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Scenario 4 : France

Publié : 29 déc. 2006, 09:57
par Environnement2100
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Le scenario 4 : Peace & Balance est appliqué à la France seule. Le schéma ci-dessus figure l'évolution de notre énergie-mix jusqu'en 2050 ; encore une fois, ceci n'est qu'un scenario, et toute vision au-delà de 2030 présente un fort caractère aléatoire.

Tout d'abord on peut s'intéresser à la période historique, et constater que la France a déjà connu deux révolutions :
- une première révolution 1965-1975, pendant laquelle elle a simultanément perdu ses ressources en charbon, et consommé d'énormes quantités de pétrole : notre consommation a "piqué" définitivement en 1976 à 129% de notre consommation 2005 - et non pas en 2015 comme certains le pensent.
- une deuxième révolution, 1975-1985, période pendant laquelle la France a installé l'essentiel de son parc nucléaire, prenant la place du fuel lourd

Une troisième période, 1985-2005, pendant laquelle il se passe peu de choses, si ce n'est un lent glissement du pétrole vers le gaz.

Constatons tout de suite que les transformations à venir sont d'un ordre de grandeur inférieur à ce que nous avons déjà connu.

Elles incluent les éléments suivants :
- la diminution graduelle de la consommation pétrolière ; la jolie descente régulière (1.5%/an) cache mal une transformation importante vers 2025, la survenance du Véhicule Electrique, sans laquelle cette diminution de 50% en 45 ans est illusoire
- la lente croissance du gaz, limitée par un retour du charbon
- l'adaptation aux technologies modernes dans la période 2015-2025, à savoir EnR et CCS.
- le simple maintien en pourcentage de la puissance électronucléaire, soit +15% sur 45 ans.

Ce scenario est directement hérité du mix européen, ce qui explique pourquoi le charbon parvient à faire un retour ; il est possible que ce retour soit chez nous moins massif, au profit du gaz, sans doute géotechniquement plus favorable chez nous. D'un autre côté, le gaz fera de gros efforts pour "accrocher" son prix à celui du pétrole, ce qui milite pour un petit retour du charbon.

Ce que ce schéma n'indique pas :
- les transferts de "consommateurs" : essentiellement les automobilistes, qui vont se transformer de consommateurs de pétrole en consommateurs d'énergie-mix, de loin la transformation la plus intéressante chez nous
- la croissance en valeur absolue : de l'ordre de 17% en 45 ans. On peut dire beaucoup de choses sur cette valeur absolue, mais ce qui est sûr, c'est qu'elle est faible. Notre problème est donc de renouveler notre parc avec les bonnes technologies, et non pas de le développer.
- le recours éventuel de nos voisins : dans un premier temps, je n'envisage pas que nous exportions une part significative de notre production énergétique.
- l'évolution de notre facture de pétrole/ de gaz : il n'est pas exclu que le pétrole soit majoré de 150 % sur la période ; avec une diminution en volume de 50 %, cela équivaut à une majoration de 75%, c'est-à-dire indistincte du bruit de fond économique.

Publié : 29 déc. 2006, 10:07
par Tiennel
Plutôt qu'Energie-mix, je parlerais ici de Tartiflette :-D
ce qui milite pour un petit retour du charbon
Cela n'a rien d'étonnant, quand on sait qu'il y a plusieurs centrales électriques au charbon en projet d'ici 2010.

Le remplacement progressif du pétrole par le gaz me paraît discutable. Autant à l'échelle de la planète, on prendra ce qu'on pourra extraire du sol, autant à l'échelle d'un pays il faut plus prendre en compte les transferts de filières (véhicule diesel -> véhicule électrique par exemple). Et compte tenu de la règle des tiers pour l'énergie destinée à la mobilité, je ne vois pas comment pouvoir se passer de pétrole aussi linéairement.

