L'industrie agricole française.

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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par ni chaud ni froid » 31 mai 2017, 11:45

Tu te balades dans les Alpes, le Massif Central, les Pyrénées ?
Faut pas généraliser, énormément de zones de basse / moyenne montagne ne servent et ne peuvent servir qu'à l'élevage et pour certaines même qu'à l'estive.

Je suis sur les contreforts du beaujolais. De ma fenêtre je vois mon terrain, terre froide, rochers affleurant, dans un couloir de vent, orienté plein nord. Il est occupé par un éleveur.
Il n'est évidemment pas mécanisable et je vois mal ce qu'on pourrait en faire de mieux...Ah, si, sur la moitié d'un hectare, on pourrait planter du seigle ou de la triticale, pour les bêtes !

Sur la colline d'en face, au sud, il y a de la vigne, un peu, mais les terrains ne sont pas adaptés et donnent de la piquette. Le reste est occupé par des bêtes et un peu de forêt.

Dans mon coin, la plupart des terrains cumulent plusieurs inconvénients, il reste des surfaces sympa "injustement" appropriées par l'élevage, mais qui servent à la culture pour compléter la nourriture des bêtes l'hiver.
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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par mobar » 31 mai 2017, 12:03

sherpa421 a écrit : @mobar : L'agriculture bio est une aberration qui n'est pas très respectueuse de l’environnement, même si certaines personnes certifié bio ont des pratiques respectueuses. Relis ce que j'ai écrit, et tu comprendra qu'il y a largement assez de surface en France pour nourrir la population sans utiliser d'engrais chimique. La première nécessité c'est de réduire la consommation de viande. La deuxième nécessité c'est de réduire la mécanisation : ça implique un gros retour de la main d'oeuvre dans les champs.

C'est une certitude, l'expérience à été faite grandeur nature avec les jardins de la victoire :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Jardin_de_la_victoire
Comment tu appelles une agriculture qui n'utilise pas d'engrais chimiques, qui réduit la mécanisation et qui remet des paysans dans les champs?

L'agriculture biologique ce n'était pas autre chose dans l'esprit des pionniers des années 50 en France
http://www.fnab.org/un-reseau-des-valeu ... s-ouvrages

Qu'une industrie essaye de récupérer l'idée pour se l'approprier et la pervertir pour continuer son œuvre de destruction, c'est une chose mais tu t'en fait le complice avec tes diatribes contre le bio

Tes arguments tu devrais plutôt les diriger vers les industriels et la grande distribution
Quand on n'est pas capable de choisir ses cibles, on finit par se tirer des balles dans le pied

Toutes les écoles pionnières de l'agriculture biologique avaient un profond souci de préservation de l'environnement, que ce soit Howard, Steiner, Muller-Rush ... ou leurs successeurs
http://www.ecole-muscadelle.fr/wp-conte ... ogique.ppt
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par energy_isere » 31 mai 2017, 14:15

L 'urbanisation grignote toujours plus les terres agricoles

le 31/05/2017

Le prix des terres agricoles poursuit sa hausse, même si elle a ralenti en 2016. Selon la Fédération nationale des Safer, qui a présenté mardi son étude annuelle sur les marchés ruraux, le prix moyen à l'hectare des terres et prés libres s'établit désormais à 6 030 € (+ 0,4 %), celui des terres et prés loués, à 4 550 € (+ 1,9 %). Le prix moyen à l'hectare des vignes s'échelonne entre 13 400 € (vignes hors AOP, + 2,2 %), 43 400 € (eaux-de-vie, + 1,7 %) et 140 600 € (vignes AOP, + 0,1 %). La Fédération a de nouveau exprimé ses craintes sur l'urbanisation des terres agricoles. Après un repli dû à la crise financière, elle constate que "l'artificialisation repart et l’accaparement des terres se poursuit !". Son président, Emmanuel Hyest, a défendu une fois de plus l'importance du rôle des Safer dans la régulation du marché foncier.
http://www.boursorama.com/actualites/l- ... ee1b79ec96

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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par ni chaud ni froid » 31 mai 2017, 14:23

Sauf que les Safer se transforment dans certaines régions en agence immobilieres, et que seule une loi sur la protection des terres agricoles et non occupées (sanctuarisation des zones N et A) peut réellement arrêter le massacre.
Quand je vois le nombre de terrains agricoles en vente chez moi avec CU et les CMI en embuscade, ça me déprime !
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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par energy_isere » 31 mai 2017, 14:24

L'urbanisation des terres repart à la hausse, les Safer s'inquiètent

30 mai 2017

La vente de terrains destinés à l'urbanisation repart à la hausse depuis deux ans, menaçant la surface agricole en France, s'inquiète mardi la Fédération nationale des Safer, sociétés d'aménagement de l'espace rural.

