quelques scénarios de personnalités

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quelques scénarios de personnalités

Message par ~~sylvain~~ » 30 déc. 2009, 03:07

Yves Bamberger (directeur de la R&D d'EDF) et Bernard Rogeaux, Revue de l'Energie, janvier-février 2007

L’intérêt d’une approche fondée sur les grandeurs physiques est qu’elle est particulièrement robuste, puisqu’elle ne fait appel ni aux prix, ni aux coefficients d’élasticité de la demande et de l’offre aux prix. Ces derniers sont en effet difficiles à évaluer surtout pour un avenir qui n’a pas de raisons de ressembler au passé : l’économétrie sur le passé est de peu de secours dans la prospective à long terme dans des contextes radicalement différents. L’approche physique permet d’identifier et de quantifier les contraintes que les mécanismes de marché auront à gérer.

[un] scénario « tendanciel - vertueux » risque donc de n’être pas suffisant pour mener une politique soutenable : d’abord parce qu’un recours massif au charbon apparaît nécessaire dès 2020, à un horizon où la capture - stockage du CO2 ne sera pas encore opérationnelle, et aussi parce que dès 2040 le monde est confronté à de grandes difficultés pour satisfaire la demande énergétique, avec une offre énergétique mondiale qui ne pourrait plus suivre la croissance de la demande, voire même qui pourrait décroitre.

Nos simulations montrent donc que la situation énergétique mondiale est porteuse de risques considérables, même si sont développées dans les prochaines années les politiques énergétiques tendanciellement vertueuses actuellement préconisées. Ces politiques ne permettront pas d’anticiper à temps les tensions.

Lorsque les tensions mondiales se concrétiseront, chaque région du monde sera dans l’obligation d’élaborer des plans d’urgence, en s’appuyant sur ses ressources propres (...) l’Europe qui ne dispose ni de réserves fossiles et fissiles, ni de l’espace nécessaire à un développement massif des ENR, sera dans une situation particulièrement fragile.

La question n’est donc plus de savoir si l’Europe peut encore éviter la coûteuse reconfiguration de son système énergétique, la question est plutôt de savoir à quel moment elle sera faite : soit elle commence dès maintenant, dans un contexte encore relativement stable et pacifié et alors que nous disposons encore de l’accès à des énergies abondantes et bon marché, soit elle se fera dans l’urgence alors que le pétrole aura commencé à décliner et que le monde connaîtra de graves tensions économiques et militaires.


Claude Mandil, ancien directeur de l'Agence Internationale de l'Energie, dans un rapport rendu au Premier Ministre en avril 2008 :

De fait les perspectives dans ce domaine sont très préoccupantes pour le pétrole et le gaz. La sécurité à long terme de l’approvisionnement mondial en pétrole n’est pas assurée.

Bien que les ressources géologiques soient sans doute plus importantes que ne le prétendent les pessimistes, il est de plus en plus communément admis que la production mondiale aura du mal à dépasser les 100 millions de barils par jour (contre 87 aujourd’hui) alors que la prolongation des besoins tendanciels conduit à une demande d’environ 120 mb/j en 2030 (AIE, World Energy Outlook). Le risque existe donc que le monde connaisse une crise pétrolière très sérieuse au cours de la prochaine décennie, avec des prix extrêmement élevés.
si vous avez des scénarios de personnes "autorisées " n'hesitez pas
Dernière modification par ~~sylvain~~ le 31 déc. 2009, 01:40, modifié 1 fois.
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Re: quelques scénarios de personalités

Message par ~~sylvain~~ » 30 déc. 2009, 03:28

Jean Marc Jeancovici , Entretien paru dans Planete Terra en février 2009

Nous avons atteint le pic de production ?

