GillesH38 a écrit :nemo a écrit :Ce que je dis c'est qu'avec des méthodes de ce genre y a pas de limite à la quantité de charbon extractible que celle stricte de la géologie et de la quantité d'énergie nécessaire.
tu le dis, mais tu ne présentes strictement aucun fait qui le prouve, et tous les faits connus prouvent le contraire.
Je préciserais pas de limites tant que le charbon est raisonnablement facile à extraire. Pour prendre une analogie avec le pétrole "difficile" celui ci est trop compliqué à extraire pour la majorité des pétroliers.
On en revient donc au final sur l'indicateur COUT. Le charbon de qualité, pas cher à extraire (au sens dollar ou difficulté technique cela revient au final au même) sera donc extrait. Quant au reste ...
De plus, c'est bien beau de l'extraire, encore faut il en avoir besoin ! Or, la Chine utilise une bonne part de son énergie à exporter en Occident. Si ce même Occident se ratatine ces exportations vont faire de même.
L'autre grand axe de consommation est l'investissement. Mais, par exemple (déjà dit), construire des aciéries et cimenteries pour produire de l'acier et du ciment qui vont servir à construire de nouvelles aciéries et cimenteries cela va un temps.
Dernier axe : la consommation interne. Ce qui veut dire enrichissement de la population. Mais alors celle ci (enfin une partie suffisante : quelques centaines de millions) va rejoindre les standards occidentaux dans une économie capitaliste et avoir les mêmes problèmes.
Même cause, même effet : l'énergie non-conventionnelle (charbon ou pétrole) difficile et couteuse à extraire donne un apport marginal tant que l'économie va bien. Mais ce beau rêve s'effondre à la première récession. C'est d'ailleurs la principale crainte des dirigeants chinois. Leur seule solution : la fuite en avant. On a déjà pratiqué avec le résultat que l'on sait : plus on monte haut, plus on tombe de haut comme qui dirait (c'est une lapalissade). Et la première chose que l'on met de coté dans le domaine de l'énergie, par exemple, ce sont les investissements dans les merdouilles bitumeuses et autres non-conventionnels en charbon ou pétrole.
Au final, on va donc extraire l'essentiel du pétrole et charbon "facile". Quant au reste l'essentiel restera sagement au fond du trou. Maintenant, ce pétrole et charbon "facile" correspond aux scénarios les plus optimistes du GIEC. Les craintes pour un RC catastrophique me paraissent donc exagérées. Mais pas celles dues au pic de l'énergie qui va entrainer une récession dans une infernale rétroaction :
Récession ->
Non-investissement dans l'énergie non conventionnelle ->
A la première ébauche de reprise, manque d'énergie (les investissements dans le non-conventionnel mettent trop de temps) ->
nouvelle récession (un peu plus grave que la précédente).
...