Doit-on changer d'indicateur ? (IDH , PIB, HPI ....)

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Re: Doit-on changer d'indicateur ?

Message par Superus » 28 août 2009, 13:21

energy_isere a écrit :
Superus a écrit : ...........Si on prend en compte l'humanité comme ensemble évoluant avec le temps, un tel indice doit être majoré "par ce qu'il implique pour les générations futures": en ce sens qu'aucun indice de ce niveau ne devrait croître puisque nous pompons des ressources qui font notre bonheur actuel mais qui feront le malheur de nos enfants et générations futures. Alors bien entendu c'est déjà difficile que de déterminer un indice efficace au temps T... Alors en déduire ce qu'il implique pour les générations futures en "coups de bonheur" ] ... Encore une foi, seule la logique peut nous venir ici en aide: cet indice devrait être décroissant au fur et à mesure que l'on consomme de plus en plus.

.........

c' est pris en compte dans la rubrique "capital humain" mais qui n' es taffecté que d' un poids relatif de 10%. R&D, Education, emission de Gaz a effet de serre....
j'aimerai savoir en quoi on estime que cela vaut 10% du poids relatif? Il n'y a rien de concret permettant de dire objectivement que tel ou tel secteur équivaux à x% du bonheur humain de toute façon.
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Re: Doit-on changer d'indicateur ?

Message par energy_isere » 28 août 2009, 15:58

Superus a écrit :
energy_isere a écrit :
Superus a écrit : ...........Si on prend en compte l'humanité comme ensemble évoluant avec le temps, un tel indice doit être majoré "par ce qu'il implique pour les générations futures": en ce sens qu'aucun indice de ce niveau ne devrait croître puisque nous pompons des ressources qui font notre bonheur actuel mais qui feront le malheur de nos enfants et générations futures. Alors bien entendu c'est déjà difficile que de déterminer un indice efficace au temps T... Alors en déduire ce qu'il implique pour les générations futures en "coups de bonheur" ] ... Encore une foi, seule la logique peut nous venir ici en aide: cet indice devrait être décroissant au fur et à mesure que l'on consomme de plus en plus.

.........

c' est pris en compte dans la rubrique "capital humain" mais qui n' es taffecté que d' un poids relatif de 10%. R&D, Education, emission de Gaz a effet de serre....
j'aimerai savoir en quoi on estime que cela vaut 10% du poids relatif? Il n'y a rien de concret permettant de dire objectivement que tel ou tel secteur équivaux à x% du bonheur humain de toute façon.
Ecrit au think Tank Canadien qui à fait la pondération pour donner ton avis. ;-)

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Re: Doit-on changer d'indicateur ?

Message par Alturiak » 28 août 2009, 16:17

Superus a écrit :Pour en revenir au sujet, je pense qu'il y a autant de conception du bonheur qu'il y a de monde sur cette planète... Alors tenter d'avoir un indice ](*,)
C'est difficile de demander aux gens s'ils sont heureux ?

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Re: Doit-on changer d'indicateur ?

Message par Superus » 28 août 2009, 18:25

Alturiak a écrit :
Superus a écrit :Pour en revenir au sujet, je pense qu'il y a autant de conception du bonheur qu'il y a de monde sur cette planète... Alors tenter d'avoir un indice ](*,)
C'est difficile de demander aux gens s'ils sont heureux ?
Heu entre nous tu te vois aller frapper à chaque porte dans chaque pays et demander aux gens non seulement si ils sont heureux mais qu'ils chiffres ce bonheur et aussi si ils le sont plus qu'en 2000 ou 1990?

Ca ne peut effectivement qu'être quelque chose d'abstrait, une donnée qualitative au mieu...Ici on tente de faire du quantitatif avec ces indices.
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Re: Doit-on changer d'indicateur ?

