Page 1 sur 3

Olduvai revisité

Publié : 07 juin 2007, 20:21
par Tiennel
Nous avons déjà discuté icide la fameuse théorie d'Olduvai de Richard Duncan :

Image

Celle-ci devenant de moins en moins pertinente au fur et à mesure que le temps passe (je doute que 5 ans nous sépare de l'effondrement total des réseaux électriques mondiaux), une petite mise à jour me paraissait s'imposer.

L'idée de base de Duncan est d'utiliser le ratio "énergie produite par tête de pipe" pour construire sa prospective. Comme aujourd'hui, cette énergie vient essentiellement des combustibles fossiles et que l'épuisement de ces sources est décrite par de nombreux modèles, je vous propose de revisiter la théorie d'Olduvai à la lumière du ratio "énergie fossile consommée par tête de pipe".

Analyse des cinquante dernières années
Image
Jusqu'au deuxième choc pétrolier, les "Trente Glorieuses" mondiales se traduisent par d'énormes progrès techniques qui sont industrialisés à grande échelle (du transistor à l'avion de ligne moderne), principalement en Occident, ce qui assoit sa domination. Le ratio croit régulièrement jusqu'à un maximum local d'environ 1,3 tep/individu/an (pour des questions de lisibilité, j'omettrai l'unité les fois suivantes)
Puis, pendant vingt ans (1980-2000), le ratio est resté quasi-stable, et le progrès "technico-industriel" a également cessé de progresser par rupture : la GenIV n'a pas dépassé le stade de prototype, le Concorde n'a pas eu de successeur et la micro-électronique s'est contentée d'appliquer la loi de Moore (2 fois plus tous les 18 mois).
Enfin, depuis la veille de l'an 2000, le ratio est reparti à la hausse, mais ce sont les puissances émergentes (Chine, Brésil, Inde...) qui en profitent pour se doter des infrastructures industrielles qui leur manque, plutôt que de fournir à l'Occident de nouvelles ruptures technico-industrielles qui lui permettraient de maintenir sa suprématie.

Théorisation
De ce constat, on peut tirer une loi empirique : le développement à l'échelle multi-continentale d'une filière technico-industrielle nécessite le franchissement d'un "seuil de disponibilité énergétique" ; par exemple :
  • l'industrie lourde conventionnelle (mines, sidérurgie, raffineries...) se développe vers 0,5
  • l'industrie lourde "à procédés avancés" (centrales électriques thermiques et hydrauliques, aluminium et matériaux composites, offshore, verre "float", xTL, CCS...) se développe à partir de 1
  • l'industrie lourde "hi-tech" (nucléaire 2G/3G, micro-électronique, systèmes d'armes...) se développe à partir de 1,3
  • l'industrie "du futur" (GenIV, nano-technologies, Z-machine...) nécessite d'atteindre le palier de 1,5 minimum
  • le transport maritime se développe dès 0,5
  • le transport ferroviaire se développe dès 0,75
  • le transport routier vers 1
  • le transport aérien subsonique vers 1,2
  • le transport interplanétaire à 2 minimum
Cette "théorie" explique bien la situation actuelle puisqu'elle est justement construite sur l'observation. Mais que donne-t-elle sur le futur ?