Si ce n’est pas maintenant, c’est de toute façon dans les années qui viennent. La production devrait rester à peu près stable pendant 10 à 15 ans, et puis elle va se mettre à décroître significativement. Et comme toutes les énergies de substitution sont globalement plus chères que le pétrole, et/ou posent des problèmes majeurs pour fournir une offre en quantité équivalente, on va se retrouver dans un monde où l’approvisionnement énergétique va devenir de plus en plus contraint. Or, l’énergie est à la base de toutes les transformations du monde qui nous entoure, et donc de toutes les activités économiques. Dire que nous allons peut-être connaître une époque où toutes les transformations physiques seront freinées, c’est dire que, d’ici peu, l’évolution structurelle du pouvoir d’achat pourrait fort bien être de baisser. Comme l’essentiel de mes concitoyens ne considèrent pas cette évolution comme normale à l’avenir, je vous laisse imaginer le genre d’incompréhensions que cela va amener.

Que risque-t-on si on ne passe pas à l’action dès maintenant ?

Même si nous commencons à prendre le problème à bras le corps tout de suite, nous n’éviterons pas une partie de la claque. C’est très clair. Mais plus vite on s’y mettra, moins il y aura de malentendus et plus la stabilité politique aura de chance de se maintenir. Parce que si nous n’imprimons pas une direction très forte au monde dans les quelques années qui viennent, les conséquences du problème risquent de dynamiter les institutions. Le véritable enjeu est là. Une crise des ressources pourrait avoir raison de beaucoup de choses que nous considérons aujourd’hui comme acquises pour l’éternité, dont la démocratie, la paix… Personnellement, je ne suis pas très pressé de vivre l’expérience !

Vous êtes extrêmement alarmiste.

Oui, mais il est temps d’avoir extrêmement peur. Nous avons tous bien rigolé jusqu’ici, mais à « crédit environnemental ». Maintenant il va falloir commencer à payer la facture. Et plus nous attendons, et plus elle va être lourde.
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Re: quelques scénarios de personalités

Message par ~~sylvain~~ » 30 déc. 2009, 03:32

Entretien paru dans le Nouvel Observateur du 12 février 2009


***


site de l'auteur : www.manicore.com - contacter l'auteur : jean-marc@manicore.com


***

Propos recueillis par Guillaume Malaurie et Sophie Fay


Le Nouvel Observateur. - Dans votre nouvel essai, vous en appelez à un volontarisme churchillien pour faire face au «big bang» que provoquera l'épuisement des énergies fossiles et au changement climatique. Vous dénoncez avec virulence les journalistes et les politiques incompétents !
Jean-Marc Jancovici. - Si nous y allons au canon, c'est parce qu'il faut se faire entendre. Nous n'avons plus le temps d'attendre ! L'échéance de la mutation énergétique n'est pas à l'horizon du demi-siècle ! Dans les trois à cinq ans à venir, il faut que nous soyons en ordre de bataille. Sortant de soixante ans de paix et de croissance économique (sauf rares accidents), nous ne réalisons pas à quel point notre système socio-économique est menacé par l'inaction. Sans dessein et sans un minimum de volontarisme partagé, nos institutions ne résisteront pas aux menaces à venir.

N.O.-Vous laissez entendre, sans le prouver, que la dépression économique trouverait son origine dans la raréfaction des énergies fossiles...
J.-M. Jancovici. - Depuis 1970, la chronologie est troublante : chaque forte hausse du prix du pétrole a été suivie d'une récession [NDR : voir graphique sur cette page]. La crise récente a été précédée par six ans de hausse quasi ininterrompue, ce qui a progressivement freiné toute l'économie. C'est normal, l'énergie est par définition l'unité de transformation du monde : sa hausse rapide freine les transformations physiques, et donc l'économie. Les entreprises et les ménages ont alors de plus en plus de mal à rembourser leurs crédits. De surcroît, les banquiers ont amplifié le problème en titrisant les encours de prêts, ce qui a permis de repousser la crise en prêtant plus longtemps, mais au prix d'une explosion plus violente à terme. Sans modifications structurelles, notamment sur l'énergie, à coup sûr tout se reproduira, en pire. Que ceux qui se réjouissent aujourd'hui de la baisse du prix de l'or noir se souviennent qu'elle survient le plus souvent en période de récession...

