Le Conseil Scientifique fait un point de situation. Extraits:
La situation sanitaire est « difficile, voire critique », a estimé lundi 26 octobre le président du conseil scientifique, Jean-François Delfraissy, estimant qu’il faudrait au minimum durcir et étendre le couvre-feu face à une deuxième vague épidémique « brutale ». « On avait prévu qu’il y aurait cette deuxième vague, mais nous sommes nous-mêmes surpris par la brutalité de ce qui est en train de se passer depuis dix jours », a déclaré le professeur Delfraissy lundi sur RTL. « La deuxième vague va probablement être plus forte que la première », a-t-il craint, en relevant que « beaucoup de nos concitoyens n’ont pas encore pris conscience de ce qui nous attend ».
Il a estimé que le chiffre réel des cas devait être « autour de 100 000 par jour », alors que les cas confirmés ont atteint ces derniers jours des chiffres inédits, dépassant dimanche la barre des 50 000 en vingt-quatre heures pour la première fois depuis le début des tests à grande échelle.
Selon lui, il y a « deux hypothèses » pour tenter de juguler cette deuxième vague.
* La première est d’« aller vers un couvre-feu plus massif, à la fois dans ses horaires, dans son étendue au niveau du territoire national, et qui puisse également être mis en place le week-end ». Après « dix à quinze jours (…), on pourrait regarder la courbe des nouvelles contaminations (…), et si on n’est pas dans la bonne direction aller vers le confinement ».
* La deuxième hypothèse est d’« aller directement vers un confinement, moins dur que celui du mois de mars, qui permette à la fois le travail, qui évidemment s’accentuerait en termes de télétravail, qui permettrait probablement de conserver une activité scolaire et qui permettrait aussi de conserver un certain nombre d’activités économiques, qui pourrait être de plus courte durée et qui serait suivi de conditions de déconfinement très particulières, puisqu’on déconfinerait en passant par un couvre-feu ».
« Cette vague, elle est en train d’envahir l’Europe (…), elle va durer plusieurs semaines, voire un ou deux mois », a-t-il poursuivi, tout en refusant de se prononcer sur la situation lors des fêtes de fin d’année : « On verra pour les vacances de Noël. »
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« Un reconfinement paraît plausible, il a été fait en Israël, en Australie, avec beaucoup de succès », a également jugé l’épidémiologiste Antoine Flahault sur BFM-TV. L’une des solutions qu’il préconise est de ne pas rouvrir collèges, lycées et universités après les vacances de la Toussaint, le 2 novembre.
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De son côté, le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, a estimé qu’un reconfinement total ne provoquerait pas seulement une « récession de 10 % » en 2020, mais « un écroulement de l’économie française ». Interrogé sur RMC, il a expliqué que l’économie se portait bien en mars lors du premier confinement, donc « les entreprises ont résisté au choc ». « Mais là, les organismes sont affaiblis », a-t-il estimé. « Si on reconfine totalement comme en mars, on va vers un écroulement de l’économie française, on risque de ne pas s’en remettre », a-t-il insisté, avant de nuancer : « Les marchés ont une capacité de rebond incroyable, mais on va aller dans quelque chose de très très dur. »
source:
https://www.lemonde.fr/sante/article/20 ... 51302.html
Pas beaucoup d'optimisme.