oleocene.org

Le but n'est pas de mettre les gens dans des cases, puisque de nombreuses personnes ont de nombreux comportements et des prises de conscience qui les associes à plusieurs groupes, avec des nuances dans les sensibilités. De plus, de part nos vécus, nos découvertes et les nouvelles informations qui nous arrivent, nous sommes en continuelle évolution, passant d'un groupe à un autre.
Mais il est peut être bien de savoir comment on se positionne et comment on se voit par rapport aux autres. Si vous voyez de nouveaux groupes comportementaux, j'essaierais de les remonter.

L'innocent (critère non péjoratif) :
Il n'a pas pris conscience du pic de production pétrolier imminent, et pense que le monde dans lequel il est né est immuable dans sa forme actuelle. Il ne souhaite pas non plus en savoir plus.

Le sceptique :
Il a pris conscience que la ressource finie du pétrole est un paramètre important, mais pas plus que le choc pétrolier de 1973. L'économie actuelle survivra a ce nouveau choc, et son scepticisme est au regard aussi important que l'alarmisme de certains peakistes.

Le scientiste (en majorité hors oleocene) :
La science et ses technologies sauveront l'économie actuelle. Le pétrole sera rapidement remplacé par une autre énergie.

Le terreplatiste :
La terre est plate et l'humanité façonnera la planète à son image. Les ressources s'épuisent et passent sans remettre fondamentalement le cycle de l'évolution de l'humanité, et en particulier la mondialisation actuelle. Il prône la croissance "infinie" comme modèle économique, et de façon induite, comme modèle de vie.

Le peakiste optimiste :
Il a pris conscience que le pic de production pétrolier va être un virage sociétal fondamental. Mais que le modèle économique actuel modifiera son comportement pour épouser au mieux la transition, même s'il est probable que le chaos soit au rendez vous dans quelques Etat-Nations.

Le décroissant :
Il a pris conscience que le pic de production pétrolier va être un virage sociétal fondamental. Adepte de la simplicité volontaire, il milite pour le partage équitable des ressources à partir de l'empreinte écologique soutenable. Il est pacifiste, anti capitaliste et contre la société de consommation.

Le post industrialiste :
Il ne compte que sur ses dix doigts pour sa subsistance . Tout objet de la société industrielle est appelé à disparaître (il fait des stocks) , de même une majorité de la population mondiale est surnuméraire. Il n'envisage même pas de pouvoir utiliser les animaux de labeur.

Le peakiste pessimiste :
Il a pris conscience que le pic de production pétrolier va être un virage sociétal fondamental. La transition sera brutale, et probablement irrémédiable. Famines, guerres, chasse aux sorcières, éco-réfugiers seront induites par le peak oil est provoqueront l'effondrement des Etat-Nations.

Le révolutionnaire (n'adhère pas forcement à une idéologie) :
Il attend que la société haïe s'écroule pour instaurer un monde idéal, avec une possible tendance à oublier le problème énergétique une fois que le libéralisme/capitalisme/empire US/scientisme occidental (etc...) sera à terre.

Le survivaliste :
Il anticipe une interruption potentielle dans la continuité de la société locale, régionale, nationale ou globale et se prépare en fonction à survivre à ces situations imprévisibles. Le survivaliste est en constant apprentissage de techniques de survie, quelque soit ce milieu (bord de mer, rural, urbain, etc...).

le misanthrope :
Il voit dans le pic une solution pour débarrasser la Terre de l'humanité, ou tout au moins, revenir à l'humanité des premiers âges, une espèce de quelques centaines de milliers d'individus vivant de chasse et de cueillette, en "harmonie" avec la "nature".


J'ai fait l'impasse sur un comportement fondamental ?

Je me situe entre le peakiste optimiste et le décroissant. En fait je suis plutôt un mauvais décroissant. Je sais qu'il faut décroitre, mais je ne le fais pas assez tant que j'y n'y suis pas obligé.
En plus je ne milite pas au sens propre du terme.

Pareil que glycogène sauf que moi j'attends pas d'être obligé d'être décroissant pour agir un minimum; déjà quand on est capable de se passer à 100% de voitures, le plus dur et le plus important est fait. Et quand on est capable de ne jamais prendre l'avion ni le train ni quoi que ce soit sauf son vélo alors là on est vraiment sur la bonne voie.... J'avoue : il peut m'arriver de prendre le train mais l'avion alors ça non!!! Jamais!!!!!

Il manque quelque chose...

Je me positionnerais entre décroissant et peakiste pessimiste tout en espérant plutôt me retrouver entre décroissant et peakiste optimiste.

Mais en vérité, je ne suis rien de tout ça, j'essaye, je fais quelques efforts, je me prépare, mais je n'ai pas encore les voyants rouges qui sont allumés, mon esprit inconscient n'a pas encore pris conscience de l'urgence (quoique je sens que ça bouge, je pense que ça me perturbe le sommeil).