En 2016, le nombre de ventes de biens en vue de l'extension des villes, des bourgs et des infrastructures a bondi de 22 %, et les surfaces correspondantes de 24 % », indique dans un rapport publié mardi la fédération de ces sociétés sans but lucratif, qui doivent faciliter la mise en culture des terres et l'établissement des agriculteurs.

« Sous l'effet des difficultés des ménages puis de l'éclatement de la crise financière fin 2008, le marché de l'urbanisation a été divisé par 2 en surface entre 2007 et 2013, passant de 49.000 à 24.000 hectares » par an, indique la FNSafer, avant d'ajouter que « depuis 2015, il repart pour atteindre 30.000 hectares en 2016 ». « Il est probable que le rythme actuel de l'artificialisation (comprendre la bétonisation, ou la bitumisation des terres) soit de 50.000 à 60.000 hectares par an, comme au début des années 2000 », alerte ce rapport, qui craint la destruction de l'équivalent de la surface agricole d'un département tous les 5 à 6 ans.

« Il y a des biens artificialisés par les propriétaires, ça ne passe pas par le marché d'où la courbe d'artificialisation plus importante que la courbe de surface du marché », explique à l'AFP Robert Levesque, directeur du bureau d'étude auteur du rapport. « On a déjà perdu 2,5 millions d'hectares par l'urbanisation entre 1960 et 2010 et on pourrait en perdre autant d'ici 2060, c'est à dire qu'on va réduire de 8 à 9 % la surface agricole française », s'alarme Robert Levesque.

« Détruire ce qui nous fait vivre »

Il souligne qu'en périphérie des villes, les zones urbanisées « sont souvent les terres les meilleures » : « les villes, souvent, se sont installées en régions fertiles et, donc, on urbanise les régions fertiles », poursuit-il. « Depuis 1999, 2005, et depuis 2009, on a mis en place un certain nombre de mesures qui voulaient freiner l'extension urbaine », explique Robert Levesque, pour qui les outils mis en place ne sont pas efficients : « c'est bien l'explosion de la bulle financière fin 2008 qui a conduit à une contraction de l'extension urbaine » et depuis 2014, sur une conjoncture économique, on repart un peu à la hausse ».

« En région parisienne, on a installé Disney, Roissy, le Bourget et on veut étendre aussi le Grand Paris sur les terres les plus fertiles, sur des limons qui font 4 à 5 mètres de profondeur, ce sont les meilleures terres agricoles d'Europe », déplore-t-il. Le rapport souligne qu'au niveau européen, « la réduction des surfaces agricoles aggrave le déficit agricole en termes de surfaces », alors qu'aujourd'hui, l'Europe est déjà dépendante de terres agricoles américaines, africaines et asiatiques et qu'elle importe « l'équivalent de la production agricole de 35 millions d'hectares, soit le cinquième de la surface agricole de l'Union européenne ». Le problème est d'autant plus criant, conclue Robert Levesque, que dans les années à venir, « le réchauffement climatique va diminuer les rendements. On est en train de détruire ce qui nous fait vivre ».
http://www.terre-net.fr/actualite-agric ... 27924.html

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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par sherpa421 » 31 mai 2017, 15:41

@mobar : Je suis bien d'accord, à l'origine ceux qui ont pensé le concept "agriculture biologique" avait en tête la préservation de l’environnement.
Aujourd'hui les agriculteurs bio sont dans 3 catégories :

- Une part plutôt que de penser par eux même pense respect du cahier des charge, même si il reste de bonne fois, ils sont dans l'erreur.
- Une autre part en a rien à foutre de l'environnement mais s'arrange avec le cahier des charges dans le but marketing.
- La 3° partie, ultra-minoritaire pratique une agriculture respectueuse de l’environnement et bricole pour essayer de conserver le label bio de manière à pouvoir valoriser leur production de qualité.

Un exemple concret en maraîchage : tu peux pailler avec un filme plastique, mais tu ne peux pas pailler avec une paille non certifié bio. Si tu veux conserver ton label, sauf à produire dans le Larzac ou tout le monde est bio, tu paillera avec du plastique parce que tu n'auras pas de paille certifié à proximité.

Si tu achète du bio en supermarché, ça sera généralement un produit d'une qualité un peu supérieur au bas de gamme, mais ça n'a rien de révolutionnaire par rapport aux produits standards. L'impact sur l’environnement sera différent, mais pas forcement meilleur.

