mobar a écrit :"« Doit-on redouter "l'ultra-gauchisme" de Syriza?
Ou est l'ultra gauchisme?
Rester dans l'Euro et dans l'Europe, ce me semble particulièrement modéré pour des ultras!
Un programme d'ultra qauche pour moi ce serait ;
- la redistribution de biens de l'église au profit des paysans
- la confiscation des fortunes des armateurs
- l'instauration d'un salaire inconditionnel
- la nationalisation des banques
- la sortie de l'eura et le retour à la Drachme
- l'arrêt du remboursement de la dette
- ...
Syriza est bien loin de tout ça
Et heureusement pour les grecs ! Leur situation n'est pas enviable, certes. Mais où ce genre de programme les aménerait ?
La Grèce importe actuellement l'essentiel des biens qu'elle consomme. Qu'elle paye d'ailleurs en Euros prêtés par les grands méchants (troïka et Cie). Et la dette augmente. Avec les mesures ci-dessus les importations devront être payées en devises au "cul du camion". Autant dire que les importations vont chuter. en clair : plus (en tout cas moins) de pétrole, voitures, électro-ménager, médicaments et j'en passe. Avec de juteux trafics en perspectives pour les petits malins. Sinon il faudrait que ses exportations couvrent en valeur ses importations.
En fait la situation pourrait être résumée par un indicateur honni : le PIB. En base 100 avant la crise il doit être maintenant de 75. Avec ce genre de mesures "énergiques" il passerait à combien ? Il y a une marge considérable pour rejoindre celui du Zimbabwe par exemple.
L'autre leitmotif du genre "la confiscation des fortunes des armateurs" pose un petit problème. L'essentiel de ces fortunes est en pratique déjà à l'étranger. Et le peu qui reste devrait suivre si une telle politique était simplement envisagée. La grèce va faire la guerre à la Suisse par exemple pour récupérer ses sous ?
Ce genre de discours c'est du YakaFaucon.
Et d'ailleurs Syriza ne s'y trompe pas. Ils veulent simplement renégocier en accord avec leurs créanciers. Et actuellement on est dans les rodomontades tout à fait normales en période de victoire électorale. Mais dans quelques temps les faits (bien tétus) vont reprendre le dessus.