Re: Le pic en 2019 ?
Publié : 24 avr. 2020, 18:15
le problème c'est que dans 5 ans la déplétion des autres champs se sera accentuée, et qu'il faudra en plus remonter la pente ...
Site dédié à la fin de l'âge du pétrole
http://www.oleocene.org/phpBB3/
Certes et en effet rien ne dis que le pétrole "technologique" compensera la baisse et on pourra annoncer que le pic à eu lieu en 2018, mais dire qu'on en a définitivement finit avec le pétrole de schiste j'y crois pas une seconde.
Je n'ai pas dit cela ! rappel :
Cette perte, partielle donc, et même faible, signera le pic pétrolier pour maintenant. Il faut y inclure aussi les autres pétroles techno chers que l'on peut difficilement arrêter sans dégats majeurs.En clair, si la crise dure, une partie des puits de pétrole de schiste sera abandonnée faute de personnel qualifié qui sera parti voir ailleurs. De plus les investisseurs vont être frileux lors de la reprise
On va perdre qq Mb/j définitivement. Combien ?
Ta formulation est ambigu. La perte de qq mb/j c'est le pic en marche mais rien ne dis qu'on ait passé le pic du pétrole de schiste chez les tazus. De toute façon will see.sceptique a écrit : ↑24 avr. 2020, 18:31Cette perte, partielle donc, et même faible, signera le pic pétrolier pour maintenant. Il faut y inclure aussi les autres pétroles techno chers que l'on peut difficilement arrêter sans dégats majeurs.En clair, si la crise dure, une partie des puits de pétrole de schiste sera abandonnée faute de personnel qualifié qui sera parti voir ailleurs. De plus les investisseurs vont être frileux lors de la reprise
On va perdre qq Mb/j définitivement. Combien ?
Les opérateurs sont en train d'arrêter tous les projets de forage de façon très rapide. Plus rapidement que fin 2014, si on compte la variation en % par rapport à la semaine précédente. On est à 13% de baisse par semaine contre 7% au max fin 2014.Plutôt que de se restructurer dans les procédures du chapitre 11, certaines de ces sociétés pourraient ne pas être en mesure d'obtenir du financement pour rester en vie. Ils seront forcés de liquider complètement.
"Lorsque la demande reviendra en ligne, il n'y aura plus autant de personnes pour faire le pétrole"
Je dirais plutôt qu'on est un peu comme en 1998 (aucune situation n'est exactement similaire), lorsque le pétrole était tombé au plus bas. Ce que j'évoquais, c'est une situation où le marché pétrolier nous refait le coup des années 2000 qui a conduit à une hausse inexorable des prix jusqu'en 2008, et même après parce qu'on a vite retrouvé des prix élevés après la crise de 2008. Je place ça dans un avenir de plusieurs années. Actuellement, les investissements sont asséchés... Et ils sont plutôt bas depuis plusieurs années. Mais des projets sont toujours en court, comme dans les champs antésalifère au Brésil.Pétroleur a écrit : ↑25 avr. 2020, 10:00Bonjour Tita. Vous évoquiez l'idée dans des précédents posts que finalement nous sommes un peu comme en 2008, en pire certes, mais avec la possibilité d'un redémarrage progressif. Après-tout le système ne s'est pas effondré et la production est remontée entre 2015 et 2020 à 100 Mbl/j pour nous redonner une certaine prospérité. En imaginant que la politique du QE reprenne d'un facteur 100 et que tous les actifs du LTO soient rachetés à bon prix par les majors, on peut d'une certaine manière se retrouver dans la situation pré-crise du début mars 2020 et imaginer un retour au statut-quo ante. Pourtant le schiste lui-même arrivait à son pic. Alors QUOI pour le remplacer, compte-tenu du fait qu'il y eu certes des réductions de prod forcées en Iran et au Vénézuéla mais globalement un affaissement net des champs matures sur tous les autres endroits de la planète? QUELLE pourrait être l'ultime frontière accessible des hydrocarbures liquides au delà du schiste alors que les budgets conséquents de l'exploration après 2010 n'ont rien trouvé?
