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Sharon Astyk - Al Gore appelle tout le monde ...

Publié : 13 juil. 2007, 10:26
par Raphaël
Bonjour,

Depuis quelques temps je parcours avec assiduité le blog de Sharon Astyk, qui tient un blog là : http://casaubonsbook.blogspot.com/index.html

En gros elle est mariée, 34 ans, 4 enfants, et est en charge de l'activité ferme/potagère de l'équivalent d'une AMAP près de New York. La notion de pic pétrolier a un énorme impact sur sa vie.

J'aime beaucoup son style, et elle a pas mal de bons arguments. Du coup, j'ai décidé de traduire quelques uns de ses posts, à l'origine pour aider ma femme à progresser dans sa réflexion sur le sujet (et ça marche, yeepee :-D) Une fois le boulot fait, je me suis dit que sur Oléocène ça pourrait intéresser certains.

Le premier post : « Al Gore appelle tout le monde à une profusion d’austérité – et pourquoi êtes vous concerné »

Je ne sais pas trop où ce post doit être placé, « Discussion » me semble un bon galop d’essai.

C'est parti...





Al Gore appelle tout le monde à une profusion d’austérité – et pourquoi êtes vous concerné

Dimanche 8 juillet 2007.

Si vous avez regardé Live Earth (je ne l’ai pas fait), vous avez vu un Al Gore holographique aller où avec audace la Profusion d’Austérité avait déjà été auparavant, appelant à une réduction de 90% des émissions dans tous les domaines, y compris la consommation de sa maisonnée personnelle :
http://news.bbc.co.uk/2/hi/entertainment/6279518.stm

On n’est pas vraiment fan d’Al Gore ici, mais je suis quand même contente qu’il rattrape son retard ;-). Comme le signale mon mari, c’est là la vérité qui dérange vraiment, vraiment beaucoup – nous devons faire des changements radicaux, et chaque minute où nous les repoussons les rend plus difficiles. Si nous avions tout commencé il y a 30 ans, ça aurait été du gâteau. Maintenant c’est plutôt un projet – mais je m’amuse bien.

Pendant ce temps, il apparaît que la glace arctique disparaît bien plus vite que ce que n’importe qui avait jamais estimé. Comme toutes les informations qui affluent ces derniers mois, cela montre simplement comme le rapport du GIEC était prudent.
http://scienceblogs.com/islandofdoubt/2 ... edium=link

Parmi les sujets sur lesquels le rapport du GIEC était incorrect on trouve le taux de croissance des émissions (3 fois plus élevé que ce que les signes précédents suggéraient), le taux de fonte de la glace en Antarctique (2.5 fois plus rapide), le point auquel les sols commencent à libérer leur carbone (maintenant), quand nous verrons les hydrates de méthane commencer à se dégager des mers (probablement maintenant), et toute une foule d’autres choses.

Certaines d’entre elles sont des questions de timing (la science évolue rapidement - j’ai écrit un chapitre sur le changement climatique pour un de mes livres il y a deux mois, et de grandes parties en sont maintenant périmées), et certaines sont basées sur le fait que ce rapport a été écrit par un gros comité et édité par des gouvernements afin qu’il dise ce qu’ils voulaient qu’il dise. Et le rapport du GIEC était *encore* effrayant. Maintenant nous savons que la vérité est significativement pire – et que des mesures vraiment dures sont nécessaires. Comme le signale James Hrynyshyn, la fonte des glaces dans l’arctique représente un de ces fameux points de basculement - et non pas en 2100, lorsque mes petits enfants auront la cinquantaine, mais lorsque moi j’aurais la cinquantaine. Nous ne connaissons pas ce que sera l’impact d’un changement précoce d’albédo – mais est-ce vraiment une bonne idée que de le découvrir ? Il y a de fortes chances que – à ce point, même si nous stoppions d ‘émettre du carbone aujourd’hui, nous perdrions quand même la glace arctique. La réalité simple du principe de précaution demande que nous ne pariions pas la vie de la moitié de l’humanité sur « bien, peut être cela ne sera pas si grave. »