Message par Alturiak » 29 août 2009, 13:38

Superus a écrit :Heu entre nous tu te vois aller frapper à chaque porte dans chaque pays et demander aux gens non seulement si ils sont heureux mais qu'ils chiffres ce bonheur et aussi si ils le sont plus qu'en 2000 ou 1990?
Ca s'appelle un sondage, c'est plutôt simple à réaliser. Nul besoin d'un chiffrage précis du bonheur ressenti, une échelle de 4 valeurs par exemple suffit amplement (très heureux, plutôt heureux, plutôt malheureux, très malheureux). En moyennant sur la population de chaque pays on obtient des chiffres qui peuvent être comparés entre eux.
Superus a écrit :Ca ne peut effectivement qu'être quelque chose d'abstrait, une donnée qualitative au mieu...Ici on tente de faire du quantitatif avec ces indices.
Mais c'est le propre du bonheur d'être "abstrait" si tu veux, non chiffrable en tous cas. Tel est précisément mon message ici : ne se baser que sur des indices purement quantitatifs ne peut aboutir qu'à une connaissance imparfaite, déformée, incomplète du bonheur d'une population.

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Re: Doit-on changer d'indicateur ?

Message par energy_isere » 27 oct. 2009, 18:54

L'OCDE réunit des experts pour mesurer le bonheur des habitants

L'Expansion.com - 27/10/2009

Des experts internationaux sont réunis depuis ce mardi en Corée du Sud, sous la houlette de l'OCDE, pour étudier les moyens de mesurer le bonheur des habitants afin de ne plus prendre en compte seulement le résultat économique de chaque pays.

Dans le sillage des recommandations du G20, ce forum de quatre jours organisé à Busan (Corée du Sud), qui s'est ouvert mardi 27 octobre, va étudier les moyens "d'aller au-delà du PIB" (produit intérieur brut) et de fournir des données permettant de mieux mesurer la qualité de la vie.

La crise économique mondiale "a révélé le fossé croissant entre les statistiques officielles et la perception par les gens de leur niveau de vie", a expliqué Angel Gurria, secrétaire général de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Ce forum se tient après un appel lancé par le G20 en septembre pour que les statistiques "prennent mieux en compte les dimensions sociale et environnementale du développement économique".

Il se penchera également sur les propositions formulées par la commission créée en France par Nicolas Sarkozy et présidée par le Prix Nobel Joseph Stiglitz pour mieux mesurer les performances économiques et le progrès social. Cette commission a formulé en septembre 12 recommandations, dont l'une appelle à proposer des indices statistiques chiffrés permettant de refléter les différentes dimensions de la qualité de vie.

Selon le rapport Stiglitz, l'évolution du PIB, étalon mondial de la puissance des Etats qui mesure la production de biens et de services, est "utilisé de façon erronée" quand il est présenté comme "une mesure du bien-être économique". De nouveaux indicateurs doivent donc être créés pour mieux prendre en compte les activités non-marchandes (travaux domestiques, bénévolat, loisirs...), l'accès à la santé ou l'insécurité, tout en reflétant davantage les inégalités, selon ce document.

Dans son discours d'ouverture, M. Gurria a relevé que même pendant les années de forte croissance, "le PIB progressait mais la plupart des gens ne ressentaient pas nécessairement d'amélioration de leur situation. En ce moment, le problème est encore plus crucial". "Il y un vrai risque que les gens perdent confiance dans le marché et les institutions et dans la capacité des gouvernements à répondre à leurs problèmes", a-t-il ajouté.

L'idée d'aller au-delà de la mesure du PIB a été mise en application pour la première fois dans les années 1970 par le petit royaume himalayen du Bouthan, coincé entre l'Inde et la Chine, dont le roi a promu une philosophie économique fondée sur le "bonheur national brut" plutôt que sur le produit intérieur brut
http://www.lexpansion.com/economie/actu ... 05350.html

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Re: Doit-on changer d'indicateur ? (IDH , PIB, HPI ....)

Message par energy_isere » 08 juil. 2010, 19:21

Les Etats-Unis, pays le plus riche mais pas le plus heureux

08/07/2010 LeFigaro

Les Danois et les Néo-Zélandais sont en tête du classement des citoyens «les plus heureux» du monde, selon l'institut Gallup.

L'argent ne fait pas le bonheur, dit-on souvent. L'institut Gallup a réalisé une étude mondiale dont les résultats semblent confirmer l'adage. D'après cette étude, publiée dans la revue américaine Journal of Personality and Social Psychology et dont les conclusions sont dévoilées par le Christian Science Monitor, les Etats-Unis sont peut-être le pays le plus riche du monde, mais ils sont loin d'être le plus heureux.