L'avenir du monde industriel selon la théorie d'Olduvai revisitée
Image
Avec un "Pic Fossile par Tête de Pipe" (PFTP) assez marqué autour de 2015 (j'utilise les résultats du modèle de déplétion pétrole-gaz-charbon de Lahérrère), nous vivons clairement en ce moment les dernières années de l'Age d'Or. Nous tutoyons la valeur magique de 1,5 qui nous laisse croire que surgénérateurs et Z-machines à foison nous sortirons de la situation : malheureusement, nous n'allons pas rester suffisamment longtemps à ce niveau pour que ces rêves techniques aient beaucoup de chances de se réaliser : la "fenêtre de tir" sur le palier 1,5 va rester ouverte seulement 10 ans et nous ne sommes pas prêts à en tirer parti. En 2020, elle se refermera et la longue descente va commencer.
Entretemps, nous aurons commencé à nous soucier d'efficacité énergétique, ne serait-ce que parce que le prix des énergies fossiles est devenu élevé, mais les économies réalisées ne serviront qu'à alimenter de nouveaux besoins - avez-vous remarqué que la climatisation se répand plus vite dans nos immeubles que les ampoules fluocompactes ? - et surtout à permettre aux puissances émergentes de vite construire les utimes réseaux de transport et infrastructures industrielles "hi-tech" qui leur permettront de rivaliser avec les puissances occidentales en terme de capabilités technico-industrielles.
Note d'optimisme : la capture et la séquestration du carbone reste une technologie accessible et déployable jusqu'en 2050 :-P

Conséquences géopolitiques
En 2045, soit dans une génération puisqu'on se marie/PACS tard désormais, le monde quittera le seuil 1,3 et donc perdra, probablement à tout jamais, sa capabilité à renouveler ses centrales nucléaires ou ses flottes aéronautiques. Les plus prévoyants auront fait des stocks ;) L'Age du Pétrole et de l'Uranium s'arrêtera non par manque de pétrole ou d'uranium mais par manque de moteur où les faire brûler...
Cela dit, comme la pénurie énergétique se fera de plus en plus sentir, et que certains pays imprévoyants seront en train de voir s'effondrer des pans stratégiques de leur industrie hi-tech et seront donc incapables de maintenir en l'état leurs systèmes d'armes, les tensions internationales finiront alors par se transformer en conflits. A partir de cette étape, il est impossible de faire la moindre prévision :-(

Publié : 07 juin 2007, 23:11
par Mathieu G.
Excellent travail Tiennel, il y a quelques semaines, j'avais fait le graph suivant. Un mec de TOD devait me fournir les data d'avant 65, qui sont dispo dans un bouquin de Romer, mais j'ai pas de nouvelles. Si j'ai le temps demain, je ferai la conversion en TEP.

Image

Publié : 08 juin 2007, 00:48
par Glycogène
Très bon travail !
C'est ce que je voulais faire, mais en mieux, du coup ça me laisse du temps pour consommer tous ces tep :-D

Tu parles de développement d'une filière technico-industrielle à l'échelle multi-continentale.
Qu'en est-il à l'échelle sous continentale (US, Europe de l'W, Chine, ...) ?
Si un sous continent maintient une disponibilité au dessus de 2 tep par exemple, est ce que le développement technologique est le même ?
Ou est-ce que ça signifie qu'étant donné que pour avoir 2 tep sur un sous continent, un autre sous continent a nécessairement moins que la moyenne, ces tep en plus de la moyenne sont utilisées pour maintenir l'inégalité de répartition ? Et ne sont donc plus disponble pour le développement technologique (sauf pour des gadjets militaires) ?

Publié : 08 juin 2007, 01:39
par LeLama
Bravo les gars. Comme Glycogene, je suis très demandeur des données sur la zone Europe (ou US). J'aimerais bien prévoir le niveau de vie qui s'annonce dans les années a venir. On sait plus ou moins le taux de depletion qui arrive (entre 2 et 3 % annuel au niveau mondial c'est a dire un gros 3% pour nous au niveau europeen). Reste a voir a quel niveau de vie correspondent les niveaux d'energie...

Publié : 08 juin 2007, 01:47
par LeLama
On peut quand meme essayer de voir ce que ca donne avec ces données mondiales. Une baisse de 3% par an pour le petrole et le gaz, disons de 2% par an de l'énergie, nous amenerait en 15 ans a un niveau de richesse de l'entre deux guerres. Ca veut dire par exemple quasiment aucune voiture. Rien que pour le transport de l'alimentation, on voit que ca peut chauffer dur.

