tita a écrit : ↑04 déc. 2021, 02:03
A titre de comparaison ces mêmes comorbidités sont moins fréquentes chez les patients hospitalisés pour grippe (Tableau 4).
Ainsi, parmi les patients hospitalisés pour grippe en 2019, 55% présentaient une comorbidité associée à un risque de forme grave de COVID (contre 72% parmi les patients hospitalisés pour COVID en 2020).
LeLama a écrit : ↑03 déc. 2021, 14:26
au sens ou ces personnes ont compte' pour largement
moins de 1% des hospitalisations meme au sommet de la vague.
Ces proportions montrent de toute évidence que la Covid 2020 cible davantage les personnes en mauvaise santé, que ne l'a fait la grippe de 2019.
Les facteurs listés, pour lesquels le pourcentage est plus élevé en Covid qu'en grippe, sont : pathologies cardiovasculaires, insuffisance rénale
chronique, carences et cancer. Ainsi que l'obésité : "La proportion des patients présentant une obésité tous séjours ou pour les séjours avec passage en soins critiques est deux fois plus élevée pour les hospitalisations COVID que pour les hospitalisations pour grippe."
C'est pourquoi, lorsque les médecins de plateau télé viennent nous affoler et nous faire peur en nous disant "la covid peut toucher tout le monde", il s'agit de manipulation. Ce n'est pas complètement un mensonge, c'est "seulement" une phrase incomplète. La covid peut toucher tout le monde... mais pas du tout avec les mêmes probabilités !
Les cibles du virus sont donc bien définies. Un autre facteur qui semble plus faible est le sexe : page 7 du même rapport, on observe que :
Par ailleurs, le taux d’hospitalisation est plus élevé chez les hommes (354 patients pour 100 000 habitants)
que chez les femmes (301 patientes pour 100 000 habitants), et ce quelle que soit la classe d’âge. Cet
écart d’hospitalisation entre hommes et femmes est davantage marqué sur les seules hospitalisations
MCO : alors que le taux d’hospitalisation en MCO pour COVID est de 241 pour 100 000 habitants pour les
femmes, il atteint 318 patients pour 100 000 habitants pour les hommes.
Un tel écart de taux d’hospitalisation entre hommes et femmes n’est pas constaté sur les hospitalisations
pour grippe. En effet, en 2019, le taux d’hospitalisation pour grippe était de 50 patients pour 100 000
habitants chez les hommes et de 49 pour 100 000 chez les femmes. Un sur-recours à l’hospitalisation pour
grippe des hommes par rapport aux femmes est néanmoins observé sur les classes d’âge supérieure à 40
ans.
Et évidemment le premier facteur c'est l'âge, encore qu'on devrait affiner en notant par tranche d'âge, le pourcentage de cas graves en fonction de l'état de santé. Je comprends que quand on est un homme âgé avec une maladie cardiovasculaire et une obésité morbide, on ait peur, cela est légitime, mais de là à pousser des hurlements de terreur façon Emmanuel Lechypre l'été dernier...
On pourrait tout à fait reprocher à ce monsieur de se mettre lui-même en danger par son obésité non contrôlée. Après tout, il en est responsable, non ? Crier comme un goret n'y change rien.
L'hystérie et la violence ont remplacé le discernement.
Je me souviens que Boris Johnson avait appelé les britanniques à perdre du poids une fois qu'il a eu connaissance du lien entre obésité et maladie.
La Covid a révélé les "maillons faibles" de la société, le minimum raisonnable eût été d'agir sur les leviers à notre portée.
Les carences, Covid ou non, les carences en vitamine D sont très répandues, et l'académie de médecine a recommandé dès mai 2020, en clair dès qu'on connaissait le lien entre carence et maladie, de s'occuper des carences de la population en vitamine D.
https://www.academie-medecine.fr/commun ... -covid-19/
Ca, c'était facile à faire, très vite et pour pas cher.
Lutter contre l'obésité et la malbouffe, c'est autrement plus difficile mais si on ne commence jamais on est certain d'échouer.
Mais ça évidemment, dans la spirale croissantiste du toujours plus de technologie qui nous sauvera tous, faire du low-tech, c'est ringard, pas assez bien, pas assez cher. Tous les trucs à la mode, l'innovation de rupture, le nudge... c'est plus à la mesure de la start-up nation. Pour la meilleure santé de la population, on repassera. De toute façon l'objectif n'est pas là, l'objectif est de continuer à réduire le secteur public de la santé.
Comme a dit notre premier sinistre, "le meilleur moyen d'aider l'hôpital, c'est de ne pas tomber malade". L'objectif est donc clair. Il faut aider les hôpitaux à soigner moins.