franck1968 a écrit :Je suis assez d'accord avec le scénario proposé selon lequel le pic pétrolier provoque une récession telle qu'elle détruit la demande et que le pic gazier suivant plonge l'économie mondiale dans une dépression telle que le charbon et les fossiles non-conventionels ne seront pas exploités aux débits physiquement exploitables.
Je suis assez d'accord avec ton analyse, sauf sur un point : le PO ne peut détruire la demande (ou le mot détruire est bien malvenu). Réduire oui. En effet, le pétrole est gratuit (à l'énergie consommé près pour l'extraire), et aucun état ne se passera rapidement de cette énergie, quelque en soit le coût (hormis ceux qui ont fait un choix de transition énergétique draconien). Dans ce cas, la demande sera maintenue pour faire des stocks (même si la consommation baisse fortement).
J'ai l'impression que tu fais la confusion avec une ressource de type "luxe". Le pétrole n'est pas un luxe, c'est la clef de voûte des sociétés occidentales. Et pour faire les guerres, il faut beaucoup de pétrole.
A l'image de MadMax 2, la « demande » est maintenue, mais l'offre est absente, les puits sont pris d'assaut. Ici, la logique est la même et rejoint le reste de ton analyse.
En ce sens, je suis d'accord avec Environnement2100.
La Chine utilise du charbon en grosse proportion, et ses émissions de CO2 montent, et une transition énergétique subie ne fera pas des usines propres.
Ce scénario est du type Olduvai : catastrophique.
Et s'il faut un scénario catastrophique pour régler le problème du climat, je trouve que de ne pas le dire, c'est mentir au lecteur et aux citoyens. Car il faut comprendre qu'une décroissance aussi rapide du CO2 (pétrole et gaz) n'est pas sans implication sur la démographie.
C'est décevant de voir des scénarios occulter des contraintes puissantes liés à la réalité d'aujourd'hui : modèle économique, démographie, dépendance au pétrole (inertie), guerre de ressource, rapport de force.
Les courbes Excel ont leurs limites : les humains ne sont pas des chiffres d'une cellule B19, et ne se comportent pas comme tel.
Etape n°1 : Les africains nomment le pétrole : la "merde" du diable.
Etape n°2 : Restons cool, le
PO arrive...
Etape n°3 : "Mais à cet endroit, en ce moment, l'humanité, c'est nous, que cela nous plaise ou non", Samuel Beckett