[Actu] Situation financière de l'Etat grec

[GillesH38]

1° La BCE ne peut pas s'affranchir des règles comptables.
2° Annuler une dette ce n'est pas créer de la monnaie, mais au contraire en détruire.

Justement, une créance irrécupérable est une destruction de monnaie qui doit être du point de vue comptable équilibré par une création de monnaie d'un montant équivalent.

Il n'y a pas qu'une annulation complète ou partielle de dette d'état qui constitue une destruction de monnaie. N'importe quelle faillite d'entreprise (actifs réalisables inférieurs aux dettes) détruit de la monnaie.

euh non c'est le contraire, c'est le remboursement de la dette qui détruit la monnaie qui a été créée par l'emprunt. La créance irrécupérable est justement l'absence de destruction de cette monnaie. La conséquence en est donc une augmentation (indue) de la masse monétaire, qui participe à l'inflation, donc à la dépréciation de la monnaie : d'où finalement tout le monde s'appauvrit.

[sherpa421]

Justement, une créance irrécupérable est une destruction de monnaie qui doit être du point de vue comptable équilibré par une création de monnaie d'un montant équivalent.

Ce que tu propose c'est le transfert de la créance à un tiers garant. Mais on peut aussi équilibrer en réduisant le capital (le passif).

La créance irrécupérable est justement l'absence de destruction de cette monnaie. La conséquence en est donc une augmentation (indue) de la masse monétaire, qui participe à l'inflation, donc à la dépréciation de la monnaie : d'où finalement tout le monde s'appauvrit.

Ce qui appauvrit, c'est que la créance ne soit plus récupérable, pas le fait de l'enregistrer d'un point de vue comptable. Ce n'est pas le fait de pauser le diagnostique qui fait la maladie.

Pour acter le fait que la créance soit irrécupérable, 2 action possible :
- le transfert de la créance a un tiers garant. Par exemple la France et l'Allemagne prennent à leur compte la dette grecque. Pour faire cela, la France et l'Allemagne devrait emprunter, ce serait inflationniste.
- La réduction du capital de la banque centrale, qui serait plutôt de nature déflationniste. Mais en réalité, la monnaie étant basé sur la confiance, personne ne sait réellement quel serait les conséquences d'une réduction de capital.

[mobar]

d'où finalement tout le monde s'appauvrit.

S'appauvrissent seulement ceux qui disposent de monnaie

Ceux qui n'ont rien ne sont pas impactés, ceux qui disposent de biens matériels ou mobiliers voient au contraire le richesse s'accroitre en mommaie "dévaluée"

[sceptique]

Mais au juste, c'est quoi cette dette grecque actuellement ? D'où vient-elle ? Quels sont les vrais créanciers ?Quelques constats et idées donc.
Tout d'abord elle est essentiellement détenu par les Etats euopéens, entre autres France et Allemagne pour 40 et 60 G si mes informations sont bonnes. Mais la France n'a pas sorti de sa poche percée ces 40G, étant elle même en déficit. Que se passe-t-ll en réalité ?
La France a emprunté ces 40 G sur les marchés financiers à un taux très faible (de l'ordre de 1% ?). Du coup chaque année elle paye réellement ces intérêts soit en ordre de grandeur 1% (400 M). Mais elle a " facturé" à la Grèce à un taux supérieur. Au début x fois plus, mais au vu du scandale l'écart s'est réduit. En tout cas, si la Grèce paye les intérêts, disons 500 M (chiffre donné pour fixer les idées seulement) et comprendre le mécanisme la France est même bénéficiaire. de 100 M dans l'affaire !
Que se passe-t-il en cas de défaut (ou de non paiement des intérêts par la Grèce) ? La France continuera de payer ces 400 M chaque année. Tant que elle ne sera pas capable de rembourser sa propre dette. En gros l'éternité (?).
400 M Euros chaque année, voilà la vraie charge pour la France en cas de défaut grec. Et non 40 G à sortir de sa poche.

