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Comment la Chine voit et note les dettes europeennes
Pour l'agence chinoise, la France a perdu depuis belle lurette son AAA et doit se contenter d'un AA- (disons 14/20 au lieu de 20/20, mais Dagong a annoncé qu'elle allait abaisser notre note prochainement, comme celle des États-Unis), seule la Suisse restant dans les pays les mieux notés.
http://www.rue89.com/graphique/2011/07/ ... nes-214518
http://www.boursorama.com/infos/actuali ... cb9de8f328La zone euro veut réduire la dette grecque et n'exclut plus un défaut
Les dirigeants des pays de la zone euro s'orientent jeudi lors de leur sommet crucial vers une solution permettant de réduire la dette de la Grèce, mais n'excluant plus un défaut de paiement d'Athènes, qui serait une première dans l'Union monétaire.
Dans le projet d'accord du sommet de Bruxelles, la zone euro envisage de réduire le volume de la dette grecque (d'environ 350 milliards d'euros au total), a déclaré jeudi à l'AFP un diplomate européen. L'ampleur de la baisse n'est pas encore fixée et doit être discutée avec les banques créancières.
Problème: "il y a des solutions qui peuvent être interprétées comme un défaut de paiement par les agences de notation", a souligné ce diplomate proche des négociations, alors que ce scénario devait être il y a encore quelques semaines évité à tout prix.
La Banque centrale européenne a menacé jusqu'ici en cas de défaut de paiement de la Grèce de ne plus accepter les titres de la dette publique grecque comme garantie pour prêter de l'argent aux banques européennes, grecques en particulier.
Ce qui contraindrait les gouvernements à renflouer eux-mêmes le système bancaire en Grèce et ailleurs dans l'Union monétaire.
Et le chef de file des ministres des Finances de la zone euro, Jean-Claude Juncker, a appelé jeudi à "tout faire" pour éviter un tel défaut de la Grèce.
Le texte qui a été posé sur la table des discussions jeudi matin, après un compromis franco-allemand trouvé dans la nuit à Berlin, "devrait réunir l'accord des partenaires sur la quasi-totalité des points", a ajouté le diplomate.
Après des semaines de tergiversations, le couple franco-allemand a débloqué la situation en se mettant d'accord sur les moyens d'aider la Grèce, au terme de sept heures de discussions.
La chancelière allemande Angela Merkel et le président français Nicolas Sarkozy comptent désormais présenter leurs propositions lors du sommet extraordinaire qui s'ouvre à 13H00 (11H00 GMT) à Bruxelles. Il a pour objectif de décider d'un deuxième programme de sauvetage pour éviter la faillite de la Grèce et ainsi d'éviter la contagion de la crise de la dette à des pays comme l'Italie ou l'Espagne.
L'accord franco-allemand est "un préalable. Ce ne sera pas suffisant: aujourd'hui, il faut encore convaincre nos partenaires et travailler ensemble", a déclaré la porte-parole du gouvernement français, Valérie Pécresse.
Si peu de choses ont filtré sur le contenu des discussions, parmi les idées sur la table pour réduire la dette grecque, figurent un rachat d'une partie de l'endettement et un échange d'obligations pour les créanciers privés.
L'introduction d'une taxe bancaire pour aider la Grèce, un temps envisagée, notamment par la France, est à présent écartée, a indiqué M. Juncker.
M. Sarkozy avait pris l'initiative de se rendre à Berlin mercredi afin de se mettre d'accord avec l'Allemagne, dont l'exigence de voir les banques impliquées dans le second plan d'aide à la Grèce bloquait les négociations.
Le président de la BCE, Jean-Claude Trichet, a pris part mercredi soir aux discussions. Mais la délégation française n'a parlé ensuite que d'un accord franco-allemand, ce qui pourrait signifier que le compromis n'est pas forcément du goût de l'institut monétaire.
Mme Merkel s'est bornée à dire à son arrivée jeudi à Bruxelles que Paris et Berlin avaient "écouté les arguments" de la BCE.
"Aucun plan, aussi audacieux soit-il, n?est capable de satisfaire simultanément chacune des parties en présence" et chacun des acteurs ou observateurs extérieurs de ce sommet", notamment les marchés, a estimé Bruno Cavalier, économiste de la maison de courtage Oddo.