De toutes les questions sur lesquelles le GIEC se trompe, la plus grande est probablement la plus importante. C’est le pic du pétrole. Le rapport du GIEC, et la plupart des gens dans le monde, croient que nous pouvons approvisionner une nouvelle économie basée sur des énergies renouvelables inoffensives pour l’environnement pendant la transition. Le problème, bien sur, et que maintenant et dans le futur prévisible, toutes ces technologies, l’économie dans son ensemble, et l’infrastructure qu’elle nécessite dépend de larges quantités de combustibles fossiles peu chers et facilement disponibles.

Et c’est le pic du pétrole qui va probablement nous causer nos plus gros problèmes – parce que le pic pétrolier est au fond un problème économique. Sans l’énergie bon marché qui alimente chaque aspect de notre économie – depuis la nourriture sur notre table jusqu’au montant de capital disponible que possèdent les entreprises pour investir dans la recherche sur les énergies renouvelables, jusqu’à la police et l’armée – nous ne serons pas capables de réviser complètement notre système, à moins que nous le fassions rapidement – et sans doute même pas dans ce cas.

Et la plupart d’entre nous ne serons pas capables de mettre en place de grands changements *personnels* à moins que nous les fassions bientôt. Tous au monde voient leur budget nourriture qui augmente. Pour les 2 milliards de personnes au monde qui dépensent plus de la moitié de leur revenu annuel dans la nourriture la hausse de 30% du prix des aliments est une vraie catastrophe. La production d’éthanol en est une cause importante – mais aussi l’augmentation du prix des fertilisants artificiels, du combustible pour les tracteurs, etc… Des millions d’Américains et d’Australiens commencent à expérimenter la « transportation poverty » - c’est à dire qu’aller au travail utilise une énorme portion de leur budget. Des radicaux extrêmes comme Alan Greenspan et la Chaire du Conseil National des Agents Immobiliers ont annoncé qu’il était probable au plus haut point que nous nous dirigions vers une profonde récession.

Si même Al Gore (qui n’a pu se résoudre qu’à mentionner les lampes fluo-compactes et à baisser le thermostat dans son film) appelle à un tel changement, quelle est la motivation à être à l’avant-garde avec nous à la Profusion ? Et bien d’abords, c’est très amusant. Ensuite, nous sommes très loin de persuader n’importe quel gouvernement national de même proposer les changements nécessaires. Enfin, parce que la plupart des estimations sur les échéances temporelles étaient disponibles avant que nous connaissions la rapidité de la fonte des glaces, que la désertification se poursuivait, et que les émissions de carbones augmentaient. Maintenant, peut être que le GIEC a raison, mais qui voudrait parier se vie, et les vies des ses enfants et petits-enfants là dessus ?

Même si vous ne pouvez vous résoudre à faire des changements radicaux dans vos émissions comme un investissement pour le futur, j’argumenterais qu’il y a des raisons égoïstes irrésistibles pour tous ceux qui lisent ceci, de commencer à faire des changements de styles de vie radicaux – pas seulement de diminuer ses émissions, mais une profonde réduction de votre dépendance aux ressources fossiles, et ceci très très bientôt. La plus grande raison est que maintenant est probablement la meilleure opportunité que vous aurez. Et maintenant est notre chance d’ « Utiliser ce que nous avons. »

On m’a dit (je n’ai pas le câble) qu’il y a une émission à la TV qui s’appelle « Utilisez ce que vous avez pour la décoration » - l’idée étant que la plupart des gens aiment ce qu’ils ont et qu’ils devraient embellir leur chez-eux en réarrangeant avec goût ce qu’ils possèdent déjà. Et nous allons entrer en contact avec « utiliser votre capacité à vous adapter au pic pétrolier / changement climatique » - la réalité étant que nous n’allons probablement pas mettre en pièce et reconstruire notre monde de manière à ce qu’il soit moins nocif pour l’environnement. Nous n’aurons probablement pas des monorails sympas et des crédits d’impôts pour verdir nos maisons. La technologie ne va pas nous sauver par magie. De façon réaliste, la plupart d’entre nous vont se retrouver à vivre des temps des plus difficiles à faire avec ce qu’ils ont, et à s’adapter comme ils peuvent avec ce qu’ils peuvent récupérer.