Publié : 08 juin 2007, 02:03
par phyvette
LeLama a écrit : Une baisse de 3% par an pour le petrole et le gaz, disons de 2% par an de l'énergie, nous amenerait en 15 ans a un niveau de richesse de l'entre deux guerres.
Meu non !! on a vu sur ce forum ( ou ? ) que cela nous mènerait tout au plus au niveau des années 60 , ou somme toute on vivait très bien sans trop de pacotille high tech , mais avec plus de sobriété .

Tiennel Image

Phyvette

Publié : 08 juin 2007, 08:08
par GillesH38
bravo Tiennel pour cette analyse détaillée, ça retrouve à peu près ce que j'avais fait dans le scénario dépletionniste. Neanmoins il est tres difficile d'associer strictement consommation énergétique et niveau de vie. Par exemple la Russie a à peu près la même conso énergétique par habitant que la France, mais l'ancien bloc de l'Est est une catastrophe du point de vue de l'intensité énergétique !

Je suis egalement de plus en plus convaincu qu'on n'aura pas de pénurie énergtique grave telle qu'elle est décrite par les survuvalistes. Neanmoins il ne faut pas mésestimer les conséquences sociales d'une dépression qui peut se produire avec la décroissance, même légère, de la production.
par exemple, si on prend la conso énergétique par habitant en 1930 , on trouverait probablement quelque chose d'analogue aux années 20 - néanmoins le monde etait plongé dans le chaos économique qui a durablement marqué les esprits et ouvert la voie aux dictatures fascistes. Une des raisons est que l'evolution du niveau de vie n'est pas réversible : si la disponibilité de richesses décroit de 5 %, tout le monde n'accepte pas joyeusement de baisser son salaire de 5 % pour revenir juste de quelques années en arrière (ce qui ne serait surement pas une catastrophe, pour personne !). Au contraire, ceux qui ont un boulot qualifié, les fonctionnaires, etc... cherchent à maintenir leurs avantages acquis et ça se répercute sur la formation d'une masse de pauvres et de chomeur, typiquement 10 % de la population qui perdent la moitie de leur pouvoir d'achat, ce qui veut dire concretement des millions de chomeurs et de SDF. Ce qui aurait pu etre un petit serrage de ceinture raisonnable pour tout le monde devient une catastrophe sociale sans précédent. C'est très malheureusement le scénario le plus probable dans le mode de fonctionnement actuel de l'économie....

Publié : 08 juin 2007, 10:38
par LeLama
phyvette a écrit :
LeLama a écrit : Une baisse de 3% par an pour le petrole et le gaz, disons de 2% par an de l'énergie, nous amenerait en 15 ans a un niveau de richesse de l'entre deux guerres.
Meu non !! on a vu sur ce forum ( ou ? ) que cela nous mènerait tout au plus au niveau des années 60 , ou somme toute on vivait très bien sans trop de pacotille high tech , mais avec plus de sobriété .

Phyvette
Oui, phyvette, tu as raison, je me suis planté dans mes calculs. Une baisse de 2% par an nous amene en 15 ans de 11 tep/pers/an à 8.12, soit au niveau des années 60.

A mon avis, une des questions qui se pose est la possibilité de survie du réseau internet et des ordis sur le long terme. Si c'est possible, alors le niveau de vie sera beaucoup plus élevé à conso énergétique égale. Parce qu'il y a beaucoup de techniques économes en énergie pour les besoins fondamentaux ( autoconstruction en terrre-paille, eoliennes en bois autoconstruites, semi-direct sous couvert pour les agriculteurs...). Mais il faut que ce savoir puisse diffuser largement dans la société.

Publié : 08 juin 2007, 10:42
par Tiennel
Avant d'envisager la fin d'Internet, il y aura probablement une étape de rationalisation du réseau mondial, de la même façon que la SNCF a rationalisé le réseau ferroviaire après 50 ans de développement incontrôlé qui avait vu la construction de lignes très pratiques mais pas du tout rentables.