Outre les chefs d'Etat des 17 pays de l'Union monétaire, plusieurs dirigeants de grandes banques européennes vont participer au sommet. Ce qui laisse supposer qu'elles participeront bien au second plan d'aide à la Grèce qui devrait atteindre un montant similaire au premier décidé en urgence en mai 2010 (110 milliards d'euros).
Il n'y a plus qu'elle qui ne l'exclut pas. Tous les autres en sont sûrs.Angelus68 a écrit :La zone euro veut réduire la dette grecque et n'exclut plus un défaut
Grèce, euro : ce que cache la négociation franco-allemande
Nicolas Sarkozy et Angela Merkel ont réussi dans la nuit de mercredi à jeudi à dégager une « position commune » sur le sauvetage de la Grèce. Nous n'en avons pas encore les détails.
La décision qui sera prise ce jeudi sur la base de cet accord – à moins que les « ingénieurs en retardement » qui peuplent les cabinets des dirigeants européens ne trouvent encore un moyen de la reporter – promet d'être un compromis technique complexe. Mais derrière cette technicité se cache un enjeu fondamental : l'évolution de l'Europe.
Un « défaut » grec plus ou moins apparent
Angela Merkel et son ministre des Finances, Wolfgang Schauble exigent, depuis le début, d'impliquer les créanciers privés dans cette nouvelle étape de sauvetage de la Grèce : selon les Allemands, les banques qui ont acheté des obligations de l'Etat grec doivent prendre leur part du fardeau.
Au départ, il était question de les y contraindre. Mais le gouverneur de la Banque centrale européenne Jean-Claude Trichet, appuyé par Paris, s'est opposé fermement à cette solution. Elle reviendrait, en effet, à reconnaître un « défaut » de paiement de la Grèce et donc une « faillite partielle » ; les agences de notation acteraient ce défaut, ce qui dévaloriserait immédiatement un peu plus les titres de l'Etat grec que détient la BCE.
Par ailleurs, les banques détentrices de titres grecs seraient amenées à afficher dans leur comptes des « provisions », c'est-à-dire des pertes. La BCE elle-même, qui en a racheté beaucoup, aurait, elle aussi, de nouvelles provisions à passer.
Enfin, le président de la Banque centrale de l'euro, Jean Claude Trichet, craint une contagion sur d'autres pays comme le Portugal ou l'Espagne.
De son côté, Wolfgang Schauble estime que le sauvetage de la Grèce serait de nul effet si sa dette globale n'était pas un peu allégée. Il a imaginé une solution peut-être plus acceptable pour la BCE : la Grèce elle-même, avec l'aide collective des pays de l'euro, sans doute celle du Fonds européen de sauvegarde financière (FESF), créé en 2010 et doté de 440 milliards d'euros par les dix sept pays, rachèterait elle-même sur les marchés les titres de sa dette, évidemment très dévalorisée. On peut estimer que cela réduirait de 20 milliards d'euros la dette hellénique, et pour impliquer les banques, une taxe spéciale serait levée sur elles.
Les propositions d'Allianz et de la Commerzbank
De son côté le grand assureur Allianz a proposé que, sur la base du volontariat (ce qui répond au souci de Jean Claude Trichet), les banques échangent leurs obligations grecques contre d'autres obligations, réduite d'un quart, et garanties par le FESF. Selon Allianz, qui fait l'hypothèse que banquiers et assureurs seraient prêts à coopérer, la dette grecque pourrait ainsi être réduite de 52 milliards d'euros.
La Commerzbank a d'ailleurs fait une proposition proche : les banques et assureurs échangeraient la dette grecque qu'ils détiennent, contre de nouveau titres grecs, mais à trente ans, avec une certains décote, de 30% par exemple, et un taux d'intérêt plus faible, de 3,5%, bien au dessous de ceux que devrait payer l'Etat grec s'il émettait normalement des titres aujourd'hui. Les grandes banques françaises, BNP Paribas, Société générale et Crédit agricole, détenant des titres grecs, sembleraient d'accord.