En réalité les intérêts (et le taux donc) sont beaucoup plus importants que la capital lui même.
La Grèce étant actuellement en excédent budgétaire primaire il "suffit" de renégocier ces taux pour que l'excédent finance ces intérêts avec en plus un petit bout de capital. Ainsi la dette va s'évanouir en qq dizaines (centaines ? ) d'années...

[nemo]

Bien sur toute l'escroquerie repose sur les intérêts. la seule issue est de sortir de ce système de prêt et intérêt. Mais comme personne (parmi les dirigeants) ne souhaite une solution...

[EPE_bel]

la seule issue est de sortir de ce système de prêt et intérêt. Mais comme personne (parmi les dirigeants) ne souhaite une solution...

Et tu vois quoi comme solution? La seule vraie solution c'est le défaut, qui n'est pas un drame en soi pour le prêteur puisque les intérêts c'est justement le prix du risque de ne pas être remboursé. Par conséquent le défaut est plus un risque pour l'emprunteur, qui risque de ne plus pouvoir se financer par l'emprunt parce qu'il aura perdu la confiance des prêteurs. Et ici s'ajoute le risque de perte de crédibilité de l'euro, mais je pense ce risque exagéré (du mois si le Grèce sort de l'Euro en cas de défaut) de part le faible poids relatif de la Grèce dans la zone euro.

[nemo]

Je pense que l'ensemble du système monétaire est à revoir. On en a discuter pas mal il y a quelque année sur le forum. Mais sur le court terme le défaut peut être une solution.

[GillesH38]

Bien sur toute l'escroquerie repose sur les intérêts. la seule issue est de sortir de ce système de prêt et intérêt. Mais comme personne (parmi les dirigeants) ne souhaite une solution...

c'est à dire que ce système de prêt avec intérêt a été finalement jugé comme préférable à celui de la planche à billet où les états créaient librement leur monnaie au risque de se trouver dans une spirale inflationnaire.
Il faut quand même rappeler que si il a merdé en Grèce, c'est d'abord et avant tout à cause du maquillage des comptes. Si on avait eu une idée claire du vrai déficit de la Grèce, on ne lui aurait certainement pas prêté autant. Qu'un escroc se retrouve finalement incapable de rembourser ses dettes, ça n'a rien d'étonnant sur le fond.

[sherpa421]

Si on avait eu une idée claire du vrai déficit de la Grèce, on ne lui aurait certainement pas prêté autant.

Vraiment ? Il y a pourtant des états plus endetté que la Grèce. Le japon par exemple.

Qu'un escroc se retrouve finalement incapable de rembourser ses dettes, ça n'a rien d'étonnant sur le fond.

Ici c'est les politiciens qui sont les escrocs. Ils on tenté de maquiller les chiffres pour se faire réélire. Est ce que tu propose que la dette de l'état grecque soit transféré au compte personnel des politiciens véreux ? C'est une solution qui créerait un précédent croustillant.

Pour moi, l'escroquerie principale c'est que les créances grecques détenues par des institutions privées ont été rachetées par la France et l'Allemagne à un moment ou on savait que la Grèce ne pourrait jamais rembourser. Pourquoi nationaliser ses créances pourris ? Pour sauver une fois de plus les banksters qui ont au passage réalisé des profits inavouables. Pourtant en théorie, l'appel au marcher pour assurer le financement des états, c'était aussi pour transférer le risque vers des acteurs privées. On voit qu'en réalité il n'en est rien. Mais qui cela peut il étonner dans un pays avec un premier ministre petit fils d'un riche banquier espagnole.

[nemo]

Le caractère frauduleux du système ne date pas de 2008 il lui est intrinsèque depuis ça conception à la fin du 18éme et surtout depuis qu'il est sortis de toutes référence externe avec la fin des accords Bretton Wooods.