« Utiliser ce que vous avez. » peut être une stratégie répugnante ou agréable. Evidemment, si quelqu’un a réussi à en faire une émission TV, ça peut être rendu joli et élégant (puis je prendre la liberté de faire une digression et noter que je suis à peu près sure qu’on ne peut rien faire de beau avec des meubles en aggloméré et des figurines hummel - point final ;-) ?) Et les stratégies « utiliser ce que vous avez » pour le pic pétrolier et le changement climatique peuvent être élégantes et agréables. Des couettes et des couvertures pendues sur des murs pas assez isolés peuvent vous tenir chaud, et peuvent être chouettes à voir. Agrafer avec soin du papier à bulles autour des cadres en bois peut consister en une isolation légère bon marché qui durera plusieurs années. Les chaussettes en laine faites à la maison sont amusantes à faire. Avec de la pratique et quelques ressources, vous pouvez développer la compétence et la grâce de vous garder au chaud et bien nourri tout en ayant un peu de confort et même de la beauté.

Ou alors, « utiliser ce que vous avez » peut être horrible. Cela peut mener à des vies passées à fouiller dans les dépotoirs d’ordures (il n’est pas question ici de ramasser dans les poubelles, mais de fouiller dans des montagnes d’ordures, ce que font pour vivre des millions de personnes pauvres dans le tiers monde, et en paient un lourd prix en maladie et en contamination), à brûler vos meubles en bois pour rester en vie et à vendre vos possessions une par une pour garder le loup loin de la porte. Ces deux façons traitent de l’utilisation de ce que vous avez déjà. Et à un certain point, la différence entre la grâce et la fouille des ordures est de la chance pure – savoir faire des chaussettes ne vous sauvera pas du pire si vous êtes malchanceux. Mais une partie de la différence réside aussi de la pratique – de la possession de l’ensemble des compétences appropriées auxquelles vous pourrez accéder, et aussi de suffisamment de familiarité avec ce style de vie, ce qui permet de ne pas paniquer lorsqu’il vous tombe dessus. Et cette familiarité est gagnée uniquement en vivant ce style de vie. La capacité de faire des bons choix quand la situation devient dangereuse – savoir ce qui est nécessaire et ce qui ne l’est pas, vient seulement avec la pratique. Et c’est pourquoi vous devriez réfléchir profondément à vivre maintenant ce qu’un jour vous devrez peut être vivre.

Maintenant, en tant que société, il y a toutes les chances que nous soyons aussi riches que nous le serons jamais. Le prix de la plupart des outils nécessaires pour vivre de manière soutenable est probablement aussi faible qu’il ne le sera jamais – quelqu’un se souvient-il de l’An 2000 ? Ca a été quelque chose que j’ai quasiment ignoré, mais j’ai lu qu’il y avait eu des ruptures de stock de cuisinières à bois, de nourriture en gros, et de moulin à céréales. Il y avait pour plusieurs années de commandes en souffrance au moment du pic de prise de conscience. Et soyons honnête – les preuves au sujet d’une crise de l’An 2000 n’était à aucun niveau aussi convaincantes que celles pour le pic pétrolier et le changement climatique. Qu’arrive-t-il lorsque 300 millions d’Américains réalisent vraiment à quoi ressemble le futur ? Je parie au minimum sur des prix élevés pour toutes les technologies de survie. Vivez vous dans une région côtière dangereuse ? Combien de temps avant que les compagnies d’assurance de maisons refusent d’assurer quiconque ? Combien de temps avant que la valeur de votre maison chute, avant que la prise de conscience soit assez grande pour que vivre dans une région côtière à faible altitude soit un problème majeur ?