Aujourd'hui, le label bio c'est mort. Et de plus en plus d'adepte de la première heure s'en rendent compte. De toute façon, à la base c'était foireux : utiliser une démarche qualité dont le concept est issue de l'industrie, ça pouvait pas tourner du bon côté.
ni chaud ni froid a écrit :Tu te balades dans les Alpes, le Massif Central, les Pyrénées ?
Faut pas généraliser, énormément de zones de basse / moyenne montagne ne servent et ne peuvent servir qu'à l'élevage et pour certaines même qu'à l'estive.
La majorité de l’élevage, est invisible, ça se passe sous des hangars. La réalité des vaches de montagne, c'est que la toute petite partie visible de l'iceberg. Si sur une terre on peut planter du triticale ou du seigle, pour l'élevage, on peut certainement y faire pousser du blé pour les hommes. Dire qu'une terre n'est pas utilisable pour autre chose que l'élevage parce qu'elle n'est pas mécanisable, c'est partir du postulat que la mécanisation est incontournable. Pourtant, l'agriculture c'est passé de machine pendant des millénaires. La réduction de la taille des machines, c'est une nécessité écologique, c'est aussi une nécessité comptable vu la structure d’endettement habituel des agriculteurs.
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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par kercoz » 31 mai 2017, 16:26

sherpa421 a écrit : Aujourd'hui, le label bio c'est mort. Et de plus en plus d'adepte de la première heure s'en rendent compte. De toute façon, à la base c'était foireux : utiliser une démarche qualité dont le concept est issue de l'industrie, ça pouvait pas tourner du bon côté.
ni chaud ni froid a écrit :Tu te balades dans les Alpes, le Massif Central, les Pyrénées ?
Faut pas généraliser, énormément de zones de basse / moyenne montagne ne servent et ne peuvent servir qu'à l'élevage et pour certaines même qu'à l'estive.
IL faudrait faire une recherche pour confirmer ( ou infirmer), mais le directeur de la commission qui à modifié ( réduit les contraintes surfaces et doses ..etc) pour la qualif bio serait un dirigeant de Mai$adour.
Il est certain que de nombreux terrains ne sont valorisables que par l' animal ( pentus, marécageux, salés, accidentés ou surfaces difficiles , éloignement des habitations ...)
Vers Bx, il y avait une transhumance depuis les pyrénées vers l' entre deux mers ....et en fin de compte, les locaux se battaient pour accueillir les moutons sur leurs terrains ! because la fumure.
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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par sherpa421 » 31 mai 2017, 16:53

kercoz a écrit :Il est certain que de nombreux terrains ne sont valorisables que par l' animal ( pentus, marécageux, salés, accidentés ou surfaces difficiles , éloignement des habitations ...)
Ces terrains, ont peut généralement aussi les valoriser en forêt. Et j'ai vu un terrain qui avait été utilisé jusque dans les année 60 pour faire pousser du blé, il avait une pente qui le rendait difficilement escalade à pieds et étaient en altitude dans une région froide. Il poussait encore quelques épis de blé re-semé naturellement. Mais, oui il y a toujours des cas où un troupeau de 15 chèvres est la solution la plus rationnelle.
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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par ni chaud ni froid » 31 mai 2017, 19:19

sherpa421 a écrit :La majorité de l’élevage, est invisible, ça se passe sous des hangars.
Pour les anmiaux susceptibles de structurer le territoire (vaches, brebis, chevres), c'est juste faux.

Cf. Agreste
Pratique du zero paturage = 5% des exploitations ayant des herbivores en France.

Y compris les laitieres, qui pourtant sont les plus parquées...ça représente 6% des laitières françaises !

En France l'élevage bovin est quasi intégralement extensif...

Ben sur les animaux qui ne pâturent pas, c'est autre chose (poulets, lapin et porcins,...).
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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par ni chaud ni froid » 31 mai 2017, 19:32

Après, c'est évident que les producteurs sont de plus en plus poussés vers les fermes usines, mais ce mouvement accentue justement la déprise agricole, alors que certains territoires étaient valorisés grâce à l'élevage !
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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par energy_isere » 31 mai 2017, 20:18

Pour '' l’élevage, invisible, qui se passe sous des hangars'' selon la formule de sherpa421
un exemple pas reluisant :
L'association L214 diffuse une vidéo accablante d'un élevage de poules en Vendée

Par lefigaro.fr le 30/05/2017

Cette nouvelle vidéo montre les conditions sanitaires déplorables dans lesquelles des poules pondeuses sont élevées en batterie. L'association, habituée des diffusions de vidéos choc, interpelle la marque de pâtes Panzani, qui s'approvisionne en partie auprès de cette exploitation.
.......................
Cette vidéo tournée en caméra cachée au cours du mois de mai, selon l'association, montre des animaux déplumés, pour certains gravement blessés ou visiblement atteints d'anomalies. Entassées dans des cages, les poules ne voient pas la lumière du jour et côtoient des congénères morts, laissés au sol. Les images diffusées montrent également des pous visibles sur les oeufs, dans un lieu à la propreté douteuse. L214 souligne que des manquements à la réglementation sont par ailleurs visibles, comme l'absence de litière et de certains aménagements obligatoires.