N. O. - Si cette crise est une crise de ressources, le plan de relance défini par le gouvernement est-il adapté ?
J.-M. Jancovici. - Cet assemblage de demi-mesures n'est pas à la hauteur du mur qui va se dresser devant nous. En lieu et place d'un plan fourre-tout avec un peu d'aides à la voiture, quelques autoroutes supplémentaires et un accès à la propriété plus aisé dans des banlieues éloignées, il nous faudrait une relance massive pour financer la transition vers une économie «décarbonée». Ce ne sont pas 2%, mais 50% du PIB actuel qui devraient être réorientés dans ce but ! La Banque centrale européenne pourrait très bien fournir les milliards d'euros qui font défaut en faisant marcher un peu la planche à billets : l'inflation éventuelle sera moins douloureuse que le chaos. Cela dit, la législation qui incite à la rénovation thermique des bâtiments, que l'on souhaiterait obligatoire et non pas seulement optionnelle, va dans le bon sens. Tout comme la réaffirmation des objectifs européens du «paquet énergie-climat» sous la présidence française.

N. O. - «Trois ans pour sauver le monde» écrivez-vous. Le compte à rebours a-t-il commencé ?
J.-M. Jancovici. - Ce que nous allons faire pendant les trois ans qui viennent sera crucial pour le maintien d'un monde en paix. Les experts pétroliers affirment aujourd'hui que l'offre a atteint un maximum (ou le sera prochainement) et les compagnies pétrolières sont les seules à savoir combien le sous-sol renferme de pétrole : nous ferions bien de les écouter. Christophe de Margerie, le PDG de Total, multiplie les déclarations sur un plafonnement de la production d'ici à 2015 sous les 95 millions de barils par jour. Shell considère que le scénario «continuer sans rien changer» conduit à une situation ingérable avant 2020. Et pourquoi croyez-vous que le patron d'Exxon se dise favorable à la taxe carbone ? Le pic de production a d'ailleurs déjà été atteint et dépassé par nombre de pays (Etats-Unis, Venezuela, Indonésie, Russie, Mexique...) et en mer du Nord. L'Arabie Saoudite, tout premier producteur mondial, vit peut-être le sien actuellement. Quant aux découvertes au large du Brésil, en Alaska ou ailleurs, elles sont dérisoires au regard de ce que nous consommons chaque jour. Nous ne pourrons pas tout faire en trois ans, mais il est impératif de définir très vite une stratégie claire pour piloter le changement.

N. O.-La méthode que vous suggérez est radicale : augmenter la fiscalité de toute la gamme des énergies fossiles (essence, fuel, gaz...)
J.-M. Jancovici. -Oui, en baissant d'autres impôts si nécessaire. Le risque, si on ne fait rien, est bien plus élevé. On en voit les prémices aux Etats-Unis : retour de flamme de la vie à crédit, désorganistaion industrielle... Et dire que pour le moment nous n'avons pas encore commencé à payer la facture du changement climatique, qui se présentera avec quelques dizaines d'années de retard. A défaut de changer de modèle, on risque le retour au Moyen Age. Nous ne nous en sortirons pas en installant des éoliennes et quelques panneaux solaires. On peut certes progressivement améliorer l'offre d'énergie : nucléaire de quatrième génération, stockage du CO2 pour les centrales à charbon, biomasse et hydroélectricité et, à très long terme, solaire à concentration... Mais la mère des batailles se joue sur le terrain de la consommation, à commencer par les bâtiments et le transport, qui absorbent 70% de l'énergie consommée en France. Là, il faut se mettre au régime et donner un signal fort, avec une taxe carbone que l'on augmente peu à peu, de manière prévisible, afin d'inciter les gens à adapter leur comportement. Il faut par ailleurs de l'argent pour former les artisans à la rénovation thermique ou aider les familles qui devront migrer sur le territoire, en quittant les zones périurbaines pour aller vers les campagnes ou des villes denses repensées. Un chantier colossal !