Publié : 08 juin 2007, 14:47
par GillesH38
LeLama a écrit :A mon avis, une des questions qui se pose est la possibilité de survie du réseau internet et des ordis sur le long terme. Si c'est possible, alors le niveau de vie sera beaucoup plus élevé à conso énergétique égale. Parce qu'il y a beaucoup de techniques économes en énergie pour les besoins fondamentaux ( autoconstruction en terrre-paille, eoliennes en bois autoconstruites, semi-direct sous couvert pour les agriculteurs...). Mais il faut que ce savoir puisse diffuser largement dans la société.
Face à ce genre de question (qu'est ce qui va survivre après le PO?), j'ai adopté la philosophie suivante : regarder ce qui se passe avec les PVD actuels qui sont DEJA dans la situation ou ils consomment 2,3, voire 10 fois moins que nous.

manifestement, Internet est accessible à peu de frais : même si ça demande de l'énergie d'entretenir un reseau, ce n'est pas démentiel même pour un pays peu consommateur. Il y aura surement au moins des cafés internet !

en revanche si ma vision du monde futur est correcte, c'est a dire un monde ou la diminution de la consommation se fera essentiellement par l'augmentation du nombre de pauvres et non par la reduction volontaire de la consommation individuelle, alors il y aura betement de moins en moins de monde capable de s'equiper d'un ordinateur individuel, simplement parce que quand on en est à se demander comment on va se nourrir et se chauffer, on n'a peut etre pas 1000 euros a mettre dans un ordi et une connexion ADSL !

pour moi donc toute la technique moderne, et même les consommations de luxe comme les voyages en avion et les produits exotiques continueront à exister. Ce qui va surtout changer, c'est que la fraction de la population y ayant accès va se mettre à diminuer au lieu d'augmenter comme maintenant.

Publié : 08 juin 2007, 16:23
par Krom
Je n'ai pas très bien suivi, j'imagine, mais pourquoi calculer en fonction de l'énergie fossile par habitant, et pas l'énergie totale? (Sans doute l'énergie non-fossile ne représente pas grand chose, mais on peut imaginer construire des filières entièrement renouvelables, non?)

Publié : 08 juin 2007, 16:44
par Mathieu G.
Voilà, j'ai refait mon graph avec l'énergie primaire en Tep par personne et par an. Les valeurs sont un peu supérieures à celles données par Tiennel, vu que sont aussi comptées les énergies renouvelables et le nucléaire.

Image

Publié : 08 juin 2007, 16:45
par Loup Espiègle
D'abord bravo Tiennel pour ce post, c'est très intéressant. Le problème est effectivement l'usage que l'on va faire de cette "fenêtre de tir" dans laquelle on est. Si on n'arrive pas à faire une perçée technologique importante question économies d'énergie et recyclage des matériaux, on est cuit ! Croisons les doigts ! J'aurais beaucoup aimé participer à cette grande aventure et vous concocter un avion qui consomme que dalle de carburant mais c'est trop tard, j'ai lâché l'affaire, pour moi c'est direction les champs :-D
GillesH38 a écrit :Je suis egalement de plus en plus convaincu qu'on n'aura pas de pénurie énergtique grave telle qu'elle est décrite par les survivalistes.
Tu veux parler de notre bon vieux Geispe, non ? Je me classe dans la catégorie survivalistes et je ne pense pas qu'il y ait une panne sèche de pétrole en l'epace de deux mois comme le prévoit Geispe. Les situations à problèmes dans lesquelles les survivalistes seront en position "dominante" (par rapport aux 60M de Français) prendront place bien avant la panne sèche, à mon avis (conflits, dictature, rationnement etc), à cause de la flambée des prix.