L'association dénonce «des conditions sanitaires exécrables» et «alarmantes», dans lesquelles les poules sont «poussées aux limites de leur résistance physique». Elle annonce sa décision de porter plainte contre l'élevage auprès du Tribunal de Grande Instance de La Roche-sur-Yon. «Cette situation est une preuve supplémentaire, s'il en fallait une, que l'élevage en cage doit disparaître d'urgence», fait valoir L214.
.......................
http://www.lefigaro.fr/actualite-france ... vendee.php

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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par ni chaud ni froid » 31 mai 2017, 21:11

Vu l'agenda de L214, J'ignore systématiquement leur publication et leurs vidéos. (Même si certains actes méritent d'être dénoncés)

La publicité à une association dont le but final est l'abolition de la viande, c'est pas mon dada.
Leur vision totalitaire (vegan et "omni" ne peuvent cohabiter, puisque les omni sont des meurtriers) est une idée dangereuse de plus dans notre vastes spectre de délires contemporains.
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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par kercoz » 02 juin 2017, 07:42

ni chaud ni froid a écrit :
sherpa421 a écrit :La majorité de l’élevage, est invisible, ça se passe sous des hangars.
Pour les anmiaux susceptibles de structurer le territoire (vaches, brebis, chevres), c'est juste faux.

Cf. Agreste
Pratique du zero paturage = 5% des exploitations ayant des herbivores en France.

Y compris les laitieres, qui pourtant sont les plus parquées...ça représente 6% des laitières françaises !

.
Il faut se méfier des chiffres, les 5% ne doivent pas cacher le fait que les 95% restant ne pourraient se nourrir sur la surface disponible par l' agri. De facto, on part du principe que les bestiaux restent en creche l' hiver pour ne pas massacrer le sol, ou pour l' hivernage ( moutons). Apres il suffit de jouer sur la durée et les rotations pour avoir un troupeau 3 fois supérieur à la capacité du terrain. Les petites fermes pourtant bretonnes ( hiver tres humide) de 4 à 20 vaches sortaient leurs vaches tous les jours.Je n' ai pas souvenir que mes grands parents les laissent systématiquement en creche. Ils avaient assez de champs pour ne pas abimer le terrain.
Apres il y a la distance: au dessus d' un nombre de bêtes, il y a obligation, soit de les laisser la nuit, soit de transporter en camion, les terrains voisins à moins d' 1 km devenant insuffisants.
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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par ni chaud ni froid » 02 juin 2017, 08:22

Sur les chiffres, on est d'accord, on peut leur faire dire n'importe quoi, comme par exemple pour le coup des 16000 l d'eau pour un kg de viande de bœuf.
Mais il y a encore des idiots pour prendre le chiffre de manière littérale...et qui imaginent que 16m3 de ressources en eau ont "disparus" à chaque gigot consommé !

Pour le reste, bien sûr, mais on ne peut pas dire qu'une majorité de l'élevage de grands herbivores est planquée sous des hangars. La plupart du temps, les bêtes sont effectivement rentrées l'hiver, mais sont laissées à pâturer tranquille de mars à mi-novembre. A vrai dire, c'est plus économique si les parcelles sont suffisamment grandes (et la stabulation à proximité) de laisser les bêtes à l'herbe, d'ailleurs si les gars peuvent le faire, il le font !

Au passage, la consommation bovine des tourteaux de soja étrangers, c'est 20% des importation de soja, 68% étant dédié à l'aviculture et à l'élevage de porcins !

Le fait est qu'en France, pour les grands herbivores, on a très majoritairement pas de bidoche sur pattes qui ne voit jamais la lumière du jour dans sa vie.
En fait, C'est probablement dans ces élevages que la production est encore la plus "paysanne". Il est bien plus facile de mettre un ignare à conduire des poussins livrés dans son hangar, que de mener un élevage bovin ou ovin...
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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par sherpa421 » 08 juin 2017, 16:31

kercoz a écrit :Il faut se méfier des chiffres, les 5% ne doivent pas cacher le fait que les 95% restant ne pourraient se nourrir sur la surface disponible par l' agri. De facto, on part du principe que les bestiaux restent en creche l' hiver pour ne pas massacrer le sol, ou pour l' hivernage ( moutons). Apres il suffit de jouer sur la durée et les rotations pour avoir un troupeau 3 fois supérieur à la capacité du terrain.
C'est pour ça que je pense qu'une majorité de l'élevage, c'est à dire plus de 50% ce fait en intérieur. Il faut également rajouter les animaux exportés et engraissés dans leur pays de destination. Mais c'est également vrai qu'il y a beaucoup de vaches dans les prés.
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