C'est dans ce champs de propositions qu'un compromis pourrait être trouvé ce jeudi 21 juillet. Peut-être faudra-t-il, si la négociation se prolonge, « arrêter la pendule », comme autrefois, quand on s'affrontait sur la politique agricole commune (PAC). Peut-être Angela Merkel décidera-t-elle de faire durer l'incertitude quelques jours de plus…
Nombre d'Européens du Nord verrait bien la Grèce sortir de l'euro
Mais derrière ce débat assez technique, que seule la pression des agences de notations rend urgent, se cache un enjeu fondamental, et inquiétant pour l'Europe.
Si les dirigeants allemands se montrent si désireux de voir afficher, indirectement au moins, une défaillance de l'Etat grec, c'est parce qu'ils sentent que leurs électeurs les y poussent fortement. Un nombre important d'Allemands, mais aussi d'Autrichiens, de Finlandais, de Néerlandais – car les pays nord-européen de l'euro sont à l'unisson avec les Allemands – considèrent les Grecs, et peut-être aussi les Portugais, comme peu dignes de confiance. Ils n'en faudrait pas beaucoup pour qu'ils pensent la même chose des Italiens. Dans leur for intérieur, ils verraient bien les Grecs sortir de l'euro et se débrouiller seuls. La drachme recréée s'effondrerait ; ils pourraient aller, comme autrefois, au bon vieux temps du mark, se bronzer pour pas cher dans les îles grecques. Mais ils n'auraient pas la fâcheuse impression de payer pour ces Européens du Club Med.
L'égoïsme fiscal que l'on constate entre Flamands et Wallons, Italiens du Nord et Italiens du Sud, Catalans et Basques d'un côté, Andalous de l'autre, a sa sourde réplique « internationale » entre Européens du Nord et européens « gréco-latins ».
La superbe retrouvée des Allemands
Ces Allemands savent qu'ils ont économiquement un besoin vital, pour quelques années encore, des débouchés italiens, espagnols et français. Mais ils souhaiteraient plus ou moins clairement que la zone euro soit réduite aux pays « sérieux » .
Allons plus loin ! En 1958, l'Europe n'a pu se faire qu'avec une Allemagne vaincue. En 1992, l'euro ne s'est fait qu'avec une Allemagne entravée par la réunification et une région est très sous-développée et coûteuse. Ni l'une, ni, surtout, l'autre ne pourraient être lancés aujourd'hui. En tous cas pas avec le même projet d'intégration, ni surtout, les mêmes partenaires. Les Allemands ont retrouvé leur « hinterland » historique en Europe centrale et orientale.
Il faut donc s'attendre, dans les années qui viennent, à une pression au sein du peuple allemand à la « dés-européanisation ». Voilà ce qui transparait derrière le débat Trichet-Merkel.
Le premier, qui se sent aujourd'hui plus libre, puisqu'il quitte la présidence de la BCE à l'automne, a proposé de créer un poste de ministre des Finances européen. Traduisez : plus de « gouvernement » européen !
D'autres, en France, mais aussi en Allemagne – car un grand nombre d'Allemands restent quand même « Européens » – ont proposé, par ailleurs, l'émission d'obligations européenne, ce qui traduirait aussi un progrès de l'Europe par rapport aux « nations » qui la composent.
C'est un débat qui va se développer de plus en plus en Allemagne, même si, avec ses 82 millions d'habitants ,elle ne pèse guère plus que la France dans la géopolitique et a donc quand même tout intérêt à résister aux sirènes nationalistes
http://www.rue89.com/matouk/2011/07/20/ ... nne-215030
http://www.boursorama.com/infos/actuali ... 01fb7f0058La Grèce "soulagée", la dette publique est "sous contrôle" :
Le ministre grec des Finances Evangélos Vénizélos a estimé vendredi matin que le deuxième plan d'aide de la zone euro à la Grèce constitue un "grand soulagement" pour l'économie grecque, en assurant que la dette publique du pays était désormais "sous contrôle".
"Il y a un grand soulagement dans l'économie grecque" a dit M. Vénizélos lors d'une conférence de presse à Athènes, quelques heures après l'annonce par la zone euro et le FMI d'un nouveau plan d'aide de 109 milliards d'euros à la Grèce, assorti d'une contribution de quelque 50 milliards du secteur privé sur la période 2011-2014.