[energy_isere]

La BCE se préparerait à une sortie éventuelle de la Grèce

Publié le 20 février 2015, FRANCFORT (Reuters)

La Banque centrale européenne (BCE) se prépare à l'éventualité d'une sortie de la Grèce de la zone euro et son personnel prépare des plans d'urgence de façon à préserver l'intégrité de la zone euro si cela venait à se produire, rapporte Der Spiegel vendredi.

L'institution de Francfort, ajoute le magazine allemand, pousse Athènes à instaurer un contrôle des mouvements de capitaux.

La BCE n'a pas souhaité commenter l'information alors qu'elle avait démenti cette semaine un article précédent de la presse allemande faisant état de pressions sur la Grèce pour qu'elle instaure un tel contrôle afin d'empêcher une fuite de capitaux.

Le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, s'est montré hostile à la proposition grecque d'une prolongation de six mois de l'aide financière mais son gouvernement a semblé vendredi adopter un ton plus conciliant, avant une réunion cruciale des ministres des Finances de la zone euro dans l'après-midi.

Les médias allemands se sont pour la plupart montrés sceptiques sur les efforts du nouveau gouvernement grec pour renégocier les termes du programme d'aide.

La BCE n'a décidé mercredi qu'une légère augmentation dse financements d'urgence pour les banques grecques, maintenant ainsi la pression sur le gouvernement d'Alexis Tsipras.

Selon trois sources bancaires à Athènes, les retraits aux guichets ont dépassé le milliard d'euros sur les deux journées de mercredi et jeudi, à un peu plus d'une semaine de l'expiration officielle du plan d'aide international.

http://www.usinenouvelle.com/article/la ... ce.N315020

[Remundo]

oui, l'autre jour Giscard s'y montrait favorable...
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2015 ... e-euro.php

y'a des verrous qui sautent, c'est clair... Giscard fut un européiste "dur des durs" dans le temps.

après savoir si cette sortie est pertinente ou pas... je crois que tellement de conneries ont été faites qu'aucune alternative n'est profitable.

[energy_isere]

L'Europe s'est engagée vendredi à prolonger le financement de la Grèce de quatre mois, évitant un risque de sortie de l'euro, mais sous de strictes conditions soumises à examen dès la semaine prochaine.

21 fév 2015

"Quatre mois, c'est le délai approprié en terme de financement et compte tenu des défis à relever", a estimé Jeroen Dijsselbloem, le président de l'Eurogroupe, lors d'une conférence de presse.

Le compromis a été trouvé au prix de nombreux engagements grecs, au terme d'une réunion "laborieuse", la troisième en moins de dix jours pour les 19 ministres de la zone euro.

Athènes doit présenter d'ici lundi soir une liste de réformes qui devra être approuvée par ses créanciers, désormais désignés sous le terme d'"institutions" (UE, BCE et FMI), les Grecs ne voulant plus entendre parler de la "troïka".

Ce premier feu vert devra être donné lors d'un Eurogroupe téléphonique mardi. En cas de rejet des propositions grecques, "nous aurons un problème (...) l'accord est mort mais cela ne sera pas le cas", a déclaré le ministre grec des Finances, Yanis Varoufakis.

Athènes a dû se résoudre à rester sous haute supervision de ses créanciers, mais "il y aura un travail d’une autre nature. Il y aura sûrement un travail politique", a affirmé le ministre français, Michel Sapin, en soulignant que les Grecs ne voulaient plus avoir en face d'eux des "techniciens".

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http://www.boursorama.com/actualites/at ... b45a3e8242

[matthieu25]

La Grèce veut déclarer la guerre aux richeshttp://www.lefigaro.fr/flash-eco/2015/0 ... riches.phpquand cette guerre aura t elle lieu en France?Si piketty est ministre du budget

[EPE_bel]

Comme d'hab dans ce genre de plan ceux qui vont se faire avoir ce seront les justes pas assez riches pour se barrer. Celui qui a 5 super-pétroliers ne risque rien; celui qui a deux appartements on va lui en piquer un.