
On commence a voir une parenté de plus en plus frappante dans les postures face aux caméras
Modérateurs : Rod, Modérateurs
Ya pas que Trump qui a ce genre de posture. Cela m'avait frappé avec Ségoléne Royal à l'époque ou elle était candidate face au nabot à bracelet électronique.
Le fascisme est toujours l'enfant bâtard d'un libéralisme en faillite. Ainsi, écrivais-je dans États-Unis : tournée d'adieu :
« Nous vivons dans un système judiciaire à deux vitesses, un système qui fait que les pauvres sont harcelés, arrêtés et emprisonnés pour des infractions absurdes, comme la vente de cigarettes à la sauvette – ce qui a valu à Eric Garner de mourir étouffé par la police de New York en 2014 – alors que des crimes d'une ampleur épouvantable commis par les oligarques et les entreprises – depuis les marées noires jusqu'aux fraudes bancaires à hauteur de centaines de milliards de dollars, qui ont fait disparaître 40 % de la richesse mondiale – sont sanctionnés par de timides contrôles administratifs, des amendes symboliques et des mesures exécutoires qui permettent à ces riches contrevenants de bénéficier d'une immunité contre toute poursuite pénale. »
Les utopies du néolibéralisme et du capitalisme mondial ne sont qu'une vaste escroquerie. La richesse mondiale, au lieu d'être répartie équitablement, comme le promettaient les partisans du néolibéralisme, a afflué vers le haut, dans les mains d'une élite oligarchique et rapace, alimentant les pires inégalités économiques depuis l'époque des barons voleurs. Les travailleurs pauvres, qui se sont vu privés de leurs syndicats, dont les droits ont été supprimés et pour qui les salaires ont stagné ou baissé au cours des 40 dernières années, ont été précipités dans une pauvreté chronique et dans le sous-emploi.
Leur vie, comme l'a décrit Barbara Ehrenreich dans Nickel and Dimed, n'est qu'une longue et stressante course contre la montre. La classe moyenne se volatilise. Les villes qui autrefois étaient productrices et offraient des emplois en usine sont aujourd'hui des friches industrielles. Les prisons débordent. Les entreprises ont orchestré la destruction des barrières commerciales, ce qui leur permet de dissimuler 1 042 milliards de dollars de bénéfices dans des banques à l'étranger pour éviter de payer des impôts.
Le néolibéralisme, alors qu'il promettait de construire et d'étendre la démocratie, s'est empressé de supprimer les réglementations et de vider les systèmes démocratiques de leur substance pour créer de véritables léviathans au service des grandes entreprises. Les étiquettes « libéral » et « conservateur » n'ont aucun sens dans l'ordre néolibéral, preuve en est la candidate Démocrate à la présidence Kamala Harris, qui s'est vanté d'avoir reçu le soutien de Dick Cheney, un criminel de guerre qui a quitté ses fonctions avec une côte de popularité de 13 %. Si Trump attire les foules, c'est parce que, bien que vulgaire et clownesque, il ridiculise la faillite de cette mascarade politique.
Le député de Corrèze que vous êtes aujourd’hui fut en effet, même si beaucoup, y compris vous, semblent essayer de le faire oublier, bon courage, Président de la république de 2012 à 2017, après avoir été élu au terme d’une campagne au cours de laquelle, certes loin de défendre un programme de rupture, vous aviez néanmoins pris un certain nombre d’« engagements », au moins 539 d’après le site « Lui président », tout de même. Ayant décidé d’écrire une lettre et non un volume de la Pléiade, nous ne pourrons lister ici l’ensemble des reniements que vous avez ensuite opérés, alors même que, rappelons-le, au début de votre mandat, la gauche dominait l’Assemblée nationale (331 députés sur 577) et le Sénat (177 sièges sur 348), et qu’elle dirigeait entre autres 59 conseils généraux sur 100 et 21 régions sur 22 en France dite métropolitaine, autrement dit qu’elle était très largement majoritaire.
Ce qui ne vous a pas empêché de renoncer à mettre en œuvre nombre de propositions pas forcément très radicales mais sur la base desquelles bien des électrices et électeurs de gauche avaient pourtant voté pour vous, entre autres :
- la renégociation du « pacte budgétaire européen » ;
- la reconnaissance d’un État palestinien ;
- le droit de vote des étranger•e•s aux élections locales ;
- l’instauration de la proportionnelle aux élections législatives ;
- la réforme du statut pénal du chef de l’État ;
- la tarification solidaire dans les transports ;
- la construction de 2,5 millions de logements ;
- la gratuité de la contraception pour les jeunes femmes de 18 à 25 ans ;
- la mise en place d’une attestation de contrôle d’identité ;
- la taxe à 75% sur les revenus supérieurs à un million d’euros par an ;
- l’encadrement des rémunérations des dirigeants des entreprises privées ;
- la taxation des exilés fiscaux ;
- la séparation des activités bancaires pour lutter contre la spéculation ;
- l’augmentation de la taxe sur les bénéfices bancaires ;
- l’interdiction pour les banques d’exercer dans les paradis fiscaux ;
- etc.
Vous n’avez non seulement respecté aucun de ces engagements, félicitations, mais vous avez en outre pris, au contraire, des décisions allant exactement dans le sens opposé à plusieurs de vos promesses et postures de campagne, notamment celles qui furent synthétisées lors du désormais fameux « discours du Bourget », prononcé le 22 janvier 2012, au cours duquel vous n’aviez pas seulement annoncé « une part de proportionnelle à l’Assemblée nationale […] et le droit de vote des étrangers aux élections locales, sans rien craindre pour notre citoyenneté, pour la cohésion du pays, en mettant de côté les peurs, les frilosités et les conservatismes », raté, mais aussi revêtu le costume de pourfendeur du capitalisme néolibéral en affirmant, lorsque l’on relit vos mots d’alors on rit jaune, ce qui suit : « Dans cette bataille qui s’engage, je vais vous dire qui est mon adversaire, mon véritable adversaire. Il n’a pas de nom, pas de visage, pas de parti, il ne présentera jamais sa candidature, il ne sera donc pas élu, et pourtant il gouverne. Cet adversaire, c’est le monde de la finance. Sous nos yeux, en vingt ans, la finance a pris le contrôle de l’économie, de la société et même de nos vies. » Coupez, on la garde.
Cela me fait penser à l'an 01 quand on demande si les français sont d'accord pour financer l'espion qui va regarder dans le coffre-fort d'une ambassade Syldave (c'est l'idée).L'USAID a pris 8 millions de dollars et les a donnés à des journalistes au Sri Lanka pour leur apprendre à éviter le langage binaire sexué. Je ne sais pas ce qu'est le langage binaire sexué. Je crois que si. Pensez-vous que la majorité des contribuables soutiendrait cela ?
Là on parle de l'USAID, mais ne pas oublier que le financement du privé par le public aux Etats-Unis d'Amérique se fait beaucoup pour le complexe militaro-industriel.Les gens de cette ville, et pas seulement mes collègues démocrates, sont vraiment bouleversés. Ils n'ont jamais vu quelqu'un remettre en question leurs dépenses.