Même si les alternatives au fossile commencent à avoir un gros impact, celles ci aussi verront leur prix augmenter, parce qu’elles sont dépendantes des énergies fossiles d’une centaine de manières dans le processus de fabrication de chaque panneau solaire ou éolienne. Le prix de votre facture d’électricité, qu’importe comment elle est produite, augmente, avec les prix du gaz, de la nourriture, et de tout ce que vous achetez. Combien de temps avant que cela commence à compromettre votre capacité à faire des choses comme isoler plus, changer de maison, avoir ce puit plus profond, prendre le large du sud ouest… (Aujourd’hui nous avons appris que la sécheresse dans le sud ouest pouvait bien durer encore *90* ans. Combien parmi les 60 millions de personnes dans les régions concernées voudront partir ? Combien votre maison à Tucson se vendra dans une décennie ?
http://www.abcnews.go.com/Technology/st ... 465&page=1).

Mais d’une manière plus importante, le pic pétrolier signifie que la plupart d’entre nous se raconte des blagues lorsque nous imaginons que nous pourrons avoir une transition douce et plaisante qui consiste pour une large part à acheter des éco-produits sympas, et à conduire notre voiture électrique super cool. La plupart d’entre nous va devenir bien plus pauvre, et probablement assez vite – certainement pendant la prochaine décennie. Dans les meilleurs scénarios, corriger le Changement Climatique nous coûte probablement plus que 2% du PIB et nécessite ce que James Hansen appelle des mesures « draconiennes ». Ca va nous faire mal à tous. Mails les scénarios les pires pour le Changement Climatique à lui tout seul parlent de 20% du PIB – un niveau de dommage économique qu’on n’a jamais vu jusqu’ici. Et le pic pétrolier rend tout ça plus rapide, et plus dur.

Pour le quidam moyen, qui va probablement perdre son métier, voir les coûts de biens basiques comme l’alimentation, l’énergie et les vêtements augmenter d’une manière spectaculaire, le futur consistera à faire du mieux qu’il peut avec ce qu’il a. Et c’est là que s’engager tout de suite dans le plan de réduction des 90%, ou quelque chose de très proche, vous aidera à vivre la transition sans heurt. Parce que selon toutes les chances le moment n’est pas si loin où certains d’entre nous le vivrons difficilement. Le pic pétrolier et le Changement Climatique toucheront chacun d’entre nous à des moments différents – le jour où il nous frappe est celui où nous perdons *notre* métier, ou le jour où cela n’a plus de sens du tout d’aller travailler, parce que le prix de l’essence est trop haut. Le jour où nous devons choisir entre traiter une infection et acheter des chaussures pour les enfants. Le jour où le thermostat baisse petit à petit. Le jour où votre maison est saisie, ou celui où vous réalisez qu’il faut vendre, même à perte. Le jour où le seul choix est d’utiliser ce que vous avez déjà, et espérer en conserver le maximum.

Cela peut être difficile pour ceux qui n’ont pas eu d’expérience de la vrai pauvreté d’imaginer que cela pourrait leur arriver. Parfois je pense que la raison pour laquelle tant de gens restent bloqués sur les scénarios du genre Mad-Max est que c’est parce qu’ils sont, par certains cotés, moins effrayants (et que cela nous apprend-t-il sur nous ?) que la réalité simple de la misère écrasante – la misère humaine ordinaire dont ont été exempté pendant si longtemps ceux qui vivent dans le monde riche.

