Mes canaris ...

Discussions libres mais portant sur le thème général de la déplétion.

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Tiennel
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Message par Tiennel » 16 sept. 2005, 20:49

j'ai été un peu provoc sur ce coup mais je pense que, sans les guerres du XXème siècle, l'avion serait resté un passe-temps de riches, genre la formule 2000 ou les hors-bord de course. La première guerre mondiale a permis à l'aéronautique de devenir une industrie (avant ce n'était que de l'artisanat), puis la deuxième guerre a rendu techniquement accessible le bombardier/transporteur à réaction, dont on a dérivé toute l'aviation de ligne actuelle.

dubyda
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Message par dubyda » 17 sept. 2005, 22:55

L'avion c'est aussi d'être au dessus, comme les oiseaux, on vole. C'est réellement fabuleux, ça a été un rève tout le temps de nos civilisations. Ca ne disparaitra pas du jour au lendemain, même si c'est reservé aux très riches :D :D

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Message par Tiennel » 19 sept. 2005, 18:33

Voilà de bons candidats pour le titre de super-canaris : Deutsche Post veut s'offrir Exel pour 5,5 milliards d'euros

- grande sensibilité du modèle opérationnel au prix du pétrole,
- pas de solution miracle à court terme,
- trésor de guerre limité
- soutien de l'Etat hypothétique en cas de faillite

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Message par Tiennel » 29 sept. 2005, 23:34

Je rebondis du post "les constructeurs auto commencent à souffrir" : en fait, ce n'est pas eux qui vont morfler en premier mais les équipementiers, coincés entre le constructeur et le fournisseur de matières premières et consommant plein d'énergie pour transformer lesdites matières en pièces et les livrer en juste-à-temps (donc en camion) à l'usine d'assemblage

Donde estas, donde estas, Condensat

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Message par nik1980 » 30 sept. 2005, 10:44

Pour suivre les tensions sur l immobilier et le krach qui arrive il faut suivre le cours de Fannye Mae et Freddie Mac.
Refinancement hypothecaire aux us.

De veritable bombe ambulante , une faillite n est pas exclure a suivre de pres!

Fannie mae a deboite grave depuis le debut de l annee avec la hausse des taux.

Le forum de bourso pour plus d infos.
http://www.boursorama.com/forum/file_me ... ymbole=FNM

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MadMax
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Message par MadMax » 28 nov. 2005, 23:44

A Flint, berceau de l'automobile américaine, un monde s'écroule

LE MONDE | 28.11.05 | 14h49 • Mis à jour le 28.11.05 | 14h49
FLINT (Michigan) ENVOYÉ SPÉCIAL

"Il n'y a plus aucune loyauté aux Etats-Unis envers les ouvriers et aucune loyauté des grandes entreprises pour ce pays. Nous ne pouvons pas nous permettre de perdre, l'enjeu est trop grand. Si nous acceptons de voir nos salaires amputés des deux tiers, non seulement nous serons dans la misère, mais toute l'industrie automobile suivra." Russ Reynolds prononce ces paroles lentement, d'une voix grave, avec la conviction d'un prophète dont il a l'apparence.

Ce colosse a de longs cheveux blancs et une grande barbe de la même couleur. Il dirige la "local 651" du syndicat de l'automobile (UAW ou United Auto Workers) qui représente les 3 000 salariés de l'usine Delphi de Flint, dans le Michigan, à 60 kilomètres au nord de Detroit. Le premier équipementier automobile américain s'est mis en faillite le 8 octobre. Il entend licencier jusqu'à 24 000 de ses 34 000 employés en Amérique du Nord et ramener les salaires des autres de 26 à 9 dollars de l'heure (7,70 euros).

"Je reçois chaque jour 80 à 100 appels de gens effrayés. Ils craignent de tout perdre. A Flint, le taux de chômage dépasse les 15 %, nous avons déjà eu plus que notre part de fermetures d'usines. Il n'y a rien d'autre ici que l'automobile. Mon grand-père a commencé à y travailler dans les années 1920, mon père était ingénieur, et j'ai débuté chez Buick", explique M. Reynolds.

A l'autre bout de la ville, une autre permanence syndicale et le même bâtiment en briques, celle de la "local 599" de l'UAW et des ouvriers de la gigantesque usine General Motors de Flint East. Ils sont également sous le choc, à l'image de Frank Mabrey, 46 ans. "La fête de Thanksgiving jeudi (24 novembre) n'a pas vraiment été joyeuse dans ma famille, reconnaît-il. Nous avons appris 3 jours avant que l'usine de moteurs où je travaille depuis vingt-huit ans va fermer en 2008." Elle emploie 735 personnes.