N. O. - Vous pronostiquez la fin de la civilisation pavillonnaire périurbaine et préconisez le transfert d'un million d'emplois vers l'agriculture et la ruralité. Ca fait un peu plan soviétique, non ?
J.-M. Jancovici. - Tout dépend des délais et des modalités ! L'étalement périurbain est condamné à la ruine sous sa forme actuelle. L'automobile accessible à tous et la ter - tiarisation des emplois (marque des pays riches, gros consommateurs d'énergie) ont permis cet écartèlement géographique entre domicile, hypermarché et travail. Avec une énergie raréfiée et/ou hors de prix, c'est le chaos garanti. En revanche, l'agriculture de demain aura besoin de plus de bras dans un monde moins énergivore.

N. O. - Vous décrivez un modèle en décroissance, une sorte de régression au regard des standards de vie auxquels nous sommes habitués.
J.-M. Jancovici. - Rassurez-vous, il est peu probable que l'on revienne sur les acquis technologiques, comme ceux par exemple qui facilitent les communications. Simplement, nous devrons abandonner l'idée d'acheter de plus en plus d'objets toujours plus périssables, voitures et téléphones compris. Pour le reste, en quoi vivre en démocratie et en paix, dans un logement isolé, avec un emploi axé sur la baisse de la consommation de ressources, en mangeant plus de poulet et moins de boeuf relève-t-il d'une régression majeure ? Ce qui est sûr, c'est qu'il faut corriger le sacro-saint produit intérieur brut (PIB), supposé mesurer le progrès ou le déclin, en déduisant de la création de richesses «artificielles» les ressources naturelles - énergie, minerais, poisson... - consommées à cet effet. Si on calculait ainsi notre PIB, nous verrions sans doute que nous sommes en décroissance depuis déjà longtemps.

N. O. - Et comment créer des emplois pour tous ?
J.-M. Jancovici. - On peut créer de l'emploi même sans croissance : il suffit que la productivité baisse. C'est inacceptable dans un monde infini, que nous croyons être le nôtre, mais c'est acceptable dans un monde fini, dès lors que l'on a un projet, une vision. Si on continue à se donner comme seul objectif la hausse du pouvoir d'achat, on va droit dans le mur : nous n'aurons pas la hausse espérée pour des raisons de limites physiques, mais en plus nous aurons le chaos social. Faire croire que 5 milliards d'individus vont pouvoir vivre comme les classes moyennes occidentales aujourd'hui, c'est se raconter des fables. La taxe carbone peut aider à gérer de manière équitable et solidaire cette mutation. Plus vite on la met en place, moins dangereux sera notre avenir.
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Re: quelques scénarios de personalités

Message par batista » 30 déc. 2009, 03:44

Ce scénario est bien ficelé aussi dans son genre :
Les cinq stades de l'effondrement
Par Dmitry Orlov
11 novembre 2008

Bonsoir à tous ! L'exposé que vous êtes sur le point d'entendre est le résultat d'un processus longuet de mon côté. Ma spécialité est de réfléchir à — et malheureusement de prédire — l'effondrement. Ma méthode est basée sur la comparaison : j'ai vu l'Union soviétique s'effondrer et, puisque je suis aussi familiarisé avec les détails de la situation aux États-Unis, je peux faire des comparaisons entre ces deux superpuissances défaillantes.

La suite...

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Re: quelques scénarios de personalités

Message par nemo » 30 déc. 2009, 13:38

On peut créer de l'emploi même sans croissance : il suffit que la productivité baisse.
Brillante idée monsieur Jancovici malheureusement c'est inacceptable pour le capitalisme car cela voudrait aussi dire que les revenus du capital diminuent.
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Re: quelques scénarios de personalités

Message par GillesH38 » 30 déc. 2009, 13:47

les revenus des salariés aussi d'ailleurs ....
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".

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Re: quelques scénarios de personalités

Message par nemo » 30 déc. 2009, 16:31

GillesH38 a écrit :les revenus des salariés aussi d'ailleurs ....
Pas nécessairement dans l'absolu, mais dans un contexte de crise énergétique c'est très probable.
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Re: quelques scénarios de personalités

Message par ~~sylvain~~ » 31 déc. 2009, 11:55

les personnalités sont rare qui donne leur avis

shell aurait un scénario catastrophe "business as usual"
c'est difficile de le trouver en français
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Re: quelques scénarios de personnalités