Re: Scenario 4 : France

Publié : 29 déc. 2006, 11:57
par GillesH38
graphique très intéressant, merci E2100, tu peux aussi donner le graphique absolu correspondant que je suppose que tu as calculé aussi?

il me semble d'autre part que tu as adopté la "vieille" convention française 1TWh = 0,222 Mtep, puisque le nucléaire semble représenter 30 % de l'énergie (donc en comptant l'énergie thermique produite?).

Publié : 29 déc. 2006, 12:45
par Environnement2100
Tiennel a écrit :Le remplacement progressif du pétrole par le gaz me paraît discutable.
Yes. Ce qui se passe, c'est :
- les automobilistes consomment moins de pétrole, par simple effet offre/demande : on espère qu'à 60 USD/bbl, les Français achètent moins de véhicules d'1,5t
- les Français en général arbitrent progressivement en faveur du gaz contre le fuel pour le chauffage des locaux
- l'industrie énergétique monte quelques centrales à gaz (au moins deux annoncées cette année)

Donc pour les années immédiatement proches, c'est un transfert partiel seulement du pétrole vers le gaz, s'ajoutant à une réelle croissance du gaz, et une réelle décroissance des carburants.

Ce n'est que beaucoup plus tard que les carburants routiers vont vraiment faire l'objet d'un transfert massif. J'essaie de monter un petit tableur pour ça, mais j'ai quelques difficultés.

Autant à l'échelle de la planète, on prendra ce qu'on pourra extraire du sol, autant à l'échelle d'un pays il faut plus prendre en compte les transferts de filières (véhicule diesel -> véhicule électrique par exemple). Et compte tenu de la règle des tiers pour l'énergie destinée à la mobilité, je ne vois pas comment pouvoir se passer de pétrole aussi linéairement.
Comme tu le sais, l'aspect linéaire est du aux lois élémentaires choisies pour décrire la décroissance. Au-delà du superficiel, il est certain que prétendre que la pays (et une bonne partie de la planète) va se lancer calmement dans le Véhicule Electrique est une gageure. Ou pas ?

A partir de 2010, le baril à 100 USD deviendra une réalité ; à ce prix-là, les autres filières deviennent très compétitives, mais ne sont pas en place ; on va donc vivre une période 2010-2020 assez houleuse, à l'issue de laquelle
- les consommateurs en auront marre de voir leur facture carburants jouer au yoyo
- les gouvernements exprimeront à leurs peuples leur incapacité définitive à se procurer des carburants liquides à un prix régulier
- les industriels de la future filière électro-électrique présenteront une solution crédible.

Le VE a de nombreux défauts, mais un avantage énorme : il consomme trois cacahuètes électriques ; même si le coût de l'électricité prend quelques secousses, l'automobiliste peut dire bye-bye aux factures de carburant aléatoires. La partie coût variable du VE est ridicule par rapport aux voitures à essence.

En conséquence, je crois tout-à-fait, surtout depuis que j'ai vu passer quelques protos à batteries modernes, que le consommateur va craquer, essentiellement pour des raisons budgétaires, qui sont en définitive les meilleures raisons.

L'aspect linéaire dépend alors directement de la vitesse de remplacement des véhicules : j'ai pris pour acquis que personne ne jetait son véhicule à essence avant qu'il soit amorti, ce qui empêche un "rush" vers l'électrique. Les 2%/an de transfert max sont discutables, mais crédibles. Un véritable rush poserait de nombreux problèmes, y compris à RTE.

Aujourd'hui, les carburants routiers représentent la moitié de notre facture ; si le transfert commence en 2025, en 2050 nous auront économisé 25% du pétrole par simple transfert vers le VE, les autres 25% sont à trouver par
- la sobriété
- le transfert vers le reste de l'énergie-mix.

Imaginer que la sobriété seule peut nous faire gagner 20% de notre budget en 45 ans n'est pas choquant. L'un des défauts de nos petits diagrammes est de ne pas ajouter l'énergie "négawatt".