Il faudrait encore, parmi ces catégories, introduire un niveau de conscience ou d'internalisation, enfin, un truc...

salut Rico,

ne dis pas que tu te passes de voiture a 100%, ce n'est pas vrai. Tu devrais en etre conscient maintenant, indirectement, tu en depends un max, en fait, plus de camions que de voitures. Mais j'imagine que tes lettres et colis dependent de transports motorises du genre voiture, ta bouffe de camions sillonant les autoroutes europeennes et autres, sans parler de la bouffe transportee par avion ... non Rico, ce n'est pas grave, la societe actuelle est ainsi faite. Nous sommes tous utilisateurs directs et indirects du moteur a combustion interne ...

mais rassure-toi, comme toi, j'utilise uniquement le velo, voire le train parfois, ou l'avion rarement (visite a ma famille en France). Je prends le bon cote de la chose meme si j'aimerais etre completement autarcique (ca n'arrivera peut-etre jamais, et franchement, mon environnement est encore vivable, alors pourquoi je me plaindrais ? ca sert a rien).

c'est vrai thorgal : je dépends des voitures et des camions pour la bouffe minimum....

10% optimiste

50% décroissant

30% pessimiste

10% révolutionnaire

J'ai rajouté sur initiative extérieure "le révolutionnaire".

Bon, c'est vrai que j'ai oublié de répondre.

Comme je suis multiple (voir mon pseudo), je suis un "peakiste optimiste", un militant libre (proche d'un "décroissant"), et j'ai aussi une forte composante "survivaliste" (qui était au début intuitive).
Le tout peut paraître contradictoire, mais ne l'est pas : j'ai inscrit mes convictions entre une notion anticipatrice et préventive, ce qui me conduit à des actions militantes, tout en protégeant mes arrières (et ceux de quelques uns de mes proches). Bref, je ne me résigne pas.

Enfin, et comme l'illustre si bien Rico et la réponse de thorgal (très pertinente), je pense que le décroissant, s'il ne s'inscrit pas dans un schéma politique (classique ou pas), voit ses degrés de liberté se réduire : thorgal démontre bien que même sans voiture, nos biens de consommation arrivent par camions, par avions, et pire, de très très loin.
La recherche des circuits courts est un objectif à lui tout seul, qui ne peut être le combat d'une minorité avertie.

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Alter Egaux a écrit :J'ai rajouté sur initiative extérieure "le révolutionnaire".

Bon, c'est vrai que j'ai oublié de répondre.

Comme je suis multiple (voir mon pseudo), je suis un "peakiste optimiste", un militant libre (proche d'un "décroissant"), et j'ai aussi une forte composante "survivaliste" (qui était au début intuitive).
Le tout peut paraître contradictoire, mais ne l'est pas : j'ai inscrit mes convictions entre une notion anticipatrice et préventive, ce qui me conduit à des actions militantes, tout en protégeant mes arrières (et ceux de quelques uns de mes proches). Bref, je ne me résigne pas.

Enfin, et comme l'illustre si bien Rico et la réponse de thorgal (très pertinente), je pense que le décroissant, s'il ne s'inscrit pas dans un schéma politique (classique ou pas), voit ses degrés de liberté se réduire : thorgal démontre bien que même sans voiture, nos biens de consommation arrivent par camions, par avions, et pire, de très très loin.
La recherche des circuits courts est un objectif à lui tout seul, qui ne peut être le combat d'une minorité avertie.

Réduire sa dépendance aux énergies fossiles est encore possible même après avoir supprimé les véhicules à moteur de son foyer...

Moins consommer, choisir l'origine de ses produits etc...

Je pense que si déjà chacun se débarrassait de sa voiture personnelle, à l'échelle mondiale les problèmes de pollution seraient réglés; donc je suis sur la bonne voie!

echazare a écrit :Réduire sa dépendance aux énergies fossiles est encore possible même après avoir supprimé les véhicules à moteur de son foyer...

Moins consommer, choisir l'origine de ses produits etc...

Thierry Breton (ministre de l'économie) vient de proposer de remplacer le "Made in France" en "Designed in France".
Ta liberté (de choix) se réduit à vue d'oeil, echazare.
Sans compter que, pour le textile, les marques n'osent plus mettre la provenance, malgré la législation : pas d'étiquette.

C'est vrai, mais j'ai aussi fait le choix de moins consommer globalement, je reduit donc ma dépendance. Par ailleurs il existe des marques plus respectueuses de l'environnement et de l'être humain que d'autres...

pour ma part je me retrouve alors dans les survivalistes, plutôt, mais dans la catégorie des non violents de préférence (pas ceux qui construisent des places fortes)
idée intéressante en tous cas ce classement

rico a écrit :Je pense que si déjà chacun se débarrassait de sa voiture personnelle, à l'échelle mondiale les problèmes de pollution seraient réglés; donc je suis sur la bonne voie!

Déjà fait...