'Europe, a elle lancé l'opération Breizh Bocage et financé 3.500 km de haies pour plus de 20 millions d'euros sur la période 2007-2013. Pour l'agriculteur, tout est gratuit ou presque et il n'a pas à participer aux plantations.

Malgré cela, "la régression du bocage se poursuit: on continue à perdre des haies", reconnaît Pascal Renault, chargé des politiques agri-environnementales à la région, qui évoque un bilan "quand même positif".

Comme un peu partout en France, les haies ne résistent pas à l'agrandissement incessant des exploitations agricoles.

L'action de Terres et bocages "est un objectif dont on peut s'inspirer", note M. Renault qui salue un "exemple assez innovant".

Reste à savoir si la haie peut trouver sa place dans un système agricole productiviste. "Les haies, ça avait une logique dans l'agriculture du XIXe siècle. Il faut retrouver un rapport à l'arbre dans le cadre de l'agriculture mécanisée", estime M. Guehenneuc.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... afd3a5301b

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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par energy_isere » 20 juil. 2019, 17:19

La production de vin attendue à la baisse cette année en France, selon le ministère

AFP•20/07/2019

La production de vin est attendue en baisse cette année de 6 à 13% par rapport au millésime 2018, en raison notamment de la canicule, selon les estimations du ministère de l'Agriculture publiées samedi.

La production devrait atteindre cette année entre 42,8 et 46,4 millions d'hectolitres et "pourrait ainsi être l'une des plus basses des cinq dernières années, après la récolte 2017, historiquement réduite par le gel", a indiqué le ministère, se basant sur les estimations établies au 12 juillet.

La floraison de la vigne s'est déroulée dans "des conditions climatiques défavorables" entraînant de la coulure (chute des fleurs ou des jeunes baies) et parfois du millerandage (baies de petite taille), des phénomènes qui ont touché principalement l'ouest de la France (Val de Loire, Charente, Bordelais et Sud-Ouest), a-t-il expliqué.

Dans le midi, la canicule qui a frappé la France à la fin du mois de juin a provoqué des "brûlures de grappe et des pertes de production" dans le Gard, l'Hérault ou le Var, a précisé le ministère. La grêle, en revanche, a eu un effet limité au niveau national, même si elle a provoqué des dégâts importants "par endroits".

Avec la canicule, la pression des maladies est modérée dans la plupart des vignobles, comparée à 2018. "L'oïdium est néanmoins présent en Alsace et en Champagne", a constaté le ministère.

Enfin, les vendanges sont attendues en "léger retard" par rapport à 2018 "qui avait été l'une des années les plus précoces".
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 53721cc482

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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par Remundo » 21 juil. 2019, 21:30

boh, tant qu'il reste des stocks de homards, ils s'en remettront... :roll:

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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par energy_isere » 25 juil. 2019, 08:58

Les poissons des étangs de la Dombes étouffent dans une eau à plus de 30°

AFP•25/07/2019

Première région piscicole d'étang de France, la zone humide de la Dombes dans l'Ain subit de plein fouet caprices de la pluie et canicules à répétition, qui pourraient menacer la survie de la filière.
.......
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 0287c1576c

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