Publié : 08 juin 2007, 17:31
par Alter Egaux
Loup Espiègle a écrit :
GillesH38 a écrit :Je suis egalement de plus en plus convaincu qu'on n'aura pas de pénurie énergtique grave telle qu'elle est décrite par les survivalistes.
Tu veux parler de notre bon vieux Geispe, non ? Je me classe dans la catégorie survivalistes et je ne pense pas qu'il y ait une panne sèche de pétrole en l'epace de deux mois comme le prévoit Geispe. Les situations à problèmes dans lesquelles les survivalistes seront en position "dominante" (par rapport aux 60M de Français) prendront place bien avant la panne sèche, à mon avis (conflits, dictature, rationnement etc), à cause de la flambée des prix.
Je suis assez d'accord avec Loup Espiègle.
Le PO, ce n'est pas tellement son effet "répartition", mais les effets économique, microéconomique et macroéconomique qui m'inquiètent, et donc politique et sociétale.
Economique : une multinationale qui n'a pas de "business plan" soutenable face au PO sera surprise par une hausse du baril. Licenciement de masse en perspective (déjà qu'un rhum d'un actionnaire semble avoir des effets puissants sur les Plan de Sauvegarde de l'Emploi).
Microéconomique : une PME qui n'a pas de "business plan" soutenable face au PO sera surprise par l'aggravation généralisé de la situation économique.
Macroéconomique : L'ouvrier qui se rend en voiture à sa PME peut voir sa facture énergétique exploser (essence, chauffage, cuisson, facture annexe).

Il faut se rendre compte de ce type de situation (bourse, bulles, pouvoir d'achat, taux de chomage, saturation des transports en commun, etc...) à sur l'économie d'un pays. Sa stabilité même est remise en question. La situation française est catastrophique pour aborder ce type de dérèglements économiques et socials (voir les émeutes Nov 2005).

Pire, si le gouvernement néo libéral ne fait pas face, dépassé par ses propres dogmes idéologiques, c'est la loi du "Loup dans le poulailler" qui règnera : les ingrédients d'une révolution, ou d'une contre révolution fasciste.

Les survivalistes (ou décroissants) qui se seront mis en mode "protection" seront dans une moindre mesure impactés.

Je veux bien croire à un sursaut solidaire mais l'individualisme forcené que je constate actuellement ne me rend pas serein.

Sans compter que Sarkozy clive un max, et lorsque les citoyens vont s'apercevoir de la démagogie du personnage, la situation va basculer. Il va y avoir beaucoup de monde dans la rue.
Rappelez vous : Pompidou disait, « 500 000 chômeurs et c’est la révolution ». Son contexte n’était pas le notre, il a donc eu tord.

C'est la clef des champs, qui semble maintenant le choix le plus raisonnable...

Publié : 08 juin 2007, 20:51
par bastien300
Bravo pour cette analyse Tiennel !

Encore une fois, les scénarios à la Mad Max semblent faiblement probables à court terme (malgré les hypothèses pas franchement optimistes de cette théorie d'Olduvai revisitée).

Face à la complexité et à l'incertitude des changements qui nous attendent, je suis d'avis que ceux qui s'en sortiront le mieux ne seront pas forcément ceux qui seront cachés au fond d'une grotte, mais plutôt les gens qui auront su évaluer et tirer profits de toutes les issues possibles de la crise.
Alter Egaux a écrit : Economique : une multinationale qui n'a pas de "business plan" soutenable face au PO sera surprise par une hausse du baril. Licenciement de masse en perspective (déjà qu'un rhum d'un actionnaire semble avoir des effets puissants sur les Plan de Sauvegarde de l'Emploi).
Microéconomique : une PME qui n'a pas de "business plan" soutenable face au PO sera surprise par l'aggravation généralisé de la situation économique.
Macroéconomique : L'ouvrier qui se rend en voiture à sa PME peut voir sa facture énergétique exploser (essence, chauffage, cuisson, facture annexe).
Il n'y a aucune différence fondamentale entre ces effets qui sont tous strictement microéconomiques ;)