Vivre de manière plus proche d’un paysan Chinois que d’un consommateur Américain vous donne de la pratique pour cette réalité. Cela vous permet d’arriver à comprendre ce que vous avez besoin de changer et à vous préparer tant que vous en avez encore les ressources. Il vaut mieux acheter une cuisinière à bois maintenant, parce que dans deux ans, si il y en a encore de disponible, vous n’aurez peut être pas l’argent. Il vaut mieux apprendre maintenant à faire la lessive sans énergie, à faire pousser un potager, à faire 10 miles en vélo pour aller au travail – parce que si vous faites tout ça seulement quand il le faut vraiment, vous serez submergés. Introduire un changement à la fois, utiliser ce que vous avez déjà, avec du soutient et de l’aide est bien moins désagréable qu’au moment de la prise de conscience soudaine et horrible que l’ancienne manière de vivre n’existe plus et ne reviendra jamais. Et il y a de l’art à cela, et une qualité qui est excitante, engageante et amusante – vous créez de la beauté, si vous vous y prenez correctement. Il y a là de la grâce, même lorsque nous en avons le moins l’intention. Peut être de la Grâce avec une lettre capitale, si vous croyez à ce genre de choses. Ou au moins un peu de miséricorde.

Si joindre la Profusion d’Austérité vous intéresse, l’information est ici : http://simplereduce.wordpress.com/riot- ... ect-intro/

Sharon in upstate NY



Source : http://casaubonsbook.blogspot.com/2007/ ... ehold.html
Auteur : Sharon Astyk[/b]

Publié : 13 juil. 2007, 11:22
par Dagobert
Belle initiative que cette traduction, la prise de conscience s'internationalise, mais à quel pourcentage? #-o

Publié : 13 juil. 2007, 13:17
par rico
a prise de conscience s'internationalise, mais à quel pourcentage?
Rien ne remplacera un bon baril à 300$ (ou 1000?); c'est là que les véritables changements de comportements apparaitront.

Publié : 16 juil. 2007, 13:35
par jerome
Bravo pour la traduction!!! =D>
Article fort déprimant et trés pessimiste, ma fois! Si la moitié de ce qui est écrit est vrai, le désastre à venir est apocalyptique (au sens biblique du terme).
Il faudrait certainement nuancer ce qui est écrit, mais le problème est que je n'arrive pas à trouver de contre-arguments...


Je crois que je vais me le relire tranquillement chez moi.

Publié : 16 juil. 2007, 13:44
par Raphaël
jerome a écrit :Bravo pour la traduction!!! =D>
Merci, j'ai un peu de temps en ce moment :-D
jerome a écrit :Article fort déprimant et trés pessimiste, ma fois!
Le ton de ce post est assez différent de celui employé usuellement par Sharon Astyk. A un point tel qu'elle a eu quelques réactions de personnes se sentant "déprimées, impuissantes".
Du coup elle en a écrit un deuxième pour développer ses raisons, et un peu plus détailler ses choix.
Je le mettrai en ligne dès que j'ai fini de le traduire (j'en suis à 25% environ).

Publié : 16 juil. 2007, 14:05
par phyvette
Bravo Raphaël et merci .

Je ne trouve pas Sharon Astyk si déprimante, mais au contraire très réaliste. La lecture de ce texte bien écrit rejoint bien des avis sur ce forum . L'extrait si dessous par exemple c'est du Gilles H38 tout craché.

"Sans l’énergie bon marché qui alimente chaque aspect de notre économie, nous ne serons pas capables de réviser complètement notre système, à moins que nous le fassions rapidement – et sans doute même pas dans ce cas.
"


Bon courage Raphaël pour la suite

Phyvette

Publié : 16 juil. 2007, 14:39
par Raphaël
phyvette a écrit : Je ne trouve pas Sharon Astyk si déprimante, mais au contraire très réaliste.
Oui, 100% d'accords avec toi Phyvette. Et comme elle l'écrit à plusieurs reprises, ça peut être amusant et excitant, stimulant.