Cette étude mondiale a été menée auprès de 136.000 personnes dans 132 pays différents, entre 2005 et 2006. Son postulat de départ : il existe deux définitions du bonheur. D'un côté, le bonheur lié à un sentiment de bien-être général. De l'autre, celui que l'on tire de moments spécifiques de joie. Si la première définition dépend largement des revenus personnels et de la richesse de l'Etat dans lequel on vit, la seconde répond plutôt à la façon dont les besoins psychologiques et sociaux de chacun sont comblés, expliquent les chercheurs de Gallup.

Pourtant dotés d'un des plus grands PIB par habitant du monde (46.400 dollars, selon la CIA), les Etats-Unis n'arrivent qu'en 16e position du classement établi par Gallup en ce qui concerne le bien-être général, et seulement en 26e position sur 132 en termes d'instants de satisfaction. Les Américains se font voler la vedette par les Danois, qui sont les plus heureux d'un point de vue général, et par les Néo-Zélandais, qui sont les champions des moments de joie. Loin des Etats-Unis, le Danemark est 31e mondial en termes de PIB par habitant (36.000 dollars en 2009) et la Nouvelle-Zélande est 51e (à 27.300 dollars), selon les données de la CIA.


L'importance des relations sociales

«S'il est vrai que s'enrichir procure un sentiment de satisfaction général sur sa vie, cela n'a peut-être pas un impact aussi grand qu'on l'imagine sur la façon dont on en apprécie chaque moment», résume Ed Diener, chercheur à l'Université d'Illinois et au sein de l'institut Gallup. Le chercheur insiste sur l'importance de la «qualité des relations sociales» dans la vie de chacun. Il cite, par exemple, le Costa Rica qui, malgré des niveaux de revenus inférieurs à ceux de la Corée du Sud, aurait une population plus heureuse.

Une question qui a également fait son chemin en France. Afin de déterminer les limites du PIB en tant qu'indicateur du progrès social, le président Nicolas Sarkozy a mandaté en 2008 une commission présidée par le professeur Joseph Stiglitz, le prix Nobel d'économie. Son rapport, remis fin 2009, estime qu'il existe souvent «un écart prononcé entre, d'une part, les mesures habituelles des grandes variables socio-économiques comme la croissance, l'inflation, le chômage, etc., et, d'autre part, les perceptions largement répandues de ces réalités». La commission remet également en cause «la pertinence de ces données en tant qu'outils de mesure du bien-être sociétal».


L'adage a des limites

Ainsi, l'Europe du nord et les pays anglo-saxons ont beau se situer en haut de l'échelle économique mondiale, ces régions n'ont rien à envier à l'Amérique latine, qui est relativement bien positionnée dans les classements de Gallup. Ce raisonnement a pourtant des limites. «Beaucoup voire la plupart des gens désirent et courent après l'argent durant la majeure partie de leurs journées», admettent en effet les auteurs de l'étude. Sans surprise, les pays d'Afrique les plus pauvres arrivent en queue de peloton, et ce, dans les deux classements du bonheur !
http://www.lefigaro.fr/conso/2010/07/07 ... eureux.php

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Re: Le pari de Lundi.

Message par Superus » 22 nov. 2010, 17:59

Hmm

Le PIB n'est déjà pas à considérer car il s'agit de la valeur totale (des $ donc) de la production interne de biens et services dans un pays donné (ou au monde) au cours d'une année donnée par les agents résidant à l’intérieur du territoire national (ou mondiale). Or, en période de décroissance énergétique, la valeur de ces biens va augmenter....Exemple: le jour où je vends, dans un pays sans énergie, un ordinateur pour 1 million à la personne sur cent qui en a encore les moyens, je participe plus à augmenter le PIB du pays que si j'en vend à tout le monde (100 personnes) pour 1000 euros quand l'économie va, qu'il y a beaucoup d'énergie à disposition et que donc les composés ne sont pas chers! Pourtant la société qui dispose de 100 ordi est plus riche que celle qui n'en a qu'un (les ordi ont la même puissance, juste et nécessite les mêmes composés). Le pouvoir d'achat s'est effondré pour tout le monde sauf pour le vendeur de l'ordinateur et celui qui a pu l'acheter car il va vendre son service bien cher. Le problème, c'est qu'après il n'y a plus qu'une personne capable de calculer des procédés qui permettent d'économiser de l'énergie lors de la production des pièces pour ordinateur. Votre PIB augmente et pourtant tout s'écroule car le pouvoir d'achat se concentre dans quelques mains (celui qui possède l'ordinateur,les vendeurs de pièces d'ordinateurs et les vendeurs d'ordinateurs) qui peuvent ensuite s'échanger le tout à coup de milliards si ils le désirent! Et le PIB augmente encore. C'est juste un jeu d'esprit et je ne sais pas si ça va se produire: le PIB peut très bien s'effondrer aussi parsqu'il n'y a aucuns équilibres trouvés (dans mon exemple, entre quelques riches qui s'échangent des ordinateurs).