Message par ~~patrick~~ » 31 déc. 2009, 21:24

le seul scénario de shell que j'ai trouvé c'est:

le temps du «business as usual», c'est fini
http://www.wbcsd.org/plugins/DocSearch/ ... Id=MzYxMTI

et la traduction en français par google:
http://translate.google.com/translate?j ... auto&tl=fr
Sur les forums on passe son temps à pinailler

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Re: quelques scénarios de personnalités

Message par ~~sylvain~~ » 31 déc. 2009, 22:39

salut ~~patrick~~ ça devient un signe de reconnaissance lol
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Re: quelques scénarios de personnalités

Message par ~~sylvain~~ » 01 janv. 2010, 05:19

Un modèle durable à inventer pour le long terme

Le marché connaîtra sans aucun doute à l’avenir de
nouvelles péripéties. Comme pour toute matière première,
les décalages entre investissement et fluctuation
de la demande crée des cycles haussiers et baissiers.

La seule certitude concerne la tendance de fond : elle
sera haussière compte tenu de la pression sur les
ressources et des besoins des pays en développement.


Une relative stabilité des prix du brut autour du coût des
substituts soit environ 100 $/b voire moins, est envisageable
sous réserve de maîtriser la croissance de la demande de mobilité, en particulier celle des pays
émergents.

Il sera à l’avenir essentiel de pouvoir jouer
non seulement sur l’offre (biocarburants de deuxième
génération, etc.) mais aussi et surtout sur la demande.
Les pays occidentaux, en particulier les États-Unis,
doivent se mobiliser pour revoir leur conception du
modèle de mobilité qui a reposé au 20e siècle sur un
préalable : un pétrole disponible à des prix relativement
bas. Accélération du déploiement de véhicules à basse
consommation (hybrides, électriques, etc.) voire changement
de comportement (transports en commun, location,
etc.), sont désormais indispensables pour éviter de
nouvelles hausses du prix du brut, voire une explosion à
des niveaux très élevés à terme
.

Il s’agit d’un enjeu de civilisation de portée sociale,
économique (devenir de l’industrie automobile en particulier),
environnementale (changement climatique) et
géopolitique (course aux ressources). Le défi reste à
relever dans un laps de temps très court pour éviter de
nouvelles crises.
Compte tenu de l’inertie du système et de la contrainte
sur les ressources pétrolières, il n’est pas sûr que nous
puissions les éviter. Mais la prise de conscience, grâce à
un prix du brut à près de 150 $/b en juillet 2008, est
désormais générale. Il convient aujourd’hui de se
mobiliser, en impliquant pays industrialisés et pays
émergents. Investissement en R&D, dans le secteur
pétrolier amont, dans les nouvelles technologies
automobiles sont des impératifs pour inventer un futur
viable. L’innovation sera une des réponses à la crise
actuelle.


Nathalie Alazard-Toux & Guy Maisonnier
nathalie.alazard@ifp.fr - guy.maisonnier@ifp.fr
Manuscrit remis en décembre 2008
http://www.ifp.fr
IFP-Lyon
Rond-point de l’échangeur de Solaize
BP 3 - 69360 Solaize - France
Tél. : + 33 4 78 02 20 20
IFP (Siège social)
1 et 4, avenue de Bois-Préau
92852 Rueil-Malmaison Cedex - France
Tél. : + 33 1 47 52 60 00 - Fax : + 33 1 47 52 70 00
L'offre et la demande de pétrole
changer de comportement ? pourquoi? on nous a dit que le problème a été causé par les subprimes?
nous aurait on menti?
:-k

et bien oui!!
subprime , madoff etc sont le symbole de ce qui va se passer au prochain choc,
leur fragilité structurelle ont été dévoilé par le choc pétrolier de 2008
si le pétrole recommence à augmenter (boosté par les pays émergents ) , les fragilités structurelles du système financier international va devenir évident,
ce système n'est pas fait pour prendre en compte la hausse du prix des énergies
suite à l'effondrement de la finance suivra l'effondrement de l'économie


ce rapport est pudique comme toujours...
mais se termine par:"Il convient aujourd’hui de se
mobiliser, en impliquant pays industrialisés et pays
émergents. Investissement en R&D, dans le secteur
pétrolier amont, dans les nouvelles technologies
automobiles sont des impératifs pour inventer un futur
viable. L’innovation sera une des réponses à la crise
actuelle."
et bien voila copenhague est fini, et ils n'ont rien voulu savoir

on dirait que rien ne va changer jusqu'au dernier moment
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Re: quelques scénarios de personalités