Merci pour vos analyses.
Vous voulez certainement dire le Guyana.
Oooooooh, tout s'éclaire pour moi. Je confondais en effet les deux, et je n'avais pas compris que c'était deux pays différents. Merci.energy_isere a écrit : ↑25 avr. 2020, 11:57Vous voulez certainement dire le Guyana.
ce fil viewtopic.php?f=2&t=29429&start=45
La Guyane, c'est la Guyane Française, le pétrole y est maintenant fermé par le gouvernement.
Dont acte, merci Tita. Le problème pour savoir si on a passé le pic ou non, c'est ce qu'il peut y avoir derrière. Il est évident que jusqu'à la fin de cette année le décrochement de la demande restera visible longtemps sur la courbe de l'exploitation pétrolière. Savoir si on pourra remonter après, oui, mais ça va probablement être lent. Et encore une fois, ce qui m'apparait fondamental, c'est que depuis longtemps nous ne remplaçons qu'un tiers de ce que nous consommons. Et ce n'est pas faute d'avoir exploré la planète dans tous les sens. Difficile après d'échapper à un certain déterminisme, partagé par des gens sérieux dans le pétrole comme Laherrère.tita a écrit : ↑25 avr. 2020, 11:32Et c'est clairement pas impossible qu'on ait dépassé le pic. Je pense que la Norvège a atteint ses limites dans sa nouvelle expansion et que sa production va de nouveau être en déclin. On se rend compte que Ghawar est finalement en déclin. Et la liste de champs matures qui sont au bout s'allonge.
Ou qu'une dépression économique grave nous frappe. A ce sujet, si on remonte loin dans le temps, on se rend compte que les grosses découvertes au Texas et en Arabie Saoudite ont eu lieu dans les années 30, après la grande dépression. Mais il valait clairement plus que le prix actuel. C'est impossible que quelque chose de similaire se reproduise, il n'y a plus de telle découverte à faire, et il faut des structures financières gigantesque pour développer des capacités de production aujourd'hui.
Trés juste, j' avais complétement oublié que le Suriname actuel est l' ancienne Guyane hollandaise, et qui est devenu indépendant en 1975, j' étais alors ado, mais je ne m'en souviens plus du tout.
https://fr.wikipedia.org/wiki/SurinameLe pays doit son nom à son principal cours d'eau, le fleuve Suriname. Avec une population d'environ 520 000 habitants pour 163 270 km2, le Suriname est le pays le moins densément peuplé d'Amérique (190e rang mondial).
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Le Suriname devient une région autonome du Royaume des Pays-Bas en 1954 avant d'accéder à l'indépendance en 1975.
A condition que les taux d'intérêts restent bas pour financer tout ça. En cas d'inflation (il semble que se soit un peu la crainte du moment), les taux remonteront, et les investissements seront d'autant plus durs à financer...
J'ai pas vraiment entendu de crainte très fondée sur les risques d'inflation, si tu peux donner des infos dans le fil "Economie", c'est volontiers. Pour les pays consommateurs, la chute des prix du pétrole aurait plutôt tendance à provoquer une déflation. Et ça fait 10 ans que la BCE tente sans succès de faire remonter le taux d'inflation. Mais là, je digresse, sorry.tuefeli a écrit : ↑13 mai 2020, 21:08A condition que les taux d'intérêts restent bas pour financer tout ça. En cas d'inflation (il semble que se soit un peu la crainte du moment), les taux remonteront, et les investissements seront d'autant plus durs à financer...
Surtout si les prix continuent sur la tendance actuelle, avec une volatilité de plus en plus forte, et une résistance des économies mondiale de plus en plus faible à une augmentation du prix de l'énergie.