Pour parler de décroissance, parlons plustôt de pouvoir d'achat médian: le pouvoir d'achat de la personne au monde qui à 50% d'humains qui gagne plus qu'elle et 50% qui gagnent moins qu'elle (pas en $, mais en pouvoir d'achat).... de la classe moyenne mondiale finalement (qui est la classe la plus pauvre chez nous, dans mon exemple, ce n'est pas la personne qui échangera des ordinateurs à 1 million). Ensuite, augmentons ce chiffre par le nombre d'humains présent à ce moment (Indice X). Dès que cette valeur diminuera, on parlera de décroissance (la vrai). Il n'y aura que 2 solutions, soit diminuer le nombre d'humains soit diminuer leur pouvoir d'achat. Nous sommes toujours en période de croissance car bien que notre pouvoir d'achat stagne chez nous, le pouvoir d'achat médian mondial, il me semble, augmente toujours (un peu?) et si ce n'est pas le cas, la population mondiale augmente de toute façon toujours.

Alors une date, selon cet indice X (pouvoir d'achat de l'humanité?)? Par exemple si 2015, c'est le pic tout pétrole (conventionnel ou non)... 2016 ou 2017 ce sera le pic de cet indice X (en gros le temps que le pic pétrolier ait un effet durable sur les marchés et que les stockes s'effondrent). Sachant très bien que la population augmentera encore pendant une génération, c'est la pouvoir d'achat de la majorité des personne qui sera globalement affecté (et une diminution du pouvoir d'achat c'est aussi, par exemple, devoir attendre 30 minutes de plus qu'avant à une pompe tout prix de l'essence restant constant)... Et pourtant le PIB augmentera, peut-être, encore et encore et encore...

Mais pour le pari ici présent, c'est tout simplement inchiffrable: 1 il faut connaitre exactement la population mondiale... et surtout, 2 définir le pouvoir d'achat (qui doit aussi inclure des temps de loisirs, de travail ou d'attente inutile, comme le loisir d'avoir 200 cv sous le capot,...) Finalement, c'est le pouvoir de puissance d'un individu type.

Donc ce pari est nul en ce qui me concerne et pour avoir ne fusse qu'un idée de quand on peut supposer qu'un tel indice à commencer à diminuer, il faudra attendre des années. Un jour, en 2050 (?), on se rendra compte que la population humaine n'est que de 6 milliards (?) alors qu'elle était projetée à 9 et que les gens rouleront majoritairement avec les voitures allant moins vite et auront une valeur immobilière moins élevée (en pouvoir d'achat)(?). Entre aujourd'hui et cette date lointaine, on sera sur que l'indice X aura piqué... mais comme personne n'aura su le mesurer précisément, on estimera une date très large par exemple: entre 2015 et 2025... :-"
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Re: Le pari de Lundi.

Message par Aerobar » 22 nov. 2010, 21:37

Superus a écrit :Exemple: le jour où je vends, dans un pays sans énergie, un ordinateur pour 1 million à la personne sur cent qui en a encore les moyens, je participe plus à augmenter le PIB du pays que si j'en vend à tout le monde (1000 personnes) pour 1000 euros quand l'économie va, qu'il y a beaucoup d'énergie à disposition et que donc les composés ne sont pas chers!
Le PIB est équivalent à la valeur ajoutée (ventes moins achats) d'un pays. C'est une mesure de flux et non de stock (= de patrimoine).
Dans l'exemple ci-dessus (corrigé de sa faute de frappe, voir souligné), le PIB est égal au prix de vente des ordinateurs moins celui des composants. Appelons PCn le prix d'achat des composants dans le scénario n.
- scénario 1 : dPIB1 = 1000000 - 1 x PC1
- scénario 2 : dPIB2 = 1000 x 1000 - 1000 x PC2
D'où il vient :
(dPIB1 - dPIB2) = 1000.PC2-PC1, qui est positif dès que PC1<1000.PC2
Autrement dit, pour que la variation du PIB dans le scénario 1 (dit "ploutocrate") soit effectivement supérieur à celle du scénario 2 (dit "actuel"), il suffit que le prix des composants dans le scénario "ploutocrate" soit inférieur à 1000 fois leur prix actuel... La condition est assez facile à réunir, on peut même le faire tout de suite (ça s'appelle le secteur du luxe).
Nous sommes tous voués à devenir ennuyeux.
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Re: Le pari de Lundi.