Message par loup romain » 01 janv. 2010, 08:54

nemo a écrit :
On peut créer de l'emploi même sans croissance : il suffit que la productivité baisse.
Brillante idée monsieur Jancovici malheureusement c'est inacceptable pour le capitalisme car cela voudrait aussi dire que les revenus du capital diminuent.
ca c'est inexorable....

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Re: quelques scénarios de personnalités

Message par Remundo » 01 janv. 2010, 10:53

Yves Bamberger (directeur de la R&D d'EDF) et Bernard Rogeaux, Revue de l'Energie, janvier-février 2007

La question n’est donc plus de savoir si l’Europe peut encore éviter la coûteuse reconfiguration de son système énergétique, la question est plutôt de savoir à quel moment elle sera faite : soit elle commence dès maintenant, dans un contexte encore relativement stable et pacifié et alors que nous disposons encore de l’accès à des énergies abondantes et bon marché, soit elle se fera dans l’urgence alors que le pétrole aura commencé à décliner et que le monde connaîtra de graves tensions économiques et militaires.
Ah ben voilà des propos intelligents mais incomplets...

Car la question est aussi de savoir si on pourrit le mix électrique de nucléaire ou si on le diversifie au maximum avec de l'EnR. Car la description anxiogène (et juste) des tensions économico-militaires sur les hydrocarbures seront aussi valables sur le minerai d'uranium...

De même, tous les mythes rassurants de la séquestration du carbone ou des réacteurs Gen IV seront parfaitement inopérationnels relativement aux ordres de grandeurs requis pour les enjeux énergétiques de 2030 :idea:

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Re: quelques scénarios de personnalités

Message par ~~sylvain~~ » 05 févr. 2010, 00:56

Pierre Sabatier, ingénieur agronome et stratégiste, est co-dirigeant et fondateur du cabinet indépendant de recherche économique PrimeView. PrimeView s'est fait une réputation pour la qualité de ses analyses prévisionnelles orientées sur le moyen et long terme. Pierre Sabatier annonce un 4ème choc pétrolier courant 2012. Il explique les fondements de sa prévision dans l'interview: la reprise économique qui se dessine actuellement résulte de l'énorme injection d'argent par les gouvernements - près de 6 % du PIB mondial - destinée à lutter contre la crise ainsi que de la baisse du prix des matières premières. Or, les ménages, aux Etats-Unis, en Angleterre, en Espagne, restent très endettés tout en ayant subi une baisse de la valeur leur patrimoine boursier et immobilier. Cela amène Pierre Sabatier à prévoir une rechute de l'activité économique courant 2010. Le prochain choc pétrolier ne proviendra donc pas de la reprise de la croissance, mais d'un déséquilibre structurel entre offre et demande de pétrole dû au fait que la population mondiale continue à croître alors que l'on s'approche du pic de production pétrolier.

Ainsi, le nouvel ordre mondial sera fondé sur l'accès aux ressources énergétiques. L'économie mondiale actuelle est structurée sur le postulat d'une énergie bon marché. Comme l'explique Pierre Sabatier, cette époque est en passe de se terminer, avec, à la clef, une réduction du volume des échanges internationaux et une relocalisation de la production. Une interview qui reprend, en les actualisant, des thèmes déjà largement traités sur PlusConscient !
http://plusconscient.net/pic-petrolier/ ... -petrolier
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Re: quelques scénarios de personnalités

Message par Aerobar » 20 avr. 2010, 08:15

ASPO-France, pourtant peu loquace, se fend d'une réponse à Claude Allègre, le super-sceptique qui prétend également que "nous ne manquerons pas de pétrole".
Nous sommes tous voués à devenir ennuyeux.
Paul Valéry, Autres Rhumbs

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