Publié : 29 déc. 2006, 13:08
par GillesH38
Environnement2100 a écrit :A partir de 2010, le baril à 100 USD deviendra une réalité ; à ce prix-là, les autres filières deviennent très compétitives
qu'est ce qui te fait penser que le prix des autres filières ne bougera pas quand le baril sera passé à 100 USD ?
et tu aurais le même graphique en conso absolue pour la France stp?

Publié : 31 déc. 2006, 07:47
par Environnement2100
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Pour illustrer les deux révolutions énergétiques que la France a déjà connues dpuis 1973, on peut s'intéresser au comportement des consommateurs, ce terme étant pris au sens large.

A l'issue du deuxième choc pétrolier, on constate
- que l'industrie est de loin l'acteur le plus réactif, avec une diminution instantanée de ses consommations
- que le résidentiel-tertiaire fait un timide effort de réduction de ses coûts, puis, dès que la bascule des produits pétroliers vers l'électro-nucléaire est réalisée, reprend sa marche de consommateur béat
- que le secteur des transports se moque définitivement de tout : crise, pas crise, majoration, diminution, il s'acharne à consommer toujours plus de carburants routiers, l'automobiliste apparaît vraiment comme la bête noire de l'économe.

Il apparaît clairement sur ce schéma
- que l'automobiliste n'a sans doute pas assez d'alternatives en matière de filières énergétiques : il est possible que, le jour où la filière électro-électrique sera disponible et crédible, la réaction sera rapide : la vitesse à laquelle le résidentiel est passé du fuel à l'électricité est significative
- que le secteur résidentiel-tertiaire s'est satisfait de la diminution de sa facture grâce à l'arrivée de l'électronucléaire et du gaz, et n'a plus fait aucun effort d'économie.
- que les secteurs industriel et sidérurgique sont sans doute au bout de leurs économies possibles.
- que la filière électro-nucléaire n'a pas été la seule à "sauver" le consommateur du choc pétrolier, puisque le gaz fait une arrivée en force, mais moins remarquée, dans la même période.

Tous ces éléments militent à nouveau pour la Théorie de la Tartiflette, en résumé : sobriété, multiplicité des filières, à quoi l'on peut ajouter Véhicule Electrique et solution nucléaire durable.

PS : la croissance démesurée du secteur "énergie" est due à la façon de comptabiliser le nucléaire. On consière en effet la quantité d'énergie primaire utilisée, spécifiquement l'énergie des noyaux, dont les deux tiers sont gaspillés sous forme de chaleur perdue lors de la transformation nucléaire--->électricité. Cette façon de comptabiliser pose de fréquents problèmes de compréhension et de précision des calculs.

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Publié : 31 déc. 2006, 09:36
par Environnement2100
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J'ai un peu affiné la partie française du scénario 4.

Sans modifier les hypothèses générales, l'automobiliste français, confronté à une essence durablement chère, commence lentement à acheter des modèles moins gourmands, et le pétrole stagne ; le gaz et les énergies renouvelables grignotent lentement.

A partir de 2015, les premiers modèles de véhicules électriques crédibles arrivent sur le marché, et provoquent une légère descente des produits pétroliers ; les autres énergies se répartissent équitablement le petit peu de croissance.

A partir de 2025, c'en est fini des espoirs du carburant liquide, et le consommateur se tourne systématiquement vers le Véhicule Electrique lors du renouvellement ; la France choisit son nouveau mix, dans lequel le CTL n'est pas présent. En revanche, le charbon + CCS fait mieux que de la figuration.

En 2035, la consommation électrique grimpe à nouveau, et c'est le retour du nucléaire qui dispose enfin d'uine filière crédible ; mais c'est un peu tard, le Charbon+CCS est toujours très bon marché, et les EnR ont fait des progrès à la fois en rentabilité et en image de marque.