Désormais, la dette publique grecque (350 milliards d'euros, NDR) est "viable et gérable", elle est "sous contrôle", a-t-il dit à plusieurs reprises à l'attention de certains analystes cités par la presse anglo-saxonne vendredi matin qui doutent que la viabilité de la dette grecque soit garantie par le plan européen.
"Il y a un rassemblement européen, un front dur européen" a dit le ministre en se félicitant de voir que les décisions des gouvernements de l'Eurozone aient donné une "solution claire et précise" pour le développement "de mesures de prévention" contre "la guerre asymétrique" qui se déroule "entre l'Union Européenne et les marchés".
Le système bancaire grec est "garanti et assuré" en Europe, a-t-il dit en estimant que le plan constitue en lui-même une réponse pré-emptive à toute rétrogradation de la Grèce dans la catégorie défaut de paiement par l'une ou l'autre des grandes agences de notation financière.
"Le problème de liquidités est sécurisé, (...) il n'y a aucune conséquence pour les banques" a-t-il ajouté.
Détaillant l'éventail des mesures annoncées, il a notamment souligné que les détenteurs d'obligations de dette grecque arrivant à maturité en 2020 se verraient attribuer des nouveaux titres sur 30 ans "garantis par le système".
"Il s'agit d'une opération majeure de +rollover+ qui va bénéficier à la Grèce" a-t-il dit, en se félicitant du rééchelonnement "gigantesque" ainsi concédé à la Grèce, qui dispose désormais d'une génération pour mener à bien la restructuration en profondeur de son économie et du pays en général.
"Nous sommes confiants d'obtenir une grande participation (des banques)" au projet, une partie des obligations étant échangées à 100% de leur valeur faciale, une autre à 80%, a-t-il dit.
Les créanciers privés détiennent environ 135 milliards d'euros en dette grecque, arrivant à maturité en 2020, a-t-il précisé.
L'objectif de la Grèce est de retrouver la croissance en 2012, a-t-il ajouté en insistant sur le besoin pour le pays de mettre en oeuvre les réformes annoncées avec assiduité et ténacité. "Sans un effort national, nous ne pourrons pas tenir nos objectifs" a-t-il dit.
Il a répété que la dette grecque serait réduite de 26 milliards d'euros d'ici 2014, soit 12% de PIB.
Quant au retour sur les marchés internationaux de capitaux dont la Grèce est exclue depuis avril 2010, aucun objectif n'a été officiellement annoncé. "C'est quand les marchés le veulent" a-t-on indiqué dans l'entourage du ministre.
Et un peu plus que cela : le défaut partiel va apparaitre dans les bilans, tôt ou tard.energy_isere a écrit :Mais on ne fait que "rouler" la dette encore un peu plus longtemps .....
http://www.usinenouvelle.com/article/fi ... re.N156190Fitch va placer la note grecque en défaut partiel provisoire
Le 22 juillet 2011 LONDRES (Reuters)
L'agence Fitch Ratings a annoncé vendredi qu'elle allait placer la note d'émetteur de la Grèce en défaut partiel au lendemain de l'accord conclu à Bruxelles entre dirigeants de la zone euro sur un nouveau plan d'aide à la Grèce.
Selon elle, le précédent créé avec la participation du privé dans le nouveau plan réunissant l'Union européenne et le FMI, tel que décrit par l'Institut de la finance internationale (IFI), constitue un événement "de défaut partiel".
Une nouvelle note sera par la suite attribuée à la dette souveraine grecque et sera vraisemblablement située dans le bas de la catégorie spéculative, a précisé Fitch.
"L'accord conclu jeudi constitue une étape importante et positive pour garantir la stabilité financière dans la zone euro", déclare David Riley, directeur de la notation des dettes souveraines chez Fitch, dans un communiqué.
L'agence souligne que la réduction des taux d'intérêt et l'allongement des maturités pourraient contribuer à un retour à la solvabilité de la Grèce.
je liskaosyouki a écrit :Le témoignage d'un grec sur la situation de son pays :
http://owni.fr/2011/06/26/la-crise-grec ... ythologie/
C' est quoi cette histoire ? Il n'y a pas de reference dans l' article.....Et bien sur, ce n’est qu’une coïncidence si des études récentes montrent qu’il y auraient d’immenses réserves de gaz sous la mer d’Égée.....