Une autre unité de production et de gestion de pièces détachées et plus de 700 emplois sont menacés. M. Mabrey peut théoriquement prendre sa retraite dans deux ans, après 30 ans de travail, mais avec un fils à l'université et une fille qui espère y entrer l'an prochain, ce n'est pas possible. "Je ne suis pas dans la situation la plus dramatique. Si General Motors ne fait pas faillite, je m'en sortirai bien mieux que ceux de Delphi. Mais il faudra absolument que je trouve un autre travail et ici ce n'est vraiment pas facile."

Flint, ville moyenne de 125 000 habitants, a été rendue célèbre, malgré elle, par le film Roger et moi de Michael Moore, illustrant les conséquences sociales dramatiques des licenciements massifs dans l'automobile au début des années 1980. Elle ne s'en est jamais remise.

25% de la population vit sous le seuil de pauvreté. Les friches industrielles et autres bâtiments en ruine pullulent dans l'agglomération, dont le taux de criminalité en fait la quatrième la plus dangereuse des Etats-Unis.

Pourtant, General Motors et Buick sont nés à Flint, au début du siècle dernier. Le syndicat UAW a aussi vu le jour dans cette ville, en 1937, après une grève. General Motors employait ici 80 000 personnes il y a 25 ans. Au mieux, dans3 ans, il en restera peut-être 20 000.

Le maire Don Williamson — millionnaire excentrique et colérique, coutumier des promesses irréalistes — compare le destin de Flint à celui du Titanic. La chroniqueuse du quotidien local Journal, Rose Mary Reiz, résume la situation avec une dose d'humour : "Nous ne risquons pas un attentat terroriste. A Flint, il n'y a rien à détruire. Nous n'avons pas à nous inquiéter de touristes encombrants nos rues. Nous n'avons jamais d'embouteillages. Nous pouvons toujours trouver une place libre au cinéma. Quand les gens savent que vous êtes de Flint, ils croient que vous êtes un dur et ne vous cherchent pas d'histoires. Enfin... Michael Moore a quitté la ville."

Jusque dans les années 1980, travailler dans l'automobile signifiait faire partie de la classe moyenne, avec de bons salaires, une assurance santé pour toute la famille et une retraite convenable. Comme auparavant dans la sidérurgie ou le transport aérien, ce monde est en train de s'écrouler et nulle part ailleurs cela n'est plus visible qu'à Flint.

L'UAW n'a pas les moyens d'un bras de fer. "Une grève chez Delphi serait sans doute la fin de la société et conduirait aussi General Motors à la faillite, ce n'est pas dans notre intérêt", explique Bill Jordan.

Ce syndicaliste dirige la "local 599". Lui aussi appartient à une famille qui depuis plusieurs générations vit par et pour l'automobile. "Vous vous rendez compte que c'est sur ce site qu'est né General Motors. Cette société n'est pas notre ennemi. Elle ne peut pas lutter contre la compétition en payant les retraites de 500 000 personnes. Dans les autres pays, cela est de la responsabilité des gouvernements. Le patron de Delphi, Robert Miller, c'est autre chose. Il est là pour casser les contrats de travail et les syndicats avec l'aide d'un juge nommé en 2002 par George Bush. Il a déjà fait cela à Bethlehem Steel et Federal Mogul."

"On nous a volé notre avenir", affirme Art Reyes, employé depuis 16 ans chez Delphi à la fabrication de transmissions. "Nous sommes victimes de la cupidité des patrons et des actionnaires" et "d'un gouvernement acquis aux grandes entreprises qui n'en a strictement rien à faire de nous", ajoute-t-il.

M. Reynolds lui répond avec lassitude qu'il faut se battre jusqu'au bout, croire au miracle et au soutien de tous les syndicats et du Parti démocrate. "C'est notre seule chance. Je suis allé à Washington la semaine dernière pour expliquer que notre pays ne peut pas nous abandonner comme cela, nous considérer comme un héritage encombrant du passé, même si je sais que je ne fais pas le poids face aux milliers de lobbyistes du big business. Ce pays perd son âme. Mais attention ! les gens qui n'ont plus rien à perdre peuvent devenir dangereux."

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