HS de la Russie

[GillesH38]

Alors, y a pu ka avoir un candidat à la présidentielle en France qui propose un système à la russe, en expliquant tous les avantages que ça aurait comme tu le fais, kercoz.

[Jeuf]

Reste pour la morale, d'autres indicateurs : la transparence, la possibilité de débat

Sans me prononcer sur ce que je partage ou pas avec les écrits des uns et des autres, je me permets une intervention ici.
Les indicateurs de morale que tu prends sont des indicateurs de morale de ta société, pas des indicateurs de morales absolues. Il n'y a pas de morale absolue. D'ailleurs même à l'intérieur de ta société, les morales évoluent à une vitesse suffisante pour que tu en ai connu plusieurs au cours de ta vie.
Par exemple et schématiquement, en 1980 la Gauche (qui est La Morale en France) suggérait qu'il est interdit d'interdire et que l'on ne devait pas essentialiser les gens. En 2025 la Gauche beugle qu'il est interdit d'autoriser et qu'il faut essentialiser les gens (noirs/pédés/femmes/jeunes...).

Et je crois qu'un des propos du lama est justement là-dessus : ne pas juger la morale des autres. Ce qui ne l'empêche pas lui en tant qu'individu de préférer telle ou telle morale pour sa vie.

Hors terrain mouvant (c'est quoi la gauche, ça consistte en quoi essentialisé), y'a quand même des choses assez certaines :
mourir est irréversible
on n'apprécie pas de souffrir (voir page 245 de ce pdf du roman 1984), etc.



Par ailleurs, si on ne juge pas les autres, comment prendre partie face au nazisme? alors qu'il semble ici que le rejet de cette idéologie fasse consensus. Un rejet, ce n'est pas un jugement?
Ou, dans un cas plus proche et concret, si le voisin frappe quotidiennement à coup de baton ses enfants, est-ce qu'on intervient (ou demande à la police d'intervenir).
Ou bien on se dit que chacun gère ses proches comme il veut : on n'a pas à juger. Pas à dire.



Enfin, je dirai qu'il y a une différence entre juger et punir. Séparer les enfants de leur bourreau, c'est à mon sens une mesure à prendre.
Mettre le bourreau en prison, ça ne sert essentiellement que s'il menace d'autres personnes et qu'il n'y a que ce moyen pour l'empêcher de nuire. La prison comme protection, pas comme punition.

[mahiahi]

Par ailleurs, si on ne juge pas les autres, comment prendre partie face au nazisme? alors qu'il semble ici que le rejet de cette idéologie fasse consensus.

Les choses ont évolué, depuis le 22 septembre 2023, avec l'ovation réservée à Yaroslav Hunka (ancien membre de la Waffen SS), présenté comme un "héros ukrainien" par Anthony Rota, président de la Chambre des communes canadienne.

Etonnant, non?

[GillesH38]

en même temps, le fait qu'on ait nommé aussi comme secrétaire général de l'ONU en 1972 un ancien soldat de la Wehrmacht ayant participé à la déportation de juifs et la répression des partisans grecs ne voulait pas forcément dire que le monde entier s'était mis à soutenir les nazis ...

[LeLama]

Un rejet, ce n'est pas un jugement?

Ben non. Ce sont deux mots differents, qui ne sont pas synonymes. Le mot rejet n'a pas la connotation morale du mot jugement. Le mot rejet revet une connotation plus personnelle que collective, et plus emotionnelle que morale.

La prison comme protection, pas comme punition.

Je ne pense pas la meme chose. Je pense que la punition fait partie du panel des outils utilisables par l'humain. D'ailleurs la punition est utile pour celui qui est puni. Elle permet de repartir de zero. Quand tu as paye' pour les choses condamnables que tu as faites, tu es en quelque sorte lave' de tes errements passe's, et tu peux repartir et avancer dans la vie sans trainer des casseroles qui te font sentir que tu es une personne mauvaise. Tu es une personne qui s'est trompee, tu as paye' et depose' ces casserolles derriere toi par cette punition.

L'etre humain a besoin de rituel de punition pour gerer et coordonner les interactions. La prison est un de ces rituels.

[GillesH38]

Un rejet, ce n'est pas un jugement?

Ben non. Ce sont deux mots differents, qui ne sont pas synonymes. Le mot rejet n'a pas la connotation morale du mot jugement. Le mot rejet revet une connotation plus personnelle que collective, et plus emotionnelle que morale.

euh, mais pour quelle raison choisirait-on de rejeter certaines attitudes, si on ne leur applique pas de jugement ?

[LeLama]

Par ailleurs, si on ne juge pas les autres, comment prendre partie face au nazisme?

Il suffit d'avoir conscience que nous avons droit de participer a la socie'te' et d'exprimer des points de vue personnels et subjectifs. J'exprime ce que je pense, j'assume d'avoir des opinions personnelles et de participer a la societe' en defendant mes points de vue personnels.

Je trouve par exemple que nous sommes tous differents sur l'echelle qui va de 100% supporter a 100% analyste. Nous sommes toi et moi des deux cote's de cette echelle. Nous sommes tous les deux radicaux, dans des positions assez franchement opposees. Je prends parti contre ce que tu dis, mais je ne te juge pas. Tu participes a la societe' comme moi. Je n'ai pas besoin de te rabaisser pour exprimer mon point de vue.

Dois je comprendre que dans ton cas, si tu prends parti sur une position differente de la mienne, cela induit que tu me juges ou que tu juges ce que je dis ?