Message par energy_isere » 22 nov. 2010, 21:56

oui, j' ai aussi tiqué en lisant superus
Aerobar a écrit :
... La condition est assez facile à réunir, on peut même le faire tout de suite (ça s'appelle le secteur du luxe).
et d'ailleurs le mieux payé en France s' apelle Antonio Belloni n°2 de LVMH avec un salaire de 5.3 millions d' € en 2009. (sans les stocks options).
source : http://www.leparisien.fr/economie/le-fa ... 139415.php

Groupe LVMH. Plus de 50 marques de luxe : Moet et Chandon, Louis Vuitton, Parfums Christian Dior? Haute Couture, Haute Joaillerie, Vins, Champagne et Cognac ...

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Re: Le pari de Lundi.

Message par Superus » 22 nov. 2010, 23:20

:-k yep

Je pense que j'ai effectivement oublié un 0 qq part. Mais sinon c'est bien ça: le PIB n'est pas du tout un indice de croissance économique... En ce sens qu'il va (peut être?) toujours (?) augmenter (dans l'exemple si PC1 devient > 1000 PC2, le prix de l'ordi à la vente dépasse le million). En somme, il y a toujours acheteur tant qu'il y a des milliardaires qui peuvent se le permettre et donc le PIB augmente toujours.... Pourtant une part croissante de la population devient de plus en plus illetrée (plus de pc pour apprendre ou s'informer, bon l'exemple du pc ne vaut pas celui du livre mais passons) et pauvre (le pouvoir d'achat s'écroule et il faut de plus en plus d'année d'économie pour pouvoir se payer un PC).

C'est un indice de croissance du flux financier : qu'il s'échange sur un seul bien (un PC qui vaut des milliards et rien d'autre) entre 2 personnes ou sur des milliards de personnes qui s'échangent des millions de biens. Pourtant dans le cas 1, le monde s'écroule et je ne pense pas qu'on puisse parler de croissance économique (même pour le milliardaire).

C'est bien la preuve qu'aujourd'hui, on confond croissance économique et croissance du flux financier. Ce qui bien entendu nous amène dans un mur car même quand les problèmes surviendront, cet indicateur qu'est le PIB peut très bien continuer à croître,...ou pas...
Dernière modification par Superus le 22 nov. 2010, 23:37, modifié 1 fois.
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Re: Le pari de Lundi.

Message par Superus » 22 nov. 2010, 23:29

EN résumé, lundi peut très bien avoir raison: un PIB croissant (mais tout le monde (sauf 2-3 milliardaires) s'en fout) .... mais un monde qui s'est écroulé (ça c'est une certitude en ce qui me concerne). Bien sur, c'est un stade extrème et entre ce "niveau" d'équilibre (d'un monde du luxe) et le nôtre aujourd'hui, il va forcément y avoir pas mal de changements qui seront assez incompréhensibles pour beaucoup. Et ces changements seront décrit par.... un PIB qui ne reflète finalement pas grand chose ce qui rendra les choses d'autant plus incompréhensibles.

C'est bien pour ça (en partie) que peu d'actions vont être prises pour contrer les effets du pic.
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Re: Le pari de Lundi.

