L'évolution de la conso d'éléc sera trés dépendante de ce qui va se passer sur le pétrole et le Gaz. Et donc l'exploitation des gaz de schistes...
parisse a écrit :Ce serait intéressant d'avoir une étude sur les pointes que pourraient générer un parc de PAC très développé comme le prone JMJ. Après je suis complètement d'accord pour compléter par des poêles, mais ça s'applique tout autant au solaire thermique. Il faut comparer les 2 objectivement. Il est fort possible que selon les régions un choix ou l'autre l'emporte. Par exemple pour moi (dans le Vercors), la PAC n'a pas d'intérêt vu que la T descend pendant tout l'hiver fréquemment en-dessous de -15 (l'an dernier il a fait -25 deux nuits).
En fait pour effectuer des mesures, hormis certains coins trés froids bien entendu, la surconso de chauffage lors des coups de froid ne représente qu'une partie de la conso de chauffage moyenne car elle dure peu de temps (on pourrait développer mais pas dans ce fil).
Mais vous avez raison sur le fait que les PAC sur l'air à cause de l'appoint résistif aggravent très fortement l'hyper pic hivernal (Oui, je suis contre cet appoint, prévoir un poêle, c'est beaucoup mieux).
Comme vous le signalez, le solaire thermique a le même effet aussi,... Les situations étant différentes chacun trouvera son compte sur l'une ou l'autre (voire les deux) technos. Je ne connais pas bien le chauffage solaire, par contre j'ai pas mal de retours sur les chauffe eau ou c'est pas trés merveilleux l'hiver.
Je ne sais pas ce que vous entendez par là. Si on veut être précis mathématiquement parlant, le vent et le solaire peuvent être considérés comme des variables aléatoires indépendantes, alors que pour les 2 ou 3 zones de vent en France, je dirais plutôt qu'elles sont décorrélées (coefficient de corrélation proche de 0). Ce qui n'entraine évidemment pas forcément qu'à tout moment la production sera complémentaire, ça se traduit en gros par une variance totale = somme variances. Ce qui permet de diviser la puissance de backup ou la nécessité d'effacement par en gros un facteur égal à la racine carrée du nombre de sources de même puissance décorrélées.
Le gaz, le fioul, nuke et en partie l'hydrau ont un point commun, quand on appuie sur le bouton, ça produit (hors pannes évidemment). Le vent le solaire, c'est aléatoire et aléatoire veut dire que ce sera parfois tout ensemble et parfois presque rien (je pense qu’on est d’accord) . Donc un mix fortement ENR signifie avoir de grosses surcapacitées de production ENR associées à de gros moyens de transports avec en plus et de toute façon un backup inévitable. L'ennui c'est que les prix des ENR sont valables lorsque toute la production est valorisée (et déja cher) alors si on doit multiplier les sources, stocker... ça va exploser la facture. Donc on n'en mettra pas beaucoup, donc le reste sera du gaz, donc JMJ est contre, c’est pas plus compliqué que ça... (Il n’aime pas le gaz, moi non plus, mais pour d’autres raisons)
Attention l'Allemagne ne dispose pas d'hydraulique comme la France, donc on peut avoir un mix plus important d'ENR qu'en Allemagne. L'autre point important à considérer (et passé sous silence par JMJ) c'est que le solaire thermique comme en Espagne peut fournir de l'électricité de manière beaucoup moins variable que du photovoltaique ou de l'éolien, simplement les couts sont encore assez élevés (15 centimes du kWh), mais pas non plus prohibitifs. Mon opinion, c'est qu'on peut atteindre 50% d'ENR en France si on diminue un peu la consommation, (disons en gros 200TWh d'ENR 1/3 hydro, 1/3 éolien, 1/3 solaire, diminution de 75TWh de conso principalement par remplacement du chauffage électrique par solaire thermique PAC bois et isolation), sans pour autant consommer plus de fossiles qu'aujourd'hui (en tenant compte des imports d'électricité fossile d'Allemagne).
Nous avons un peu plus d'hydrau mais c'est pas énorme non plus. Le bois est aussi assez limité (+50Twh environ). Bien entendu, faire 50% d'ENR est possible en France, et même plus trés probablement, car on a un trés bon éolien (voir
viewtopic.php?f=47&t=12632). Mais cela se fera en supprimant le nucléaire et en augmentant la conso de Gaz et en modifiant un peu le look du pays (façon ventilateur et THT). Et se traduira par une hausse importante des tarifs, ce qui aura des conséquences pas forcément trés bonnes.
Il est bien évident que le solaire produit plus en été qu'en hiver, mais ce n'est pas le cas de l'éolien ni de l'hydro (en fait c'est même légèrement favorable). Mais il y a un autre point à considérer pour le solaire, c'est qu'il est en phase avec les activités humaines, autrement dit c'est mauvais d'un point de vue saisonal, mais très bon d'un point de vue journalier. Ce qui n'est pas le cas du nucléaire et c'est la raison pour laquelle on a développé du chauffage électrique en France (tellement plus que nos voisins) et donc pour laquelle on est exposé aux pointes de consommation par grand froid et aussi pour laquelle la saisonnalité de la consommation est beaucoup plus marquée.
Le solaire a un petit coté utile effectivement mais a petite dose seulement (disons 20 à 30GWc).
Le chauffage elec est le fruit d'une situation géopolitique en début des années 70: On a voulu se passer de pétrole (plutôt limiter…), mais la France n'a pas les réserves de charbon de l'Allemagne et dans les années 70, notre ami bienfaiteur Poutine ne dirigeait pas encore la Russie. Ce qui a conduit à développer l'électronucléaire. Le mix basé principalement sur l'électronucléaire n'est effectivement pas idéal, mais en tout cas bien mieux que les ENR. Un MIX 100% nucléaire ne devrait pas beaucoup excéder les 100€Mwh. Mais évidemment en cas de pépin...
C'est naturel que si vous fabriquez des PAC vous défendiez plutot cette solution, moi je pense qu'il faut un mix où les PAC auront leur place avec du solaire thermique, du bois, voire de la cogénération comme le suggérait Remundo. En tous cas PAC n'est pas synonyme de 80% de nucléaire!
Ce n'est qu'une petite partie de nos activitées et les PACs ne sauveront pas le monde c'est sur.
Mais si on dresse un bilan cout efficacité, l'isolation du neuf est certainement le plus éfficace (surtout si inertie et solaire passif). L'isolation de l'ancien c'est plus compliqué c'est là que les PAC et le bois ont un gros rôle à jouer . Ce sont ces solutions à travailler en premier. Mais la thermique des batiments dans son ensemble n'est qu'une partie (peut être la plus facile) d'un gros problème.