Cette évolution explique pourquoi les investissements dans l'outil de raffinage français sont dorénavant exclus, les pétroliers commençant même à se désengager du marché français ; nous importons déjà des produits raffinés, à cause de notre mix exceptionnel diesel-essence : cette tendance ne fera que s'accentuer, ce qui nous rendra de plus en plus dépendant de l'extérieur, cette fois-ci en capacité de raffinage.

Publié : 31 déc. 2006, 12:08
par Tiennel
Ton modèle intègre-t-il les agrocarburants ?

Publié : 31 déc. 2006, 15:59
par Environnement2100
Mon modèle a de nombreuses lacunes, dont les agrocarburants, qui risquent pourtant d'avoir un petit poids, puisque le Brésil commence à parler de pipe pour exporter son éthanol.

Pour la France, les biocarburants se "mélangent" au pétrole, vu leur EROI...

Publié : 02 janv. 2007, 07:45
par Environnement2100
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Dernier volet du scenario 4 Peace & Balance appliqué à la France, les émissions de CO2. Quelques remarqes préliminaires.

- les émissions de CO2 par filière sont calculées de façon simple, avec un seul coefficient par filière.

- ce graphe ne prend en compte que les émissions d'origine énergétique ; il ne tient pas compte de toutes les autres sources françaises, principalement les déchets ménagers ou industriels, qui pèsent de façon croissante. C'est ce qui explique qu'à l'époque moderne, le graphe présente une valeur de 403 Mtec, alors que le total des émissions françaises est plus proche de 550 Mtec.

Commentaires.

Le "Pic CO2" est passé depuis longtemps : comme pour le "Pic huile", les efforts accumulés des Français en matière d'économie d'énergie portent leurs fruits sur le long terme, et la France ne polluera sans doute jamais plus qu'elle n'a pollué au siècle précedent.

En revanche, on détecte bien un nouveau pic en 2015 : le laxisme provoqué par le bas prix de l'énergie dans les années 1985-2005 a laissé des traces, et nous sommes bien en phase d'aggravation de nos émissions, pas de réduction comme nous nous y sommes pourtant engagés.

L'essentiel des émissions de CO2 est provoqué par la combustion des produits pétroliers. On a vu au moyen des schémas précédents que tous les secteurs de la consommation se sont libérés du fardeau pétrolier, tous sauf un : les transports, et spécifiquement les transports individuels.

La bête noire de la planète est le véhicule individuel à moteur à combustion interne : décennie après décennie, tous nos efforts pour réduire ses émissions se soldent par des échecs, contrairement à tout le reste de notre activité économique.

Là encore, la force d'inertie est considérable : nos savons déjà que la filière Véhicule Electrique ne sera pas fonctionnelle avant 2025 ; puis ce sera deux générations qu'il faudra pour éliminer toute trace de ces moteurs inutilement polluants ; tout cela parce que nos n'avons pas su présenter une alternative viable au moteur à combustion interne.

Il va sans dire que la France, dans ce scénario, échoue complètement à son objectif "Facteur 4".


En conclusion de ce petit scenario appliqué à la France :
- la France propose une situation énergétique favorable, avec des sources d'économies nombreuses, et un profil de simple renouvellement de ses sources bien plus que d'expansion dans l'avenir
- certains choix stratégiques, de choix de filières principalement, devront être faits autour des années 2015
- dans notre pays, économie d'énergie ne rime pas avec réduction des émissions de CO2 : nous avons bien deux actions à mener et non pas une seule.
- nous ne retrouverons une solution énergétique durable qu'à l'avènement de la filière Véhicule Electrique.
- ce scénario est "facile" aux deux sens du terme : il est facile d'obtenir les petites réductions de consommations indiquées, sans choquer ni le consommateur ni l'industrie ; mais c'est bien tomber dans la facilité que d'admettre dès maintenant que nos sommes incapables de faire mieux.