Message par GillesH38 » 23 nov. 2010, 05:17

Superus a écrit ::-k yep

Je pense que j'ai effectivement oublié un 0 qq part. Mais sinon c'est bien ça: le PIB n'est pas du tout un indice de croissance économique...
faut changer de mot alors si tu changes de définition : la croissance économique EST celle de l'indicateur PIB , donc c'est forcément un indicateur de croissance, il est défini pour ça. Mais il me semble que lundi fait la même erreur ,en raisonnant sur des améliorations de la vie (comme la baisse de la mortalité) comme si ça faisait automatiquement de la croissance économique : on peut tres bien vivre plus longtemps mais plus pauvre. D'ailleurs au Moyen Age les améliorations se traduisaient in fine par des croissances démographiques ... qui finissaient immanquablement par de la surpopulation et des crises graves, famines ou guerres. Et pourtant les améliorations dues à l'ingéniosité humaine n'avaient pas disparu , on ne les avait pas oubliées ! donc c'est encore une autre question simple à poser à Lundi : pourquoi les phases de croissances étaient limitées dans le temps et invariablement annulées par des récessions fortes pendant 5000 ans d'histoire humaine, alors qu'elle a été continue pendant les dernières 200 années? rien à voir avec les énergies fossiles non plus , là, je suppose ? alors quelle autre explication tu proposes ?
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Re: Le pari de Lundi.

Message par energy_isere » 23 nov. 2010, 09:42

Superus a écrit :.........Mais sinon c'est bien ça: le PIB n'est pas du tout un indice de croissance économique...
:roll: Par définition du PIB, bien sur que si !

Wikipedia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Produit_in ... rieur_brut
Le produit intérieur brut (PIB) est un indicateur économique très utilisé qui mesure les richesses créées dans un pays donné et pour une année donnée. Il est défini comme la valeur totale de la production interne de biens et services dans un pays donné au cours d'une année donnée par les agents résidant à l’intérieur du territoire national. C'est aussi la mesure du revenu provenant de la production dans un pays donné. On parle parfois de production économique annuelle ou simplement de production.

Le PIB est un agrégat des comptes nationaux, obtenu en additionnant des grandeurs mesurées par catégories d’agents économiques (ménages, entreprises, administrations publiques). Afin d'éviter que la même production entre plus d'une fois dans le calcul, ne font partie du PIB que les biens et services finaux (c’est-à-dire la valeur ajoutée, soit les biens et services de consommation et les biens d'équipement), les biens intermédiaires de production étant exclus. Par exemple, la farine avec laquelle on fait le pain est exclue (car étant une consommation intermédiaire du calcul de la richesse produite par le boulanger).

Le PIB sert souvent d'indicateur de l'activité économique d'un pays ; le PIB par habitant, quant à lui, sert d'indicateur du niveau de vie en donnant une valeur indicative du pouvoir d'achat. La variation du PIB est l'indicateur le plus utilisé pour mesurer la croissance économique.
et OK avec Gillesh38.
Superus a écrit :EN résumé, lundi peut très bien avoir raison: un PIB croissant (mais tout le monde (sauf 2-3 milliardaires) s'en fout) .... mais un monde qui s'est écroulé (ça c'est une certitude en ce qui me concerne). Bien sur, c'est un stade extrème et entre ce "niveau" d'équilibre (d'un monde du luxe) et le nôtre aujourd'hui, il va forcément y avoir pas mal de changements qui seront assez incompréhensibles pour beaucoup......
confond pas croissance du PIB et amélioration génerale du niveau de vie.
Le PIB est un indicateur qui ne montre pas les inégalités économiques.
Le chomeurs qui vient de se faire licencier de Continental ou de Valeo, il se fiche bien de savoir que le PIB de la France augmente de tant de % par an, dans son cas personnel si il n' a pas d' emploi en vue c'est bien d' une trés sévere décroissance pour son cas personnel (et sa famille dont il s' agit).

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Re: Le pari de Lundi.

Message par Superus » 23 nov. 2010, 10:07

Je ne sais pas si tu m'as bien compris: le PIB est bien un indicateur de croissance... Mais pour moi pas un indicateur de croissance économique: si le PIB augmente, ce n'est pas pour cela qu'il y a plus d'emplois, plus d'échanges et plus de biens produits et donc d'énergie consommée... Maintenant le PIB peut effectivement être un bon indicateur de la croissance économique dans le cas ou la croissance des flux financiers se fait dans des mêmes proportion que la croissance économique.

Je pense que toute la difficulté réside ici à réussir à faire une distinction entre les biens produits (pour moi l'économie réelle) et la finance (le flux d'argent qui permet d'échanger des biens). Comme le PIB ne mesure que le flux d'argent (et non le flux d'argent et de biens), il ne peut que se tromper dès que le prix des biens va augmenter des façon incontrôlable.

C'est quoi pour vous l'économie? La finance? Pour moi c'est pas la même chose... Maintenant, je n'ai jamais eu de cours d'économie non-plus.
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