GillesH38 a écrit : ↑03 janv. 2018, 08:33
La croissance disparaitra, parce que c'est une nécessité mathématique, mais jamais par suite d'une décision volontaire collective : uniquement par la multiplication des crises induites par la déplétion des ressources, comme en 2008.
Je pense de même, nous avons un système à cliquets sans marche arrière...pourtant on peut rêver et croire à la solution individuelle qui à du moins l' avantage de vivre ses idées de façon sommes toute plaisante. J'ai développé cette utopie sur un autre forum:
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maraud a écrit:
Y'a quelque chose de contradictoire dans ce que tu dis, parce que si la solution est personnelle, alors, elle n'atténue pas l'effondrement; au contraire, elle l'accepte voire le précipite: quand on joue perso, au sein d'une équipe, on parasite cette équipe ( c'est comme dans le sport)
J' assume. Mais la contradiction n' est qu' apparente. Je ne comprends pas, par contre ton affirmation qu' "elle le précipite". Si je consomme pas ou tres peu. Si je ne produits pas, comment pourrais-je précipiter une dynamique que je n' alimente pas. Tu dois penser que je ne la combats pas...mais tu te trompes, je ne la combats pas comme tu crois qu'il faudrait la combattre, c'est à dire en militant, en votant, en élisant ....Non. Je décide de ne "jouer le je" que le moins possible. Ce faisant, je m' étonne d' apprécier ce mode de vie et regrette de l' avoir pas fait plus tôt (et plus loin).
On peut penser ce qu' on veut des mouvements de 68, mais parmi ceux ci, j' ai été étonné de la dynamique auto-organisée du laché tout, de la fuite dans le maquis, des utopies non consuméristes. De l' absence de culpabilité des acteurs et même des certitudes suspectes de ces acteurs. Certe, la période était "riche" , mais la dynamique n' était pas locale, elle touchait toute la jeunesse occidentale. Aucun mots d' ordre, aucune organisation n' ont précédé cette dynamique. C'est au contraire la dynamique qui a induit des mots d'ordre, des journaux, des concepts.
En faisant abstraction des contenus trop connotés, cette dynamique auto organisée est intéressante. On constate que même un prosélytisme serait contreproductif sinon ( parce que) ridicule.
J' ai cité naguère un historien qui, parlant de l' effondrement romain parlait plutot , d' un délaissement et de percellisations de régions, villes, s'autonomisant, abandonnant le centralisme pour cause d' essoufflement.
Pour quoi le productivisme ne pourrait il pas s'éteindre, se réduire , faute de carburant ? Pour qu' un système périclite, il n' est pas nécessaire d'éteindre le robinet, il suffit souvent d' en réduire le flux. Il faut un flux minimum dans les tuyaux ...et ce flux minimum n' est pas forcément tres bas par rapport au flux "ordinaire"
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