Personnellement j'accorde une grande importance à chercher ma voie, s'il le faut pour partie ailleurs que dans ce que nous propose notre société.

J'aime beaucoup le discours de Sharon Astyk, elle offre une alternative concrète qui n'a rien à voir avec le fameux "retour à l'âge de pierre" (qu'on me sert souvent, lorsque je discute d'écologie).

Publié : 17 juil. 2007, 07:54
par rico
Cette traduction est une bonne piqure de rappel pour moi et pour mon entourage : je m'empresse de la faire circuler à droite à gauche...

Publié : 17 juil. 2007, 08:43
par tolosa
oui, une goutte d'eau (nécessaire) dans un océan de dépenses superflues. La plupart des gens ne veulent pas acheter une cuisinière à bois, mais plutôt satisfaire des besoins inutiles (exemple Plus de 10 Millions d'I-pod avaient été vendus à plus de 300 dollars en début 2005)

Publié : 17 juil. 2007, 16:08
par rico
J'ai balancé la traduction sur divers forums : ça fait mouche, ça dérange, ça décape! ;) Et ça nie en tout en bloc aussi, encore et toujours......

Publié : 17 juil. 2007, 16:47
par tolosa
des liens rico ?

Publié : 17 juil. 2007, 17:00
par rico

Publié : 17 juil. 2007, 17:03
par Blackdress
Moi il y a quand même un truc qui me chiffonne, c'est cette espèce de délectation que semblent avoir certain ici devant les catastrophes annoncées ou supposées.

Comment peut-on se réjouir du chaos et du malheur prévisibles si le scénario du pire se réalise ?

Cela me fait penser aux manifestations d'hystérie de certaines foules anti-américaines en certaines circonstances, dont certaines peuvent donner la nausée.

On peut être en désaccord total avec un système, rien ne justifie pour autant de souhaiter sa destruction physique, notamment des hommes et femmes qu'il y a derrière.

A noter toutefois que l'inverse est parfaitement vrai, s'agissant du discours et des actes qui suivent la soi-disant lutte contre la terreur, version moderne de la chasse aux sorcières.

Personnellement, je suis plutôt triste de ce qui est en train de se passer, car je rêve plutôt d'une civilisation où chacun pourrait vivre confortablement et non comme des bêtes traquées.

Le chaos, la révolution, la guerre, la famine, il faut être profondément masochiste ou frustré pour en souhaiter l'avènement.

Publié : 17 juil. 2007, 17:05
par rico
Ah bon qui se réjouit ici????????????

Publié : 17 juil. 2007, 17:46
par Raphaël
Blackdress a écrit :Moi il y a quand même un truc qui me chiffonne, c'est cette espèce de délectation que semblent avoir certain ici devant les catastrophes annoncées ou supposées.

Comment peut-on se réjouir du chaos et du malheur prévisibles si le scénario du pire se réalise ?
Personnellement je ne me réjouïs pas du malheur des gens, surtout si moi et mes enfants font partie des gens en question :cry:

Par contre il est vrai qu'il peut y avoir un sentiment (normal j'imagine) de satisfaction à constater qu'on a eu raison quand la majorité disait le contraire, et affirmait qu'on racontait n'importe quoi. Mais ce sentiment est fugace, tellement on aurait préféré avoir tort.

C'est quand même pénible tous ces gens qui font béatement l'autruche et qui vous regardent de haut alors qu'ils ne se sont même pas renseigné une seule seconde.
Blackdress a écrit : Personnellement, je suis plutôt triste de ce qui est en train de se passer, car je rêve plutôt d'une civilisation où chacun pourrait vivre confortablement et non comme des bêtes traquées.
Oui, je pense qu'on est à peu prêt tous d'accords là dessus.
Ceci dit on pourrait arguer que la "civilisation où chacun pourrait vivre confortablement" n'est pas prète d'advenir, peak oil/changement climatique ou pas...