Publié : 02 janv. 2007, 09:39
par GillesH38
Environnement2100 a écrit :Là encore, la force d'inertie est considérable : nos savons déjà que la filière Véhicule Electrique ne sera pas fonctionnelle avant 2025 ; puis ce sera deux générations qu'il faudra pour éliminer toute trace de ces moteurs inutilement polluants ; tout cela parce que nos n'avons pas su présenter une alternative viable au moteur à combustion interne.
Nous n'avons pas su proposer de solution technique alternative aux combustibles pétroliers pour les transports individuels, peut etre simplement parce qu'elle n'existera jamais, du moins à la même echelle qu'actuellement. N'oubliez pas que les lois physiques ont des limites!
- nous ne retrouverons une solution énergétique durable qu'à l'avènement de la filière Véhicule Electrique.
J'aimerais savoir ce que tu appelles "solution énergétique durable", parce que pour moi dès qu'on consomme un gramme de fossile, ce n'est pas vraiment durable....

Publié : 02 janv. 2007, 10:52
par transhuman
Bonjour,

Je suis en train de m'interroger sur la pertinence générale de tous ces scénarios ( pas seulement pour la France en particulier ) :

Moins de pétrole, puis pétrole plus cher et enfin plus ( ou si peu ) de pétrole implique qu'il faudra produire les plastiques autrement en particulier leur trouver des produits de substitution.

Vu limportance des plastiques pour toutes les activités dans nos pays, leur remplacement ne risque pas d'être neutre énergiquement non ?

C'est au point que je me demande si le problème "plastiques" n'est pas de la meme ampleur que le cout energetique des véhicules individuels.

Pensez à tous les plastiques de notre environnement quotidien : clavier, ecran, habitacle, contenant de produits ( notamment médicaux ) ,...

Publié : 02 janv. 2007, 10:58
par irinet
C'est très joli tout ça, et ça donne une idée de ce qu'on peut espérer. Bravo pour l'effort d'analyse et d'explications, on peut dire que tu t'es donné du mal, et c'est très clair.

Cependant, ne penses-tu pas qu'il faudrait rajouter à ceci une dernière approche, en l'espèce du "transfert énergétique" qui a eu lieu avec les délocalisations ? On ne peut nier l'importance de la consommation énergétique des Français dans le domaine de la production de biens. Or, cette production, elle est à présent en Chine, en Inde, etc. Je me demande dans quelle mesure on peut considérer comme tu le dis que l'industrie a été le secteur le plus réactif... En effet ils ont réagi et maintenant ils polluent ailleurs, à la différence des automobilistes qui, eux, ne peuvent s'offrir le luxe d'aller émettre leur CO2 dans des pays somme toute pas contrôlés du tout.

Publié : 02 janv. 2007, 11:06
par Environnement2100
transhuman a écrit : C'est au point que je me demande si le problème "plastiques" n'est pas de la meme ampleur que le cout energetique des véhicules individuels.
La consommation de pétrole pour le secteur pétrochimique est indiquée ci-dessus dans le schéma "Matrice énergie" sous l'appellation cryptique "Non-En", c'est-à-dire "Non-énergétique" : on utilise le pétrole pour ce qu'il est, c'est-à-dire un matériau d'une grande richesse.

Tu vois que cette section représente 8 à 15 % du pétrole depuis fort longtemps : on est très loin du gaspillage constaté dans les carburants. C'est sans doute l'un des domaines d'utilisation du pétrole qui subsistera longtemps, puis sera pris en charge par le CTL, ou pour parler comme TNL, par le xTL. Pas un problème.

Publié : 02 janv. 2007, 14:21
par GillesH38
donc E2100 est en train de nous démontrer scientifiquement que le pétrole est juste un produit temporaire dont on peut très bien se passer, et dont la disparition ne posera finalement aucun problème :-). Mais dis-moi E2100, comment est ce qu'on doit extrapoler tes courbes dans le futur? si je comprends bien après tout, on pourrait se passer complètement de pétrole puisque tu arrives à le remplacer pour tous ses usages par du gaz, du charbon et du nucléaire?